Naissance de Gabriel

Mercredi 13 mai 2015
Depuis une semaine, j’enchaîne les contractions et les monitos à la maternité. Hier, nous étions le 12 mai et c’était le jour de ma DPA. J’ai donc dépassé le terme. Le 12, j’étais à 2 doigt large, presque 3.
C’est bizarre, mais au fond de moi, j’ai toujours su que je dépasserai le terme pour cette 2e grossesse.
Aujourd’hui je me réveille encore lourde, fatiguée, en ayant mal dormi. Je garde ma puce car elle n’a pas école le mercredi. Mon père vient exprès pour m’aider à la garder. J’ai des contractions toutes les 30 min, comme d’habitude. Vers 14h, je me décide à les noter. Même si elles ne me font pas mal. L’après midi passe et j’ai l’impression qu’elles se rapprochent. F. rentre à 17h, mon père repart (il a une heure de route). Comme je dois avoir un monito de contrôle qui peut déboucher sur un déclenchement le jeudi 14 à 10h, zhom emmène notre fille dormir chez les beaux-parents car c’est le jeudi de l’ascension.
Au retour, il s’arrête prendre un mac do…. Ce sera mon dernier repas avant LA rencontre , mais ça, je ne le sais pas encore.
On mange nos frites et je grimace. F. me dit qu’il faudrait faire un tour à la maternité, mais je n’ai pas envie d’aller encore faire un monito « pour rien ». Il réussit à me convaincre, une douche et hop, on y va avec nos affaires.

20h30 :
On arrive à la maternité et on me met direct sous monito pendant 45 minutes. Effectivement, on voit des petites contractions (intensité en moyenne 20), mais bizarrement, ça pique un peu, mais je ne souffre pas. La SF Marianne revient me voir régulièrement avec son élève SF Flora (toute jeune, toute choupinette). Elle me dit qu’effectivement, ce n’est pas flagrant et elle s’étonne que je n’aie pas plus mal !
Elle décide quand même de regarder mon col par acquis de conscience. Elle touche, ne dit rien et me demande si je suis d’accord que Flora regarde aussi. Aucun problème.
Et là, je vois quelque chose dans les yeux de Flora, et je comprends que ça va être ce soir. Effectivement, je suis ouverte… à 5, quasiment 6 ! J’ai fait tout le travail à la maison et sans douleur, je n’en reviens pas ! Elle me dit qu’on va direct en salle d’accouchement, je passe devant la salle nature et du coup, je demande si je vais pouvoir prendre un bain. Elle me regarde en rigolant : « c’est soit le bain, soit la péri, tu choisis ». En gros, ça va aller vite, donc mon choix est vite fait ! lol

22h30 :
On me pose la perf, on attend l’anesthésiste, je suis à 7 et j’ai des contractions douloureuses, mais ça va, je me sens sereine. L’anesthésiste arrive, c’est celui que j’ai vu en consultations. Il prend son temps, m’explique tout ce qu’il fait pendant la péridurale, et me la pose SANS AUCUNE DOULEUR. Moi qui ai souffert le martyr en ayant été piquée 6 fois pour ma grande. Elle marche directement. F. me trouve courageuse, il est très impressionné par la taille de l’aiguille. Il pensait que j’avais mal tellement je lui serrais les mains. Mais non, je serrais car j’étais tétanisée de peur.

23h30 :
Le travail continue tranquillement, et là, on remarque que bébé supporte mal les contractions. Marianne me dit qu’il y a deux causes : soit bébé a le cordon autour du cou, soit le cordon est compressé pendant les contractions et il ne le supporte pas. On me met sur le côté, ça va mieux. Il a l’air d’aller mieux. On parle césarienne si le cordon est autour du cou et s’il est trop court. On prend peur sur le coup et on attend.


Jeudi 14 mai 2015

1h15 :
Outch, j’ai mal, c’est bizarre, je ne devrais pas avoir mal avec la péri. Marianne revient, ne comprend pas car il reste la moitié du produit de la péridurale. Ca recommence 3 fois. Marianne décide de regarder et s’écrit : « mais il est là, tu es à plus que 10, on y va ! » On me replace sur le côté gauche, je vais essayer de pousser sur le côté, c’est mon rêve d’accoucher sur le côté.
Je ne pousse même pas 5 minutes, mon mari me maintient contre lui avec sa force. C’est mon appui moral et physique. Il est parfait, il m’aide beaucoup. Je ressens tout son amour. La tête sort et effectivement, le cordon est bien autour du cou. Marianne avait raison. Elle l’ôte et je pousse encore une fois.
Je sens son corps contre ma jambe. Mon bébé tout chaud est né.
Marianne le soulève et je regarde mon chéri: « Alors papa, c’est quoi ? »
Il répond en larmes : « un petit garçon ».
On pleure tous les deux. Marianne nous demande le prénom.
Je regarde F. et il dit tout de suite : « C’est Gabriel…. »

Notre fils, notre Gabriel, est né à 1h27.

J’ai eu la chance de vivre MON accouchement de rêve. Je n’aurai jamais pensé vivre un tel moment, même mieux que pour ma grande.