Lundi matin, le réveil est douloureux, je ne vois aucun signe annonciateur d'un accouchement par VB. Pas de contractions, rien... Arnaud est déjà levé, il s'occupe d'Antoine. Je rage dans mon oreiller, je suis à la limite d'en hurler... Pourquoi...pourquoi moi...une césarienne..merde...non!!!!
Là il n'y a plus d'excuse d'un désaccord sur la date du terme. Je me lève prendre une douche, faire couler les larmes sous l'eau c'est moins douloureux...
La Bm qui est arrivée la veille comprend bien tout ce qui se passe dans ma tête, elle se sent aussi impuissante et je sens qu'elle préfère ne rien dire plutôt que de tenter de me réconforter. Elle a bien raison, aucun mot ne peut guérir ces maux...

il est 9h, j'appelle la maternité pour un rdv pour un dépassement de terme (j+2). Le rdv est pris pour 15h. Par acquis de conscience tout est dans la voiture : valise - boite à papa...tout.
Antoine va pour sa sieste, je l'embrasse sans me dire que je ne le reverrai pas tout de suite. 14h30 nous partons, et arrivons pour 15h. Apparemment c'est l'heure de pointe pour les consultation dépassement de terme... Nous sommes reçus vers 15h45. Un monito...je recraque devant la SF, apparemment écrire un PDN n'a pas servi à grand chose puisque à chaque fois je suis obligée de narrer la naissance d'Antoine. La Sf tente de me faire relativiser en vain.
Les mots d'Arnaud seront 100 fois plus éfficace. Ils me toucheront en plein coeur et en pleine tête. Sans lui je ne pense pas que j'y serai arrivée.
Pendant ce moment à 2 , la SF est en conciliabule avec un gynéco, qui n'est pas le mien. La décision se prend rapidement et nous est transmise aussi vite.

Césarienne - demain - 8h30

Tout le planning est chamboulé pour que je passe la première (trop d'honneur). Ils ont la politesse de nous demander si cela nous convient, mais avons nous le choix?
Nous donnons donc notre accord - ok alors hospitalisation dés ce soir (!!!) Ah bon, soit, nous demandons à aller faire un tour tous les 2, chose qu'ils acceptent. Nous voilà au Qui**, c'est ma note de réconfort du jour, ensuite nous passons au l'Ecl*** juste pour désamorcer cette fichue angoisse.. Bon allons y... Nous prenons les affaire, faisons l'admission. Arnaud hésite à dormir avec moi. Je comprends qu'il a peur pour moi. Mais bon, faut qu'il rentre, Antoine, lui, doit se sentir un peu perdu. Me voilà donc dans ma chambre avec à disposition de la bétadine et une belle blouse magnifyke. Je sèche le peu de larme qu'il me reste et tente de dormir. Demain sera un autre jour.