Docker permet d'exploiter une application à travers différentes distributions Linux. Il a suscité beaucoup d'intérêt depuis son lancement il y a un an. Comme les machines virtuelles, les containers Docker peuvent être facilement déplacés entre différents serveurs Linux sans avoir besoin d'être reconfigurés. Mais au contraire des VM qui tournent sur des hyperviseurs, un container Docker utilise l'OS du serveur ce qui améliore les performances. Cela réduit aussi le volume de maintenance nécessaire puisque qu'il y a moins d'OS à patcher et à gérer dans un environnement container.La nouvelle initiative communautaire de Red Hat, dénommée Project Atomic, va se concentrer sur la simplification de la maintenance, la réduction de l'encombrement et l'ajout de couches de vérification et de contrôle additionnelles pour les containers Docker. Des technologies Linux avancées seront utilisées telles que le gestionnaire de services systemd (system daemon, qui gère la dépendance entre services) et le module de sécurité SELinux (Security Enhanced Linux) qui permet de définir une politique de contrôle d'accès. Red Hat va intégrer le travail du groupe Project Atomic dans une variante de RHEL qui s'appellera Red Hat Enterprise Linux Atomic Host. La distribution sortira parallèlement à RHEL 7. Certains clients pourront le tester avant la livraison de ce dernier.
Le deuxième projet communautaire, GearD, s'attachera à porter Docker dans le logiciel d'hébergement PaaS de Red Hat, OpenShift Origin. Il se focalisera sur les moyens d'intégrer les containers applicatifs avec des outils de gestion du code tels que Git. Il cherchera aussi comment orchestrer du mieux possible la gestion et les mouvements des containers entre plusieurs systèmes hôtes.
GearD intervient comme agent sur chaque système hôte pour installer les containers Docker dans systemd et supporter les changements de configuration.Red Hat n'est pas le seul à s'enthousiasmer pour Docker parmi les promoteurs de Linux. La dernière version d'Ubuntu, la distribution de Canonical, qui doit être livrée ce jeudi, contient aussi Docker.
Après des années de développement, Google vient enfin de rendre open source le code de son navigateur Chrome pour iOS qui jusqu'à présent était en code source fermé.
Google vient d’annoncer que les développeurs pouvaient désormais modifier et compiler la version de Chrome pour iOS. Auparavant, ils pouvaient compiler des versions open-source de Chrome pour le web et Android. Avec cette nouvelle mise à jour, Chrome pour iOS rejoint désormais le référentiel de Chromium, le projet de navigateur web open source basé sur le code et le moteur de Google Chrome. En outre, la vitesse de développement est également plus rapide depuis que l'ensemble de la communauté Chromium peut accéder aux tests de Chrome pour iOS et lancer l'exécution automatiquement dès que le code est vérifié, a précisé l'éditeur dans un billet de blog.
Historiquement, le code de Chrome pour iOS était séparé du reste du projet Chromium en raison de la complexité supplémentaire requise pour la plate-forme. La firme de Mountain View Google a travaillé pendant plusieurs années pour faire en sorte que Chrome pour iOS puisse supporter WebKit, le moteur de rendu d’Apple en plus de Blink, son propre moteur de rendu. Pour les développeurs qui veulent en savoir plus, des informations sont disponibles sur ce lien.En passant de 2 à 8 collaborateurs en un peu moins de deux ans, les équipes parisiennes d'Objectif Libre se sont vite retrouvées à l'étroit dans leurs anciens locaux. Elles ont donc opté pour de nouveaux bureaux de 140 m² dans le 3eme arrondissement.
Les équipes parisiennes d'Objectif Libre ont enfin leurs propres bureaux. Après avoir débuté en mars 2015 dans l'espace start-up af83, puis partagé des bureaux avec l'entreprise Randco, les collaborateurs de l'ESN spécialisée dans les infrastructures open source ont pris possession de locaux de 140 m² dans le troisième arrondissement. Comme l'explique Claire Gayan, qui dirige l'agence parisienne de la société de services toulousaine, l'opération est survenue plus tôt que prévue.
L'agence parisienne d'Objectif Libre connaît en effet une belle croissance depuis sa création. « Nous étions deux quand l'agence a été ouverte. Nous sommes aujourd'hui 8 et cherchons actuellement trois collaborateurs supplémentaires », détaille la dirigeante. Pour ce qui est du chiffre d'affaires de l'agence parisienne, elle estime que sa croissance annuelle se situe aux alentours de 50%. « Nous avons des consultants qui circulent entre Paris et Toulouse, ce qui rend un chiffrage précis difficile», explique Claire Gayan. Au total, Objectif Libre compte aujourd'hui 16 collaborateurs qui ont réalisé 1,05 M€ de chiffre d'affaires au titre de son exercice 2015/2016.La Free Software Foundation, la « fondation du logiciel libre », a annoncé hier un remaniement majeur des projets logiciels qu'elle soutiendra en priorité. Parmi eux, un projet d'OS libre pour smartphones, un assistant personnel vocal intelligent, mais aussi l'accessibilité et le développement de pilotes.
Depuis 2005, la fondation tenait une liste de projets prioritaires dite High Priority Projects List (HPPL). À l’époque, celle-ci ne comportait que quatre projets de logiciels libres. Aujourd’hui, cette liste mentionne les projets prioritaires, plus quelques projets spécifiques dans des domaines clés, dont voici la description :
- Un système d'exploitation libre pour smartphone : dénommé Replicant, l’OS est une version entièrement libre d'Android, lui-même soutenu financièrement par la Free Software Foundation. Selon la fondation, parce que les périphériques Android sont les plus utilisés dans le monde, les smartphones doivent aussi bénéficier d’une offre de logiciels libres.- Un assistant personnel vocal intelligent, comparable à Google Now, Siri, et Alexa. Selon la FSF, ces systèmes sont pratiques, mais pour les utiliser il faut se plier à des « compromis inacceptables », en particulier en ce qui concerne la protection de la vie privée et le contrôle.- Les projets qui encouragent les contributions de groupes sociaux marginalisés : le logiciel libre n’est pas assez présent sur les sujets concernant les femmes, les minorités et la communauté LGBT. C’est pourquoi la FSF souhaite une plus grande implication dans ces domaines.- L'internationalisation du logiciel libre, pour faciliter son utilisation à travers le monde.- Dans la même veine, la FSF encourage également des projets qui facilitent l’accessibilité des logiciels libres aux personnes handicapées, en particulier les technologies dites d’assistance.
- Tous les projets qui permettent de réduire ce que la Free Software Foundation appelle les activités Web sur-centralisées et la « dépendance des utilisateurs vis-à-vis de serveurs dont ils ne sont pas propriétaires ». Les projets qui permettraient d’offrir des alternatives aux écosystèmes Web fermés de Google, Apple, Facebook et autres, sont aussi une priorité.Dans ses autres priorités, la FSF a inclus les pilotes matériels, le chat vocal et vidéo en temps réel, la sécurité, les logiciels libres gouvernementaux et l'assistance gratuite aux distributions GNU/Linux.Selon le directeur exécutif de la FSF, John Sullivan, « le remaniement de cette High Priority Projects List représente un changement significatif qui peut réorienter considérablement le cours du développement du logiciel libre ». Dans un communiqué, celui-ci a déclaré : « Comme nous avons déjà pu le constater, cette liste de projets prioritaires sert de référence aux contributeurs et a un impact sur le financement des projets open source importants ». Ajoutant : « J'espère que d'autres nous appuieront financièrement et par leur contribution. Grâce à eux, cette liste peut devenir une sorte de plan stratégique annuel dont le but est d’améliorer la liberté des utilisateurs d'ordinateurs ».
« Compte tenu des évolutions du paysage informatique observées au cours de la dernière décennie, la mise à jour de cette liste est attendue depuis longtemps », a déclaré Benjamin Mako Hill, un membre du conseil de la FSF qui a travaillé sur le remaniement de la HPPL. « Depuis la première version, la liberté dont disposent les utilisateurs pour utiliser leurs ordinateurs librement a subi beaucoup d’attaques », a-t-il ajouté. La liste complète de la FSF peut être consultée ici.La présidente de l'OpenCIO Summit, Véronique Torner, dresse un bilan très positif de l'usage et de la dynamique de l'open source, loin d'être maintenant uniquement porté par le secteur public. En France, la croissance de secteur atteint 9% pour une part de marché globale du marché français de l'IT estimée à 5%.
Les 16 et 17 novembre 2016 a eu lieu à Paris la deuxième édition du Paris Open Source Summit, le plus grand rassemblement européen des acteurs du numérique ouvert sous le marrainage d'Axelle Lemaire et le parrainage de Thierry Mandon. En tout, cet événement a réuni autour du thème de l'Open Source et de l'innovation plus de 4000 visiteurs pour 130 heures de conférences et avec 163 exposants et partenaires.
Peu après, la semaine du 21 novembre, l'Adaweek, l'événement promouvant la place des femmes dans les STEM (Science, Technology, Electronics, Mathematics) a consacré sa deuxième édition à l'Open autour d'ateliers, de talks et tables-rondes.
Enfin, les 7, 8 et 9 décembre, Paris a reçu le quatrième Sommet Mondial du Partenariat pour un Gouvernement Ouvert (Open Government Parternship) qui a réuni plus de 80 pays. La France en a la présidence pour un an depuis septembre 2016.Longtemps perçu comme un mouvement alternatif réservé à quelques utopistes, l'Open est devenu une indispensable réalité dans ce nouveau monde bousculé par le numérique, la défiance des institutions et la crise de l'emploi. L'Open nous propose un modèle basé sur l'ouverture, la transparence et le collaboratif qui se décline dans différents univers : l'Open Source, l'Open Data, l'Open Innovation, l'Open Education, l'Open Access, l'Open Law, l'Open Gov...L'Open Source occupe une place particulière dans les modèles « ouverts ». Issu d'une pratique industrielle et communautaire en constante amélioration depuis plus de trente années, il est aujourd'hui à la fois source d'inspiration et composant structurant sur lequel les autres modèles peuvent se développer.L'Open CIO Summit, événement à huis clos du Paris Open Source Summit, réservé aux décideurs informatiques, suit depuis maintenant 8 ans l'usage de l'Open Source dans les entreprises françaises. Les solutions Open Source ont ces dix dernières années progressivement gagné en maturité et gagné la confiance des entreprises.
La France est un des pays européens les plus dynamiques en ce qui concerne l'usage de l'Open Source. La croissance annuelle de ce secteur est de 9% en France. En comparaison, la croissance du marché de l'IT annoncé par Syntec Numérique est de 2,8%. La part actuelle des solutions Open Source sur le marché de l'IT français pèse un peu plus de 5%. On estime qu'elle sera de 14% en 2020 (cf étude PAC 2015 CNLL/ Syntec Numérique). Nous avons en France une filière de plus de 300 entreprises qui travaillent 100% dans l'Open Source. Ce sont principalement des PME (sociétés de conseil, éditeurs ou ESN). Elles sont réunies au sein du CNLL(Conseil National du Logiciel Libre) qui est organisé en clusters régionaux.PublicitéCette dynamique était jusque lors portée par le secteur public. L'Etat a depuis 2012 avec la circulaire Ayrault et tout dernièrement avec la promulgation de la loi Lemaire sur le Numérique mis une priorité à l'usage de l'Open Source et des logiciels libres afin de garantir l'indépendance et la pérennité de son IT. Déjà utilisateurs de solutions Open Source depuis plusieurs années, les grands groupes privés ne sont pas en reste et connaissent depuis deux ans environ une notable accélération sur ce sujet.
Voyages SNCF, la Poste, Orange, le Crédit Agricole, Chronopost, le groupe PSA ainsi que la DINSIC sont venus témoigner de la montée en puissance de l'Open Source dans leur stratégie numérique lors de la 7ème édition de l'Open CIO Summit le 15 novembre dernier.« Les logiciels libres, avec l'expertise des équipes technologiques au coeur de ces enjeux, sont un facteur majeur de maitrise donc de pérennité de nos systèmes d'information d'entreprise » nous a indiqué Gilles de Richemond, DG de VSC Technologies (groupe voyages-scnf.com). Il a ajouté : « faire du développement est la clé pour réussir sa transformation numérique. L'Open Source est au coeur de ce processus de réhabilitation du développement.»« La diffusion de l'Open Source au sein de la Poste ne s'entend plus uniquement en TCO. La qualité logicielle, la transparence et l'attractivité des compétences que proposent les solutions Open Source sont autant d'atouts pour réussir notre transformation numérique » affirme Jean-Marc Steffann, Directeur Technique de la Branche Numérique de La Poste. Noël Cavaliere, responsable de la stratégie et de l'architecture technique à la DSI du Groupe PSA spécifie pour sa part : « l'Open Source est au coeur de la stratégie technique IT. En offrant des solutions standards et ouvertes, l'Open Source est à la base de notre infrastructure ouverte, adaptée à un SI développé et déployé dans un environnement Cloud ouvert (hybride), capable d'exploiter la diversité technologique au service du time-to-market ».