A 7h30 le lendemain de mon accouchement, ma voisine de chambre est arrivée avec son mari et leur petite fille. La cohabitation de 2 jours se passera très bien, ce sont des gens très sympathiques avec qui j'ai pu discuté, et leur bébé est très calme.
A 8h15 j'envoie les sms pour annoncer la venue au monde de notre princesse à ceux à qui je ne les avais pas envoyé la veille au soir.
Quant à moi j'ai le droit à une nouvelle palpation de l'utérus (bien tonique) et à une toilette vulvaire. J'en profite pour demander combien j'ai de points. J'entends l'AS compter "1, 2, 3, 4, 5, 6" (je blêmis) "ha non y'en a encore 2 à l'intérieur". 8 points en tout, tu m'étonnes qu'on arrête pas de me dire "vous avez une belle/sacrée épisio ! ".
L'infirmière passe me demander si bébé a bu, uriné et/ou fait caca. Elle me prend aussi ma température et ma tension. Je lui explique que sa collègue a dit que mon mari ne pouvait venir qu'à 13h, elle s'étonne et me dit que non, il peut venir aussi tôt qu'il le désire, que ce ne sont pas des monstres.
Elle me donnera de l'homéo pour la montée de lait, me parlera contraception et me donnera plus tard du Tardyferon et de la vitamine C car je suis anémiée d'après la pds effectuée.
A l'arrivée de mon homme je peux enfin aller me doucher, me laver les cheveux (ça fait un bien fou), me brosser les dents et m'habiller.
Le gynéco passera nous demander si nous avons besoin d'explications quant à la nécessité de l'épisio. Nous répondrons que non, tout va bien, nous comprenons qu'il fallait en passer par là .
Nous apprendrons ensuite que Noélie a une jaunisse précoce. Elle fera 3h d'UV. Une AS nous expliquera qu'étant O+ et ma fille A+ comme son papa, mon corps avait fabriqué des anticorps contre ce groupe pendant ma grossesse, ce qui lui a provoqué un ictère.
L'après-midi, mon homme ira chercher Lili (il avait gardé le siège auto) chez ma mère et celle-ci viendra avec son ami. Elle dira que sa petite soeur est "beau" et demandera à la prendre. Ensuite elle sera intenable et son père devra aller se promener avec elle pour la calmer, d'autant qu'elle a le nez qui coule et qu'elle n'a pas beaucoup dormi.
Noélie recevra un porte-bébé et un coffret de parfum Arthur et Lola par sa mamie et Victor.
Mon homme rentrera le soir à la maison avec Lili. Moi je reste en tête à tête avec ma fille.
Inutile de préciser que la bouffe de l'hôpital est immonde.
L'autre chose gênante dans cette chambre est le fait de n'avoir pas de sdb spécial bébé à l'intérieur. Il faut sortir changer les nouveaux-nés à la nursery attenante. Pratique en pleine nuit. Il y a une demi porte vitrée coulissante pour faire passer les berceaux si vous ne voulez pas faire le tour avec. Je passerai aussi par là la nuit mais je me casserai la figure une fois, heureusement sans bébé ni berceau dans les bras.
Le lundi, outre le balai quotidien des soignants et le 1er bain de notre puce, nous restons seuls tous les 3, ma "colocataire" ayant déménagé en milieu de matinée. J'en profiterai pour confier mon ressenti à mon homme : que je trouve que notre fille n'est pas belle. Il me dira qu'il pense exactement la même chose, ce qui me soulagera. Nous partagerons cet après-midi là bien des fous-rire, comme ce fut le cas après la naissance de Lili (la chute des hormones). Nous recevrons aussi la visite tardive de 2 collègues de mon mari, avec un grand sac à langer rempli de produits Mustela format maxi et d'un coffret de parfum Klorane (avec une peluche, comme pour le coffret Arthur et Lola).
Le mardi la dame de la CPAM passera pour nous expliquer la visite de la SF à domicile et Noélie aura son examen pédiatrique. Tout est normal. Le photographe passera deux fois, sans succès, Noélie étant soit en train de boire, soit en train de pleurer.
L'après-midi ma mère passera avec une de ses amies, et Lili. Noélie recevra une grenouillère et Lili une pochette de crayons et accessoires Maped.
Encore une fois Lili sera infernale. J'avais même hâte qu'elle reparte avec son papa.
Le soir je pleurerai de joie, ma poupette dans les bras. Je tombe sous son charme, je la trouve magnifique, je lui dis que c'est "mon pansement, ma guérison, ma récompense face à tout ce que j'ai vécu ces derniers mois". J'envoie des sms dégoulinant d'amour à mon homme. Je suis béate de bonheur. J'aime ma nouvelle famille plus que tout.
Le mercredi matin, de bonne heure, je prépare nos affaires en vue de la sortie. A 7h10, l'infirmière vient chercher ma puce pour sa pds pour la jaunisse. En revenant elle me dit que normalement ça sera bon car au flash son taux est bon.
Après une sieste jusqu'à 10h, elle se réveille enfin et je peux la nourrir, la changer, la peser, prendre sa température et l'habiller. Comme tout est bon, j'ai l'autorisation de partir. Je préviens donc mon homme, déjà dans l'enceinte de l'établissement avec Lili.
Après avoir récupéré son carnet de santé et quelques documents, et reçu quelques conseils vis-à -vis de la canicule qui sévit, nous pouvons enfin quitter la maternité.