Justement, quels sont aujourd¡¯hui les grands axes de recherche pour Inria ?
Nos 160 ¨¦quipes travaillent ¨¤ tout ce qui touche ¨¤ la mod¨¦lisation et ¨¤ la simulation et ¨¤ tout ce qui a trait au big data, avec la recherche de nouveaux algorithmes pour le traitement de ces donn¨¦es, leur visualisation, leur codage, leur transport. Les autres grands axes sont la robotique, l¡¯internet des objets et la cybers¨¦curit¨¦. Encore une fois, il ne s¡¯agit pas des choses nouvelles mais des sujets qui deviennent ¨¤ la mode.
Par exemple, derri¨¨re la blockchain il y a de la crypto et il faut comprendre quels sont les verrous scientifiques. On a aussi plusieurs ¨¦quipes qui travaillent sur l¡¯algorithmie et la crypto post-quantique. Car si les fameux https sont consid¨¦r¨¦s inviolables, le jour o¨´ vous avez un ordinateur quantique vous pouvez casser ce protocole¡ et toutes les transactions bancaires ! On ne sait pas si un tel ordinateur existera vraiment. Mais on ne peut pas attendre qu¡¯il existe pour se poser la question.
Le site sp¨¦cialis¨¦ Electrek rapporte que la prochaine version du syst¨¨me d'assistance ¨¤ la conduite de Tesla Motors, baptis¨¦ Autopilot, s'appuiera sur les technologies d'intelligence artificielle de Nvidia. Tesla avait d¨¦j¨¤ annonc¨¦ le d¨¦veloppement en interne du syst¨¨me Tesla Vision pour remplacer la technologie de son ex-¨¦quipementier MobilEye. Cette nouvelle information laisse entendre que Tesla Vision sera bas¨¦ sur le travail effectu¨¦ par Nvidia dans ce domaine.
D'apr¨¨s un article du 10 octobre 2016 du m¨¦dia sp¨¦cialis¨¦ Electrek, citant des sources exclusives, le nouveau syst¨¨me de conduite autonome de Tesla, baptis¨¦ Tesla Vision, serait le fruit d'une collaboration avec l'¨¦lectronicien Nvidia. Lors de la conf¨¦rence GTC Europe 2016 o¨´ s'¨¦tait rendue L'Usine Digitale, plusieurs responsables de Nvidia avaient laiss¨¦ entendre qu'un partenariat de ce type pourrait ¨ºtre annonc¨¦.
Grâce aux capacit¨¦s de calculs parall¨¨les de ses GPU, Nvidia est devenu un acteur de r¨¦f¨¦rence du deep learning, qui se trouve au cœur des techniques d'intelligence artificielle essentielles ¨¤ la conduite autonome. L'entreprise a d'ailleurs pivot¨¦ et mise ¨¦normement sur ce segment de march¨¦.
Les Model S de Tesla Motors utilisent une puce MobilEye ¨¤ l'heure actuelle, mais les deux entreprises ont mis un terme ¨¤ leur partenariat il y a un mois suite ¨¤ des d¨¦saccords sur la fonction "Autopilot" du constructeur californien. La technologie de MobilEye, qui est utilis¨¦e par la plupart des constructeurs automobile pour des fonctions autonomes simples comme le stationnement, n'est pas adapt¨¦e ¨¤ l'usage qu'en fait Tesla Motors (ni au marketing associ¨¦). Cette confusion a provoqu¨¦ plusieurs accidents jusqu'ici. MobilEye a d¨¦clar¨¦ ne plus vouloir collaborer avec une entreprise prenant trop de risques avec la s¨¦curit¨¦ des usagers, tandis que Tesla Motors a annonc¨¦ qu'elle a choisi de d¨¦velopper un syst¨¨me en interne car les produits de MobilEye ne r¨¦pondent plus ¨¤ ses besoins.
TESLA MISE À FOND SUR LA CONDUITE AUTONOME, TOUT COMME NVIDIA
Tesla avait embauch¨¦ en d¨¦but d'ann¨¦e une ¨¦quipe d'ing¨¦nieurs sp¨¦cialis¨¦s dans la conception de microarchitectures, avec ¨¤ sa t¨ºte Jim Keller, le concepteur des puces AX d'Apple, sp¨¦cifiquement pour d¨¦velopper la conduite autonome. Le constructeur aurait par ailleurs recrut¨¦ de nombreux sp¨¦cialistes de la vision par ordinateur, dont l'un des scientifiques ayant particip¨¦ ¨¤ la conception d'HoloLens.
D'apr¨¨s Electrek, Tesla Vision serait un framework de vision par ordinateur bâti sur la plate-forme logicielle Cuda de Nvidia. Il fonctionnerait d'une mani¨¨re similaire ¨¤ celle pr¨¦sent¨¦e par Nvidia lors de sa derni¨¨re conf¨¦rence, en fusionnant les donn¨¦es de ses diff¨¦rents capteurs (cam¨¦ras, Radar, Lidar...) pour cr¨¦er un environnement virtuel dans lequel le v¨¦hicule naviguerait. Ce framework pourrait s'appuyer sur le Drive PX2, un "superordinateur pour l'automobile" d¨¦velopp¨¦ tout sp¨¦cialement par Nvidia pour les v¨¦hicules autonomes. Il formera la base sur laquelle s'appuiera Tesla Motors pour rendre ses v¨¦hicules de plus en plus autonomes dans les ann¨¦es ¨¤ venir.
Cette annonce, si elle est confirm¨¦e, aurait du sens. Les deux entreprises, qui sont bas¨¦es dans la Silicon Valley, se connaissent bien. Les Tesla Model S et X incluent d¨¦j¨¤ des puces Nvidia Tegra pour d'autres fonctions, comme le syst¨¨me de divertissement ¨¤ bord. Le CEO de Nvidia, Jen-Hsun Huang, est aussi un grand fan de Tesla, dont il poss¨¨de plusieurs v¨¦hicules. Plus concr¨¨tement, les produits de Nvidia offrent une puissance de calcul in¨¦gal¨¦e ¨¤ l'heure actuelle, une puissance dont Tesla Motors a besoin pour assouvir ses ambitions en mati¨¨re de conduite autonome.
ANALYSE Sony lance ce 13 octobre 2016 son PlayStation VR, qui s'appuie sur sa console de salon PS4. Le positionnement du constructeur japonais est ambitieux, mais pas sans risques, face ¨¤ des concurrents qui proposent soit des accessoires pour smartphones, soit des casques haut de gamme pour PC. Il sera aussi d¨¦terminant pour d¨¦cider du succ¨¨s ou de l'¨¦chec du march¨¦ de la r¨¦alit¨¦ virtuelle grand public dans les mois et ann¨¦es ¨¤ venir. Analyse.
Sony d¨¦bute ce 13 octobre la commercialisation du PlayStation VR, son casque de r¨¦alit¨¦ virtuelle. Il se distingue des offres existantes par son positionnement sur le march¨¦ des consoles de salon. L¨¤ o¨´ les casques haut de gamme comme l'Oculus Rift ou le HTC Vive n¨¦cessitent un ordinateur sous Windows pour fonctionner, le PSVR s'appuie sur la PlayStation 4.
MOINS CHER QUE LES CONCURRENTS
Il b¨¦n¨¦fie en cela d'un avantage en mati¨¨re de prix : il coûte 400 euros l¨¤ o¨´ l'Oculus Rift d¨¦marre ¨¤ 700 euros (sans contrôleurs de mouvement) et le Vive ¨¤ 900 euros. Sauf qu'en r¨¦alit¨¦, Sony triche avec ce prix, car le PSVR est vendu sans les accessoires essentiels ¨¤ son fonctionnement : la PlayStation Camera, vendue 60 euros, et les PlayStation Move, vendus 90 euros. M¨ºme ¨¤ 550 euros, il reste cependant plus accessible que ses concurrents, d'autant qu'une PS4 ne coûte plus que 300 euros, soit trois fois moins qu'un PC adapt¨¦ ¨¤ la r¨¦alit¨¦ virtuelle. Ce positionnement "milieu de gamme" lui permet aussi d'offrir une meilleure exp¨¦rience que ne le font les solutions mobiles comme le Gear VR, qui fonctionnent avec un smartphone.
La base install¨¦e de plus de 40 millions de PS4 dans le monde est l'autre atout majeur de Sony. Aucun chiffre de vente n'a ¨¦t¨¦ publi¨¦ pour le Rift ou le Vive jusqu'¨¤ pr¨¦sent, mais la plupart des indicateurs laissent penser qu'ils n'atteignent pas un demi-million d'exemplaires vendus, m¨ºme cumul¨¦s. En comparaison, la puissance de la marque PlayStation et l'offensive marketing de Sony (des espaces de d¨¦monstrations ont ¨¦t¨¦ mis en place dans 118 magasins Micromania en France) pourraient permettre au PSVR de passer ce cap ¨¤ l'¨¦chelle mondiale dans les six mois qui viennent.