Le Blog de Il était une fois le dragon des neiges et La prophétie de pégase.

J+3601

« L'univers est rempli de magie et il attend patiemment que notre intelligence s'affine. »
de Eden Phillpotts





Mon quotidien
Dernière ligne droite.
« Tout est bruit pour qui a peur. » - 36 SA-
Jack Frost.
Le jour de l’hiver.
Octobre...
Mots destinés à un résident du Paradis.

Les Présentations
"paix" ou "plénitude".
Un jour mon prince viendra…
Il était une fois…

Mes rendez-vous
Il était une fin.
Un dimanche avant toi…
C’est comme un signe…
Rencontre avec une étripeuse professionnelle.

Les échographies
3ème échographie -32 SA-
Un éléphant.
6/12. Saint Nicolas ou Mère fouettard ?
Un cheval au galop.

Les achats
C’est dans la boite !

La chambre de bébé
Ta chambre, nos croyances et ton histoire familiale…
L’antre du Phoenix.

Le jour J
Séjour à la maternité, une belle rencontre, une vilaine infection et vous...
Virgilus, Ya'aqov, Mosheh « manet alta mente repostum* »
Il était une fois, Virgile.
9 mois en moi
Et si on jouait… AUX PRONOS !!!!!!!
Il était une fois un dimanche matin,
Dimanche 6 ctobre.
La première flamme de bébé dragon.
S - cheval.

Divers
« Tout ce qui se ressemble n'est pas identique. » de William Shakespeare
Bébés… j’ai le blues de vous.
Les petits bonheurs du quotidien.
Trois, Troie et toi.
Etat d’esprit du jour… Bonjour !
Votre éducation.
Au secours! Je vis avec un ado!
Nouvelles en vrac…
Courrier direction le paradis.
Stamp
Projet de naissance.
Mon surgeon…
3 Vamps chez une bisounours croisée avec chucky.
Mi parcours.
Moi, névrosée???? Et alors!!!!!!!!!!!!!!!!!!
L’an 2013 : BILAN.
Jugée.
Un jour sans fin.
Le vent souffle les bougies.
Ma reine...
Je vous promets.


Rencontre avec une étripeuse professionnelle.
Mardi, j’ai rencontré ma nouvelle gynécologue.
Jusqu’alors, j’étais suivie par une sage femme du pôle mère/enfant.
L’obstétricienne, ayant eu l’honneur de donner naissance à mon bébé dragon, est en congé maternité (quelle idée saugrenue!) jusque début juin.
Du coup, c’est par dépit que j’ai dû avoir recours aux services de sa collègue. Cette dernière a eu un mini coup de pression, vu mon éloge de sa consœur avec qui elle a fait son école. :D (Grand sourire sadique).


Une constatation….

A 33 ans, je vais encore finir le flanc béant et les bras en croix, avec un chapeau ironique, pour ma trinité…
Si, je ne joue pas dans la provoc’, ça y ressemble dur.


Nous avons donc fait connaissance. Plus précisément, je me suis effondrée sur son bureau, entre rires et larmes (c’est mon côté schizophrène), évoquant notre histoire familiale et mes angoisses au sujet de Virgile et son bassinet.
Je lui ai fait lire notre projet de naissance. Affirmant bien haut et fort qu’il risque d’être affiné, suite à l’écho du 18/04.
Les séquelles, de la souffrance de Raphaël, resteront à jamais gravées, notamment son globe urinaire…. Je VEUX un rendez vous urologue, si il n’y a pas d’évolution positive à la prochaine échographie. Je ne pourrai jamais plus supporter de voir un enfant souffrir et encore moins un des miens.
Elle a validé notre projet, le trouvant non exubérant et réalisable.

Là arrive : LA bonne nouvelle. Je lui montre, pour avis, la seconde écho avec les références du dit bassinet… Elle sourcille, montre avec défiance les dits résultats hors clous, à sa collègue (médecin généraliste… perdue en obstétrique).
Il est dans les normes!!!! Certes pas symétrique à l’autre, mais il se régularisera avec le temps. Elle ne pense même pas qu’il l’évoque à la 3ème écho.
Soulagement, poids sur le cœur en moins….
Je pense à mon crapaud, venu dans mes rêves, me dire son typique : « C’est pas gwave, maman », alors que je me torturais un soir, au coucher, à ce sujet.
Etonnée, par le côté alarmiste prédit, j’ai évité de lui révéler que, par trois fois, la sage femme échographe m’a demandé comment était ma prise de sang trisomie 21… Je lui ai juste évoqué qu’elle m’avait fait le même coup pour Ruben et mon hydramnios. En effet, elle nous avait totalement affolés, avec une écho de contrôle, faite par le professeur responsable du service, aberré par cet acte non nécessaire.

Ensuite, elle m’a demandé plus d’explications sur la naissance de crapaud car elle ne comprenait pas tout du rapport médical envoyé… J’ai eu plaisir à raconter les erreurs médicales accumulées, durant cet épisode peu glorieux, de l’arrivée de Raphaël.

Puis, nous avons évoqué les choses sérieuses… La naissance de notre cheval de bois.

Comme sous entendu avec ma crucifixion, elle a décrété une césarienne.
Au contrario de la sage femme qui m’a suivi jusqu’alors, elle ne pense même pas à la voie basse. C’est juste inconcevable.
Elle ne veut absolument pas risquer la rupture utérine.
J’ai eu en moi, un OUF de soulagement. J’avoue que l’inconnu de l’accouchement naturel m’effrayait un peu. Pour Ruben, j’étais partante. Par contre, j’étais plus peureuse pour Virgile.
Dans l’idée, elle voulait même me césariser 15 jours avant ma date prévue d’accouchement. Elle éviterait ainsi toute contraction.

Mon alarme interne s’est alors déclenchée !!!!

A l’évocation du 6 juin, j’ai cru que j’allais tomber mal, sur son bureau (toujours ma schizophrénie avancée).

Pourquoi???

Je pense que cette dame se drogue. Des amphétamines ou un truc bien dur…

Nous habitons en Normandie. Ce 6 juin est le 70ème anniversaire du débarquement.
L’hôpital est toujours mis en plan ORSEC. Qui plus est, quand Obama se trouve à moins d’un kilomètre à vol d’oiseau, pour les commémorations!
J’imagine la patience disparue de Fio, pour arriver à temps, à la césarienne « heureusement » programmée de Virgile.

Ayant habité, une 10aine d’années dans ce coin, nous ne connaissons que trop bien la prise de tête assurée, lors de la visite de grands chef d’état.

Imaginons le pire des cas…
Attentat : Elisabeth II touchée à l’utérus… Notre bon vieil hôpital amianté, à moitié détruit…moi me vidant de mon sang, à demi césarisée, dans l’attente qu’il sauve l’organe des plus nécessaires à l’âge de la Reine mère… ça laisse rêveur…
En y réfléchissant, je ne veux pas mourir dans la salle adjacente d’une tête couronnée ! Même si l’épitaphe, pour la Grimhide que je suis, serait drôle. ;)

Plus sérieusement, la vraie raison est que le 6 juin est de trop bonne heure…
Mon cœur de maman juive ne peut supporter, d’être décharnée de mon fils si vite.
Certes, je cris haut et fort que je n’aime pas être enceinte ! Pourtant, j’aime me plaindre et pleurer sur mon sort de mère castratrice, qui ne veut jamais laisser sortir ses enfants.
Pour devenir officiellement MON fils, il doit faire du 40 voir 41 semaines dans mes entrailles !
C’est tradition chez nous !

Du coup, je lui ai revendiqué que le 6 était beaucoup trop tôt.
Elle me propose alors le 12…. Là, j’ai failli sombrer…

Je lui ai donc expliqué mon désir profond et peu conventionnel.

Je souhaite que Virgile soit du signe du cancer.
Non pas, pour le côté astrologique en lui-même.
Seulement pour l’image forte et le symbolisme.
Ce serait un beau pied de nez à la vie et à une salope de tumeur de type médulloblastome métastasée.
Un cancer signe de vie. ♥

Vu l’énergie mis à la convaincre, j’ai eu raison de ses réticences.
Oui, à la première contraction de travail (What is it?), j’arrive même à 3h du matin.
Je suis consciente que je risque une césarienne d’urgence.
Puis, j’ai mis en exergue le côté héréditaire du dépassement de terme.
Fio est resté 15 jours intra-utéro supplémentaires.
J’ai fait plus 15 jours et ma mère a été déclenchée en désespoir de cause.
Raphaël est né à J+7, par césarienne, sans aucune contraction.
Ruben aura été expulsé à J+4, également sans aucun travail.
Je porte Virgile comme les garçons. Alors pourquoi, ferait-il autrement que ses frères?
Je pense que la mesure de ma hauteur utérine l’a définitivement poussé à nous faire confiance.
En effet, Virgile se trouve au dessus de mon nombril. A une année lumière de mon col, laissant mon bas du ventre béant et inutile…
Elle a été surprise de voir sa position, en faisant même référence à sa consœur.
Auscultation de mon col qui bien sûr est fermé à double tour, avec clé perdue.
Nathou en mode tout sourire : « Promis, il restera comme ça, jusqu’à la fin ! »

La doctoresse a même fait une micro écho. Les larmes sont montées en entendant son galop.
Comme à chaque fois. ♥
Ce chameau était en siège, visage tourné vers l’extérieur et sa colonne en parallèle à la mienne.
Je lui ai fait part de mon étonnement. Je l’ai senti se retourner, il y a quelques temps. Elle m’a affirmé, limite amusée, que vu son positionnement des plus extravagants, il pouvait avoir changé encore de position dans une demi-heure!

Prise de poids : 0kg de pris depuis le début de grossesse. Merci à mes nausées du 1er trimestre.
Tension : 10 et quelques choses. Ils sont loin les 16 de Raphaël. Je suis donc dans la même lignée que pour Boubout.

Au final, elle est d’accord pour m’accoucher entre le 21 et le 25 juin.
L’accouchement se déroulera selon ses gardes et les disponibilités de salle d’opération.
Elle m’a même affirmé tout sourire pourquoi ne pas faire ça tranquillement le samedi 21, si elle est de garde.
Puis, elle a même pensé le faire en binôme avec la gynéco qui a donné vie à Ruben.
Ce serait vraiment un beau cadeau.

J’ai devancé une maman introuvable car avec l’anesthésiste… Avec seulement 5 minutes de retard, elle a eu plaisir d’attendre grâce à mon mode pipelette durant 1 heure !
Enchanté et pas de bol ! ;)




Message déposé le 10.04.2014 à 18:50 - Commentaires (25)


L’antre du Phoenix.
Comme tout oiseau, le Phoenix avait un nid.
Un nid fait dans l’amour, avec les mêmes couleurs que ses plumes, vertes et orangées.
Un nid reconstruit quasi à l’identique que le tout premier, celui où il était né…

Un jour, le Phoenix s’est envolé. Laissant derrière lui, son antre où il s’était plusieurs fois consumé.

Femme centaure avait tout vidé des brindilles de vie. Dragon borgne n’avait plus qu’à dépersonnaliser la brillance de Feu le lieu.

Jamais eu le courage de s’y atteler…
Puis un jour…

Femme centaure entendait, au loin, le bruit du sabot. Seul son cœur pouvait percevoir le temps qui lui restait à cheminer. Elle déposa la nouvelle, au creux des griffes de son dragon de mari, pour lui signifiait l’heure de prendre les rennes en main.

De contrée en contrée, la nouvelle s’ébruitait. Un cheval blanc ailé faisait direction vers l’ouest Viking. Rien ne le détournait de sa destination, ni les tempêtes, ni les bourrasques et encore moins les tentateurs persifleurs… Dans environ 3 derniers quartier de lune, il serait.

Dragon Borgne pris son courage, pour construire, sur les braises cendrées laissées par Phoenix, un nouvel antre pour leur courageux destrier.
Des perles, ces larmes d’anges, coulaient à flots, des yeux meurtris de dragon borgne. Il peignait une autre couleur de vie, pour son nouvel oiseau venant de Troie…

Dragon Borgne retrouva un cadeau de la vie. Un trésor caché qu’il donna, tel un secret empli de sensibilité, à son petit dragon des neiges, émerveillé par cette trouvaille.

Femme centaure cacha, dans les entrailles de l’antre, une incantation porte bonheur. Comme elle l’avait fait dans le premier nid du son Phoenix de fils… Dragon borgne l’enfouit sous un flot de feu cannelle.

Encore une couche pour s’évertuer à cacher définitivement le reste des couleurs de feu… Quelques finitions pour personnaliser cette belle écurie des airs.

Dragon borgne pense que Jessie et ses amis doivent s’ennuyer dans leur grenier… Dans quelques semaines, il va leur donner la chance de rencontrer Dragon des neiges grandi. Une autre étape à franchir…

Montage créé avec bloggif


Message déposé le 31.03.2014 à 19:59 - Commentaires (24)


Nouvelles en vrac…
A 27 semaines de grossesse, quoi de neuf ?
Faisons des calculs savants. Il me reste 12 semaines, avant ta venue. C’est étrange de se dire que si peu de temps nous sépare…
12 petites semaines….Bon ok… vu mon côté mère juive possessive, visons les 13 !

En toute franchise, je ne suis pas une personne super épanouie enceinte.
La vie a fait que les 2/3 des cas, j’ai des grossesses un peu chamboulée, psychiquement. Du coup, j’ai la merveilleuse excuse d’être hormonalement chiante, dans le côté sombre de la face. C’est déjà un bon point positif (pour moi) !

Certes, j’aime sentir les petits coups de bébé. Qui n’aimerait pas ça ?
Pourtant, avouons-le-nous : je suis surtout pressée de faire ta rencontre.
Me regarder le nombril… je trouve ça long… surtout avec les vergetures autour !

L’annonce de cette merveilleuse nouvelle qu’est la grossesse est juste fantastique.
Le dernier mois avant ta venue, dans l’attente de la libération qu’est l’accouchement, est indéfinissable. La découverte du merveilleux petit être caché en soi, rêvé, est juste inimaginable de bonheur….

Le reste de la grossesse égale à la venue des fuites urinaires, des hémorroïdes, des culottes parachutes kiabi, de fortes odeurs corporelles, des pertes, de pilosité, de lactation et de la carte mappy sur les seins. Ne faisons pas abstraction des vomitos, des sautes d’humeurs, des dégoûts et envies alimentaires surprenants, des insomnies, des couchers à 21h ainsi que de la constipation (oui, au début de chaque grossesse, je réussis à boucher les toilettes par mes divins popos en or !!!!). Certainement quelques oublis de ces fabuleux désagréments de grossesse… indubitablement pour ne pas dépeindre un tableau trop noirâtre et franc de la situation…
Pour dire, j’ai passé outre l’énumération de la rétention d’eau et des cystites….

Au final, je ne fais pas partie de ces femmes épanouie de bonheur d’être enceinte. Je demande, à chaque grossesse, confirmation à Fio, si précédemment j’étais dans le même état d’esprit. L’Homme me rassure par un hochement de tête positif, net et sans équivoque…

Je me sens de plus en plus engoncée dans ce corps. A contrario, je ne réalise pas que c’est déjà dans 3 mois! Oui, je suis hormonalement chiante car même si la grossesse m’est péniblement longue... j’aime avoir ce temps pour te voir grandir dans mon cœur et ma chair.

Tout se prépare pour ton arrivée.
Nous avons vidé totalement ta chambre pour la peindre.

Papa a donc démonté le lit voiture de Raphaël. Des pleurs de voir ce meuble disparaître de cette pièce. Comme si je m’étais mis en tête qu’il n’en partirait jamais. Nous avons pris la décision de ne pas le vendre. Vous êtes deux garçons à rester. Il y en a bien un de vous deux qui aimera les bolides.

La commode de Raphaël a trouvée sa place dans notre dressing. Sa table et la lampe de chevet sont dans la salle de jeu avec le matelas. Ruben louche déjà dessus, avec intérêt. Le changement de place les rend bien attractif.

Le lustre et le cadre bébé à photos de crapaud sont partis. Les photos, ses photos… C’est tellement étrange et à la fois logique… Un vide pour un renouveau.
J’ai mis quelques uns des clichés, dans notre chambre. Ceux où nous sommes tous les 4 et celui des garçons ensemble. Mon boubout sait se présenter facilement. J’en suis épatée vu qu’il n’est qu’un bébé. J’aime avoir les photos de ma famille dans notre antre. Puis, Ruben est ravi de s’admirer.

Notre étage est devenu un champ de mine, tel Beyrouth après le passage d’un tsunami.
Ton futur lit avec ta commode sont dans notre chambre. La salle de jeu ne ressemble plus à rien…
Vivement que papa peigne ta chambre pour retrouver un minimum de rangement. La sensation de vivre dans un garde meuble est proche de la réalité.

Je commence tout doucement à parler de toi à Ruben. Il n’est pas forcément ravi. Déjà par le fait de ne plus être LE bébé de la maison mais également par son passif compliqué. J’ai dû le rassurer… Malgré son jeune âge, il a fait l’association d’idées que devenir grand frère n’avait rien de bon. Au départ, j’ai eu le droit à des yeux terrifiés… Je lui ai expliqué qu’il n’était pas Raphaël. Dur de voir cette peur dans les yeux de son enfant. Je suis donc en réalisation d’un film photo musical pour Ruben. Cela lui montrera ma grossesse avec lui et parallèlement la maladie de son frère. Les images confirmeront mes mots.

Lorsque je lui demande où est le bébé, il enfonce son petit index, dans mon nombril, pour ouvrir la boite aux mystères. C’est drôle même si quelque peu douloureux.

Tu as commencé à bien faire ta place dans mon bidon. Tu y as mis du temps mais c’est enfin bon ! Je t’ai senti te mettre la tête en bas. Tu y as mis plusieurs jours, ton hamac te plaisait bien. Comme pour tes frères, je te porte très haut. A la différence que d’un coup, tu peux aller jouer au foot avec ma vessie.
Mon ventre a une allure particulière selon ta position… Je peux avoir un sublime ventre de femme enceinte puis deux minutes après tu viens te blottir contre mes seins, stoppé par mes côtes… ça donne un effet bien particulier à ma silhouette. Une vague telle la mer ! ;)

Depuis quelques jours, je dévore. Je suis affamée! Je me mangerai bien une vieille avec son caddie de courses de marché dominical.
Des envies culinaires à m’en taper les hémorroïdes par terre.
Je bénis le créateur du pain grillé/beurre demi-sel, de la confiture, du chicago de Mac do, des concombres juste salé. Egalement du pain au chocolat de grande surface (viennoiserie que normalement je déteste) réchauffé au micro onde et non au four… logique!
D’ailleurs le chocolat…. Hummm….
Quand je réfléchis bien, je passerai mon temps à petit déjeuner et prendre l’apéro avec mon compagnon de grossesse : Orangina.
J’ai des lubies étranges que j’assume totalement.

J’ai fait les tests de glucose avant hier. Je verrai bien. Ma passion du sucré me fait tout de même douter des résultats…
Je confirme que O’Sullivan est toujours aussi infâme… Petit gars, tu peux tenter de ressembler à mon pote Orangina... Tu es juste égale à toi-même avec ton goût orangé.
A la moitié de l’absorption, j’étais toute fière de moi, presque pimbêche genre : « Moi ?????? Je gère, je suis une maman qui déchiiiire !!!! »
Puis à plus d’¼ restant… Donc une lapée plus loin…la paille coincée entre les dents…tentant de me dire que ce n’était qu’une histoire de mental. … J’ai cru que j’allais gerber en plein milieu de la salle d’attente, remplie de monde.
Les deux fauteuils spécial femmes enceintes étant déjà pris par deux autres mamans plus matinales, j’aurai eu plaisir de partager avec tous, car installée au centre de la pièce, mon petit déjeuner frugal qu’est le test de glucose…
Je suis une fille bien ! Je partage !
C’est pour ça que je ne vous épargnerai pas mes nombreux rots sucrés ! :D

Je finirai par une note un peu plus glamour. J’ai trouvé le doudou idéal pour mon cheval de Troie. La peluche Gaston de Nattou. Tu seras le premier à ne pas avoir un doudou mouchoir mais une vraie peluche. Pas n’importe laquelle : un cheval !
Etant un bébé d’été, je vais te commander une couverture brodée à ton prénom. Je te confinerai dedans pour faire ta sieste et partir en vadrouille. J’espère qu’elle te suivra longtemps.

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Message déposé le 28.03.2014 à 12:05 - Commentaires (27)


Courrier direction le paradis.
Mon crapaud,

Aujourd’hui, un an que tu es parti, au pays dénommé le paradis blanc.
J’espère que tu n’as pas trop froid, à courir tout nu dans la neige.
Si oui, ça t’apprendra à partir, dénudé, comme un enfant sorti du ventre de sa mère.
Il ne fallait pas oublier tes moufles et tes gants.

Parfois, je pense à tes ailes.
Sont-elles complètement blanches ou multicolores, finissant comme celles du paon et du Phoenix ?
Tu te dis que j’ai une imagination judéo-chrétienne, très marquée. Sûrement. Je me plais à rêvasser de toi…
L’année dernière en emmenant Ruben à la ferme que tu aimais tant, j’ai récupéré une plume laissé par leur beau mâle paon. Celui qui te faisait souvent le plaisir de sa roue. Je l’ai disposé près de ta photo.
Depuis ton départ, je ne l’ai plus jamais vu faire son beau.

Ici, il a fait grand soleil, pendant plusieurs jours. Nous avons même touché les 20°. Pas d’anges ayant déployé de manteau neigeux, cette année.
Aujourd’hui, le ciel est gris…
Tes roses de Noël sont en fleurs, depuis début février. Je les regarde souvent en pensant à toi et au 19 mars. Ce jour où je ne pouvais regardé qu’elles… Parfois elles sont magnifiques, d’autres moins… Tu connais ma main verte…
Le camélia blanc, acheté pour mes 5 ans de maman, est fleuri également depuis trois jours. Samedi, on a planté des bulbes de tulipes, jonquille, crocus… dans ton carré à l’entrée de la maison. J’espère que ça te plaît lorsque tu voles par là. Tu pourras sentir, à l’occasion, l’odeur des fleurs, comme tu me l’as réclamé.
Ruben nous a aidés à la plantation, en arrosant.

En parlant de Ruben, il me fait de plus en plus penser à toi. Il a tes mimiques. C’est tellement surprenant et déroutant…
Je ne suis pas la seule à l’avoir remarquer.
Certes vous êtes frères, mais je me demande parfois où il va chercher cette ressemblance dans le geste et les attitudes. Je m’en amuse et je me rassure, de ne pas être la seule, à en être déstabilisée.
C’est également un chameau qui ne parle, qu’à qui, il a envie.
Si ça aussi, ça ne te rappelle pas quelqu’un ???
Mamy nounou est tombée des nues, lorsque je suis venue le chercher et qu’il a commencé à me parler comme un grand. C’était la première fois qu’elle l’entendait faire des phrases. Avec elle, il ne fait que de babiller!
Oui, c’est bien ton frère… Tu ne peux pas le renier.

Ruben commence gentiment sa crise des deux ans. Il tente de nous impressionner par des roulades à terre et des caprices nerveux. Avec Papa, on se marre bien. Si tu le voyais, tu le traiterais de petit slip… Il n’arrive pas à ton niveau d’insolence. A la vue de nos gros yeux, il cesse de suite. Papa arrive même à le faire lipper! Avec toi, on a eu le must de l’entraînement de la provocation jusqu’au boutiste. Je me moque mais ne viens pas lui donner des conseils pour nous amener à la crise de nerfs parentale.

Je l’aime à un point… Je l’aime autant que toi.
Il n’est pas mon autre. Il est tout simplement mon fils. De ce côté-là, c’est tellement plus simple…

Le bébé dans le ventre grandit bien.
Il est totalement en transversal. Sa tête est sur mon flanc gauche et les pieds sur le droit.
Voilà environ 1 semaine qu’il tente de se mettre la tête en bas, sans beaucoup de succès…J’en bave.
Je commence à avoir des fuites urinaires.
Je me souviens de ta tête écœurée et moqueuse, quand maman faisait pipi dans la culotte, en attendant Ruben.
Autrement, ils ont vu un problème de croissance, sur les bassinets, à la dernière écho de contrôle.
Un est beaucoup plus petit que l’autre.
J’attends la 3ème écho, pour commencer à m’alarmer. En plus, c’est la même sage femme qui nous avez alerté pour Ruben et l’hydramnios. Je reste donc sur la réserve…
Elle a insisté et plusieurs fois pour savoir comment était les résultats de la trisomie. Suite au bon pourcentage, ils regarderont l’évolution à l’écho, en avril. Ensuite à la naissance.
Nous demanderons un RDV avec un urologue, si nous constatons aux prochaines mesures, une mauvaise évolution de la croissance du dit bassinet. Nous mettrons tout mettre en place, pour que papa puisse accompagner ton petit frère.
J’espère que tout se passera bien. Nous espérons qu’il ne souffre pas de ses problèmes rénaux.
Si Virgile arrive avec les yeux en amandes, il sera accueilli avec tout notre amour. Nous avons décidé de ne pas faire d’amniocentèse, si la question est posée. Il nous fera cette surprise, à son arrivée.
C’est sûrement juste une fainéantise du bébé. Nous lui faisons confiance.
Je sais que tu es là pour veiller sur lui.


Tu feras une caresse à Stamp. Je pense qu’il ne te lâche plus d’une semelle depuis qu’il t’a rejoint.
Le 11, je t’ai senti venir le chercher… Je sais que tu étais là, avec nous, auprès…
L’inexplicable ressenti de toi. Si fort et si doux.
Pense à lui enlever les crotons de neige des pattes, il déteste ça. Après, il se mordille les coussinets et s’en arrache les poils. Ton petit cochon rose des îles qui se retrouve en Antarctique pour toi…il doit pester.

Cyrus va bien. On a découvert que c’était lui le dévoreur de couches pleines de caca de Ruben. Oui, c’est bien un « diguelasse », comme tu le qualifierais.
Depuis le départ de Stamp, il est encore plus dans nos pattes qu’avant. Ruben le harcèle. Il adore ça.

Potée s’est posé l’autre jour sur ton carton de vêtement ouvert. Je crois bien que tu lui manques aussi.

Papa te fait dire qu’il est toujours aussi pénible. Il a appris à Ruben à faire des lèches au visage, à la place des bisous… Ils sont mort de rire tous les deux… A se faire des compétitions de qui léchera plus l’autre. Lorsque je les vois, je pense fort à toi. Je suis certaine que tu les aurais écrabouillés de bave.


Hier, papa m’a fait pleurer sans le vouloir. Je lui ai avoué avoir Clapton en tête depuis le début de journée, « Tears In Heaven ». Il la connait par cœur et me l’a chanté. Je ne m’y attendais pas.
Il était gêné de me mettre dans un tel état émotif. Lui, qui a une culture musicale proche de zéro, m’a totalement sidéré par la connaissance de cette chanson.
Pour en venir qu’avec Papa, on se pose la question de comment tu vas. Si tout se passe bien pour toi là-haut. Si le temps s’écoule joliment et si tu es bien entouré et couvert d’amour.
On pense, tous les jours, à toi. J’espère que pour toi, non. Je te souhaite trop occupé à faire tes bêtises dans l’espace, la neige et partout où la vie est belle.


Nous t’aimons,
A bientôt,
Papa et Maman.




Message déposé le 17.03.2014 à 15:12 - Commentaires (39)


Stamp
Stamp est un coton de Tuléar, arrivé il y a 12 ans dans nos vies.
Un chien que nous avons rencontré à son 2ème jour de vie et un coup de foudre pour sa maman quelques jours avant sa mise à bas. Nous avons harcelé l’élevage, en lui rendant visite, toutes les semaines, jusqu’à son sevrage. Sa mère nous faisait même la fête lorsque nous arrivions.
Son arrière grand père était champion international de beauté et son grand père de France.
Pour nous, c’est juste une boule de poils, au pelage de coton, à câliner.

Une petite boule de poils que nous faisons parler avec un cheveu sur la langue. Un peu à l’esprit de Duffy Duck, misanthrope, mal-aimable, malpoli et trèèèèès macho voir un peu misogyne, cachant un esprit diaboliquement stratagème pour devenir le meilleur manipulateur de la planète. A l’inverse de son sous fifre Cyrus, le chien le plus bête de la galaxie, avec une voix de gros patachon, obéissant sans discuter à ses ordres machiavéliques.
Pour le faire enrager, nous lui donnons des surnoms féminins, ce qui nous valait de nous faire insulter…
Oui, beaucoup d’imagination dans notre famille…

Stamp est un chien, à qui, il a fallu que je stoppe de faire la fête, lors de mes retours à la maison. Mes arrivées provoquées en lui des crises d’émotions tellement fortes qu’il s’en créait des malaises avec des difficultés respiratoires, une langue devenant bleue.
En fait, c’est un grand sensible, rempli d’amour, mon pinou.

Stamp a été notre garçon d’honneur pour notre mariage. Nous nous étions amusés à lui mettre le coussin des alliances sur le dos, avec un beau nœud papillon. Tellement stressé par son rôle, il n’a fait que de couiner, durant la cérémonie.

Avec beaucoup d’humour, nous disions qu’il allait tous nous enterrer.
A plusieurs reprises, nous nous sommes retrouvés à la limite soit de le perdre par empoisonnement, problèmes cardiaques ou devoir le piquer du fait d’atroces douleurs au dos, qui le faisait hurler à la mort.
A chaque fois, il revenait dans la course.

Cyrus l’a aussi beaucoup blessé, sans le vouloir. Il le prenait par la queue pour le promener, lui sautait sur le dos… L’enfance de Cyrus n’a pas été de tout repos pour notre bon Stamp.
Ce dernier a dû lui montrer sa dominance pour être tranquille malgré les 25kg qui les séparent.

Ses épreuves l’avaient rendu plus discret.

Pourtant, lorsqu’il s’agissait de l’appel de la gamelle, rien ne pouvait le stopper. Un morfale la stampette. Nous avions la tache compliquée de devoir faire grossir Cyrus et de mettre au régime Stamp. Ce dernier ne se laissait pas raconter. Il monter sur la gamelle en hauteur de son pote, quitte à le mordre, pour lui voler sa nourriture. Surtout celle d’humain !!!! Quel délice !!!!

Puis un jour, je suis tombée enceinte…
Quelle horreur !
Un lombric géant bougeant dans le corps de sa maitresse. C’était juste immonde!
Impossible pour lui de s’approcher de moi. Je n’étais plus sa maîtresse mais juste une traîtresse !

Nous nous étions inquiétés de l’attitude de Cyrus, encore chien ado et exclusif, à l’arrivée de Raphaël. Certes, il était toujours derrière moi à me renifler le ventre….alors que stamp, j’étais un agent de l’ennemi, porteuse d’un alien gluant et puant. Puis, Cyrus avait déjà grogné contre un bébé…
Prenant les conseils du vétérinaire, nous avions mis les vêtements sales de Raphaël, à disposition des chiens, durant mon séjour à la maternité.

Puis le jour de la rencontre arriva.
Très méfiants et un peu apeurés, nous avions fait la rencontre avec Cyrus. Sa gueule pouvait avaler la tête de Raphaël, sans aucun souci… Nous étions prêts à intervenir, nous souciant peu du Pinou vengeur. Puis venant de nulle part, Stamp avait sauté sur le canapé, léchant à pleine langue crapaud. Il aurait pu tout aussi bien le mordre… Nous n’aurions pas eu le temps de réagir…
Ce jour là, Stamp avait choisi son maître.
L’expression « tel chien, tel maître » prenait tout son sens… Introverti et observateur, tous les deux.

La vie continue tout doucement pour notre petit père. Toujours râleur et obèse, à comploter comme Mégamind, pour devenir maître du monde. L’arrivée d’un nouvel habitant le chat potée, le laissant totalement de glace, lui qui déteste les chats… ces attaqueurs de plumeau…
Heureusement que Cyrus est sa cible, se dit-il, pestant avec son immuable cheveu sur la langue.

Tels Averell et Joe, dans les daltons, Stamp manipulait son benêt de Cyrus avec plaisir. Comme pour ses attaques, contre les nuisibles, très personnelle… jappant et mimant une accélération de trois foulées, aguichant Cyrus qui allait au front à sa place.

Le jour où crapaud est tombé dans le coma. Cyrus s’est retrouvé en face à face avec un des pompiers. Il lui a affligé la peur de sa vie, guettant ses faits et gestes. Stamp lui gardait la maison. Observant les allées et venues. Prêt à dire à Cyrus d’intervenir ou non.

Malgré les réticences médicales, nous avons fait le choix de garder nos animaux. Javellisant jusqu’à trois fois par jour, notre intérieur, lors des aplasies de crapaud. Nous avons fait le choix d’avoir des animaux. En les adoptant, nous les faisions rentrés dans notre famille. Nous nous étions engagés auprès d’eux. Raphaël avait besoin de sa famille, animaux compris. Cette période a été éprouvante, par notre choix. Un ras le bol de la serpillère…

Un autre tireur de poils est arrivé.
Ruben est venu au monde, alors que son maître se mourrait. Il a été accueilli comme un membre supplémentaire, sans encombre.

Le jour du décès de crapaud, Cyrus a voulu manger les infirmiers.
Stamp s’est isolé. Potée ne me lâchait plus.
Les animaux perturbés pendant des jours.

Cyrus s’est totalement dévoué à Ruben. Il veillait sur lui pour que personne ne l’approche.
La peur qu’on touche à cet enfant ci.

Stamp s’est mis à attendre dans le garage. Beau temps, mauvais temps. Impossible de l’y sortir. Si Raphaël devait revenir, il passerait par là.
Puis, il a compris que jamais il ne reviendrait.
Il s’est laissé mourir tout doucement…
Ruben avait beau lui faire des câlins, se mettre dans son panier…
Son maître lui manquait.

Vers décembre, il est revenu tout doucement à l’intérieur. Heureux de son coup, il est amaigri.
En janvier, il faisait dans le garage. Lui normalement propre. On se posait la question s’il voyait encore quelque chose.
Début février, il se cognait contre les murs. Aucun repère dans l’espace. Ses yeux sont deux pupilles noires injectées de sang.
Cyrus l’aide de plus en plus à se diriger. Il se traine.

Mars…
Un vaccin annuel à faire. Fio me conseille de lui dire adieu. Il reviendra très certainement sans…
Il m’appelle… Vieillesse et problème de Foie. Stamp se meurt. C’est une question de semaines. Le vétérinaire ne le vaccinera pas et parle d’euthanasie.
Il ne souffre pas.

Je lui demande alors de le ramener. Pas comme ça. Pas ce jour…
Pas un 8 mars… journée de la femme pour mon misogyne de chien…c’est impossible…
Stamp revient tout heureux. Il sait que c’est juste une question de jours…

Hier, il ne se déplace plus. Il se laisse totalement aller. Il reste à l’endroit où on le pose.
Il ne mange plus.
Je lui donne mon repas du midi. Il s’en délectera…tout de même de la nourriture d’humains…
Puis en 1h de temps, je vois son œil s’infecter de pue.

J’appelle le vétérinaire. Je lui donne ma décision. S’il peut me recevoir en fin d’après midi…

Stamp se déplace alors fièrement dans la maison. Il sait qu’il a gagné. Il va rejoindre son maître. Lui qui déteste la voiture n’a pas dit mot pendant les 3/4h de route.

Hier, le 11 mars, j’ai rejoint Fio et nous avons euthanasié notre chien.


Les garçons, je ne vous demande pas d’apprécier les animaux mais de les respecter.
N’oubliez pas que ce sont des êtres à part entière. Des créatures, qui comparés aux humains, savent la définition du verbe aimer.

Hier, Stamp est mort d’amour et son maître est venu le chercher. On ne peut pas m’en défaire de l’idée.


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Message déposé le 12.03.2014 à 21:14 - Commentaires (34)


Projet de naissance.
Voici ton projet de naissance, réfléchi avec papa.
Malgré 3 enfants, tu seras le premier en avoir un.
Nous en donnerons une copie à la sage femme, au gynécologue et au pédopsychiatre qui me suivent. Il est ferme sur certains points mais tu verras que papa et maman manquent parfois de conciliation. Encore plus lorsqu’il s’agit de vous, nos enfants.
Je voulais te le faire connaître, via ces lignes. Certains le trouveront étrange.
Ils s’y cachent notre amour et notre respect envers toi… J’espère que tu les verras.






Notre projet de naissance est entièrement tourné vers Virgile, notre enfant en devenir.

Ayant perdu notre fils aîné en mars 2013, d’un cancer cérébral, notre projet va très certainement paraître sombre et maussade.
Il ne l’est point. Nous sommes juste préoccupés par le bien être de notre enfant. Le FEH a été notre seconde maison pendant 15 mois. Nous sommes réalistes sur certains enjeux médicaux et notre place de parents. Nous respecterons vos décisions médicales et nous vous remercions de nous y inclure.

D’un point de vue obstétrique, nous vous faisons entièrement confiance. Nous vous laissons juger du meilleur autant pour la mère que l’enfant.
Pour quelque raison que ce soit, la santé de notre enfant passe avant celle de la maman. Virgile est prioritaire vis-à-vis des soins et du bien être.

La maman subira très certainement une césarienne programmée. Internes et externes feront leurs armes sur d’autres patients. Nous ne voulons que des médecins confirmés. Comprenez que notre famille a déjà assez donné de sa personne.

Nous aimerions la présence du papa au bloc. La naissance de notre second enfant est un merveilleux souvenir, grâce à votre accord. Nous vous en sommes encore très gré.

A sa naissance, si Virgile a besoin de soins d’urgence, le papa veut être présent à ses côtés et ne pas être éloigné.
Nous vous garantissons son sang froid et sa discrétion. Les soins ne vont pas éprouver papa.
Tant que sa présence n’est pas risque pour la santé de Virgile, nous souhaitons qu’il l’accompagne tout du long.
Dans le pire des cas, il nous est impensable de laisser notre enfant partir, sans notre présence.
Nous vous remercions de respecter cette demande, qui pour nous est la plus importante.
Toujours dans ce cas présent, nous tenions à vous dire notre position favorable sur la sédation profonde, et notre désaccord sur l’acharnement thérapeutique et le soin à tout prix.

Virgile sera alimenté au lait artificiel. Il n’y aura pas de tétée de bienvenue. Néanmoins, nous aimerions la possibilité d’un peau à peau avec la maman, dès la salle de réveil.

Lors de notre arrivée en chambre, Virgile sera toujours en compagnie de sa maman. Il n’ira, en aucun cas, en nurserie. Si des soins médicaux doivent lui être apportés, il se déplacera qu’en compagnie de l’un de ses parents. Si la maman est dans l’impossibilité de le suivre, les soins seront différés, dans l’attente du papa.

La maman a été suivie durant sa grossesse par le Dr A, pédopsychiatre au CHR de notre région.
Si un baby-blues important se déclare, nous vous remercions de vous adresser à cette dernière, pour nous aider à surmonter cette période. Bien sûr, avec l’accord préalable de la maman.

Nous vous remercions d’éviter toute attitude de condescendance envers notre situation.
Suite à certains propos entendus et déplacés, nous tenions à vous indiquer certaines vérités.
Virgile est un enfant désiré, attendu et non de remplacement. Il est le troisième enfant, né d’un projet de vie familiale. Nous vous sommes donc reconnaissants d’éviter tout questionnement déplacé à ce sujet.

Nous vous sommes gré d’avoir pris le temps de lire nos requêtes.
Nous espérons vivre un accouchement aussi fort en émotions, que pour notre second enfant. Ceci de nouveau grâce à vos compétences professionnelles et humaines.

Cordialement,

La maman et le papa,
Nathalie et Florent L.



Message déposé le 05.03.2014 à 16:25 - Commentaires (29)


Jack Frost.
Ruben regarde les cinq légendes.
Jack Frost, personnage principal, est en pleines péripéties. Il cumule les bêtises remplies de gel, verglas et neige.
Je considère, avec tendresse, ce héro frêle, au teint diaphragme, cheveux blancs et regard azur.
Je contemple mon beau Ruben, admirant un personnage qui m’en renvoie à un autre… mon bébé Lune parti vers les étoiles…

Depuis 13 ans que je suis avec Papa, c’est la première fois qu’il ne neige pas un hiver… Même pas un flocon…

Le premier anniversaire du décès de Raphaël arrive à grand pas.
Une période difficile par le souvenir de cette souffrance.
La cicatrice d’un mois entier à voir son enfant agonir.
C’est parfois si proche et à d’autres moments si lointain…
Je regarde ses photos difficilement. Elles sont comme un coup de poignard, dans mon ventre, saignant violemment mes tripes.
Pour toujours, toujours…. Mais plus jamais dans cette vie…

Malgré ce manque immuable, je vais mieux. J’apprends à vivre avec ce vide.
La douleur ne s’en va pas. Néanmoins, je commence à comprendre comment l’apprivoiser. Elle est devenue autant ma force, que ma plus grande faiblesse quotidienne.
J’ai compris, aussi, certaines dernières volontés de Raphaël. Je ne me laisse plus envahir. Je suis mon instinct. Il ne me fait plus peur. Avec lui, je parviens à les respecter.
Raphaël, mon fils doté du don d’empathie, disait comme un avatar : « Je te vois »…
Maintenant, je ne suis plus aveuglée. Je vois aussi où est mon bonheur, dans l’amour de ma famille. Pas plus loin, juste en face de moi.

J’ai mes dates de congés maternité. Du 25/04 au 23/10 inclus, je serai à la maison.
Je vais m’arrêter un mois avant, grâce à une accumulation de congés payés restants.
Pour des raisons financières, je ne prendrai pas de congé parental. La maladie de Raphaël et mes arrêts ont eu raison de toutes nos économies. Papa est trop attaché à cette maison, pour risquer de la perdre.
Je fais donc ce « sacrifice » pour ses murs. Je lui dois.
J’ai d’ailleurs pris la décision de revenir au travail, à temps plein, à mon retour.
Un besoin de normalité. L’arrivée de Virgile en sera l’occasion.
Le fait de certainement ne plus travailler les week-ends, m’y encourage fortement.


Samedi, je vais acheter un lit et une commode Sauthon Folio blanche motif, repéré sur le bon coin. Je l’ai trouvé à un prix modique. Je suis très contente de ma trouvaille.
Les feuilles de lierres correspondent tellement à mon surgeon. Je ne peux passer outre.
J’ai d’ailleurs une idée très précise de la future décoration de la chambre.
Je suis juste attristée que mes trois enfants n’aient pas pu partager la même chambre de nourrisson. Pourtant, Ruben a encore besoin de son lit de bébé. Je ne veux pas lui enlever sous prétexte, de l’arrivée de son petit frère. Depuis des mois, j’ai du mal à lâcher la bride et le voir grandir. Ce n’est pas pour qu’à la 1ère occasion, je laisse s’envoler mon moineau de dragon, pour une mauvaise raison.
Son futur lit de pilote attendra donc. En effet, il récupérera celui de crapaud s’il le désire.
Sinon, il ira dans la salle de jeu, dans l’attente ou non, d’un autre propriétaire.

Je commence également le tri des vêtements.
Ruben passe bientôt au 3 ans. Je fais beaucoup de vide pour l’occasion.
Je vais beaucoup donner à des associations. Raphaël ayant eu son exérèse, j’avais dû acheter des pyjamas de cet âge, avec des boutons. Je ne me vois pas les mettre à mon Boubout. Des souvenirs trop douloureux.
Quelques autres vêtements vont être également remis. Notamment le pull que portait Raphaël, le jour où il a offert le test de grossesse de Ruben à son père, je ne peux pas le voir porté par une autre personne, chez moi.

Je trie également les vêtements pour Virgile. Mon premier bébé d’été.
Raphaël et Ruben étant des enfants d’Automne/Hiver et d’été/Automne, je suis obligée de voir les nouveaux besoins.
Le chaud servira quand même. Nous restons toujours Normands !

La vie prend le dessus…
Nous avançons, sans jamais oublier qu’on lui doit belle.


Message déposé le 25.02.2014 à 17:57 - Commentaires (24)


Mon surgeon…
Virgile sera ton prénom usuel.

Un prénom que j’aime depuis autant de temps que celui de Raphaël.
Un prénom pour lequel papa aura attendu 4 grossesses (poussière d’étoiles en faisant partie), pour me dire oui.
Un prénom qui porte le charme d’un intellectuel bucolique et rêveur.
Un prénom qui a la beauté de l’histoire.
Un prénom qui est le tien.

Virgile est d’origine latine. Il signifie "petite branche souple ». Du latin Virga, il désigne la sève, la pousse, le surgeon. Il doit sa popularité aux pléaides, constellation de l'antiquité nommée Virgilae.

Virgile est surtout un poète latin contemporain, vivant de la fin de la République romaine au du début du règne de l'empereur Auguste.
Certains théologiens voyaient dans son œuvre la "Sixième Bucolique" une sorte de vision de l’avènement du Messie.

Virgile raconta comme Homère, une Odysée… l'Énéide, une épopée mythologique en douze chants et dix mille vers, qui relate les sept années de voyage du héros Énée, depuis la chute de Troie, sa patrie, jusqu'à sa victoire militaire en Italie.

En voici un extrait, mon Virgile :
« Déploie ton jeune courage, enfant ; c'est ainsi qu'on s'élève jusqu'aux astres. »

Mon cheval de Bois est caché en Virgile et son cheval de Troie. ♥

Tu te fêtes le 5 mars. Une date qui a beaucoup de sens pour notre famille. Le retour de ton frère Raphaël à la maison. Le dernier voyage de son corps, avant celui de son âme.



Tes deux autres prénoms sont très marqués.
Nous avions besoin qu’ils aient une histoire, en corrélation avec ton histoire.
Nous voulions aussi qu’ils te portent bonheur.
Les 3 religions monothéistes sont en accord pour évoquer la grandeur religieuse, des 2 hommes portant tes deux autres prénoms.

Grâce à ces lignes, je t’explique nos choix et leur signification.
Peu comprendront… l’importance est que tu entendes ce gage d’amour, par leur empreinte.



Ton deuxième prénom a été choisi par mes soins et a été très réfléchi.
Tu te nommeras en second : Jacob.
J’ai vu, en lui, la magie de sa signification et de son histoire.

Ya'aqob: celui qui supplante.
Tu as supplanté non pas ton frère aîné, comme certains osent penser. Mais cette cicatrice qu’est la maladie, la mort d’un enfant.
Tu es l’espoir. Ruben nous a sauvés. Toi, tu nous permets d’aller de l’avant. Grâce à toi, nous ne vivons pas dans le passé mais créons notre devenir.

Ce prénom rappelle, à lui seul, tes deux frères aînés.
Jacob est un patriarche biblique qui rêva d'une échelle sur laquelle montent et descendent les anges. ♥
Plus tard, il se battra avec un ange ou Dieu (lui seul le sait ! ;) ) et ce dernier lui donna le nom d’Israël.
« Jacob ne sera plus désormais ton nom, mais bien Israël; car tu as jouté contre des puissances célestes et humaines et tu es resté fort. »
Jacob (Israël) a 12 fils qui sont à l'origine des douze tribus d'Israël et une fille (Dinah).
Son fils aîné se nommera Ruben. ♥

Puis, les Jacob se fêtent le 20 décembre…
Tout est lié.

A chaque évocation de mon choix, Papa m'imite de Funès entrain de danser en rabbin hassidique... Tout content de son effet !



Pour sa part, papa a choisi ton troisième prénom. Ce sera Moïse.
Après avoir longtemps hésité avec sa forme yiddish, Moishe, son choix s’est arrêté sur la forme plus classique.
Pourquoi ce prénom ?
Parce qu’il lui plaît, pourquoi chercher plus loin ?

Puis les tables de la Loi, l’appel de Dieu, les 10 plaies d’Egypte, tout est dit…

Ce grand homme, nommé « sauvé des eaux » qui a ouvert la mer rouge pour « sauver les enfants d’Israël ». Je te laisse réfléchir à tout cela, au risque de me répéter.


Je finirai juste par te demander d’assimiler et t’ouvrir à la religion.
Par forcément d’y croire mais d’apprendre d’elle.
Elle t’aidera à avoir une ligne de conduite, comme un livre philosophique peut avoir.
Elle sera une canne formidable, pour gravir les épreuves de la vie.
Tout ne sera pas toujours blanc. Il te faudra trouver des ressources intérieures.
Ne prends pas tout au pied de la lettre, face aux écrits. Sers-toi en pour rebondir, comprendre et optimiser les épreuves.
Sois quelqu’un de bon, empathique et non centré sur toi.
Ouvre-toi au monde.
J’espère que tes prénoms t’y aideront.



Message déposé le 23.02.2014 à 19:48 - Commentaires (25)


3 Vamps chez une bisounours croisée avec chucky.
Blog grossesse est un univers avec ses propres histoires. Son propre langage.
Bizarrement, nous sommes comme une grande famille qui s’agrandit, s’unit, se désunit, rie, pleure, se supporte, se dompte, s’aime et parfois se déteste…

Un microcosme.

Oui, j’ai bien dit une sorte de famille.
Le mot est fort…

Pourtant, prenez un peu de recul.


Nous nous connaissons toutes dans notre plus grande intimité.
Nous confions, dans les lignes de notre blog, des mots et des maux que parfois nos intimes ne connaissent même pas.
Nous y mettons nos rêves, nos espoirs et notre avenir, en nous racontant grâce à ce bébé rêvé ou en devenir.

Pour ma part, le blog des garçons m’a sauvé.
Certaines personnes extérieures ne peuvent pas le comprendre et je ne leur demande surtout pas…

Tout au long de mes écrits et de mes lectures, j’ai appris à connaître certaines d’entre vous.

J’ai eu la joie de rencontrer Carole, puis le bisounours et sa princesse au petit pois en mode fabrication de bébé A (vive la crème fraîche et Alex), Sab et sa magnifique Lola, ensuite Aline et sa coquinette de Liséa. On suivit une après midi mouillée pour Régina qui a des fuites, approuvée par Vaness la ministre, ainsi que leurs adorables familles. Ma bisounours fût sauvée des dégats des aux grâce à une rétention d’eau dans le bidon ! ;)

Il y en a d’autres que j’aimerai tant rencontrer…
Des personnes qui comptent par leur présence immuable, des personnes de cœur.
Nous y parviendrons !

Ce samedi 15 février, nous nous sommes réunis avec nos 4 bidons, comportant tous un habitant (mâle ?????). La pauvre princesse au petit pois nous a invités chez elle, envahie par tous ces bébés (à pénis), squatteurs de gâteaux apéros et de jouets. Comme toutes princesses dignes de son nom, elle est restée stoïque face à l’adversité… Elisabeth et ses chapeaux royaux anglais peuvent abdiquer !
Quel plaisir de voir notre wesh-wesh (bisounours grand cœur, mère juive stressée et stressante) Régina hormonalement boulversée, pour une fois au sec…Ses hommes, dont le grand Noam, futur « charmant » négociateur en marchandage de jouets.
#vousetesbiensympaslesadultesdevousmarrermaisilesttempsdouvrirlespaquets!!!!
Vanessa, notre vamp préférée affalée sur le canapé, qu’on pourrait juste détester quand elle nous dit « j’ai pris 10 kg ! » et qu’on se demande juste « où ils sont ???? ». Elle parlait sûrement de son grand bébé. Celui pour qui elle se fait totalement avoir, en mère bavant, devant les yeux morts d’amour de son Antonou qui lui réclame une énième part de gâteau au chocolat. Sans oublier, Achillou, qui nous demande si nous sommes à Noël et pourquoi les tontons et tatas vont dans leur voiture. ♥

Nous avons tous découvert que notre hôte était une bisounours croisée avec Chucky. Elle réussit à dégager 180 décibels (proportionnellement le bruit du décollage de la fusée Ariane), juste en ¼ de millième de seconde. Imposant silence masculin ébranlé et respect maternel dans la tablée bruyante. Chucky vient s’immiscer doucement… Trop de power rangers addict…

Sans parler de nos hommes…
Fantasmant sur des nombrils ressortis, des combats de boue de gros bidon et ayant un fou rire sur des sujets comme des langues et oreilles… Nos hommes quoi…

Merci à vous pour cette belle journée.

Merci à blog grossesse pour toutes ses belles rencontres.

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Message déposé le 16.02.2014 à 16:25 - Commentaires (23)


Un éléphant.
Connaissez-vous le titre du film : « Un éléphant, ça trompe énormément » ?
Personnellement, le 4 février, j’ai vu un éléphant ROSE!!!!!

Ruben, chez mamy, me voilà partie en direction du Pôle mère enfant, pour la seconde rencontre officielle. Nous devons nous rejoindre avec papa, à l’entrée de l’hôpital.
Mais une queue énorme de voitures (telle une trompe d’éléphant), pour l’entrée du parking, va me mettre en retard… Ils ont tous décidé de venir, spécialement aujourd’hui, à l’hôpital de mon crapaud!
Je téléphone à papa, qui m’ouvre les emplacements de stationnement privatif, de son travail. C’est un menu avantage, d’avoir un papa qui travaille, tout près du CHU.

Nous nous présentons à l’accueil du service. Papa fait son pitre, comme à chaque fois qu’il est stressé. En plus, après la consultation, il doit reprendre le travail … Toute une aventure pour lui… Papa est un grand anxieux.
Toi + son RDV pro retardé = une belle logorrhée.
L’impatience de voir sa petite Salomé est grande. Mais nous nous en faisons peu, vu comment tu bougeais et donnais des petits coups, ce matin.

Après une demi-heure d’attente, la sage femme vient nous accueillir. C’est la même que la première fois. Un côté rassurant de ne pas avoir un millier d’interlocuteurs différents. Nous sommes contents avec papa. Elle nous reçoit avec un élève sage femme. Nous apprendrons, même par la suite, qu’elle a prévenu son élève, que nous attendons une petite fille.

Commence enfin l’échographie. Papa est à ma gauche. Nous te voyons. Un magnifique petit bébé. Je vois ton cœur battre. J’éclate en sanglot. C’est juste improbable d’émotions. Elle nous met le son, de ce cheval en galop, rythmé par mes hoquets de larmes.
Je pense obligatoirement aux derniers battements cardiaques de ton frère…
C’était il y a moins d’un an…

Puis, elle observe ton cerveau. Elle regarde tes ventricules. Papa demande ce qu’elle observe… Quelque chose que nous connaissons que trop bien… Tout est parfait ! Ton cerveau est en parfaite santé. Nous ne l’avons pas encore dépravé. ;)

Tu pèses environ 450g. Tu es dans les moyennes partout. C’est juste une bouffée de bonheur à l’état pur.

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Ensuite, nous avons le bonheur de voir ton visage. Papa demande la 3D. C’est juste magique. Je vois ton nez qui me fait penser à celui de ma mère. Peut être est ce du fait que tu sois une fille ? Tu as les traits fins. Ton cordon est en face de ton visage. Tu es un bébé parfait.

Puis le moment fatidique arrive. La sage femme demande, si nous désirons confirmer, que tu sois une petite princesse. Nous nous empressons de lui donner une réponse affirmative.
Elle pose la sonde au niveau de ton entre-jambe. Elle cherche le meilleur angle de vue et… à la vision d’une tête d’éléphant… elle retire précipitamment son appareillage. Un grand « oh ! » retentit du tréfonds guttural de papa et moi.
Deux oreilles et une trompe… et quelle trompe ! Pas celle d’un éléphanteau… Non… Celui d’un beau male dominant !!!!
Le rose est juste celui de l’ivresse… Nom de Bleu !!! On a TOUS vu la même chose!!!

Notre petite Salomé a un pénis !!!!!

Papa me prend la main et me la serre fort. Je ris d’émotions et de joie. Les larmes coulent de bonheur.
J’ai peur que papa soit déçu. Tout en me caressant l’épaule de satisfaction, il embête déjà la sage femme, qui revient sur la chose ENORME ! Il roucoule fièrement, qu’on ne pouvait pas la louper, et qu’il faut qu’il repeigne la chambre en bleu. La sage femme, gênée, croit les inepties de papa, sur sa fausse peinture et divers achats de rose.
Je serai même obligée de le stopper. Pauvre dame…

Notre « Salomé à pénis » montre fièrement son organe mâle. Définissant bien, par son attitude provocatrice, qu’il en a marre que nous la qualifions « d’elle » !

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Après, c’est juste le flou du bonheur et de l’étonnement.
Je souris bêtement, tout en harcelant papa par des « tu n’es pas déçu ??? ».
A chaque fois, il me dit son bonheur et sa stupéfaction.
Nous sommes juste heureux.
Tu as respecté la seule condition d’imposée. Celle d’être en bonne santé.

A force, de vouloir montrer l’ORGANE, nous n’avons pas pu observer toutes tes parties corporelles, notamment le dos.
J’ai un nouveau RDV en mars. Un moment pour de nouveau te rencontrer.

Le RDV se finit, je ne sais de quelle manière.

Papa part à son RDV. Je scotche dans ma voiture, complètement ébahie. Je préviens alors par messages ou appels, quelques personnes, que tu as un pénis… Personne ne me croit. Il pense tous à une blague. En plus, ma batterie me lâche.
Je rentre chez mamy, qui elle non plus ne me croira pas. Mamy, pleine de déception, me reprochera « Tu ne fais que des garçons !!!! » et la réponse de papy « et toi, que des filles ! »
Je suis sur mon nuage. Un ange s’est moqué de moi.
Je vole et souris bêtement…



Ton histoire a bien relation avec un cheval de bois…
Tu as conté l’épopée après la chute de Troie, via L'Énéide.
Tu es mon 3ème fils.
Celui intellectuel et romantique? " Une petite branche souple".
Tu qualifies donc le S de pluriel? Seul, un ange blagueur le sait…

Tu es et sera Virgile.



« L'enfant reconnaît sa mère à son sourire. »
de Virgile



Message déposé le 12.02.2014 à 17:25 - Commentaires (30)


Mi parcours.
Nous voilà donc quasiment à mi parcours…
Bien sûr en imaginant que tu ne sois pas comme tes frères. Sinon je m’attends à du plus… Il faut donc que tu daignes vouloir sortir, avant qu’on t’expulse tel un alien!

A la dernière auscultation, la sage femme m’a évoqué une voie basse. Bien sûr, il faut l’accord du gynéco et rentrer dans les critères. Quelle surprise, après deux précédentes césariennes ! J’avoue que je m’en suis fait une sorte de deuil…
Donc pas de précipitations, ni d’enthousiasme exagéré… Je finirai surement les bras en croix… le ventre ouvert…Fio regardant mes boyaux malgré mon interdiction formelle, en me disant « je te remets ta chéchia, elle s’est encore barrée »… En 3 mots : la grande classe!

Tu bouges beaucoup. Papa adore te câliner. Tu lui réponds à ta manière. Déjà une belle complicité. Personnellement, toujours beaucoup d’appréhension à notre relation mais je travaille pour nous. Mes rendez vous, tous les 15 jours, chez la pédo-psy, me font beaucoup réfléchir. Ils me font également dire des sentiments, jamais verbalisés.

Alors check up, à ce quasi début de 5ème mois de grossesse :

Poids : -4.5kg… Je le note mais on s’en fiche… Toujours ronde et sexy ! ;)

Mémoire : Syndrome du poisson rouge, enceinte d’un bulot. J’oublie tout… Ca m’énerve à un point…

Caractère : misanthrope, pleureuse, hormonalement chiante et narcoleptique. Quel vaste programme… Fio m’aime encore… Ce qui m’épate moi-même…
Habituellement, je suis un peu catégorique dans mes opinions… Mais là, je ne supporte plus qu’on vienne me chauffer les écoutilles… Seuls mes deux hommes arrivent à briser ce vilain caractère… pas facile à gérer !

Santé : Comme sa fille, une vraie pisseuse. Deux cystites d’affilées en moins de 15 jours !

Envie : Une passion dinatoire pour les spécial k fruits rouges et le muesli. Les fruits rouges juste de les évoquer, j’en bave… Les verres de lait froid et nature au petit Dej’. La confiture (comme à chaque grossesse), Le MUST : les biscottes accompagnées de beurre salé avec la confiture par-dessus. Tout ce qui est à base de fraise, même ce que je déteste. Des envies de pâtés fait maison par le charcutier avec du bon pain frais (Hummm !!! Les sandwichs !!!), charcuterie en tout genre, fromage qui puent au lait cru (bien sûr… je n’en mange pas…). Puis, non finalement, plus envie de charcuterie… En y pensant là tout de suite, j’ai envie de vomir… Envies de trucs gras, mais dès que je les mange… bah….C’est trop gras (logique de femme enceinte)! Pour preuve, j’ai déjà vomi 3 fois McDo (oui, je m’acharne !), et donné à Fio, les ¾ de mes kebabs… Ce qui va encore se dérouler ce soir… car je crève d’envie d’un kebab!
Les tomates, la salade, les bonbons qui piquent, les yaourts natures et ceux parfumés en pot en verre « la laitière ». Les spaghetti au bleu, les haricots verts juste revenus avec du beurre…
Les soft drinks comme l’orangina et le multi-vitamines. Le cassage d’une ou deux noisettes pour le diner est ma petite nouveauté.
Voilà, tu as fait le tour de mon alimentation…
Passionnant, non ?

Dégouts : Tu t’accroches??? La liste va être longuuuuuuuuuueeeeeeeeee mais je vais faire très rapide!!!!!
Le pire de tous : LE POULET ! Sous toutes ses formes. Le pire : Celui rôti qui est égal à moisi/périmé… J’ai persisté… Au troisième mangé seul… Fio s’est bizarrement lassé des dits poulets entier et de ma tête écœurée. Je ne peux même pas le sortir du four…
La viande, en général en fait… Je m’arrête vite au jambon et steak haché…
La prise de protéines est très difficile pour moi… Je dirai même un calvaire… Je m’oblige à en manger un repas sur deux.
Je te soupçonne mon petit(e) habitant(e) d’être VEGETARIEN(NE)!
Soit…
Mais n’oublies pas que la viande blanche sera ton amie, pour ta future ligne !!!!
Ensuite, un de mes calvaires culinaires est le chou/ carottes… et son pote le pot au feu…
Je me suis retrouvée plusieurs fois en face de mon calvaire dernièrement… J’ai failli vomir dans le plat… Juste l’odeur… pouah….
Les aliments flasques/gluants, tels les champignons en conserve… impossible…
Le poisson… mouais… mais non…
La carotte crue oui… mais cuite, c’est trop mou. « Ahh…t’as pris celles-ci !!!!! Non, je n’aime pas cette marque, je te l’ai TOUJOURS dit, tu devrais pourtant le savoir !!!!! En fait, tu dis que tu m’aimes, mais ce n’est pas vrai !!!! »
Le café… il n’est pas très bon celui là… Non ???
Et TOUT est comme ça…
M’alimenter devient un vrai problème. Ayant eu, il y a quelques années, de multiples soucis alimentaires, Fio s’inquiète… Mais, il est un peu stressé le gars ! Peut être, encore plus, depuis qu’il doit se faire à manger seul… ;)

Boulot : Lors de ma fin de service, j’ai parfois l’impression d’avoir assouvi les désirs pervers et non avoués d’un régiment entier… Mon nerf sciatique fait des siennes… J’en ai alors, littéralement, plein le c..
Une nuit et hop, je suis, de nouveau, fraiche comme une princesse !

Ruben : Je l’aime mon fils! Il grandit joliment. Il fait parfois des phrases de 3 mots! Pourtant, il a le don pénible et familial de ne parler que devant qu’il le souhaite…Pour ma crédibilité, il a déjà fait ce genre de prouesse, en face du pédiatre qui en est restée scotchée !
Venant pour une maladie virale, il demande à son père : « T’as peur ??? »
Ou le trop drôle « non, caca boudin », lorsque je lui demande de manger son boudin.
Une petite dernière, « papa feu brule éteint », lorsque la cheminée ne prend pas, pour nous prévenir.
Il peut être aussi très exigeant, capricieux et ne faisant qu’à sa tête.
C’est un petit filou qui ressent très bien, la prochaine arnaque…fraternelle.
M’ayant fait un bisou sur le ventre au début de ma grossesse, son attitude a vite changé. Il préfère depuis me frapper le ventre. Il me rappelle aussi qu’il est « bébé Ruben », pour se qualifier…
Je pressens la concurrence dans la fratrie.

Fio : Je l’aime votre papa… Tout simplement… La personne que je respecte le plus ici bas. Vous avez beaucoup de chance de l’avoir comme père. ♥



Message déposé le 24.01.2014 à 20:22 - Commentaires (32)


Moi, névrosée???? Et alors!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Dans la nuit du 1 au 2 janvier, de vilaines crampes abdominales viennent m’empêcher de dormir. Beaucoup de peur, d’appréhensions…

Ce sont des douleurs ligamentaires? Des contractions ? Autre chose ? Bébé va –t-il bien ?

Après une nuit blanche, je prends RDV chez mon médecin traitant à 16h. Impossible de me rendre à mon travail. Je m’endors, sur le matin, épuisée.
La douleur me poursuit toute la journée.

Le médecin m’ausculte : suspicion d’appendicite.
Direction le chu.

Je me rends au pôle mère enfant. Une étudiante m’ausculte à son tour, je suis douloureuse au possible.
Je ne veux pas annoter ma douleur. Comment oserais-je le faire, lorsque je sais combien vaut un 10 ????
Suivra une interne qui face à mon appréhension et notre histoire me demandera si le bébé est désiré.
Juste envie de lui demander si ELLE DESIRE une gifle.
Elle a eu de la chance que Fio soit dans la pièce d’à côté et moi totalement bouleversée…
Sinon, je ne lui donnais pas 30 secondes avant d’être engloutie, par un dragon en mode furieux.

Certes, je ne regarde pas l’écran de l’écho. C’est comme une pensée magique. Si je ne regarde pas… Le malheur disparaîtra… Car à ce moment là, bébé est mort…
Puis, j’entends son petit cœur… J’éclate en sanglot comme une folle. Mon bébé va bien.
OUI, il va bien.

En suivra un tour aux urgences chirurgicales. Le médecin est très mécontent envers la gynécologie qui ne m’a pas gardé. Très sympa, pro… Ils continueront à suspecter l’appendicite… Après différents examens, je ferais une écho abdo.
Bien sûr, ils ne verront rien car un bébé de 17 SA cache la dite coupable : Mme l’appendicite !!!!

N’ayant quasiment pas dormi depuis 48h, je m’endors sur un brancard…

Fio veille sur moi, tout le long. Il a peur…

Puis, j’entends une conversation entre l’urgentiste et Fio. Ils veulent me garder jusqu’au lendemain midi. Fio leur tient une discussion sur mes séquelles hospitalières, des 15 jours allongée près de mon enfant mourant. Le côté rassurant de savoir que le bébé va bien et la promesse de revenir ici, si juste une légère plainte… Mais qu’ils ne m’infligent pas une hospitalisation qui pourrait raviver mes douleurs morales et m’abimer définitivement…
Je suis émue d’entendre mon mari, mon Homme dire mes maux qu’on ne se dit qu’à mi mots. Il me voit me débattre, tentant de me guérir, mais rarement il exprime son ressenti. Puis à un inconnu, il a dit des paroles si justes…

Nous rentrons à la maison à 3h30 du matin.

Le 3 janvier, je suis prise par une violente cystite qui m’empêche de quitter les toilettes. S’en rajoute (presque dérisoire) une légère gastro. Fio continue son rôle de super héros.
Il va me chercher traitement, me permet de faire mes analyses d’urines sur mon trône de reine, s’occupe du dragonneau… Il gère TOUT !

Ce sont des jours comme ceux ci qui me font dire que j’ai une chance folle d’avoir cet homme comme mari. ♥


Ces deux jours m’ont fait réfléchir. Des questionnements m’assaillent, me font douter, me hantent…

Avant tout ça…
Lorsque nous étions une famille lambda, nous rêvions d’avoir 3 enfants.
Tout était programmé pour. La maison avait été construite avec quatre chambres. Nous nous étions projetés unis, comme les 5 doigts de la main.
Puis la maladie est venue amputer un de nos doigts.
Malgré l’hémorragie, nous continuons de nous servir de cette main, qui est la nôtre.

Puis, un ange est devenu…
Nous nous demandons si finalement nous n’aurions pas quatre enfants.
Remplir ces chambres vides…
Notre famille qui devait être nombreuse, dans les prochains mois, ne le sera pas.
Ce bébé sera-t-il le dernier ? Ou y aura-t-il un 4ème enfant ?
On se dit que finalement, oui, nous aurons 3 enfants dans nos murs, avec un Phoenix au dessus de notre toit… Un carré magique.

Puis le début de cette grossesse difficile.
Physiquement tout va bien.
Moralement, c’est juste violent.
La peur de le perdre. La vision d’un autre enfant mort… encore…
Idées morbides, culpabilisantes, envahissantes et non reposantes…

Avons-nous eu ce bébé trop tôt ?
Je ne pense pas…
Le chemin aurait été très certainement le même dans 3 ans…
Celui de l’acceptation, de la culpabilité, du manque de l’enfant disparu, de la peur pour celui qui va arriver…
Une grossesse après une autre chaotique, où je n’avais eu qu’un rôle d’incubateur…
J’ai été enceinte de Ruben, seulement un mois… Avant… Je portais une maladie que je ne subissais même pas, moi-même. A mon grand damne…

Puis ce bébé… Il bouleverse tout…
Il pourrait juste être un pied de nez à la vie…
Mais non. Il remet tout en cause.
Je culpabilise d’être vivante.
Puis cette peur… que lui ne meurt également…
TOUT LE TEMPS…
Je ne touche pas mon ventre pour le cajoler… Jamais…
Juste pour le sentir bouger… pour me rassurer et évaluer sa viabilité…
Ce n’est pas possible de se projeter ainsi dans l’avenir.
Je me fais aider tous les 15 jours, par une pédo-psy.
Je ne peux pas infliger cette douleur, au bébé que je porte.

Après le décès de Raphaël, j’ai mis plusieurs mois à créer un lien avec Ruben.
A ne pas m’interdire de l’aimer.
A me rassurer sur sa bonne santé, sur son avenir.
Maintenant, je sais qu’il va bien et que nous aurons un futur ensemble.
Je n’ai plus peur de l’avenir et de mon amour envers lui.

Je souhaite que Salomé (désolé si tu as un pénis ! ;) ) ne parcourt pas le même chemin que Ruben.
Je fais tout pour…
Fio me dit que lorsque je l’aurais dans mes bras tout changera…
Je l’espère tant…

Puis revivre cette douleur pour faire un quatrième enfant. Etre maussade envers ceux que j’aime et leur faire subir ma tristesse pour réaliser une sorte d’idéal qui ne le sera pas…
Non…

J’ai envie d’être une vraie maman, pour mes deux enfants.
Je ne veux plus imaginer, à cause des hormones, une mort imminente pour le bébé en conception, à chaque petit mal incongru.

Petit à petit, je me projette avec les deux petits.
La chambre qui aurait dû accueillir Salomé, si crapaud était encore là, se transformera en salle de jeu.
Pour l’instant, j’ai décidé qu’aucun autre enfant n’y résidera.
Ruben restera dans son antre. Il a investi les lieux et adore la décoration de ses stickers.
La petite sœur en fabrication investira l’ancienne chambre de son grand frère.
La chambre verte /orangée deviendra parme et rose.
Peut être nous imitera –t- elle, comme son grand frère le faisait, en frappant contre le mur attenant au notre, en disant : « Crapaud, tu fais dodo !!! »

Oui, j’ai décidé que cette grossesse sera la dernière…
Fio me suit dans mes souhaits quel qu’ils soient.
Nous avons notre famille nombreuse dans notre cœur.
Pas d’attelle possible, pour nos 5 doigts de la main.





Message déposé le 12.01.2014 à 16:39 - Commentaires (16)


"paix" ou "plénitude".
Vos prénoms ont été choisis, pour tous les 3, avant votre naissance.
Une fois les hormones en ébullition, je veux généralement le changer 30 000 fois, donc papa me rappelle à notre choix prédéfini et surtout réfléchi…

Pour Raphaël, j’étais tombée amoureuse de ce prénom, depuis environ mes 16 ans.
Je trouvais qu’il sied parfaitement bien à un homme. Il représentait la douceur combiné à la grandeur. Lors de nos discussions avec papa, le choix de Raphaël s’est imposé tout naturellement.

« Raphaël est généreux et instinctif. On dit qu'il porte bonheur, car il a plaisir à se donner du mal pour ceux qu'il aime. » Lit-on sur lui.
Dieu a guéri (hébreu).

Dieu guérira bien notre ange, en l’emportant avec lui…

Mais des prénoms étaient en liste si Raphaël était une fille… Des prénoms comme Ewa… Puis d’autres qui se démarquent comme Margot ou Salomé… Des prénoms avec une réputation de «coupeuses de tête»…

Ruben est un prénom choisi pour un bébé envolé et transformé en poussière d’étoiles… Un bébé parti vers 8 SA.

Dans l’attente d’avoir mon ventre rond, j’ai évoqué mon envie que le prénom Ruben revienne dans notre liste, pour le bébé à venir…Ruben était le prénom pour notre bébé. Je ne voyais aucun autre, pouvant l’égaler.
Un coup de foudre comme avait été celui de Raphaël, des années auparavant…

Ruben est issu de l'hébreu Reouven, "voyez, un fils !"
Ses principes sont pour lui de véritables lignes de conduite.
C’est également le prénom d’un frère aimant et protecteur.

Nous laissons à crapaud, le choix final. Entre Ruben, Simon ou Joseph, il choisira Ruben…
Lui qui ne sait pas prononcer les R…
Pour une fille, ce sera Salomé, sinon rien.

Puis le départ de Raphaël…
La visite à une médium qui me parle, par son intermédiaire…
Raphaël me dit S-cheval…
Je comprends de suite ses révélations… Nous parlons avec papa de commencer les essais bébés dans les semaines qui arrivent…
Cheval est le prochain signe astrologique chinois. Nous en plaisantons avec Régina (vive la mozza buffala, ma biche)…

S est le prénom choisi pour une petite fille.
Le 6 décembre, nous apprenons que tu es probablement une princesse.

Tu seras donc la princesse Salomé. Salomé vient du terme hébreu shalom, qui signifie "paix" ou "plénitude". ♥
Terme de politesse très utilisé en Israël, équivalent de notre "bonjour ".

Le prénom Salomé a deux histoires. Une de femme de cœur et d’honneur mais aussi une de princesse coupeuse de tête.

Les voici :

C'est un prénom célèbre pour les chrétiens comme étant celui de l'une des femmes ayant assisté à la résurrection du Christ.
Sainte Salomé est la mère de deux apôtres, Jacques et Jean. Elle fut l'une des spectatrices de la résurrection du Christ, alors qu'elle tentait avec d'autres femmes de l'embaumer. C'est elle qui amena la nouvelle aux apôtres.

Mais la réputation de Salomé doit beaucoup à la princesse qui portait ce nom, vers l'an 30, à Jérusalem. Elle était la fille de la reine Hérodiade qui avait épousé le roi Hérode, après avoir été la femme de son frère, Philippe. Le prophète Jean le Baptiste, cousin et annonciateur de Jésus, avait à plusieurs reprises dénoncé publiquement ce remariage scandaleux. À la demande d'Hérodiade, le roi Hérode le fit mettre en prison mais hésitait à le condamner. Un soir, après un long banquet, Hérode demanda à la jeune et gracieuse Salomé de danser devant les convives. Elle le fit avec tant de charme que, pour la remercier, il lui promit de lui offrir le cadeau qu'elle voudrait. Salomé consulta sa mère et déclara au roi qu'elle souhaitait la tête de Jean le Baptiste. Hérode la lui fit apporter sur un plateau !

Infiniment sympathique, charmante, conciliante, elle est aussi énergique, courageuse et combative. Les histoires, les contes et les légendes la ravissent, certes, mais il lui faut aussi de l'action et des contacts !



Ton second Prénom sera Sarah.

Un prénom encore de princesse, choisi par ton papa. Un prénom pour sa fille, celle qui sera la seconde femme de sa vie (ta maman s’auto-proclamant la première).
En sortant de l’écho, il m’a même dit :
« On l’appelle ça raccroche ?
-Non, on a dit Salomé !
-Mouais… »

Le prénom Sarah a également une jolie histoire… Reliée à la notre :
Sarah de la Bible, sept fois veuve, épousa Tobie le Jeune qui, lui, ne mourut pas précocement comme ses prédécesseurs – Saint Raphaël, l’archange, ayant cette fois déjoué les maléfices mortels d’Asmodée, le démon.



Ton troisième prénom sera Sibylle.

Je mettrai juste sa signification.
Sibylle vient du grec sibylla, « prophétesse, qui connaît la volonté des dieux ».

À Rome comme à Athènes, les sibylles étaient des femmes reconnues pour pouvoir énoncer les oracles. Restait ensuite à interpréter leurs sibyllins propos. Ce prénom eut cours au Moyen Âge. Il tend à refaire surface aujourd’hui. Intuitive, fort sociable, Sibylle est dotée d’un grand cœur et d’une heureuse vitalité. Et puis, elle connaît la volonté des dieux…

Un prénom qui te donnera un don. Fais en bon usage. Il te dit : regarde non pas avec tes yeux, mais avec ton cÅ“ur, tout autour de toi. ♥
Ce prénom, c’est moi qui te l’ai choisi, en accord avec ton papa.



Puis, en revoyant tes trois prénoms, un sourire…
3 S pour notre 3ème enfant, notre pégase. ♥

Un ange nous l’avait dit…




Message déposé le 04.01.2014 à 17:47 - Commentaires (24)


L’an 2013 : BILAN.
Cette année est une année difficile et ambivalente.
Une année de douleurs, soulagement, perte, peine, gain et vie.
Une année où notre amour a été renforcé par nos valeurs, nos choix et nos actes.
Une année où nous nous sommes dévoilés les uns envers les autres.

2013…

L’année du décès de mon fils ainé.
Notre enfant, au prénom d’ange, ne voulant pas mourir…
La douleur de ses derniers moments.
Un mois que je ne souhaite de vivre à personne. Mois impensable, à endurer en spectateur et encore moins en tant qu’acteur, de cette souffrance sans nom.

Un mois au summum du martyre… après 15 mois de combat.
Un mois qui me hantera jusqu’à ma fin.

Le 17 mars 2013, la date de son départ. La date de sa délivrance. Le jour de notre rédemption.


2013…

Année de la confirmation.
Confirmation de l’amour pour mon mari.
La personne que je respecte le plus ici bas.
Mon pilier.
Je ne sais pas de quoi l’avenir est fait.
Pourtant, je pense qu’il sera le dernier homme de ma vie.
Durant cette épreuve, le CDD s’est transformé en CDI.
C’est le père de mes enfants et l’Homme de ma vie.
La personne qui m’a suivi dans la dernière promesse folle, faite à mon fils. Malgré la peur et la difficulté de mon serment, il m’a épaulé. Comme toujours, il m’a suivi.
Il m’a sauvé par bien des points.
A jamais, je sais que c’est lui.
Pour toujours, toujours… Comme promis…


2013…

Ruben.
Un petit garçon qui n’est autre que le mien.
Un petit garçon découvert au fil des mois.
Un petit garçon qui est une merveille.
Un petit garçon dont je suis si fière.

Patient, émotif, capricieux, têtu, jouant parfois l’ignorance, sensible, bavard, câlin, bagarreur. Blond d’un blé de fin d’été, aux yeux bleus, porteur de lunettes, avec des dents de la chance. Des petites mains potelées venant parfois cueillir un bisou en son creux, pour un moment de tendresse. Un rire qui me donne le sourire. Un regard qui en dit souvent long.

Voilà sa description en quelques mots.

Un petit garçon qui m’a laissé le temps de l’aimer, de tout mon cœur.
Un petit garçon que je mangerai de bisous et qui fait battre fort, mon cœur de maman.
Il n’est pas Raphaël et ne le sera jamais.
Mais il a une place toute aussi grande.
On peut aimer aussi fort par deux fois, deux personnes différentes…
Ruben me l’a prouvé.
Ruben je t’aimerai pour toujours, toujours, également. ♥


2013…

Année de l’amitié et des déceptions.

Des personnes sur qui nous pouvons à jamais compter. Des « pour toujours, toujours » avec des portes grandes ouvertes, pour chez nous.
D’autres pour qui la porte est fermée.
Certains qui ont fermé ou fermeront, eux même, cette porte.
Quelques uns qui ont forcé cette porte, en créant de jolies rencontres.
Le restant, identiques…

Nous ne sommes plus les mêmes. Nous ne redeviendrons plus jamais ceux que nous étions avant. Nous avons changé à tout jamais.

Cette souffrance nous a dévoré le cœur et l’âme.
Pas son décès… La manière dont il est parti…
Nous sommes hantés, blessés et abîmés.

Nous avons souffert par certains actes et dires.
Nous avons également dû faire mal, sans nous en rendre compte. Tellement recroquevillés, dans notre propre douleur.
Nous ne sommes ni tout blanc, ni tout noir… Juste gris, tentant d’être au mieux : droits dans nos bottes.


2013…

Année de la conception de notre petite S.
Tellement d’étrangeté du fait de sa position. 3ème enfant dans notre cœur mais seulement le second dans notre maison.
Beaucoup de pleurs depuis le chamboulement hormonal. La peur de cette souffrance renouvelée sur l’un de mes enfants.
Joie de l’accueillir, avec l’appréhension d’une mort.

Un cœur qui s’arrête. Un cœur qui commence à battre.
Tout cela dans la même année.

Je sais que je l’aime déjà.
Je me bats contre mes terreurs et moi-même.
Pour elle, pour vous, pour nous.


2014 sera une belle année. C’est décidé. ♥


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Message déposé le 28.12.2013 à 21:04 - Commentaires (35)


Le jour de l’hiver.
En cette date du solstice d’hiver, la nuit est la plus longue de l’année.
C’est l’anniversaire de naissance de Staline, celle de la mort de la reine Margot (plus tard, je l’évoquerai).
L’anniversaire de Femme Centaure et celui de la première mise en flammes du Phoenix.

Il y a deux ans, un 21 décembre, dragon borgne et femme centaure entendirent les mots : « Le pronostic vital n’est plus engagé, il faut maintenant espérer qu’il se réveille ».
Le Phoenix renaquit de ses cendres… Son histoire magique avait déjà commencé… mais lui, seul, le savait, petit cachotier.

Deux ans plus tard, nous nous réveillons à moins un…
Inéluctablement… tous les matins….

Mais en ce jour magique, dragon borgne offrit un cadeau, emprunt de tout un symbolisme.
Comme évoqué à l époque des dynasties impériales, il conçut dans son cerveau de dragon, la plus belle des nacres.

Une perle de Tahiti, provenant du souvenir du bleu cristallin, des yeux du nouveau propriétaire, de celle partie dans les flammes. De la même nacre que celle donnée à un Phoenix, pour que sa maman soit avec lui, pour toujours, toujours, au paradis.
Beaucoup d’émotion de voir ce bijou, en forme de larme…
D’autres larmes coulent sur les joues de Femme centaure et de Dragon Borgne, sous les yeux remplis d’incompréhension de Dragon des Neiges….

En évoquant Dragon des Neiges, petit être qui se qualifie de Uben bébé, un pas après l’autre, il accepte d’avancer dans la vie.
Après avoir cessé toute démarche, le jour fatidique de tous les maux de cette famille, il a parcouru ses premiers pas. Marchant vers son destin, c’est le jour du solstice d’hiver qu’il a commencé à gambader.
Le vent lui a soufflé ce joli cadeau d’anniversaire. ♥

Hier, moins un…

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Message déposé le 22.12.2013 à 21:55 - Commentaires (27)


6/12. Saint Nicolas ou Mère fouettard ?
Tellement de choses à dire, à dépeindre…
Puis, comme une confidence dite à mi-mot, le moment est impalpable… Il s’échappe de la mémoire, pour se glisser dans le cœur, à tout jamais…

Donc c’est grâce à « il était une fois » que je te le conterai…

Comme un secret à garder, pour eux deux, dragon borgne et femme centaure sont allés dans la maison des fées, voir la femme sage.
Celle qui voit en toi, de son œil ultrasonique. Elle regarde dans une boule de cristal, que forme le ballon de ton ventre. Elle dit, elle prédit… Elle voit l’invisible.

Avant, ils ont dû encore et toujours se raconter. Pas toujours facile de parler du Phoenix. Ce mélange entre la joie de cette vie qui pousse en soi et celle qui est partie.
Dans la même année un cœur qui s’éteint à tout jamais et un qui galope vers sa vie…
Expliquer la mise en place du suivi de shaman de l’esprit, spécialisé dans la pédopsychiatrie… Car femme centaure sait qu’elle a du sang de Mania qui coule en elle… Folie douce en latence… Jamais… Elle fera tout pour l’éviter…

Je vous le promets.

Double rencontre qui leur permet de te voir petit cheval. Comme tu as grandi, comme tu es beau. Tu fais quasiment 7 cm.
Ils te voient, t’entendent… Les larmes coulent face à ce son tellement fort, tellement puissant… Celui de cette course effrénée du bruit de tes sabots…
La femme sage prend les mesures sur le flanc de femme centaure…
Puis une demande à moitié folle… Voulez voir connaître son sexe ?
Avant que dragon borgne, le curieux, acquiesce, femme centaure hennit un oui.
« Je pense que c’est une fille, bien sûr je peux me tromper ».
Femme centaure éclate en sanglot. Une grande pensée pour la prédiction du Phoenix.
S-cheval… Il avait dit vrai…
Fille ou garçon, la joie aurait été la même… Un enfant en bonne santé, c’est tous ce qu’ils espéraient.
Mais cette annonce a une odeur provenant du paradis.

Dragon borgne fait une blague machiste… Une fille… cachant cette peur qu’on puisse venir lui faire du mal, qu’on lui brise un jour le cœur…

Explication de la femme sage sur le positionnement du bourgeon magique… Mais Dragon borgne et femme centaure avait bien vu l’inexistence d’un entre jambe, à la présentation du jarret ;)

Pégase court si vite que la date de son arrivée est avancée. Le 20 juin, elle doit se dévoiler.
Comme précédemment dit, il n’y a que 16 dates dans notre monde…

***
Puis un traditionnel Buffalo d’après écho, en tête à tête.
Nous parlons beaucoup de toi, de vous deux ici bas. De ton manque, mon crapaud. Ce matin, tu étais avec nous.
Papa me dit qu’il ne sait pas s’il y en aura un quatrième… Il pense que ce bébé sera notre dernier.
Nous sommes un peu troublés que tu sois une fille, mais heureux.
Papa retourne ensuite au travail.
Je reviendrai te chercher mon Ruben. Nous viendrons récupérer papa au boulot en fin d’après midi. Puis nous ferons l’achat du pyjama de naissance. Papa le choisira blanc et rose.

En ce jour de la Saint Nicolas, nous recevons un beau cadeau. La nouvelle, que chez nous en 2014, naîtra une petite fille du signe du cheval, prénommée Salomé.

***

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Message déposé le 08.12.2013 à 21:44 - Commentaires (32)


Un cheval au galop.
Voilà 10 jours que je souffre de vilaines douleurs au bas du ventre.
Des contractions ? Des douleurs ligamentaires ?
Je ne sais pas de trop. Je suis tellement douloureuse que lundi j’ai failli ne pas me rendre au travail.
J’ai une sensation de lourdeur, des tiraillements et cette envie désagréable d’aller à la selle.
Jeudi, j’emmène Ruben chez le pédiatre. Toujours cette pesanteur désagréable.
Fio est de plus en plus stressé, moi aussi malgré mon faux calme apparent.
Je décide de rejoindre Fio aux urgences gynécologiques, dès la sortie de son travail.

Donc, nous voilà tous les 3 ½, à l’accueil des urgences.
La tension des lieux est au summum. Elle regroupe également celle des urgences pédiatriques. Souvenirs douloureux et oppressants.
Puis, la dame de l’accueil me demande ma mutuelle « au cas où, vous seriez hospitalisée ».
J’éclate en sanglots. Non, je ne serai pas hospitalisée. Je refuse toute hospitalisation. Elle me regarde stupéfaite. Je me suis juste dédoublée en un quart de seconde.
J’ai l’image de Raphaël alité contre moi, un étage plus haut, qui me hante perpétuellement. Donc non je ne passerai plus une nuit dans cet hôpital. C’est impossible. Je ne pourrai tout simplement pas, sauf avec un bébé, bien vivant, dans mes bras. Je finirai de me perdre dans cet abîme sans nom, qu’est devenu le cauchemar de ses derniers moments.
Fio explique brièvement la situation, voyant la dame interloquée, en face de nous.

Nous montons aux urgences gynécologiques. Avec l’attente habituelle des dites urgences.
Ruben reste assez calme, durant cette heure et demi d’attente. Il jette au moins 30 fois le téléphone de son père à terre et accomplit un bon 50 mètres en tenant la main de papa.
Pour ma part, le mot hospitalisation résonne…
Non, tout va bien se passer…je tente de m’en persuader.

A notre tour, je vais être auscultée.
La gynécologue nous accueille. Elle me rappelle quelqu’un, mais je n’arrive plus à la situer. Aurait-elle participé à ma césarienne ?
Impossible selon ses dates de congés. Elle me dit être passée à la télévision, sans me dire le programme. J’ai dû en avoir un bon souvenir, pour faire l’erreur…
Puis d’un coup, Fio : Vous êtes partie en Afrique!

(cliquez ici pour suivre le lien)

En effet, tout est limpide. Cette émission m’avait émue aux larmes. Surtout une partie qui m’avait particulièrement parlé…

Puis, en parlant de larmes… Je m’écroule dans le cabinet.
Ses pleurs sont la réponse à mes angoisses amenées de l’accueil. Mais également, celles de mes nuits agitées où je rêve de mort, de putréfaction, de découpage de Raphaël, Raphaël vivant, mourant, mort… Mes idées morbides envers moi-même… Ce bébé ne pouvant qu’être décédé, sans rythme cardiaque. Le sang qui coulera…
Voilà, tout ce que j’emmène avec moi, ce soir là.

Je m’écroule de nouveau. Dans cet hôpital qui est le sien… Un hôpital qui a été notre seconde maison, durant 15 mois. Un lieu surinvesti malgré nous.

C’est déchirant d’être de nouveau dans ses murs, au sujet d’un autre de nos enfants.

Avec Fio, on réexplique notre situation. Je lui fais part de mes angoisses, au sujet de mes douleurs. Mon malaise de venir pour rien, si c’est juste ligamentaires.
La gynécologue très humaine me permet de venir autant de fois que je veux, pour me rassurer.

Elle m’ausculte puis me fait une échographie pelvienne.
Fio est à côté, avec Ruben. Elle le fera venir pour voir le bébé, après l’examen.
J’ose à peine regarder l’écran. Les larmes coulent. Impossible de me contrôler.
« Voyons ce petit haricot(…) donc un sac (…) mais regardez, il est déjà bien formé! (…) qu’est ce qu’il bouge !»
Je me décide à regarder l’écran franchement et ne vois qu’une chose : son cœur qui bat.
Je lui fais remarquer.
« Oui, il bat même très bien ! Ecoutez ! »

J’entends les sabots d’un cheval au galop.
S-cheval.

Pour la première fois, ce son m’émeut. Pour mes autres grossesses, il me rendait indifférente. Oui, son cœur bat. Je le vois à l’écran… Voilà ma réflexion…

Mais là, ce bruit résonne dans mon cœur et mon âme de maman.

Je suis transportée. Mes larmes coulent comme une fontaine…Un sanglot s’échappe de ma gorge. C’est juste un son magnifique, grandiose, inimaginable de beauté.
C’est la vie. Ta vie…

Dans la même année, j’ai vu du corps dénutri et décharné de mon enfant, ses derniers battements cardiaques battre dans sa carotide. La vie partir à jamais de son petit corps.
Puis, là…
Ce cœur qui bat à tout rompre. Il me dit je viens, j’arrive. Tu portes la vie en toi. Je suis vivant. Je vais bien. Il est l’avenir, le devenir. Il EST VIVANT !

La gynécologue appelle Fio. Il se présente avec Ruben, dans les bras.
Pour reprendre les termes de crapaud : Il regarde « le bébé dans le ventre » à l’écran. Ce petit/grand frère sourit, comme s’il avait compris.
Fio a les yeux qui pétillent. Il est heureux, rassuré et ému.
Il se fait la réflexion qu’ils ne sont pas deux. Lui qui en était certain.

Je fixe ensuite l’écran. Deux pieds, deux bras, deux petites mains.
Tout semble allait bien. Il est déjà tellement bien formé.
Il fait une galipette. Il bouge dans tous les sens. La gynécologue a raison, il a vraiment la bougeotte.
Elle s’excuse de ne pouvoir nous donner le sexe car c’est trop tôt.
Comme on s’en fiche… Elle nous a montré quelque chose de bien plus fantastique : notre bébé en vie.

C’est dans cette pièce que le 20 décembre 2011, j’ai su que boubout s’accrochait à la vie.
Quelques mois plus tard, prise de violentes contractions, dues au décès d’une copine de crapaud, j’ai appris que j’attendais un petit garçon.
Aujourd’hui, j’ai entendu mon cheval galoper vers moi.


J’ai de prescrit du magnésium, des vitamines, des antidouleurs et des séances d’acuponctures.
Mes douleurs ligamentaires seront assez ardues, car deux précédentes césariennes. Elles vont continuer à s’intensifier tout au long de la grossesse.

Je repars rassurée, émue et chamboulée.
Je ne sais pas si je suis heureuse. L’émotion du moment a pris le dessus.
Je suis juste retournée.

Aujourd’hui, je peux le dire. Oui, je suis heureuse.
Raphaël laisse petit à petit la place pour ce bébé.
Un bébé bien vivant.

Il était une fois, un destrier envoyé par un ange du paradis. Cet ange était celui aux plumes multicolores du Phoenix. Cet oiseau de feu angélique fît don à ce pur sang, de deux plumes pour devenir Pégase, le cheval ailé.
Avec toute cette magie autour de lui, la monture galopait sans jamais se retourner. Il arpentait à toute vitesse la vallée. Cavalant avec promptitude vers la source, l’origine… ses ailes tout doucement poussaient… pour l’emmener de l’autre côté… vers son avènement.
Encore aujourd’hui, certains disent avoir entendu ses sabots au galop. A son passage, on y découvrait la création de nouveaux points d’eau. La source d’Hippocrène…

Une certitude… Pégase connaît son chemin de vie…


Message déposé le 23.11.2013 à 14:47 - Commentaires (1239)


Jugée.
Toute notre vie n’est faite que de jugements.
Nous sommes jugés par tous et tout le temps.
Nos faits, nos gestes, nos dires…
Tout est analysé par des personnes bien pensantes, qui croient savoir mieux que nous, quel chemin nous devons prendre.

Mais dans notre situation feront-elles mieux, moins pire ou moins bien que nous ?
On ne le sait pas. Car à chacun son destin.

Lorsqu’on est parents endeuillés, on échappe encore moins au jugement.
Nous sommes scrutés par l’œil bien pensant de l’extérieur.
Celui de notre famille, entourage, milieu pro, amis... Mais surtout le nôtre qui peut être violent.

Ruben, tu me reprocheras comme tout enfant, l’éducation que je te donne.
Tu me reprocheras mes périodes de flottement. Tu m’imputeras d’être le frère qui a connu. D’avoir subi, ce lien d’amour.
Il en sera ainsi pour toi, bébé que je porte. Tu diras que tu es celui d’après.
Même si parfois, mon approche est et sera chaotique. Je vous souhaite le meilleur et je fais tout pour vous donner des bases solides, portées par l’amour.
C’est tout ce que j’ai encore dans mon cœur… de l’amour pour vous.

Le jugement ne doit pas être trop hâtif envers nous, vos parents, mes amours…

Sur ces lignes, je me confie. Je vous raconte votre histoire. Non celle que certains voudront vous donner ou vous raconter car plus jolie ou plus terrible.
Le vraie parfois toute crue…

J’ai perdu votre frère, mon âme jumelle.
Papa a perdu son fils aîné. Celui où on projette ses rêves, ses ambitions...

Il avait 4 ans. Plus d’un quart de sa vie, il a connu la douleur innommable, la souffrance de cette mort qui vient te chercher tout doucement, vicieusement.
Il est décédé dans mes bras, dans sa maison, comme promis.
Pour toi, Ruben, son dernier regard.
Pour ma part, je me suis perdue mentalement, dans un abysse sans nom, une vingtaine de jours plus tôt, dans son hôpital...

Avant d’avoir un enfant, on peut juste imaginer notre vie avec.
Il arrive. Tout est chamboulé autour de nous. Cette vie d’avant est insipide, devant le merveilleux.
Puis, parfois, on vous annonce la mort programmée de votre bout de boyau… Face à cette douleur, la seule preuve d’amour qu’il nous reste et de lui supplier de partir, de s’envoler pour le paradis… On s’imagine sans lui… On l’a vu agonisant, on se dit beaucoup de choses… On imagine la vie sans lui.
Il part. On est libéré de sa douleur. Puis, il n’y a que ce vide.
Un vide énorme. Un vide qui vous enveloppe et qui vous emporte… qui vous englobe.
Puis, vous devenez vous-même cette coquille vide.

Lorsque votre frère est décédé, je ne suis restée que pour toi Ruben.
Je t’avais voulu, désiré, espéré.
Pourquoi ne pas te donner ce que lui a eu ?
Pourquoi lui et non toi?
En te donnant la vie, je m’étais engagée envers toi. Je t’avais promis tant… Je me devais de te le donner.

Tu n’aurais pas été là, je serai partie le rejoindre. Papa le sait. Il t’arriverait quoi que ce soit, il sait aussi… De toute façon, je finirai totalement folle.
Ca n’arrive pas qu’aux autres… Oui… même par deux fois… J’ai pu le voir…

Il m’a fallu apprendre à te connaître mon boubout. Accepter de t’aimer. Créer une relation.
Tu es arrivé dans notre vie, caché dans mon ventre, nous étions comblés. 10 jours après, de manière violente, ton frère était diagnostiqué. Tumeur cérébrale dans le 4ème ventricule.
Tu t’es battu pour rester en moi.
Tu es né, 27 jours après, ton frère était officiellement condamné. Cette salope s’était multipliée et se trouvait partout tronc cérébral, colonne, les méninges… partout…
Il s’est battu pour te connaître. Il se savait mourant. Il nous a laissé ses consignes…

Pendant 6 mois, tu t’es fait tout petit…
Laissant ta place à ton grand frère. Ta peau montrant juste ton mal être.
Durant cette période, tu ne dormais jamais dans mon lit. Aucun co-dodo possible. Je rêvais que je te tuais en t’étouffant dans les draps…
Je me réveillais en panique te cherchant partout. Je suppliais papa de m’aider à te retrouver au fond du lit. Pendant ce temps, tu dormais paisiblement dans ta chambre.

Aucun massage… Rien.
Je ne pouvais pas. C’était trop douloureux.

J’ai été jugée comme mauvaise mère par certains. Ils m’ont reproché de ne pas créer de lien. De ne pas te poupouiller comme ton frère. Lui et moi étions tant en symbiose… Pourquoi pas autant avec toi? Oh !!! Condamnation sans procès…

Puis, ton frère est parti.
Après ta dernière crise d’eczéma, dû à mon hurlement de son envol, ta peau est devenue de plus en plus jolie.
Je m’occupais de toi par « obligation ». Je t’aimais de tout mon cœur mais j’avais peur.
Je ne te donnais jamais à manger en tête à tête. Je m’arrangeais pour être au téléphone ou avoir une autre occupation. Tous nos rapports privilégiés, je les parasitais.
Je t’avais toujours à vue mais ne jouais pas avec toi. Un besoin viscéral de tout le temps te regarder… sans te toucher.

La nuit, je rêvais que ton frère venait me voir. Qu’il tentait de rentrer en contact. J’étais épuisée par son dernier mois de vie et mon sommeil agité ne me permettait pas de reprendre le dessus.
Je me suis shootée aux médicaments, pour pouvoir dormir et récupérer.
Tu as alors commencé tes cauchemars. Tu en as parfois encore. Mais de moins en moins fréquemment.
A cette époque, Papa t’a mis dans notre lit. Jamais, il ne l’aura fait pour ton frère bébé.
Je me réveillais toujours en sursaut. Tu étais là. Tu dormais paisiblement. Je commençais à me lover contre toi. Je te touchais, te câlinais. Mon cœur, durant la nuit, s’apaisait.

Pour toi, j’ai été voir un psy.

J’ai voulu me guérir. Apprendre à avoir les clés pour accepter de vivre, sans ton frère.
Savoir rebondir. Apprendre à te connaître, accepter de t’aimer et ne pas avoir peur de te perdre. Au risque de passer à jamais à côté de l’enfant formidable que tu es.

Petit à petit, notre lien s’est créé. Je n’ai plus eu peur.
Aujourd’hui, je te regarde avec tant d’amour. Je me demande comment je peux t’aimer autant. Je fonds d’amour pour toi. Tu me ferais marcher sur la tête.

D’ailleurs, en parlant de marcher, tu as fait tes premiers pas chez nounou hier.

Lorsque je finis le travail, je ne perds pas une minute. Si je sais que tu m’attends, je me presse pour être avec toi.
Tu ressembles beaucoup à ton papa. Vous avez le même caractère. Je vous aime, tout simplement…

Pendant cette période, beaucoup de monde nous ont jugés.
Je ne dis pas que nous sommes les victimes… Nous sommes même peut être coupables de choses que nous n’avons pas vu.
Pourtant…
Les personnes pensent que le deuil d’un enfant se fait vite.
Ils ne comprennent pas pourquoi nous ne sommes plus les mêmes, qu’avant. Pourquoi nous restons centrés sur nous-mêmes? Ils pensent à notre place que… indifférence? Egoïsme?
Ils nous jugent sur notre façon d’être, de faire… Nous sommes juste aveuglés.

Comme dirait la chanson de Linda Lemay, il n’y a pas de mots pour nous qualifier.
Il y a orphelin, divorcé, veuf… Mais pour nous « paranges »??? Un mot d’ailleurs qui n’en est pas vraiment un…
Preuve que ce n’est pas logique, ni normal.

Si pour sauver votre frère, j’avais dû tuer père et mère. Je l’aurai fait sans une once de regrets. Donner ma vie, celle de mon mari également.
On ne fait pas le deuil d’un enfant, en 6 mois de temps.
D’ailleurs, on ne le fait pas.
C’est tout.
C’est incomparable à aucun autre deuil.
On apprend à pouvoir vivre, avec la torture du manque. C’est seulement ça.
Ca ne s’apaise pas. C’est de l’utopie de croire le contraire.
Il y a des parents endeuillés qui 20 ans après, on la même souffrance, que quelques semaines après le départ.
On n’est plus jamais les mêmes.
J’ai vu mon fils mourir à petit feu. Je l’ai vu souffrir comme jamais je n’ai vu souffrance sur terre. C’est ça qui me hante. Tout ce supplice, ce mal. Des images qui viennent me hanter encore la nuit.
La personne ayant subit cela, devant mes yeux impuissant, était mon fils…
Pas un inconnu ni un adulte, encore moins un animal, ni un parent proche… Non la chair de ma chair. La personne que j’ai enfanté dans l’amour, celui inconditionnel.

Il m’a supplié de l’emmener à l’hôpital, pour mourir. Il a hurlé de douleurs. Quelques semaines plus tard, il m’a fait promettre de mourir à la maison. Il m’a demandé de faire des choses lorsqu’il serait mort. Il avait 4 ans. C’était un enfant, presque un bébé. Mon bébé.

Donc ne me jugez pas, ne comparez pas… Non, je n’irai jamais mieux.
Tous les matins, nous nous levons et indéniablement, il manque quelqu’un.
Ce quelqu’un, c’était le mien. Mon bout de nous.

Avant, nous étions invités avec papa, pour mettre l’ambiance.
Puis, moi éteinte et papa malheureux, c’est moins drôle.
Puis, la vision qu’on procure : les parents de l’enfant mort. C’est peu réjouissant. Il ne manquerait plus qu’ils chialent entre le fromage et le dessert…


Pas besoin de ça… On peut regarder secrets d’histoire et fondre en larmes… Entendre, que Louis XVI et Marie Antoinette ont perdu leur dauphin, d’à peine 8 ans, juste avant leur fuite à Varennes, nous met dans des états pas possibles…
Et nous fait penser à d’autres possibilités historiques…
Mais ça ne tient qu’à nous…
Pourtant… Plus jamais rien ne sera comme avant… Non, mais… Se mettre dans des états de mal devant secrets d’histoire, quoi…

Puis toi, bébé que je porte.
Je te donne peut être le bâton pour me faire battre… Mais je te dis tout…
Car les secrets de famille, les non dits sont des gangrènes qui viennent dévorer les relations à l’autre.

J’entends déjà les gens bien pensants murmurer des « déjà » à ton évocation.
Je te le redis. Tu étais envisagé, projeté, rêvé avant ce drame…
Lors des jours heureux… Je voulais des enfants rapprochés entre ton frère et toi.
Tu étais désiré en tant que troisième enfant.
Tu ne remplaces personne. Tu ne seras jamais lui mais toi. Un être à part entière. Unique.

Lorsque tu es venu te nicher en moi, je venais de finir ma thérapie. Je gérais de mieux en mieux mes émotions, mon mal être. J’avais quelques clés… Puis, l’effet de ces vilaines hormones a pris le dessus.

La fatigue jamais atténuée. Le sentiment de culpabilité. Les images des derniers jours/heures de ton frère. Sa mort. Sa mise en bière. Son cercueil blanc. Les rêves de lui vivant, mort ou les deux. Les idées morbides.
Pas des idées de suicide. Non.
Je ne vous ferai jamais ça, pour avoir ces merveilleux souvenirs d’enfance sanglants, donnés par mes parents…
C’est une vraie promesse que je vous fais.
En plus, je crois que ce n’est pas la façon de le rejoindre. Il faut que je mérite ma place près de lui… Pourtant parfois, je me dis… Si je mourrai demain… Je le verrai enfin…

Puis, je me dis que je n’étais pas prête à t’accueillir.

Etre si mal. Penser à lui de manière si pressente. Toujours, tout le temps. Son omniprésence dans mon esprit qui m’envahit. Je regrette parfois cette maternité. Moi qui commençais à prendre mes marques de vie, j’ai l’esprit toujours en ébullition…

Peut être est ce justement trop tôt ?

Quand j’y réfléchis posément, je me dis que non.
Dans 1 an ou 2, les mêmes questions se seraient posées.
L’histoire de mes deux beaux oiseaux ne va pas se répéter. Ruben ne mourra pas car tu arrives dans mon ventre, mon cœur, notre vie.

Parfois, je peux être cruelle dans mes sentiments envers toi. Je me dis que Ruben a mérité sa place. La vie ne lui a pas fait de cadeau, in utéro. Pourquoi en ferait-elle pour toi ? Si tu dois vivre, tu dois le mériter. Donc pourquoi te protéger? Je continue donc ma vie comme si de rien n’était…
Puis quelques signes m’ont fait penser que je devais freiner. J’ai compris cet attachement qui se fait joliment et tout doucement. Je commence à t’aimer sans réellement m’en être rendue compte.

Je me sens tellement esseulée, malheureuse et perdue que j’ai repris RDV avec ma psy.
Elle va m’aider à t’accueillir. Elle m’aidera à trouver les clés pour atténuer cette tourmente qui me gâche cette joie. Celle de ta fabrication d’amour.

Je me suis jugée inapte à faire front seule. Pour cette appréciation, je suis fière de moi.
Car ce n’était pas la plus simple des décisions.

Je vais évoquer des choses que je n’avais peut être pas assez creusé. Pour m’en libérer…

Dans 3 semaines, je saurai si la prédiction de « S cheval » n’est pas en relation avec le S du pluriel…
Des doutes vu l’étendue en soirée de l’écurie de Pégase!


Message déposé le 15.11.2013 à 23:54 - Commentaires (1239)


Un jour sans fin.
Il était une fois, un monde où l’année compte exactement 16 jours. Toujours, à plus ou moins, une journée près.

Faisons le tour de ce calendrier de notre monde.

Anniversaire de mon ogre de père : le 20 juin.
Une journée avant l’été et… Le 24,. Journée de ta probable arrivée, petit cheval ailé. Alors 19, 20 ou 21???? Seul l’avenir nous dira.

Une autre date un mois avant… Mais je ne veux la voir, seulement si vous êtes deux chevaux… Sinon ce sera un peu trop tôt… un 26 mai qui aurait dû raisonner à jamais en victoire…

Anniversaire des Erinyes : 2 mai- 25 décembre. Ainsi de suite avec leur descendance…

Anniversaire du dragon Borgne : 11 décembre.
Jour de la découverte de Dragon des Neiges dans mon ventre.

Anniversaire de Bébé Dragon : 31 août.
1 jour après celui de Harpie, sa chère grand-mère.

Anniversaire du nain de beau père : 27 septembre.
Annonce de la rechute du Phoenix et de la victoire de la bête qui se glisse, qui se hisse.

Jour de la découverte de mon pégase en moi : 6 octobre.
Fête des grand-pères.


27 octobre : La date unique d’un Phoenix.


Anniversaire de ma chère mère Mania : Le 16 Novembre.
Fête de ma grand-mère Margot, celle qui accueillit mon oiseau au paradis.
Premier jour de menstruations, lors de la conception de bébé dragon des Neiges.

Mon anniversaire le 21 décembre.
Le jour de l’hiver, celui de la neurochirurgie qui me donnera 15 mois avec mon Phoenix.
Rencontre avec mon dragon borgne.

Décision de la création de Phoenix : 24 décembre.

Découverte du Phoenix en creux de mon ventre : 14 février.

Anniversaire de ma globe trotteuse : 5 mars.
Dernier voyage de mon Phoenix vivant.

Anniversaire de Malsum tête de Gollum : 17 mars.
Jour qu’a choisi mon Phoenix pour s’envoler. ♥

Le 6 décembre, jour de la Saint Nicolas : Jour de notre première rencontre avec toi petit pégase.
Le cadeau d’une belle écho. ♥





Message déposé le 04.11.2013 à 16:08 - Commentaires (17)


Le vent souffle les bougies.
Dans le monde de il était une fois, toujours les mêmes dates.
Pas besoin de 365 jours comme dans l’humanité… Une vingtaine suffise pour faire une année.
Je reviendrai plus tard, pour le plaisir d’un bisounours, sur cette incongruité familiale.

Pourtant une exception…
Une date correspondant à nulle autre.
La date du premier jour du reste de ma vie.
Celle de la naissance d’un Phoenix.
Des guérisseurs, bien pensant et avides d’écus, l’avaient fait sortir de force de sa coquille.
Si son choix avait été respecté, sûrement serait-il venu une nuit d’halloween ?
Au fond de moi, j’en suis certaine.

Le Phoenix envolé…
La femme centaure et dragon borgne se retrouvent seuls, devant cinq bougies… Allumées… sans personne pour les éteindre…
Ils se dirent que du monde des Dieux, les bougies devaient être trop petites… Donc ils allumèrent un grand feu, dans leur antre. Pour réponse, Phénix battit fort ses ailes et engendra une tempête. Même du paradis, il envoya ce souffle de vie. ♥
La journée fût rythmée par beaucoup de perles de cristal, de mélancolie et la montée du vent…

Néanmoins, ce jour fût fêté, comme il se dût.

Montage créé avec bloggif

Un cadeau spécial, des jolies fées de la forêt, avait été offert à la femme centaure et dragon borgne, quelques dates auparavant… Un cadeau pour prendre soin d’eux et leur rappeler que la vie est belle.
La centaure ne trouvait jamais date de valeur, pour lui donner tout son charme…

Jusqu’à cette date qui n’appartient à nul autre. Celui de leur premier anniversaire esseulé de parents, le jour de l’éclosion de Phoenix.

Centaure et Dragon borgne allèrent se délecter d’un buffet de festoiement, en compagnie du dragon des neiges.
Bébé dragon comprît l’importance de ce déjeuner étoilé et resta à trôner pendant plus de 2h30.
Il dégusta et festoya sans souffler le froid et en faisant honneur au prestigieux endroit. Preuve de l’élégance familiale, il se vit offrir un dessert, rien que pour lui.

La femme centaure avait le ventre serré, avant de se rendre dans cette auberge de princesse Disney… Comme si, elle y rencontrerait l’ami des contes de fées… Personne ne battit l’aile… Pourtant, il était partout en cette journée… Le vent montait, montait…pour souffler son secret.

Montage créé avec bloggif

Au retour, l’achat d’un arbuste d’hiver… fleurissant durant la saison de l’envol de leur Phoenix.
Pas de fleurs coupées, déracinées sur des cailloux blancs, où se trouvent d’autres anges.
Mais un arbuste avec des racines qui s’implanteront en terre. Nos racines. Il sera planté dans une maison de famille, la sienne.
Un arbuste, aux fleurs blanches, qui signifie : Je n'attends que vous. Je vous aimerai toujours. Je suis fier de vous aimer.

Pour toujours mon fils…



****

Puis, il y a des mots de personnes qui ont notre vue du monde…

La reine des neiges... quand j'entends ce titre de film je pense à toi. Pourquoi? Bah je ne sais pas trop j'ai peut être un peu trop d'imagination.
Je ne connais pas l'histoire ou juste le topo du début: une jeune fille, Anna, part a la recherche de sa sœur, la reine des neiges, qui a plongé son royaume dans un hiver eternel.
Laisse-moi te donner ma version...
Ta "Anna" à toi est un joli cheval ailé dont le doux prénom à pour initial un "S". Une lettre magique pour la prophétie d'un phénix qui veille sur toi. Ton "Anna" vient te libérer de tes doutes et angoisses, pas de ta peine, car elle est l'âme de cet amour que tu voues à ce beau phénix qui te manque cruellement. Le cheval ailé vient t'enlever à tes doutes de mamans perdue, t'apporter un peu de calme, de cette paisibilité qui te fait défaut depuis tant de temps.
Tu retrouveras la sérénité, le plaisir d'être heureuse et aimée. Tu touches déjà du doigt ce petit plaisir simple de la vie qui s'est envolé avec ton bel oiseau, grâce à deux beaux mecs qui t'aiment comme (seuls) des fous peuvent le faire.
La reine des neiges à plonger son royaume dans un hiver eternel pour rester prés de son autre, sa moitié, son âme sœur. Le cheval ailé apportera avec lui un peu de soleil et réchauffera le royaume de la reine des neiges MAIS la neige ne fondera pas.
Le cheval ailé laissera à sa reine, le joli manteau qui recouvre son royaume et lui permet d'avancer sur le chemin qui la ramènera à son oiseau un jour, un chemin où chaque pas lui prouve que la vie est belle
Je pense fort fort à vous, à tous les 5.
Moumine.



Message déposé le 29.10.2013 à 09:19 - Commentaires (20)


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