Lisez et dites ce que vous en pensez ... Lise se levait, tous les matins, elle se sortait du coma artificiel ou la plongeait les somnifères, seul moment de la journée, ou son cerveau s’arrêtait de la torturer.
Elle n’était pas déprimée, ne faisait pas de dépression, ce mot a la mode qu’on utilise souvent à tort et a travers.
Elle était vide, juste vide, son cœur était là sans être là , il ne s’activait que pour les enfants qui attendaient fébriles au réveil que leur maman viennent les câliner.
Sitôt cet instant passe, son cœur disparaissait, se terrait, caché quelque part dans ce corps sans vie, qui la malmenait avec ces douleurs, ces tiraillements, cette faiblesse.
Elle ne vivait plus, elle survivait, comme un robot, qu’on branche le matin, qui accomplit son devoir, et qu’on débranche le soir.
Pourtant, avant elle pouvait.
Elle savait.
Elle pouvait rebondir à chaque difficultés, à chaque épreuve, et de coté là Lise n’avait pas été épargnée par la nature !
Son entourage admirait son courage, sa force de caractère, elle avait fait preuve de résilience, chaque épreuve la rendait plus forte, chaque chagrin avait d’elle cette femme qui s’était construite contre vents et marées, et qui s’en sortait pas mal avec le lourd passé qu’elle traînait derrière elle.
Alors, les premiers jours elle avait cru qu’elle y arriverait, qu’elle pourrait, et puis non.
Son corps, sa tête, son cœur enfouit, lui avait dit non, c’est finit on ne peut plus, fais ce que tu veux mais on ne te suit pas.
Pas de résilience cette fois ci.
Alors, les larmes qu’elle avait souvent contenues, s’étaient mises à couler, couler, sans retenue, elle ne pouvait plus s’arrêter.
A la moindre occasion, sous la douche, dans son lit, dès qu’elle était seule, les larmes la noyait, l’inondait, mais elle ne trouvait pas de salut, ca ne l aidait pas.
Souvent, elle pensait que tout ca s’arrêterait, que ses yeux pétilleraient de nouveau, qu’elle oublierait.
Mais rien ne reprenait, elle agissait souvent pour occuper son esprit, du linge à laver, les enfants à s’occuper, la cuisine, les courses, tout était bon pour occuper cette cervelle ramollie.
Parfois elle se précipitait sur son ordinateur, faisait des messages, des jeux, suivait ses amis, tout était bon pour reculer le face à face avec elle-même.
Message déposé le 17.02.2010 à 09:43 - Commentaires (0)
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