Avec ce gadget, Samsung prétend répondre à un besoin de confidentialité : il ne croit pas à une utilisation intensive du contrôle vocal des lunettes connectées. "Trop imprécis dans un environnement bruyant et pas assez discret dans un environnement calme", commente la firme coréenne, qui ne mise pas non plus sur la projection d’un clavier par un système holographique, trop cher dans l’état actuel de la technologie.
Le dépôt de ce brevet confirme en tout cas que Samsung travaille activement au développement de son propre modèle de lunettes connectées pour concurrencer les Glass de Google. Le projet n’a pas encore été confirmé officiellement par la marque asiatique. Les Galaxy Glass pourraient cependant être dévoilées à l’automne, pour une commercialisation quelques mois plus tard.
A la veille de la mise en œuvre du nouveau brevet unitaire européen, l’Office européen des brevets (OEB) a fêté les 40 ans du brevet européen, toujours en vigueur. La convention qui l’a créé a été signée le 5 octobre 1973 à Munich, par 7 pays. Aujourd’hui, un brevet européen peut couvrir 38 pays, dont 28 de l’Union, soit jusqu’à 600 millions d’habitants.
Mais alors que le futur brevet unitaire (en une seul langue) inquiète de grandes entreprises internationales, principalement sur son volet juridiction, comme l’indique la pétition signée le 23 septembre dernier par une quinzaine de grandes entreprises internationales (dont Bull, Adidas , Apple, Cisco, Deutsche Telekom, Google, HP, Intel, Microsoft, Telecom Italia, Yahoo! et Samsung Electronics) les derniers chiffres publiés par l’OEB, prennent toute leur valeur.
La croissance des demandes de brevet a en effet été impressionnante, de 4 000 en 1978, elles sont passées à 265 000 en 2013 ! Soit encore 2,8 % de plus qu’en 2012. Et si les États-Unis et le Japon étaient toujours à l'origine de la majorité des demandes, la Chine (+16%) et la Corée du Sud (+14%) connaissent les augmentations les plus fortes. Les demandes européennes, elles, sont restées globalement stables en moyenne, mais avec de grande disparité.
Quand les Pays-Bas (+17%), l'Irlande (+9%) ou la Suède (+8%) sont en hausse, d'autres ralentissement comme la Belgique (-7%), l'Allemagne (-5%), l'Italie (-3%), la Suisse (-2%) et le Royaume-Uni (-3%). La France progressant d’environ 1% par an depuis 2008 (+3% en 2012). Elle a déposé 12 400 demandes (contre 12 159 en 2012) en 2013, Alcatel (781 demandes), Commissariat à l’énergie atomique (546) Technicolor (520, Safran (302) et Valeo (243), étant les cinq premiers français demandeurs de brevets européens
LA CORÉE À L’ASSAUT
Mais aucun français n’apparait dans le Top 10 des déposants à l’Office européen des brevets (Sanofi pointe à la 20e place). C’est une entreprise coréenne, Samsung, qui se retrouve en tête de liste des demandeurs (2 833 demandes), suivi de Siemens (1 974) et de Philips (1 839). Trois autres européens - BASF (5e), Robert Bosch (6e) et Ericsson (10e) - entrant cette année dans le classement. Les autres venant d’Asie (LG 4e et Mitsubishi 7e) ou des Etats-Unis (GE 8e et Qualcomm 9e). Le premier chinois, Huawei, n’arrive que 11e.
Parmi les déposants auprès de l'OEB en 2013, 65,5% étaient de grandes entreprises, 29% des PME et des inventeurs indépendants, et 5,5% étaient des universités et des instituts de recherche publics. Ils se sont vus accorder au total 66 700 brevets européens, soit 1,6% de plus qu'en 2012. Un record historique.
Un navigateur web qui utilise les murs et objets de la pièce dans lequel il est utilisé comme surfaces de travail : c’est le principe du projet Surroundweb développé par les chercheurs de Microsoft. C’est la deuxième tentative de la firme de Redmond dans ce domaine : le projet Illumiroom, reposant sur le même concept pour permettre l'immersion totale dans un jeu vidéo, avait été dévoilé en 2013.
Surroudunweb permet de projeter les différents volets d’une page internet ou d’une interface (comme celle de la XBoxOne) sur les murs, meubles et objets d’une pièce. Les écrans de télévision, tablettes et smartphones sont également détectés et utilisés. Le système, encore à l’état de prototype, peut ainsi générer 25 écrans virtuels dans l’espace après moins d’une minute de calcul. L’idée est de permettre à l’utilisateur d’interagir "naturellement", par ses gestes, avec cette interface d’un nouveau genre.
VIE PRIVÉE PRÉSERVÉE ?
A travers ce projet, Microsoft chercherait-il à cartographier la maison des internautes, comme le ferait Google avec son projet "Tango" permettant de numériser une pièce avec un smartphone ? Le géant s’en défend, précisant que les données sont anonymisées et décontextualisées pour éviter toute utilisation frauduleuse.
Cortana, le système d'assistance vocale des Windows Phone débarque en France. L'occasion de (re)découvrir cette technologie sensée concurrencer l'assistant personnel intelligent, Siri d'Apple. En mars dernier, The Verge a eu accès aux premiers clichés de ce nouvel outil capable de fournir des recommandations ultra-personnalisées.
Les gamers apprécieront la référence à la série de jeux vidéo Halo. Le 3 mars, The Verge a publié ce qui apparaît comme les premiers clichés de Cortana, le nouvel assistant personnel intelligent que Microsoft va proposer avec la mise à jour prochaine de son OS mobile Windows Phone 8.1.
Selon les observateurs, Cortana pourrait surpasser ses concurrents, le Siri d'Apple et Google Now. Plus qu'un simple assistant personnel, il devrait avoir la capacité d'utiliser le Big data sur Notebook pour faciliter la vie de l'utilisateur, avec une ultra-personnalisation des recommandations et des conseils. Non sans une pointe d'humour...
The Verge rapelle que Cortana pourrait évoluer avant le lancement de Windows Phone 8.1, encore en cours de test. Une présentation pourrait avoir lieu début avril, lors de la conférence Build de Microsoft.Dans la bataille de David contre Goliath, si le petit l'emporte dans les mythes, les géants gagnent souvent à la fin dans la vraie vie. Illustration avec le cas Aereo aux Etats-Unis.
Le cloud pour dynamiter le secteur de la télévision traditionnelle aux Etats-Unis. C'est l'intuition du fondateur d'Aereo, Chet Kanojia. Plutôt que de payer des droits aux chaines pour les diffuser sur son bouquet, il récupère les ondes transmises par les stations locales (gratuites) et les convertit en signal numérique pour les proposer à ses clients. Chacun peut donc recevoir des chaines de télévision sur son ordinateur, son smartphone et sa tablette contre un abonnement de 8 à 12 euros par mois. Le modèle économique de la télévision, et par extension, de toute l'économie du divertissement aux Etats-Unis, est remis en cause.
Le service, lancé en 2012 à New York, provoque immédiatement l'ire des grands networks américains, qui jugent que la start-up agit dans l'illégalité. Une bataille judiciaire s'ouvre alors. Aereo gagne un certain nombre de manches et son service est de plus en plus populaire.
Des investisseurs la soutiennent et début 2014, la start-up est parvenue à lever plus de 100 millions de dollars depuis sa création auprès de fonds de capital-risque. Elle est pourtant présente dans dix grandes villes américaines seulement. Chet Kanojika ne doute pas une seule seconde qu'une décision de justice puisse mettre fin à l'aventure.
Et pourtant… Le 26 juin, la Cour suprême américaine livre son verdict : elle juge qu'Aereo ne respecte pas les lois sur la propriété intellectuelle et déclare le service illégal. Une grande victoire pour CBS, Comcast, la maison mère de NBC, Walt Disney, qui possède ABC, ou encore Twenty-First Century Fox. Une défaite pour les consommateurs américains, réagit Aereo, contraint de suspendre son service le temps que son appel soit examiné. "Nous avons travaillé avec acharnement pour créer une technologie qui respecte la loi mais la décision d'aujourd'hui stipule clairement que le fonctionnement de la technologie n'a pas d'importance", a commenté le directeur général d'Aereo. "Nous sommes déçus par cette conclusion mais notre travail n'est pas achevé."
Une victoire aurait signifié que de nombreuses start-up se seraient engouffrées dans la brèche, contraignant les chaines de télévision à revoir de fond en comble leur modèle économique. Car jusqu'ici, en plus de la publicité, elles vivent des redevances que paient les cablo-opérateurs pour avoir le droit de les diffuser. Une manne de trois milliards de dollars par an.(cliquez ici pour suivre le lien)