Cette capacit¨¦ fait des fournisseurs de ces puces des soci¨¦t¨¦s tr¨¨s convoit¨¦es par des g¨¦ants des semiconducteurs pour ¨¦quipements de datacenters comme Intel, Qualcomm, Broadcom ou IBM. C¡¯est pourquoi Intel n¡¯a pas h¨¦sit¨¦ ¨¤ mettre 16,7 milliards de dollars sur la table pour s¡¯emparer en d¨¦cembre 2015 d¡¯Altera, num¨¦ro deux mondial du secteur, derri¨¨re Xilinx.
Selon IHS Markit, Lattice Semiconductor s¡¯impose comme le troisi¨¨me fournisseur mondial de FPGA avec 6,6% du march¨¦ en 2015, loin derri¨¨re Xilinx (50%) et Altera (37%). Sa position de petit acteur du secteur en fait une cible privil¨¦gi¨¦e des pr¨¦dateurs chinois. C¡¯est ainsi que Tsinghua Unigroup, fer de lance de l¡¯offensive de P¨¦kin dans les semiconducteurs, en a pris 6,1% du capital en avril 2016. L¡¯op¨¦ration a ¨¦t¨¦ men¨¦e en toute discr¨¦tion pour ¨¦viter de froisser les autorit¨¦s am¨¦ricaines. Le groupe chinois se d¨¦fend de toute volont¨¦ de prise de contrôle et pr¨¦sente sa participation comme un simple investissement financier.
Le rachat de Lattice par Canyon Bridge Capital Partners apparait comme l'aboutissement de cette tentative de prise de contrôle. Ce fonds, bas¨¦ ¨¤ San Jos¨¦, en Californie, est en effet d¨¦tenu par des investisseurs priv¨¦s chinois. Pas sûr que la transaction soit approuv¨¦e par Washington. Les Etats-Unis se sont d¨¦j¨¤ oppos¨¦s ¨¤ l'entr¨¦e de Tsignhua Unigroup dans le capital du constructeur am¨¦ricain de disques durs Western Digital, ou encore ¨¤ la vente de Lumileds, l'activit¨¦ de Philips dans les LED de puissance, ¨¤ un consortium d'investisseurs chinois.
VIDÉO Microsoft a officiellement lev¨¦ le voile sur Teams, sa riposte aux applications de chat par ¨¦quipe et plus sp¨¦cifiquement ¨¤ Slack, la star du secteur. Le g¨¦ant de Redmond compte sur son int¨¦gration avec ses autres produits et services, et notamment la suite bureautique Office 365, pour d¨¦trôner la start-up.
Microsoft a pr¨¦sent¨¦ officiellement le 2 novembre 2016 sa r¨¦ponse ¨¤ Slack, l'¨¦toile montante de la discussion par ¨¦quipe en entreprise. D'abord nomm¨¦e Skype Teams au cours de son d¨¦veloppement (des fuites dans la presse avait r¨¦v¨¦l¨¦ son existence le mois dernier), elle s'appelle finalement Microsoft Teams et reprend la recette qui a fait le succ¨¨s de son concurrent : int¨¦gration avec des services d'entreprises tierces, archivage de toutes les discussions et, bien sûr, pr¨¦sence d'¨¦moticônes et autres gifs anim¨¦s.
Ce nouveau produit repr¨¦sente un certain aveu d'¨¦chec pour Yammer, un r¨¦seau social d'entreprise que Microsoft a rachet¨¦ en 2012 pour 1,2 milliard de dollars. M¨ºme si ce dernier est utilis¨¦ par un certain nombre d'organisations (bien que Workplace by Facebook lui conteste d¨¦sormais ce march¨¦), il ne r¨¦pond pas aux besoins que comblent les services de messagerie instantan¨¦e comme Slack ou HipChat. La d¨¦mocratisation du t¨¦l¨¦travail et l'articulation de ces applications autour du principe d'¨¦quipe, permettant des interactions plus spontan¨¦es et moins formelles que l'email (et plus collaborative qu'un simple chat par Skype ou Hangout), est au coeur de leur succ¨¨s.
L'INTÉGRATION AVEC OFFICE 365, UN ATOUT MAJEUR
Pour s'imposer face aux stars du secteur, Microsoft Teams s'appuie sur son int¨¦gration ¨¤ la suite bureautique Office 365, dans laquelle elle est incluse par d¨¦faut pour les ¨¦ditions business et entreprise. Elle permet notamment de collaborer ¨¤ plusieurs sur un m¨ºme document, d'acc¨¦der ¨¤ Power BI ou de lancer une visioconf¨¦rence Skype for Business d'un simple clic. Teams diff¨¨re ¨¦galement de Slack par son interface, et notamment l'utilisation d'un syst¨¨me de fil de discussion, qui permet de savoir plus clairement qui r¨¦pond ¨¤ quoi. Microsoft mettra aussi ¨¤ profit sa plateforme conversationnelle (utilisant des bots) sur Teams, comme elle le fait d¨¦j¨¤ avec Skype et comme le fait Slack avec ses propres bots.
L'application sera lanc¨¦e officiellement au cours du premier semestre 2017 et sera disponible dans 18 langues et 181 pays. Elle sera comme Slack disponible sur ordinateurs, web, et smartphones (iOS, Android, Windows). En r¨¦ponse ¨¤ l'annonce et avant m¨ºme qu'elle n'ait lieu, Slack s'est pay¨¦ le m¨ºme jour une pleine page de pub dans le New York Times sous forme de lettre ouverte dans laquelle l'entreprise f¨¦licite Microsoft pour son arriv¨¦e sur le march¨¦ tout en ironisant sur les faiblesses qu'elle perçoit dans son offre et son approche.
Slack y dit entre autres qu'il ne suffit pas de copier ses fonctionnalit¨¦s pour connaître son succ¨¨s, qu'il faut avoir une plateforme ouverte, qu'il faut y travailler avec amour et pas juste par profit, etc. Une r¨¦ponse qui sonne un peu creux et qui indique surtout que la start-up prend pleinement la mesure du danger que repr¨¦sente Microsoft Teams. Elle peut au moins compter sur un avantage : le fait qu'elle soit disponible gratuitement ¨¤ n'importe qui (dans une version brid¨¦e), alors que Microsoft Teams ne le sera qu'aux organisations disposant d'un abonnement Office 365 ad¨¦quat.
Mais pourquoi donc les internautes français ne veulent plus voir les publicit¨¦s ? Qu'est-ce qui pourrait les convaincre d'ôter de leurs terminaux les logiciels bloquant les annonces commerciales, les tant redout¨¦s ad-blocks ? Teads a r¨¦alis¨¦ une ¨¦tude tr¨¨s compl¨¨te qui ¨¦claire leurs motivations.
69% des internautes français ayant install¨¦ un bloqueur de publicit¨¦ l'ont fait car, selon eux, la publicit¨¦ ralentit la navigation. C¡¯est ce que r¨¦v¨¨le une ¨¦tude r¨¦alis¨¦e par Teads. La fluidit¨¦ de navigation est la premi¨¨re raison avanc¨¦e devant le trop grand nombre de publicit¨¦ (66%), le caract¨¨re interruptif ou ennuyeux de celles-ci (65%), l¡¯inqui¨¦tude ¨¤ l¡¯¨¦gard des donn¨¦es personnelles (49%) ou la curiosit¨¦ ¨¤ l¡¯¨¦gard de la technologie (26%).
L¡¯¨¦tude compare ces r¨¦sultats avec les Etats-Unis, o¨´ l'on constate qu¡¯il y a moins de curieux (18% seulement disent vouloir tester la technologie) mais plus d¡¯inquiets (56% craignent pour leur donn¨¦es personnelles).
Les r¨¦sultats par type de terminaux montrent d¡¯¨¦tonnantes divergences. Les utilisateurs d¡¯iPhone sont 80% ¨¤ estimer que la publicit¨¦ ralentit le surf, quand ils ne sont que 69 % parmi les utilisateurs de smartphones Android. Sur les iPad, ils sont 67% ¨¤ trouver qu¡¯il y a trop de publicit¨¦s et sur une tablette Android, 69% trouvent que la publicit¨¦ ralentit la navigation.
Trois utilisateurs d¡¯ordinateurs fixes sur quatre mettent en avant que les publicit¨¦s sont interruptives ou ennuyeuses, quand les utilisateurs d¡¯ordinateurs portables ayant install¨¦ un ad blocker sont 74% ¨¤ d¨¦clarer l¡¯avoir fait parce qu¡¯il y a trop de publicit¨¦s.
Tous les formats de publicit¨¦ ne sont pas bloqu¨¦s de la m¨ºme façon. Sur smartphone ou mobile, ce sont les fen¨ºtres de publicit¨¦ (pop up ads) qui sont d¡¯abord bloqu¨¦s par 70% des utilisateurs, la proportion monte ¨¤ 82% sur les ordinateurs fixes ou portables.
Pour ne pas d¨¦sesp¨¦rer les ¨¦diteurs et les publicitaires, l¡¯¨¦tude donne enfin quelques pistes sur ce que voudraient les internautes qui bloquent les publicit¨¦s. En r¨¦sum¨¦, ils veulent rester les maîtres de la publicit¨¦, en la zappant s¡¯ils le veulent.
VU AILLEURS Plusieurs sources r¨¦v¨¨lent que Google travaille activement au d¨¦veloppement d'un casque de r¨¦alit¨¦ virtuelle qui fonctionnerait sans smartphone ni ordinateur. Mieux, il serait capable de d¨¦tecter les mouvements des yeux de son utilisateur et m¨ºme de capturer des ¨¦l¨¦ments du monde r¨¦el pour les int¨¦grer en temps r¨¦el dans le monde virtuel.
L'int¨¦r¨ºt de Google pour la r¨¦alit¨¦ virtuelle ne se limite pas qu'aux smartphones. Le site Engadget rapporte, selon des sources internes ¨¤ Google, que le g¨¦ant technologique travaille sur un casque tout-en-un haut de gamme, fonctionnant sans smartphone ni PC. L'appareil inclurait plusieurs technologies de pointe, dont la capacit¨¦ de d¨¦tecter et cartographier l'environnement au travers de capteurs et cam¨¦ras (une technologie similaire ¨¤ celle du projet Tango), et le suivi des yeux ¨¤ l'int¨¦rieur du casque. Le casque utiliserait pour cela une puce fournie par Movidius (en cours de rachat par Intel).
FUSION ENTRE RÉALITÉ VIRTUELLE ET AUGMENTÉE
L'objectif serait de permettre ¨¤ l'appareil d'int¨¦grer des ¨¦l¨¦ments du monde r¨¦el dans le monde virtuel, d'une mani¨¨re similaire ¨¤ celle d¨¦crite par Michael Abrash lors d'Oculus Connect 3. En comparaison, les casques de r¨¦alit¨¦ augment¨¦e comme l'HoloLens de Microsoft ou le Meta 2 de la start-up ¨¦ponyme superposent des ¨¦l¨¦ments virtuels sur le monde r¨¦el.
Ces informations sont corrobor¨¦es par une demande d'autorisation d¨¦pos¨¦e par Google aupr¨¨s de la Federal Communications Comission (FCC) pour l'utilisation d'un appareil de r¨¦alit¨¦ virtuelle sans fil sur le territoire am¨¦ricain. Comme le note The Drum, le contact list¨¦ sur le formulaire est Mike Jazayeri, directeur produit au sein du d¨¦partement VR de Google. Il est probable que l'appareil en question soit utilis¨¦ ¨¤ des fins de tests par des partenaires.