Par le passé, AMD a déjà essayé de surprendre Intel sur le marché des serveurs, mais ses initiatives ont été très contre-productives. En 2003, le fabricant de puces a livré la première puce serveur 64 bits x86 appelée Opteron, poussant Intel à batailler dur pour rattraper son retard. Mais AMD a perdu son avance en livrant des puces Opteron basées sur l'architecture Bulldozer, moins performantes et disqualifiées par les fabricants de serveurs. En 2013, AMD a, à nouveau, perdu sa chance d’entrer durablement sur le marché des serveurs en décidant de changer d'architecture. Cette année-là, le fabricant a pris la décision fatale de mettre de côté l’architecture x86 et de recentrer sa stratégie serveur autour de l'architecture ARM. AMD pensait que les puces ARM basse consommation finiraient par remplacer les puces x86 dans les serveurs et qu’elle pourrait gagner jusqu’à 20 % de parts sur ce marché d'ici 2017. Mais, ce n’est pas ce qui s’est passé. AMD a livré ses premières puces serveur ARM au début de l’an dernier, mais aujourd’hui, très peu de serveurs tournent avec ces puces, même si la promesse demeure. Réalisant son erreur, AMD a renoncé pour ses puces serveur à l’architecture ARM pour revenir au x86 avec les puces Zen. Dans l'intervalle, Intel a profité des maladresses d'AMD, livrant régulièrement de puces Xeon capables, chaque fois, de prendre en charge les dernières technologies. Si bien que désormais, Intel détient plus de 90 % du marché des processeurs serveur.
AMD doit relever un gros défi avec ses puces Naples 32 cœurs. Des entreprises comme Google, Facebook et Amazon construisent des mégas datacenters en s’appuyant sur des serveurs basés sur la puce Xeon d’Intel. De plus, ces entreprises disposent de piles logicielles très adaptées aux spécifications de traitement, d'I/O, de puissance et de débit des puces Xeon, et AMD pourrait avoir du mal à trouver son chemin chez les grands comptes. Reste que la puce Naples est la première puce d’AMD à pouvoir rivaliser avec la puce Xeon x86. Google, Facebook et Amazon pourraient profiter de la disponibilité de la puce d'AMD pour obliger Intel à réduire le prix de ses puces Xeon. Ces dernières sont chères, et Intel réalise des marges confortables sur ces produits. « Les entreprises ne décideront pas de passer aux serveurs AMD du jour au lendemain. Il faudra au moins un an, ou plus, pour vérifier que les applications fonctionnent bien avec ces nouvelles puces. Mais cette concurrence est une bonne chose, et AMD n'a pas d’autre marché à conquérir », a déclaré Jim McGregor.
Certaines technologies d’AMD pourraient également donner un avantage au fabricant. Ce dernier a combiné sa puce serveur Zen avec son GPU Vega, un couple intéressant pour effectuer des tâches d'apprentissage machine. AMD a également livré un GPU conçu pour l'apprentissage machine appelé Radeon Instinct, mais Nvidia a déjà un pied dans le secteur avec son GPU Tesla, très présent dans les datacenters. Le fabricant s’intéresse également de près au marché des serveurs chinois, en croissance rapide : AMD a accordé une licence sur le design Zen à Thatic (Tianjin Haiguang Advanced Technology Investment Co.), une entreprise en participation créée entre AMD et un consortium d’entreprises chinoises publiques et privées.Le dernier modèle de micro carte Sopine A64-bit chasse sur les terres du tout récent Raspberry Pi Compute Module 3. Proposé à 29 dollars, il pourrait bien créer la surprise face à son éminent concurrent.
La guerre des micro cartes destinées au secteur industriel est déclarée. Une poignée de jour après l'annonce du lancement du Raspberry Pi Compute Module 3, voici venir l'équivalent en provenance de Pine64. Le nouveau Sopine A64-bit se présente comme une version plus petite que le modèle Pine64 grand public vendu 15 dollars. Pour près du double du prix - 29 dollars - le Sopine A64 ne joue cependant pas dans la même cour puisqu'il est en concurrence frontale avec le Compute Module 3 de Raspberry pour répondre aux besoins des entreprises, en particulier dans le secteur industriel. Prévu pour février, le Sopine A64 ne peut pas fonctionner seul comme son prédécesseur Pine64. Il a en effet besoin d'être inséré dans un slot mémoire SO-DIMM d'ordinateur. Pour répondre à ce besoin, la société propose justement pour 15 dollars Sopine Baseboard Model-A qui complète le Compute Module pour devenir un véritable mini ordinateur, d'après Pine64. Sopine est le second produit lancé par la société. Il pourrait intéresser les entreprises qui veulent mettre des ordinateurs dans des équipements électroniques ou industriels. Par exemple, Sopine A-64 pourrait être utilisé dans des écrans publicitaires, des kiosques de paiement et des terminaux industriels.
Comparé au Compute Model 3 de Raspberry, la carte micro PC de Pine64 compte certains atouts, en particulier deux fois plus de mémoire vive soit 2 Go de RAM, de type DDR3 et non du DDR2 comme pour le modèle de Raspberry. Elle dispose également d'un slot micro-SD que n'a pas son concurrent, même s'il faudra ajouter 15 dollars de baseboard pour accéder à des ports HDMI et USB. Pour le moment, on ne connait pas la compatibilité logicielle du module de Pine64, mais il pourrait bien être identique à celui de Pine64 qui peut tourner sur Android, Windows 10 IoT Core et sur des versions embarquées de Linux. Selon les prévisions d'Intel, d'ici 5 ans, le marché du PC sera sa source de revenus la plus faible. D'où sa décision d'aller chercher des marges plus importantes sur d'autres secteurs. En particulier, le fabricant a fait du datacenter sa cible privilégiée et réservera à son activité serveur la primeur de ses nouvelles technologies.Les remous se poursuivent sur le marché des semi-conducteurs. Intel annonce un nouveau départ, celui de Kim Stevenson, en poste depuis six mois dans le groupe processeurs pour PC.
Six mois seulement après sa nomination, Kim Stevenson a quitté l'entreprise. Celle-ci occupait le second poste de direction le plus important à la tête de l’activité processeurs PC d'Intel après Murthy Renduchintala, le président du groupe. La semaine dernière, Kim Stevenson a annoncé sur Tweeter qu'elle quittait Intel « pour de nouvelles aventures » après avoir passé plus de sept ans dans l'entreprise, notamment comme chef des opérations (COO) du groupe Client, IoT, et Architecture, une division qui regroupe les produits axés sur le grand public et qui comprend les activités PC traditionnelles.Décidément, les ordinateurs PC n’ont pas la côte ces derniers temps chez Intel. En 2016, le directeur général d'Intel, Brian Krzanich, avait annoncé le licenciement de 12 000 employés en même temps que la reconversion de l’entreprise en « acteur majeur du monde connecté intelligent », comme il le disait alors. Une manière de positionner le PC comme un périphérique connecté parmi d’autres. L’annonce avait été suivie par plusieurs départs : d’abord, celui de Kirk Skaugen, à la tête du PC Group, puis celui de Doug Davis, qui dirigeait l’activité IoT. Mais tout cela n'explique pas pourquoi Kim Stevenson, précédemment chef des opérations d'Intel d’après son profil LinkedIn, a tenu six mois seulement à ce nouveau poste, une fonction détenue précédemment par Diane Bryant, promue depuis vice-présidente senior et directrice générale du Data Center Group d'Intel.
Le départ de Kim Stevenson, en plus de la restructuration engagée l'année dernière, laisse penser que l’activité processeurs PC d'Intel est encore fragile. L’entreprise avait déjà inquiété le marché en livrant une troisième puce 14 nm (Kaby Lake) au lieu d’une puce 10 nm normalement attendue si l’entreprise avait suivi son calendrier d’évolution habituel. D’ailleurs, le succès de Kaby Lake est assez mitigé. Pendant ce temps, AMD déploie son architecture dénommée Ryzen, qui pourrait tout à fait se poser en alternative crédible. À se demander si le ciel au-dessus du siège d'Intel à Santa Clara n’est pas en train de s’assombrir…Dans les smartphones et les tablettes, Intel a pris ses distances avec Android, mais son partenariat avec Google est de plus en plus fort dans le domaine de l'Internet des objets. Ainsi, Android Things, le système d'exploitation dédié à l'IoT de Google, sera compatible avec la carte Joule 570x d'Intel.
Depuis 2015, le Women in IT réunit à Londres le gratin des nouvelles technologies pour récompenser l'action des femmes dans cette industrie particulièrement ouverte à tous les talents. L'édition 2017 s'est tenue le 25 janvier dernier.
Si tous les ans, Le Monde Informatique désigne une personnalité IT, nous ne sommes bien sûr pas les seuls à demander à un panel de lecteurs et d’acteurs du secteur des nouvelles technologies quelles sont les personnes les plus marquantes de l’année. Le Women in IT Awards, un événement dédié depuis 2015 à la promotion de la diversité dans le secteur de l’industrie numérique, a dévoilé la semaine dernière ses lauréats pour l’année 2017.Et si nous vous parlons cette année de cette manifestation, c’est parce que Bernadette Andrietti, vice présidente ventes et marketing EMEA chez Intel, a été désignée Advocate of the Year, devançant Elizabeth Eastaugh d’Expedia, Kayleigh Bateman de WeAreTheCity, Karolina Oseckyte de KPMG, Lisa Neale d’Openreach, Rebecca Taylor de ResponseTap, Shantok Karavadra de Carlson Wagonlit Travel et Vicki Cadman de BT. Et c’est le patron des services de renseignements britanniques, Alex Younger du célèbre MI6, qui a ouvert la soirée de cette manifestation devant un parterre rassemblant les principaux dirigeants de l’industrie numérique en Europe.
Figure marquante d’Intel, Bernadette Andrietti, diplômée de l’École Supérieure d’Ingénieurs en Électronique et Électrotechnique, est arrivée en 1989 chez le fondeur avant de prendre les rênes de la filiale française en 2003. En 2013, elle a été nommée vice présidente et directrice des ventes et du marketing sur la région Europe, Moyen-Orient et Afrique. Avant Intel, Bernadette Andrietti a occupé différents postes dans l’industrie chez Thomson et Philips.Les modules mémoire Optane d'Intel, sur base 3D Xpoint, n'arriveront pas avant l'année prochaine sur les postes de travail et les serveurs. Ils viennent juste d'être livrés pour tests aux constructeurs.
Si la technologie Optane d'Intel est déjà disponible sous sa forme stockage, les modules mémoire n’arriveront pas avant l’année prochaine sur les PC et les serveurs. Ces composants mémoire de type non-volatile, basés sur la technologie 3D Xpoint, ont été développés conjointement par Intel et Micron. Les premiers produits Optane d'Intel ont été annoncés ce mois-ci au CES sous la forme de SSD de faible capacité au format M2 –16 et 32 Go - qui s'insèrent dans les emplacements stockage des PC. Il s’agit en fait d’une sorte de super flash qui fait office de cache pour accélérer le traitement des données et non pas de stockage primaire.
Les modules DIMM sur base Optane sont toutefois fort différents puisque Intel compte les positionner en compléments puis en remplaçants des barrettes DDR4. Ils viennent concurrencer des produits comme les mémoires flash développées par les Canadiens de Diablo Technologies pour accompagner le passage des applications et bases de données à l’in-memory ou encore la flash NVDIMM d'HPE avec Micron. Intel a commencé à expédier les premiers modules pour tests et espère diffuser les produits finaux l'année prochaine.Dans les démonstrations d'Intel, les SSD d'Optane ont été 10 fois plus rapides que les SSD flash. Pour les barrettes Optane, Intel indique que sa mémoire peut être 10 fois plus dense que la DRAM. Optane est une « technologie différentielle » qui pourrait changer les architectures PC et serveur, a dit Brian Krzanich, le CEO d’Intel. Le fondeur a également lancé l'idée qu’Optane pourrait unir le stockage et la mémoire. Par exemple, une unité Optane pourrait servir à la fois de stockage et de DRAM. La capacité d'Optane à déplacer de grandes quantités de données plus rapidement à l'intérieur des ordinateurs et des centres de données pourrait aider à accélérer les tâches d'apprentissage machine, a déclaré Brian Krzanich.
Optane s'aligne également avec l'objectif d'Intel de se concentrer davantage sur les technologies pour centre de données, a précisé le dirigeant. En avril dernier, Intel a fait des produits pour datacenters une pièce maîtresse de sa stratégie future, afin de briser une dépendance de longue date sur les PC.Dans le cadre de sa conférence WWDC, événement s'adressant aux développeurs, Apple a annoncé un langage de programmation pour iOS et OS X. Baptisé Swift, il succède à Objective-C, langage vieillissant apparu en 1983. Devant une audience acquise à sa cause, Craig Federighi, le patron des OS de la marque à la pomme, a promis que Swift faciliterait la vie des développeurs, précisant qu'il était plus rapide à assimiler et plus facile à utiliser que le vénérable Objective-C. Il faut dire que le langage historique de la firme fondée par Steve Jobs est réputé pour sa difficulté de prise en main, surtout par rapport à des langages plus modernes tels que Javascript ou Python. La communauté mondiale des développeurs a réagi de façon contrastée à l'annonce de Swift. Sur ZDnet.com, le développeur et consultant Matt Baxter-Reynolds confie par exemple qu'il n'est pas du tout emballé par Swift. Surtout parce qu'au lieu de proposer un langage multiplateforme, il regrette qu'Apple persiste à se confiner dans sa tour d'ivoire, en proposant une nouvelle fois un outil utile uniquement au développement de solutions pour ses propres plateformes.