Ta naissance (partie 1) Mon mari et moi sommes retournés le vendredi 26 à 9h30 à la mater pour le rdv de contrôle à J+2, en laissant Lili à ma mère.
Mon col n'était ouvert qu'à un doigt large donc la SF m'a refait un petit décollement de membranes et m'a donné de l'homéo pour faire mûrir le col.
J'étais en larmes, complètement désespérée, quand elle m'a redonné un rdv pour le dimanche à 11h, me disant que s'il n'y avait toujours rien, de toute façon j'accoucherai le mardi, en étant déclenchée.
De retour chez ma mère elle essaye de me consoler en me disant que je n'ai plus longtemps à attendre. Ma cousine m'envoie aussi un message, me disant que ça peut quand même arriver à tout moment, mais je n'y crois pas.
Ma maman me demande si c'est sûr que je n'aurai pas besoin d'elle au soir car elle est invitée et je lui dis "non c'est bon t'inquiètes y'a rien tu peux sortir".
Dans la journée, j'ai quelques petites contractions, je dis à mon homme "ça me travaille un peu ce que la SF m'a fait", et 2-3 grosses en allant faire nos courses à Cora.
Le soir, j'ai des petites contractions vers 22h, je prends alors une douche bien chaude puis 2 Spasfon. Mon homme est moi commençons à nous poser des questions et rassemblons nos affaires en vue d'aller à la maternité. Il me dit à 23h d'appeler ma mère mais je préfère encore attendre. Comme ça ne passe pas, je reprends une douche vers minuit, qui ne me fait pas plus d'effet. A 0h20 j'essaye de joindre ma mère sur son portable puis sur son fixe, pas de réponse. Je dis alors à mon homme que je veux essayer de dormir un peu et me met au lit. Je me relève assez vite en lui disant "non c'est pas possible il faut vraiment qu'on y aille". Je téléphone donc à la mater pour prévenir de mon arrivée.
Mais qui appeler en pleine nuit pour garder Lili? A 1h, mon chéri appelle ma tante car moi je me tordais de douleur sur le pas de ma porte. Elle décroche de suite et nous dit qu'on peut lui amener Lili sans problème. Je renvoie un sms à ma mère pour lui dire qu'on part à la mater et que ma tante lui ramènera Lili le lendemain matin.
Notre princesse ne se réveillera même pas donc je n'aurai pas le temps de lui expliquer ni de lui dire au revoir.
Matt la dépose chez ma tante, moi je reste dans la voiture. Une contraction m'oblige à sortir pour détendre mes muscles. Je sens beaucoup de glaire qui coule donc j'abaisse ma culotte et voit que j'ai perdu le bouchon muqueux.
La route ne sera pas trop chaotique mais un peu longue à cause des travaux sur la rocade et de la déviation.
Arrivée à Lens, j'ai le droit à une analyse d'urine, à un holter, un monito et un TV. Je suis à 2 doigts, donc net progrès depuis le matin. Pour patienter et m'aider à me concentrer sur autre chose, mon chéri et moi jouons à Cranium (il avait emporté les cartes de culture générale sur ma demande). A ce stade, nous sommes persuadés que nous allons à nouveau être renvoyés chez nous....mais surprise, la SF dit qu'elle me garde, je passe faire un "pipi de la peur" avant d'être conduite en salle de pré-travail.
Comme il y a une autre future maman dans la salle, mon mari est obligé de repartir, la SF lui demande son numéro pour l'appeler dès qu'il y a quelque chose. Comme convenu, il ira dormir dans la voiture, sur le parking. Je suis stressée et complètement perdue à l'idée que mon homme ne puisse pas me soutenir dans cette épreuve. Heureusement la jeune femme avec moi, Andréa, est très sympa, c'est son premier bébé. On discute pas mal. La SF vient me poser une voie, me mettre une perf et me faire un TV. Je reste allongée un moment mais c'est vraiment inconfortable. Les minutes s'égrènent lentement comme des heures. Quand elle revient je lui demande si je peux bouger. Elle m'apporte un ballon mais j'en ferai peu car finalement je trouve que ça appuie trop sur mon vagin. J'essayerai de rester le plus mobile possible comme je l'ai appris pendant les cours : je m'assoierai, marcherai jusqu'au WC, essayerai de détendre mes muscles en étant debout. Quand les contractions se font trop fortes, je vais me passer de l'eau fraîche sur le visage.
Ma voisine a vraiment du mal à gérer, elle rappelle deux fois la SF.
Vers 7h, je vais faire pipi et je sens que ça continue à couler. Je sonne à mon tour en disant que je crois que je perds les eaux. La SF me demande si j'en suis sûre, je lui explique, elle va donc chercher un kit, me pose le spéculum puis le coton tige qui vire au noir. La poche est bien rompue, ce qui devrait accélérer les choses. J'ai mal, je lui demande si elle peut faire chauffer ma bouillotte au micro-ondes, car avec l'eau chaude du robinet ça ne marche pas. Elle me la ramène bouillante mais tant pis, ça me soulage.
Vers 8h30, Andréa rappelle la SF, elle n'en peut plus, et comme elle est dilatée à 3, elle part en salle de travail. Je fonds en larmes, la SF me demande si c'est à cause de la douleur, je lui dis que c'est parce que mon chéri n'est pas là pour me soutenir. Elle dit que comme ma voisine s'en va, il peut revenir. Je lui envoie un sms, il arrivera à 9h. Je suis rassurée. La SF me ré examine, je suis à 3. Je pensais pouvoir à mon tour changer de salle mais il y a trop de monde, elle me dit que je risquerai donc de ne pas pouvoir avoir la péri. Je prends donc mon mal en patience.
A chaque contraction, dans les reins, je crie mon mari pour qu'il vienne me frotter vigoureusement le bas du dos, avec la main ou la bouillotte. J'essaye de bien souffler mais ma respiration se transforme en "houhouuu". Les contractions se rapprochent, je suis en larmes mais je gère du mieux que je peux.
A midi, retour de la SF. Verdict : je suis dilatée à 5cm, on ne peut plus attendre pour la péridurale, je passe en salle de travail. Message déposé le 12.07.2015 à 16:47 - Commentaires (0)
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