Le Blog de Il était une fois le dragon des neiges et La prophétie de pégase.

J+3601

« L'univers est rempli de magie et il attend patiemment que notre intelligence s'affine. »
de Eden Phillpotts





Mon quotidien
Dernière ligne droite.
« Tout est bruit pour qui a peur. » - 36 SA-
Jack Frost.
Le jour de l’hiver.
Octobre...
Mots destinés à un résident du Paradis.

Les Présentations
"paix" ou "plénitude".
Un jour mon prince viendra…
Il était une fois…

Mes rendez-vous
Il était une fin.
Un dimanche avant toi…
C’est comme un signe…
Rencontre avec une étripeuse professionnelle.

Les échographies
3ème échographie -32 SA-
Un éléphant.
6/12. Saint Nicolas ou Mère fouettard ?
Un cheval au galop.

Les achats
C’est dans la boite !

La chambre de bébé
Ta chambre, nos croyances et ton histoire familiale…
L’antre du Phoenix.

Le jour J
Séjour à la maternité, une belle rencontre, une vilaine infection et vous...
Virgilus, Ya'aqov, Mosheh « manet alta mente repostum* »
Il était une fois, Virgile.
9 mois en moi
Et si on jouait… AUX PRONOS !!!!!!!
Il était une fois un dimanche matin,
Dimanche 6 ctobre.
La première flamme de bébé dragon.
S - cheval.

Divers
« Tout ce qui se ressemble n'est pas identique. » de William Shakespeare
Bébés… j’ai le blues de vous.
Les petits bonheurs du quotidien.
Trois, Troie et toi.
Etat d’esprit du jour… Bonjour !
Votre éducation.
Au secours! Je vis avec un ado!
Nouvelles en vrac…
Courrier direction le paradis.
Stamp
Projet de naissance.
Mon surgeon…
3 Vamps chez une bisounours croisée avec chucky.
Mi parcours.
Moi, névrosée???? Et alors!!!!!!!!!!!!!!!!!!
L’an 2013 : BILAN.
Jugée.
Un jour sans fin.
Le vent souffle les bougies.
Ma reine...
Je vous promets.


Dernière ligne droite.
Aujourd’hui, je suis officiellement à 11 jours de mon terme.
Quel choc de voir ce chiffre…
J’ai du mal à réaliser.

Je sais que dans maximum x jours, nous nous rencontrerons obligatoirement.

Je suis contente que tu ais bien voulu attendre le passage des commémorations du 6 juin. J’avais beaucoup d’angoisses à ce que tu viennes ce jour. Les routes étaient impraticables, pour nous civiles. Papa aurait eu un mal de chien à venir me chercher à temps. Les pompiers auraient sûrement dus m’accompagner. La galère pour la garde de Ruben. Juste pour cela : Merci !

Je suis actuellement dans un état d’esprit un peu spécial.
En toute honnêteté, j’ai du mal à me supporter moi-même.
J’ai la sensation d’être tout le temps de mauvaise humeur.
Chouineuse, lunatique et à subir tout ce qui se passe autour de moi. Je rentre dans ma carapace. J’ai de plus en plus de mal à ce que l’on pénètre dans mon espace vital.
J’ai peur qu’on tape mon ventre, qu’on me fasse mal, qu’on me bouscule. Je me méfie de tout ce qui pourrait mettre mon ventre en danger. Je suis ultra stressée en voiture, par les gens dans les magasins, par le jouet à terre invisible qui pourrait causer ma chute…par tout!
Je pourrais me comparer à un animal qui cherche l’endroit tranquille pour mettre bas.
Mon corps se prépare.
J’ai aussi d’atroces et douloureuses montées de lait… qui ne me serviront à rien. Moi la non allaitante de base et fière de l’être sature (la leche league ait pitié de moi, je suis déjà, pour ma propre famille, une Judas).

Ce week-end, le beau temps était enfin là. L’œdème l’a accompagné.
Je serai discrète sur son emplacement. Ma démarche de Lucky Luke n’est pas seulement dû à celui qui se trouve à mes chevilles… :P

Je suis tout le temps fatiguée. D’ailleurs, je me réveille épuisée. Pourtant impossible de faire la sieste. Sinon, je le paie la nuit avec des insomnies qui me tiennent éveillées.

Virgile, tu t’amuses à encore te retourner, dans tous les sens. Depuis trois jours, tu es de nouveau en siège alors que la semaine dernière, tu étais en céphalée. J’ai cru comprendre que tu te retournais hier soir.
Je devine ta position grâce à ton hoquet.
Tu étais en transverse ce matin… Au final tu t’es remis en siège cet après midi. J’en deviens limite blasée et je me demande comment tu trouves encore la place pour faire tes cabrioles.
Des 3 garçons, c’est toi qui a eu le plus la bougeotte.

Je suis une plainte vivante. J’ai du mal à me mouvoir…
Papa se moque de mon état et me dit que je suis Madame plainte de toutes les 30 minutes.

Bref, je suis dans l’attente. J’attends d’accoucher. Je ne peux plus rien faire d’autre…

Samedi, nous avons été à Leclerc : une expédition pire que le marathon de New-York.
Fio, ultra prévenant marchant à 3 à l’heure pour être avec son phoque de femme.
Ne le plaignez pas!!!! C’est lui qui m’a mise dans cette situation délicate!
Nous avons acheté des petites graines pour que Ruben fasse ses plantations avec papa durant le week-end. Toucher la terre lorsqu’on est un peu précieux, c’est vraiment pas le top.
En effet, Ruben déteste se salir les mains…

Hier, nous sommes allés en forêt. Après réflexion, nous avons évité le bord de mer en ce week-end de cérémonies du 70ème anniversaire de D-Day. Vu ce qu’on a entendu à la radio, nous avons bien fait car des kilomètres d’embouteillages.
Quel plaisir d’être ensemble. Ruben a joué avec les bâtons et les feuilles. Il était en pleine découverte des lieux. Nous prenant la main de manière spontanée, alors qu’il avait toute la liberté possible. Il promenait son chien avec bonheur. Un moment simple que nous avons vraiment eu un pur plaisir à partager.
Notre promenade s’est finie en apothéose. Une pluie d’orage est tombée alors que nous étions bien à deux kilomètres de marche de la voiture.
Entant que femme à terme ressemblant plus à un mammifère marin, en fin de ballade, je ne dirai pas le moment épique vécu.
J’ai même préféré dire à papa de partir devant avec Ruben, car la pluie était vraiment dense malgré la protection des arbres.

Etrangement, j’ai adoré me faire tremper de cette chaude pluie d’été.
Sentir l’odeur de cette eau tomber sur ce sol chaud de forêt. Les senteurs des arbres, fougères, mousses etc... Un pur délice.
C’est un de mes petits bonheurs quotidiens. De ceux qui sont impalpables et indéchiffrables.
J’étais en harmonie avec la nature et moi même. J’ai pris des forces morales pour les prochains jours, avec ce moment hors du temps.
Papa m’a récupéré en route. J’avoue que j’étais bien contente car communier avec la nature c’est bien mais lorsqu’on est une baleine : la voiture c’est encore mieux.
Ruben et lui étaient tout autant excités que moi par cette trempette. Boubout était heureux d’avoir pris une bonne douche, venue du ciel.
Cette marche rapide de 4km/heure, m’a valu de vilaines douleurs de fin de grossesse. Papa pensait que c’était la nuit de ton arrivée. Durant la soirée et dans mon sommeil, à chaque mouvement, je geignais de douleur. Papa n’a donc pas très bien dormi. Il attendait que je lui dise qu’on parte à l’hôpital.

En revenant sur monsieur Boubout…
Une parenthèse pour le petit être machiavélique de son état, petit despote qui est en admiration intéressée devant l’image paternelle.

Ruben est dans une période, « je t’aime, moi non plus » envers moi.
Je pense qu’il me voit comme une traitresse. Il attend que mon ventre s’en aille.
Mon côté rebondi le gonfle.
Il a très bien compris où se trouvait le dénommé Virgile et que c’est un bébé.
Néanmoins, il veut retrouver sa mère et son canapé…que je squatte de trop à l’évidence.
Il tente de jouer au trampoline sur moi. Je ne me laisse pas faire. Indéniablement… je suis pénible!

Du coup, tout son amour, admiration, tendresse et reconnaissance éternelle sont tournés vers son père.
Papa, être faible, cède tout et ne voit pas en Himmler Ruben le côté enfant capricieux. Au grand damne de la mégère apprivoisée qu’ils nomment entre eux : maman.

J’aime voir cette relation fusionnelle. Elle me remémore celle que j’avais avec crapaud. Pourtant difficile d’y trouver sa place, je comprends parfois le désarroi de Fio à l’époque.
Ruben peut se lover contre son papa, lui faire des câlins, lui dire des « je t’aime » et lui vouer admiration et écoute. Son cœur de papa n’est plus que chamallow et je trouve juste ça beau.
Papa pour tenter de me consoler me dit que Virgile, tu seras plus après moi. Nous verrons bien…

Je ne suis en rien jalouse mais un peu envieuse. En effet, Raphaël me manque et leur fusion ne me fait que de le rappeler à mon cœur de maman.

Quelques exemples montreront ma place durant la présence de « Ô grand Dieu paternel ».

Boubout et Fio sont dans le jardin. Fio passe la tondeuse avec Ruben. Ce dernier le délaisse pour offrir une pâquerette à son père, avant qu’elle ne soit tondue. J’entends alors Fio dire « Donne à maman, ça lui fera plaisir ».
Alors, arrive un petit cul, à la démarche tordue, qui me tend une fleur avec cette aimable réflexion blasée : « Tiens ! Papa veut pas ! »

Je ne noterai pas les centaines de « Papa !!!! Papa !!!!! Papa !!!!! » bourrées d’admiration, de complaintes, d’engouement et de vénération…
Ni les « Papa je t’aime!». Nous avons tous bien compris que son père c’est quelque chose…

N’évoquons pas non plus, le regard admiratif du père face à son fils qui lui dit « on est beaux » alors qu’il se trémousse nu sans couche devant le miroir…. Les bras en position musclor et la moue de charme…

Non, n’évoquons pas tout ça…

Parlons de ma place lorsque la séduction mutuelle, entre les deux coqs de la famille, n’a pas lieu.

Déjà, « Maman »… Bien 1 mois que Ruben ne m’a pas nommé ainsi devant moi.
Ce mot est employé que lorsque je ne suis pas à vue et que seul Dieu vivant peut l’entendre.
Sinon, Ruben me hèle par des papas de poissonnier. Toute la grâce caractéristique de l’ado émane en ce mot envers ma personne…
Même en circonstances délicates pour lui. Il préfère me nommer papa que d’avoir à m’appeler par ma vraie dénomination. C’est plus drôle et il voit qu’à force, je me lasse…

Il ne me parle quasiment plus qu’en présence de son père. Sauf quelques gentillesses comme les basiques « t’aime pas » émane de sa bouche.
Par contre, des nouveautés… comme lorsque je lui refuse quelque chose :
« T’es pas beau !!!! »
Oui, je vis avec narcisse…
Ma réponse : « Pas besoin d’être belle, moi je suis intelligente ! ».
Le regard de Ruben en dit long. Il sent s’être fait vanner…
D’ailleurs le « t’es pas beau », genre de réflexions stupides qui m’insupporte et qui vient de ma mère… Je ne vois pas ce que la beauté vient faire sur la question de l’obéissance ou de l’intelligence… Passons…

Je râle mais je sens bien qu’il a besoin de retrouver sa maman sans l’alien dans le bidon.
Ce rejet est juste dû au ras le bol de vivre avec un phoque.

Des moments de tendresses, inconnus entre nous deux, s’invitent dans nos têtes à tête.
Des moments que j’ai eu du mal à partager avec quelqu’un d’autres que mon crapaud. Ruben a encore réussit à forcer cette porte avec sa subtilité et patience habituelle.
Puis, le bébé dégeu, il l’aime déjà car il me fait des bisous et câlins au ventre furtivement.

Personnellement, le fait de partir à l’hôpital me fait beaucoup culpabiliser. J’ai la sensation d’abandonner Ruben comme je l’ai fait sur la fin de vie de Raphaël. J’ai peur à ses ressentis. J’ai l’angoisse qu’il pense que ce sont toujours ses frères qui ont plus d’importance. Encore une fois, je le délaisse pour un autre et à l’hôpital. Ce mélange de sentiments est difficile à gérer. La sensation de faute, le remords envers sa personne…
Je n’ai aucun regret envers la fin de vie de crapaud mais des milliards sur la première année de Boubout…
En toute honnêteté et véracité, il fallait pourtant passer par là.
Du coup, je lui explique tous les jours que le bébé va sortir de mon ventre.
Je lui rapporte qu’il sera avec papa ou nounou et qu’il me verra ainsi que son frère tous les jours.
De son côté, papa culpabilise de nous laisser avec Virgile.
Quelle famille de tordus ! ;)

A ta venue Virgile, nous évoquons beaucoup Raphaël. Très difficile pour nous de réaliser. Il nous manque énormément en ce moment. Son humour, sa présence, sa place dans notre famille. Nous sommes moins un et tu te rajoutes sans pouvoir le remplacer. Il ne te connaîtra pas… Notre plus grande douleur jamais cicatrisable.
Même Ruben, nous l’évoque. Il prend sa photo avec son frère et montre de son petit doigt : « Là, c’est crapaud et là boubout. ♥ ». C’est très émouvant pour mon cÅ“ur de maman.

J’ai fait beaucoup de travail sur moi-même durant ces derniers mois.
Je pourrai même dire que je suis fière de moi.
Je me sais encore affaiblie. Néanmoins, chaque jour, j’avance.
J’ai très peur de ta venue. Je suis effrayée par ma chute d’hormones, de ne pas contrôler mes sentiments et angoisses. J’ai parfois peur que le malheur s’abatte encore sur nous.
Pourtant, je sais que durant 4 mois, je pourrai t’avoir tous les jours contre moi. Vivre en fusion avec toi.
La maladie ne me volera pas ce qu’elle m’a extorqué avec Ruben …
Ta naissance.

Nous t’attendons.

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Message déposé le 09.06.2014 à 17:08 - Commentaires (1222)


« Tout est bruit pour qui a peur. » - 36 SA-
Sophocle disait que « tout est bruit pour celui qui a peur ». En ce moment, le vacarme gronde dans mon cœur.

Je suis à quelques semaines d’accoucher… déjà…

L’appréhension se glisse en moi.
J’ai la sensation d’être enceinte depuis plus d’un an. Cette grossesse n’a pas été des plus épanouissantes. Je ne me vois toujours pas enceinte physiquement.
Je sens le poids de mon enfant mais ne vois aucunement de changement physique me concernant. Je ne me discerne pas en état de grossesse.
Mon corps a suivi pendant très longtemps mon esprit. Mon ventre a mis beaucoup de temps à sortir. Je le gardais caché comme un secret. Il a fallu que je sois en congés pour qu’il se dévoile aux yeux des autres.
Dans un autre plan, je n’ai quasiment pas de photo de moi enceinte de Virgile.
Déjà par mon manque de visualisation de mon état et aussi je ne me trouve pas des plus épanouie physiquement. Mon ventre a une forme des plus personnelles et peu harmonieuses.

A contrario, je ne veux pas accoucher. Je voudrai garder ce bébé encore en moi. Je ne suis pas prête à l’accueillir dans si peu de temps. Une saison nous sépare de notre rencontre.

Je ne sais pas pourquoi mais j’ai peur de ne pas être à la hauteur. J’ai peur de ta venue.

En fait, si je sais pourquoi…

C’est l’enfant qui ne connaitra pas Raphaël. L’enfant d’après notre drame.
L’enfant qui nous donne la permission et le droit de continuer de vivre comme tout à chacun.
Cela fait très peur…
Inconsciemment, je dois aussi avoir peur pour Ruben.
Une naissance, une mort ?
Oui, la torture de cette question revient encore et toujours…

Puis la question philosophique à deux francs six sous :
Vais-je l’aimer comme il se doit d’être aimer ? L’amour inconditionnel viendra-t-il de suite ? Ou serais je trop dans mes craintes et appréhensions pour lui laisser sa place qui lui est due?
Puis, plus profond, ai-je le droit d’avoir un autre enfant et continuer ma vie malgré mon deuil ?

J’en ai parlé avec la pédopsychiatre qui me suit (oui ma crapaude, j’aurai pu éviter cela à la sécu, mais que veux tu…elle, son trou et moi…) et je suis NORMALE !
Je tiens à préciser qu’aucune menace de Grimhilde n’a été perpétuée pour entendre cet avis des plus sages.

En effet, j’ai les réactions d’une maman attendant un second enfant et non un troisième…

Pour Ruben, ma grossesse passait en second plan. J’ai malheureusement eu plus un rôle d’incubateur que de maman en attente d’un petit être. La maladie a complètement occulté cette phase fusionnelle avec le bébé. J’avais à m’occuper d’autres choses plus importantes que ce genre de questionnement. J’ai donc passé outre, pour me consacrer au combat de mon ainé.

Un jour, il fallait bien passer par là… Bonjour les hormones et ses questionnements de folie!
Forcément, mes interrogations métaphysiques sont un peu noires… Néanmoins normales !

J’ai fait ta valise mardi. Des trois, c’est la première fois que je la fais si tard.
Papa avait repassé tout le linge et mis sans le trier dans ta commode. Il a fallu que je mette tout en ordre.
Mes mains tremblaient d’un mélange de stress et d’émotion. J’ai cru me sentir mal, tellement je me suis mise une pression.

Je me mets également un certain impératif à rester enceinte, pour accoucher à la date prévue de césarienne. Cette exigence personnelle me met dans la crainte de la non réussite. Je souhaite tenir jusqu’à cette date. Avec les garçons, j’ai toujours voulu accoucher. Eux en ont fait qu’à leur tête et n’ont jamais voulu venir par eux même. J’ai l’angoisse que tu veuilles faire différemment. J’ai vraiment une inquiétude qu’il en soit autrement pour toi et je m’en sentirai bizarrement responsable. Bien entendu, ma date de césarienne programmée est comme pour mes aînés à plus de 41 SA !
Un grand merci à ma gynécologue qui a bien voulu nous faire confiance.

Je te sens hoqueter de plus en plus souvent. Avec l’hydramnios de Ruben, je ne sentais rien. Avec toi, les souvenirs de Raphaël, faisant de même, reviennent à la surface.
Des trois, c’est toi qui es le plus souvent en mouvement. Tu es déjà un hyperactif comme le Mister A de Bounty et Liêm dans le bidon de Régina. Les chevaux de bois sont des bébés fougueux !

Je sens également la fin de grossesse par mon manque de concentration. J’ai un cerveau de bulot de moule. Comme dirait Sab : « ton liquide amniotique est remonté à la place de ton liquide céphalique… Ton cerveau est embué ! »
J’ai eu mon second trimestre de tranquille mais de nouveau faire une phrase complète m’est difficile. Je cherche mes mots. Mon vocabulaire doit être restreint à 400 mots… pas plus…
ça laisse rêveur…
Mon manque d’inattention ne se résume pas seulement à mon lexique…
Ce ne serait pas drôle…
Je peux partir dans l’action de faire puis je me stoppe net, avec la fameuse question : « J’étais partie faire quoi ? »
Il en est de même pour les discussions… Une vraie Doris !
On me confie ou m’explique quelque chose et j’oublie instantanément. Heureusement pour moi, je suis entourée de personnes compatissantes!
Plus sérieusement, j’espère retrouver un jour un semblant de mémoire. Juste assez pour faire illusion.

Nous avons repris l’activité des bébés nageurs une fois tous les 15 jours avec Ruben. C’est vraiment un moment agréable en famille. Nous retrouvons des moments que nous partagions avec Raphaël. La maître-nageuse est vraiment sympa.
J’avais beaucoup d’inquiétude à reprendre cette activité, stoppée nette au décès de crapaud. Au final, c’est un vrai plaisir.
Ruben s’éclate. Il met la tête sous l’eau sans problème. Il a des mouvements de nage. Il se débrouillera vite seul.
Nous allons à une nouvelle piscine, plus près de chez nous
Au départ, un peu d’appréhension à s’y rendre. Nous avions promis à Raphaël que nous irions avec lui. Elle a pris un an de retard à son ouverture. Il n’y a jamais pu y aller…
Sinon pour ma part, nager enceinte n’est toujours pas super agréable.
Notons, lorsque que je sors de l’eau le principe de la pesanteur et de la gravitation de Newton prennent tous leur sens! J’ai tous bien compris de la loi de la gravité !

Hier, je suis allée faire une écho de contrôle pour tes reins.
Une superbe bonne nouvelle, tes bassinets sont revenus à la normale. Tu n’auras très certainement aucun suivi particulier à ta naissance.
La sage femme a constaté que tu es un sacré coquin, qui a toujours la bougeotte.
Lors de ma consultation gynéco en début du mois, tu avais la tête en position céphalique. Hier, tu étais de nouveau en siège complet. Cette fois ci, ton visage est tourné vers moi.
Je n’étais pas vraiment surprise contrairement à la sage femme échographe. Je sentais tes coups différemment ces derniers jours.
Malgré plusieurs essais, nous n’avons pas pu voir ton visage. Tu as décidé de te dévoiler qu’à ton arrivée. Je t’avoue en être tout aussi contente.
Si je devais faire une comparaison entre Raphaël et Ruben, je dirai que j’ai eu Delon et Belmondo, comme enfant. La beauté froide et le charmeur/beau parleur.
Toi quel personnage seras tu ? SURPRISE !

Comme « jeu » habituel, j’ai aussi demandé à la sage femme à combien elle t’estimait à ma césarienne programmée.
En général, je suis toujours très étonnée par leur bonne approximation.
Elle prend les mesures et me dit : « 3k121g donc il faut que je calcule. »
Là…mon cerveau embué de liquide amniotique met du temps à réaliser.
Elle parle de ton poids à l’instant T, pas dans environ 5 à 6 semaines!
Au moment de la connexion de ma substance grise, je me mets à rire comme une follasse.
Je m’imaginais avoir un bébé de ce gabarit à la naissance mais pas maintenant. J’ai même préparé du naissance dans ma valise. Mon Virgile, je m’imaginais que tu ferais entre 2.8kg et 3.5 kg, mais lors de ton premier souffle. Pas tout de suite!
La sage femme me demande le poids de mes autres enfants.
Cela correspond.
Tu couperas la poire en deux entre les poids de naissance de tes frères. Elle t’estime à 4 kg.
Je suis repartie toute émue de cette nouvelle. Comme rassurée.
J’aurai un vrai beau poupon. Un mini Estebech comme papa !
Ce dernier en est d’ailleurs tout fier!

La gynécologue me fera sûrement une écho, à la prochaine consultation pour voir dans quel sens tu t’es encore fagoté ! :)
A voir, si tu y resteras jusqu’à ta naissance.

NB : Bien sûr, vu toutes les informations données sur ce post, le jeu des pronos est officiellement clôturé ! :D

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Message déposé le 17.05.2014 à 18:35 - Commentaires (20)


Jack Frost.
Ruben regarde les cinq légendes.
Jack Frost, personnage principal, est en pleines péripéties. Il cumule les bêtises remplies de gel, verglas et neige.
Je considère, avec tendresse, ce héro frêle, au teint diaphragme, cheveux blancs et regard azur.
Je contemple mon beau Ruben, admirant un personnage qui m’en renvoie à un autre… mon bébé Lune parti vers les étoiles…

Depuis 13 ans que je suis avec Papa, c’est la première fois qu’il ne neige pas un hiver… Même pas un flocon…

Le premier anniversaire du décès de Raphaël arrive à grand pas.
Une période difficile par le souvenir de cette souffrance.
La cicatrice d’un mois entier à voir son enfant agonir.
C’est parfois si proche et à d’autres moments si lointain…
Je regarde ses photos difficilement. Elles sont comme un coup de poignard, dans mon ventre, saignant violemment mes tripes.
Pour toujours, toujours…. Mais plus jamais dans cette vie…

Malgré ce manque immuable, je vais mieux. J’apprends à vivre avec ce vide.
La douleur ne s’en va pas. Néanmoins, je commence à comprendre comment l’apprivoiser. Elle est devenue autant ma force, que ma plus grande faiblesse quotidienne.
J’ai compris, aussi, certaines dernières volontés de Raphaël. Je ne me laisse plus envahir. Je suis mon instinct. Il ne me fait plus peur. Avec lui, je parviens à les respecter.
Raphaël, mon fils doté du don d’empathie, disait comme un avatar : « Je te vois »…
Maintenant, je ne suis plus aveuglée. Je vois aussi où est mon bonheur, dans l’amour de ma famille. Pas plus loin, juste en face de moi.

J’ai mes dates de congés maternité. Du 25/04 au 23/10 inclus, je serai à la maison.
Je vais m’arrêter un mois avant, grâce à une accumulation de congés payés restants.
Pour des raisons financières, je ne prendrai pas de congé parental. La maladie de Raphaël et mes arrêts ont eu raison de toutes nos économies. Papa est trop attaché à cette maison, pour risquer de la perdre.
Je fais donc ce « sacrifice » pour ses murs. Je lui dois.
J’ai d’ailleurs pris la décision de revenir au travail, à temps plein, à mon retour.
Un besoin de normalité. L’arrivée de Virgile en sera l’occasion.
Le fait de certainement ne plus travailler les week-ends, m’y encourage fortement.


Samedi, je vais acheter un lit et une commode Sauthon Folio blanche motif, repéré sur le bon coin. Je l’ai trouvé à un prix modique. Je suis très contente de ma trouvaille.
Les feuilles de lierres correspondent tellement à mon surgeon. Je ne peux passer outre.
J’ai d’ailleurs une idée très précise de la future décoration de la chambre.
Je suis juste attristée que mes trois enfants n’aient pas pu partager la même chambre de nourrisson. Pourtant, Ruben a encore besoin de son lit de bébé. Je ne veux pas lui enlever sous prétexte, de l’arrivée de son petit frère. Depuis des mois, j’ai du mal à lâcher la bride et le voir grandir. Ce n’est pas pour qu’à la 1ère occasion, je laisse s’envoler mon moineau de dragon, pour une mauvaise raison.
Son futur lit de pilote attendra donc. En effet, il récupérera celui de crapaud s’il le désire.
Sinon, il ira dans la salle de jeu, dans l’attente ou non, d’un autre propriétaire.

Je commence également le tri des vêtements.
Ruben passe bientôt au 3 ans. Je fais beaucoup de vide pour l’occasion.
Je vais beaucoup donner à des associations. Raphaël ayant eu son exérèse, j’avais dû acheter des pyjamas de cet âge, avec des boutons. Je ne me vois pas les mettre à mon Boubout. Des souvenirs trop douloureux.
Quelques autres vêtements vont être également remis. Notamment le pull que portait Raphaël, le jour où il a offert le test de grossesse de Ruben à son père, je ne peux pas le voir porté par une autre personne, chez moi.

Je trie également les vêtements pour Virgile. Mon premier bébé d’été.
Raphaël et Ruben étant des enfants d’Automne/Hiver et d’été/Automne, je suis obligée de voir les nouveaux besoins.
Le chaud servira quand même. Nous restons toujours Normands !

La vie prend le dessus…
Nous avançons, sans jamais oublier qu’on lui doit belle.


Message déposé le 25.02.2014 à 17:57 - Commentaires (24)


Le jour de l’hiver.
En cette date du solstice d’hiver, la nuit est la plus longue de l’année.
C’est l’anniversaire de naissance de Staline, celle de la mort de la reine Margot (plus tard, je l’évoquerai).
L’anniversaire de Femme Centaure et celui de la première mise en flammes du Phoenix.

Il y a deux ans, un 21 décembre, dragon borgne et femme centaure entendirent les mots : « Le pronostic vital n’est plus engagé, il faut maintenant espérer qu’il se réveille ».
Le Phoenix renaquit de ses cendres… Son histoire magique avait déjà commencé… mais lui, seul, le savait, petit cachotier.

Deux ans plus tard, nous nous réveillons à moins un…
Inéluctablement… tous les matins….

Mais en ce jour magique, dragon borgne offrit un cadeau, emprunt de tout un symbolisme.
Comme évoqué à l époque des dynasties impériales, il conçut dans son cerveau de dragon, la plus belle des nacres.

Une perle de Tahiti, provenant du souvenir du bleu cristallin, des yeux du nouveau propriétaire, de celle partie dans les flammes. De la même nacre que celle donnée à un Phoenix, pour que sa maman soit avec lui, pour toujours, toujours, au paradis.
Beaucoup d’émotion de voir ce bijou, en forme de larme…
D’autres larmes coulent sur les joues de Femme centaure et de Dragon Borgne, sous les yeux remplis d’incompréhension de Dragon des Neiges….

En évoquant Dragon des Neiges, petit être qui se qualifie de Uben bébé, un pas après l’autre, il accepte d’avancer dans la vie.
Après avoir cessé toute démarche, le jour fatidique de tous les maux de cette famille, il a parcouru ses premiers pas. Marchant vers son destin, c’est le jour du solstice d’hiver qu’il a commencé à gambader.
Le vent lui a soufflé ce joli cadeau d’anniversaire. ♥

Hier, moins un…

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Message déposé le 22.12.2013 à 21:55 - Commentaires (27)


Octobre...
Vivre est un parcours.
Sourire est difficile.
Echanger, parler, communiquer, parfois une torture.
Je m’isole de tous… progressivement, subtilement.
Besoin d’être en face de moi-même.
Ta présence au creux de mon ventre me remue.
Ces hormones qui me rappellent ce manque.
Tu fais rejouer en moi des sentiments compliqués.

Des questions saugrenues :
Ruben va-t-il mourir, à son tour?

J’ai parfois du mal à réaliser qu’un petit amour est là près de moi, si vivant… Alors un second…

Je pleure beaucoup. Une vague à l’âme qui me submerge.
Je m’enferme dans un sommeil de premier trimestre, qui devient ma tour d’ivoire.
Personne ne peut venir l’ébranler, la bousculer.
Pas d’idées noires. Juste le calme de l’endormissement.
Oui, je pense souvent à l’autre côté…
Du jour où je serai enfin libérée de cette souffrance.
Il faut continuer.
La vie est belle.
Avancer pour mon dragon si ardent et toi petit pégase en construction…
Mon regard devenu stérile cache difficilement ma pantomime.

Mon amoureux se débat lui aussi pour sortir sa tête hors de l’eau.
Puis toi, la seconde lumière à ton papa.

Je me pose la question : avons-nous eu raison si tôt…
Toujours ces hormones qui bouleversent mon esprit, si versatile.

Le sentiment d’avoir trahi Ruben. Lui faire ça, alors qu’il est si petit.
Puis je me rassure en vous imaginant complices de vos bêtises.

Je me dis que tu es notre chance.
Mais à la fois, je ne te visualise pas…

Je surveille sans cesse ce maudit papier toilette. Comme si allait apparaître ce sang, annonciateur de ton départ.
Jamais, je n’ai l’esprit tranquille. Mon rôle de mère sera-t-il à tout jamais réduit à cela ?
La peur et l’inquiétude ?

Je vis sur du coton. Je sais que la vie donne, mais aussi reprend… Chez nous, elle fait fort à ce jeu là.

Je t’imagine en fille. Comme ton frère me l’a prédit…
Peut être a-t-il tord ? Un autre petit garçon pour compléter mon harem…

A vrai dire, je m’en fiche…. C’est juste pour repeindre ces murs, dont la couleur est juste celle d’un enfant, transformé en ange…
Ce vert et orange qui me violentent chaque fois que je vais dans cette pièce.
Avant toi, ce chamboulement dans mes entrailles, j’en étais indifférente. Maintenant ce n’est juste que douleur.
Si tu es une fille, je pourrai effacer ces murs par des teintes totalement inconnues dans cette maison. Y mettre une décoration étrangère dans cette chambre, loin des dragons, super héros et voiture de courses…

Mon ventre s’arrondit chaque jour un peu plus. Le cacher va devenir de plus en plus difficile.
Néanmoins, je veux continuer de travailler, en te mettant sous silence. Ne rien dire de ce secret qui est le nôtre… Ne mettre personne dans cette confidence. Comme si se taire nous protégeait.


Dimanche, il y a 5 ans que je suis devenue maman.
Nous fêterons notre anniversaire de parents, comme il se doit, grâce à un cadeau de follasses. Il attendait un jour comme celui-ci, pour être dégusté. Un bon déjeuner familial dans un restaurant gastronomique.
Personne en face de moi pour souffler cette bougie. Juste ce vide…
Nous la soufflerons peut être, car quelle chance d’avoir été ses parents…


Message déposé le 23.10.2013 à 22:08 - Commentaires (27)


Mots destinés à un résident du Paradis.
6 mois, c’est 184 jours.
Voici le nombre exact de temps qui nous sépare depuis que tu es parti.
Tu es omniprésent dans ma tête à m’en rendre folle.
Je pense à toi tout le temps.
Je ne me souviens très peu de toi, évoluant.
Pourtant, ton image et ton souvenir sont toujours là. C’est une torture.
Tu es dans mon esprit tout le temps. Je ne me laisse jamais aller à l’insouciance du moment. Tu es là. Tout simplement.

Tu me tourmentes.

La culpabilité de pouvoir vivre normalement alors que tu n’es plus.
La culpabilité de pouvoir être heureuse, d’avoir des projets.
Enfin, la culpabilité de cette culpabilité.

Tu le voulais ce bonheur. Tu nous l’as commandé. Tu désirais que nous continuions à vivre. Certes sans t’oublier. Mais tu souhaitais cette sérénité.
Mais c’est tellement difficile…

Avant ton départ on s’imagine la vie sans toi. Puis une fois parti, tout est différent. Des mots que je ne voulais pas dire avant. Tels qu’ « injustice », « pourquoi nous » ou encore « amertume ».

Depuis ton décès, je ne parle plus qu’aux très proches. Je me suis séparée de beaucoup de personnes. Sûrement par l’impossibilité de créer ou entretenir une relation.
Je suis facilement en colère. Je suis dans l’incapacité de faire des efforts, envers les autres. Leurs états d’âme me sidèrent souvent… La nature humaine m’amène à beaucoup d’incompréhension que je ne cherche plus à résoudre. L’envie m’en manque.

Moi qui avais beaucoup d’allant vers les gens, je ne peux plus. Je suis devenue sèche.
Je suis morte, en même temps que toi. Une coquille vide. Un fantôme évoluant. C’est tout ce que je suis.

J’ai repris le travail.
Créer un contact avec les gens m’est difficile. Pénible.
Je deviens bègue, sans relief. Je veux qu’on m’oublie, me faire invisible car incapable de me démarquer.
Je suis en décalage complet. Il y a eux. Leur vie, leur inquiétude, leur rêve, leurs principes et leur agitation.
Il y a toi et moi. Mon manque, ton souvenir, ta souffrance, ta rage de vivre cette vie qui n’en était pas une…Ma peur de laisser Ruben, puis un jour de vacances, qu’il se meurt dans mes bras. La peur de vous faire un autre petit frère ou sœur et que Ruben décède. Le vertige d’avoir une vie sans toi. Toi et encore toi. Toujours là. Ce supplice, damnation ou tourmente, d’être sans toi.

Pourquoi nous ? Pourquoi toi?

Des questions que je déteste par leur stupidité et qui me harcèlent, continuellement, depuis ton départ.
Je n’ai plus la même vie qu’eux. L’atrocité de ta souffrance est venue me détruire. Tout ton martyr des derniers jours de vie me résonne sans cesse en tête. J’ai tellement de mal à vivre avec. Ces images, souvenirs qui me hantent. Mon enfant mourant, amaigri au possible se battant contre l’impossible.

Puis la vraie vie. Celle de la normalité qui me déstabilise. La vie me fait maintenant peur. J’en ai perdu tous les codes.

Souvent, je parle de toi, à ton frère. Je lui montre des photos. Comme si, en parlant de toi, en te rendant familier à sa vue, tu vivras à tout jamais. Il grandit sans te connaître. Vous auriez été si complices… Ruben est un bébé formidable, attachant, drôle et charmeur.
Mais ça, tu le sais déjà.

D’ailleurs je parle tout le temps de toi. Tu n’es pas mort. Non. Toujours présent. Comme si nous allions venir te rechercher. Mais où???
Comme ton hôpital, il me manque mon crapaud. Je le regarde avec disons : nostalgie. Tu étais vivant, là bas. Peut être y es tu encore? De la folie douce ? Certainement… Mais papa l’est aussi…

Je ne comprends pas… Pourquoi?

Je sais que tu as eu le droit à ton miracle. Tu marchais, courais, escaladais quand tu aurais dû être alité.
Pourtant, tu n’avais que 4 ans. Plus d’un quart de ta vie n’a été que souffrances.
Tant de mal… Voilà ce qui me fait tellement souffrir.
Me dire que je t’ai donné une vie, qui n’en était pas une.

Je sais que tu veux que j’avance.
Mais seule et sans ta présence… Chaque jour ce vide de toi.

Oui 6 mois… Sans mon autre. Perdue. Heureusement que Ruben est là…
Soit 183 jours , 23 heures et 20 minutes.

Je continuerai de conter l’histoire du Phoenix en cendres et du dragon des neiges et sa prophétie…
Je remets mon costume de maman centaure. Grâce à lui, tu continues à vivre. Tu es toujours présent, dans le conte de notre vie.

Puis… Un jour nous nous retrouverons…
En attendant, j’ai tous tes signes…

Montage créé avec bloggif


Message déposé le 17.09.2013 à 15:32 - Commentaires (1265)


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