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Les plus beaux mensonges d'amour, d'un chanteur malheureux
Une dernière chanson
Le 2 février, dans sa petite chambre de l'hôpital de Genève, il fête, dans la bonne humeur, son vingt-huitième anniversaire, avec sa mère, ses deux infirmières et son chirurgien. Celui-ci annonce pourtant une cinquième opération de la jambe gauche, partiellement atrophiée.
Mike et ses paroliers travaillent intensément la phonétique des textes de ses chansons, afin de mieux servir sa voix bouleversante. Et il continue à être le plus gentil des chanteurs, qui n'hésite pas à se déguiser en Père Noël pour ses fans. À Toulouse, Mike conseille utilement une maman désespérée par sa petite fille muette : «Laissez une lampe allumée près de son lit.» Il confie : «Un jour, j'aurai un enfant et ce sera une renaissance...» Mais il n'aura pas le temps de tout dire...
Au printemps, Mike Brant enregistre, à Toulouse, l'adaptation du célèbre tube de Morris Albert, FEELINGS, sous le titre DIS-LUI. «Mike était très occupé, donc je n'avais jamais l'occasion de lui parler des chansons avant qu'il les enregistre. Et sans connaître la chanson, il l'interprétait avec une émotion extraordinaire ! Il avait un instinct du phrasé, de la respiration. C'était un immense interprète...» dira Michel Jourdan.
A l'écoute de DIS-LUI, Mike est satisfait et il confie à son complice, Michel Jourdan, qui en a écrit les paroles : «Nous irons à l'Olympia avec cette chanson.»
Quelques jours plus tard, il vient d'arrêter le traitement qu'il suivait et qui le faisait grossir, Mike doit faire sa rentrée à la télévision chez Guy Lux et à la radio à RTL et, doit même visiter un appartement avec Lena, sa fiancée, le vendredi 25 avril...
Une mort mystérieuse
Ce vendredi-là pourtant, après avoir écouté le premier mixage de DIS-LUI, Mike Brant se jette du sixième étage d'un immeuble parisien...
Quand la nouvelle tombe, des milliers de jeunes pleurent la mort de leur idole. Sur toute les lèvres et dans tous les regards les mêmes questions : «Pourquoi un homme aussi jeune, aussi beau et aussi doué s'est-il suicidé ?», «Que pouvait-on faire pour l'en empêcher ?»...
Pendant la cérémonie religieuse, à la synagogue du 44 rue des Victoires, à Paris, il y a un monde fou. Le chagrin qui remplit le coeur des personnes présentes est insoutenable. Le temps s'est arrêté... à jamais.