Julien revient 10 minutes après pour m'examiner : col à 8 (efficace le passage au enfer de la péri), contractions toujours présentes mais gérables, et se reflex de poussée qui revient en flèche. Je dois être ultra concentrée pour minimiser le phénomène. En effet bébé appui bien fort mais n'arrive pas à s'engager.

Je commence à me dire que la césarienne va revenir sur le tapis. Julien me dit qu'il arrive souvent que le bébé s'engage qu'une fois le col complètement effacé et qu'il faut que je garde espoir. Il me propose de me mettre sur le côté pour l'aider à trouver le chemin car semble t-il elle regarde pas au bon endroit!

On se repose quelque peu avec Superpapa, on est cool, ça fait un bien fou. Je continu à croire que oui, l'accouchement de mes rêves n'est pas loin. Et déjà je repense que malgré la douleur et l'attente, jusque là tout à été parfait.


Il est 22h et Julien revient pour faire un test de lactate. Ma petite chérie semble ne pas apprécier les contractions depuis un petit moment donc il faut vérifier que ses réserves sont encore nombreuses. Test positif donc on peut se permettre d'attendre 1 ou 2h.

Il m'examine de nouveau et m'annonce que nous sommes à dilatation complète. Il prévient sa collègue et commence à préparer un peu ses petites affaires. Il me dit qu'on va essayer de pousser, peut être qu'il ne manque vraiment pas grand chose pour que bébé s'engage. Une contraction arrive, je pousse, encore encore encore, je souffle. Une fois, deux fois, trois fois. Une autre contraction, on recommence. Il me félicite, je pousse très bien, mais bébé reste perché!

La gynéco débarque et décide tout de même de faire une petite écho pour voir de plus près comment mademoiselle se positionne. Dr. D, la même que pour Superloulou ... merde j'aurai préféré ne pas la voir celle là, même si elle est vraiment très gentille. Je les vois se regarder en plusieurs fois. Ce que je redoute tant arrive alors : LA CESARIENNE. Tout en me laissant l'espoir d'y réchapper, on en parle. Si la pepette ne s'engage pas, c'est surement parce qu'elle ne se tourne pas correctement. On va essayer une nouvelle position sur le côté, mais si cela dure trop il faudra envisager la césarienne. En plus le service est blindé et il va falloir faire des choix vitaux donc il faut tout prendre au sérieux.

Elle me demande comment j'ai vécu ma première et je suis très franche : "Très mal! J'ai à peine vu mon bébé, je me suis retrouvée seule, et les suites ont été difficile. Et en plus c'était Vous!". Dr.D prend le temps de m'écouter, vraiment. Ca me touche. Elle m'explique alors que pour eux aussi ce ne sont jamais des issues des plus satisfaisantes et qu'elle aimerait vraiment m'offrir autre chose cette fois là, mais que si elle voit que c'est nécessaire, elle n'hésitera pas. Bien sur tout le monde est bien d'accord... si c'est nécessaire on fonce. Julien prend lui aussi le temps de me consoler un peu même si la décision n'est pas encore prise. On attend maxi minuit et on refait le point.

22h30 : ca fait à peine 10 minutes que tout le monde est partis que Julien arrive en trombe dans la chambre. La position ne plait pas du tout à ma pepette, le coeur ralentit trop à chaque contraction, rien ne bouge, il est bien désolé mais il faut y aller. Une autre césarienne me suit donc il faut faire vite. A peine le temps de me l'annoncer que tout le monde vient pour me préparer. Superpapa comprend qu'il va devoir se retirer il vient alors au plus près de moi et me couvre de bisous. On y va. L'anesthésiste est très sympa elle aussi, décidément j'ai de la chance cette fois ci tout le monde est extra!!!


C'est évidemment avec les larmes qui coulent que je finis cet article. De joie et de tristesse mélangé, puisque l'issue n'est pas celle que j'aurais voulu, mais heureuse d'avoir été si bien entouré et que ma jolie princesse soit là aujourd'hui en pleine forme.