Le Blog de Il était une fois le dragon des neiges et La prophétie de pégase.

J+3601

« L'univers est rempli de magie et il attend patiemment que notre intelligence s'affine. »
de Eden Phillpotts





Mon quotidien
Dernière ligne droite.
« Tout est bruit pour qui a peur. » - 36 SA-
Jack Frost.
Le jour de l’hiver.
Octobre...
Mots destinés à un résident du Paradis.

Les Présentations
"paix" ou "plénitude".
Un jour mon prince viendra…
Il était une fois…

Mes rendez-vous
Il était une fin.
Un dimanche avant toi…
C’est comme un signe…
Rencontre avec une étripeuse professionnelle.

Les échographies
3ème échographie -32 SA-
Un éléphant.
6/12. Saint Nicolas ou Mère fouettard ?
Un cheval au galop.

Les achats
C’est dans la boite !

La chambre de bébé
Ta chambre, nos croyances et ton histoire familiale…
L’antre du Phoenix.

Le jour J
Séjour à la maternité, une belle rencontre, une vilaine infection et vous...
Virgilus, Ya'aqov, Mosheh « manet alta mente repostum* »
Il était une fois, Virgile.
9 mois en moi
Et si on jouait… AUX PRONOS !!!!!!!
Il était une fois un dimanche matin,
Dimanche 6 ctobre.
La première flamme de bébé dragon.
S - cheval.

Divers
« Tout ce qui se ressemble n'est pas identique. » de William Shakespeare
Bébés… j’ai le blues de vous.
Les petits bonheurs du quotidien.
Trois, Troie et toi.
Etat d’esprit du jour… Bonjour !
Votre éducation.
Au secours! Je vis avec un ado!
Nouvelles en vrac…
Courrier direction le paradis.
Stamp
Projet de naissance.
Mon surgeon…
3 Vamps chez une bisounours croisée avec chucky.
Mi parcours.
Moi, névrosée???? Et alors!!!!!!!!!!!!!!!!!!
L’an 2013 : BILAN.
Jugée.
Un jour sans fin.
Le vent souffle les bougies.
Ma reine...
Je vous promets.


Il était une fin.
Depuis 3 ans, j’écris ici.
3 années qui auront donné 3 blogs.
Je clos celui-ci, qui en sera très certainement le dernier.
J’y ai mis mes joies, mes peines.
Je vous ai dévoilé mes angoisses et espoirs.
Mes moments de vie les plus intimes.
J’ai fait des rencontres exceptionnelles.
J’ai pu échanger avec d’autres mamans. Partager un bout de vie, même virtuel, ensemble.

Mon existence va reprendre son chemin, quasi normal.
Je dépose ma plume, pour prendre un nouveau départ.
Mes écrits dévoileront aux garçons pourquoi mes faiblesses, leurs arrivées particulières et leur frère.
Ecrire ici a été une vraie thérapie.
Je n’effacerai aucun de ces articles. Ils continueront à voguer sur la toile.
Ils sont une lettre ouverte direction le paradis.
Notre lien invisible.

J’espère que vous Ruben et Virgile, vous comprendrez mon côté Loïs, la maman de la série Malcom.
Mon autoritarisme montre juste mes peurs. Celles qu’un jour, le destin vous prenne à moi.
Je vous aime et je ne vous veux que du bien. Je souhaite vous protéger au mieux, avec ce que je peux contrôler. Puis un jour, vous vous envolerez… En attendant, je suis là. Je serai peut être parfois étouffante. Je m’en excuse par avance. Ce ne sont que des preuves d’amour maladroites.

Je ne sais pas de quoi demain sera fait mais je tente de rester sur notre lignée de vie.

Virgile, ton physique, si troublant, me ramène que vous êtes mon essentiel.
Je prends de plus en plus de temps pour vous.
Je savoure ces moments.
Je joue avec toi, Ruben, avec plaisir.
Tu es d’une tendresse, avec ton frère, qui m’émeut. Tu es si délicat, tout en ayant ton côté pataud comme papa.
Je râle qu’à 1 mois de vie, Virgile, tu mesures déjà 59cm…
Le temps file trop vite. Je ne peux plus le laisser s’échapper.

Je décompte déjà les jours avant ma reprise du travail.
J’ai peur de vous laisser. Pourtant, les retrouvailles ne seront que meilleures.
Jamais plus, je ne me laisserai déborder par l’inutile.
Je l’ai promis à votre frère.

Le 19 septembre, je me fais opérer, sous anesthésie générale, d’un kyste de la glande de Bartholin.
Une opération de routine… pourtant une intervention avec des risques hémorragiques, une kyste analysé, puis cette foutue anesthésie générale….
Ne plus rien maîtriser. Laisser faire.
Risquer de partir sans le savoir… Etrange mais si je dois mourir, j’aimerai voir la mort, en face. Pas dans mon sommeil et encore moins artificiel.
La peur, non pas de décéder, mais de laisser les garçons seuls. De leur faire subir le mal qui me ronge chaque jour. Ce manque de l’autre. Ce vide étouffant. Je ne veux pas qu’ils en souffrent…
Deux bébés trop petits pour connaître le deuil, le manque de maman. Un papa déjà assez balloté par la vie.
En contre partie, c’est pour lui que je ferai cette intervention.
Je ne veux pas lui faire subir une chirurgie d’urgence. Je préfère prendre les devants et ne pas le faire souffrir. Il sera préparé à toutes les éventualités et à cette hospitalisation.
Nous sommes marqués, traumatisés. Nous avons peur pour chacun de nos membres.
Le CHU nous angoisse.
Ma gynécologue me fera hospitaliser en ambulatoire, au lieu des 3 jours habituels. Elle me gardera que si hémorragies ou complications post-op. J’aurai ensuite des soins infirmiers à domicile. Je lui ai fait promesse que si complications hémorragiques, à domicile, je retourne illico à l’hôpital.
Cette femme est au top. Elle est vraiment à l’écoute et dans le respect de notre passif hospitalier.
Ne pas s’inquiéter. Tout se passera bien.
Une routine. Pas de mauvaises surprises. On y croit…
Même si le 19/09 est une date anniversaire…. Encore et toujours ces foutues dates qui nous poursuivent! Là, l’anniversaire de mariage de mes parents.


Ton fantôme Raphaël s’éloigne de plus en plus.
J’arrive à penser à toi, plus sereinement.
Je m’adresse à toi quotidiennement, dans l’intimité du moment. Un baiser à une de tes photos, un sourire sur un moment qui me rappelle à toi, un je t’aime glissé dans les airs.
Je pleure toujours régulièrement. Je suis toutefois plus apaisée.
Il m’aura fallu beaucoup de temps. Quasiment 18 mois.
J’arrive à ne pas parler de toi, pendant plusieurs jours. Chose qui m’était impossible auparavant. D’ailleurs, j’en suis moins tourmentée.
Comme soulagée.
Je m’autorise un futur. Le droit d’être heureuse, de profiter de tes frères.
Cela doit être ça, de faire son deuil. Penser à l’autre, avec toujours autant d’amour, mais avec plus de quiétude.
Si oui, je fais ce chemin. Il sera encore parsemé de chutes, je le sais.
Néanmoins, je commence à être en paix, avec moi-même, et ton douloureux souvenir.

A ton décès, j’ai eu beaucoup de signe de ta présence.
Ça allait des bruits dans ta chambre, comme si tu y jouais, jusqu’à ta course dans le couloir direction les toilettes… Des peluches qui se mettaient à dire « je t’aime » sans aucune raison.
Sentir ta présence à ma tête de lit. Tes caresses sur mes cheveux, sur ma joue, ta venue dans mes rêves. En voiture, des picotements intenses, dans mes jambes pour me faire freiner et croiser un de tes infirmiers à 25 kms de la maison.
Pendant ton coma, le jour de ton décès et les mois d’après, des personnes à qui tu es venu dire au revoir…
La réaction du chat. Des bizarreries avec l’ordinateur. La lumière intense dans la chambre de ton frère, au milieu de la nuit, disparaissant à mon sursaut de surprise. Puis tous ses cauchemars de mon boubout…
J’ai même reçu un courrier de la CPAM de Clermont Ferrand, adressé à ton nom, te demandant de payer un soin que tu avais fait par là bas… le jour de ton décès…

J’ai été voir une médium. Elle t’a parlé. J’étais un peu septique. Puis, elle m’a décrit la maison. Elle m’a dit des choses, écrites nulle part, même pas sur les blogs. Des choses entre toi et moi. Des caresses personnelles, des jeux de mots n’appartenant qu’à nous, le décès de mon frère…

Souvent, je me raccroche à certaines paroles : « Merci Maman ». « Tu as tout bien fait avec papa ». « Merci. » « Merci, Maman ».
Ces mots m’ont libéré.

Tu m’as prédit beaucoup de choses :
La mort de mon parrain, seul… Il part comme tu l’as décrit. Dans quelques heures, il sera avec toi. Embrasse-le pour moi et dis lui que je suis désolée pour lui, qu’il n’avait pas à se cacher.
L’arrivée de S… Maintenant, en y réfléchissant, tu as voulu me faire comprendre qu’un bébé arriverait. Je n’avais pas encore le prénom masculin de bien déterminé à cette époque. Tu savais que S me parlerait plus!
S était un V. Celui de ta victoire. ♥

La balançoire, les barrières, les fleurs, La Stampette…

Surtout, tu m’as annoncé que 10 jours plus tard, il se passerait quelque chose d’important. J’ai attendu toute la journée…
Il n’y a rien eu ce jour là. Sauf Ruben qui s’est mis debout seul, pour la première fois.
Il était fier mon boubout, sur son bout de canapé. Mon bébé, tout rond, aux lunettes rouges.
Je l’ai félicité de loin, sans vraiment d’enthousiasme… Ma ferveur était comme mes rapports avec lui, à cette époque… distants.
En fin de journée, je me suis dit que ça devait être ça… sans conviction.
Il a fallu un bon moment pour comprendre.

Raphaël, tu n’attendais qu’une chose de ton vivant…que Ruben marche et joue avec toi.
Tu es parti avant…
Ruben se levant, c’était juste magique.
Je ne voyais plus la magie, tellement obsédée par mon chagrin.
Je passais outre ma vie et celle d’un enfant bien vivant.

Merci à toi de m’avoir ramené à ma vie.
Merci de m’avoir ouvert les yeux.
Merci de m’avoir autorisé à continuer de vivre.
Merci de m’avoir fait connaître Ruben et amené dans notre vie, Virgile.

Je sais qu’un jour nous nous retrouverons.
En attendant, je vis mon amour.
La vie est dégueulasse mais elle est toujours belle.
Je sais que tu m’attends juste derrière le miroir…
En attendant, on apprend à vivre chaque jour comme le dernier.
Carpe Diem.
Je t’aime pour toujours, toujours.
A bientôt mon crapaud.

Bonjour ma vie...


Message déposé le 11.08.2014 à 00:05 - Commentaires (1284)


Un dimanche avant toi…
Comme je souhaiterai pouvoir te raconter, dans les détails, des derniers jours de ma grossesse, de mon accouchement. Pourtant, je ne pourrai pas.
L’émotion a pris le dessus sur ces derniers instants de toi en moi, sur ta venue au monde.
Je n’étais plus que ressentis, sensation, inquiétude et émoi. Il ne se passait plus rien autour de moi. Je vivais seulement pour ta venue prochaine, l’appréhension qui en découlait, la peur de délaisser encore Ruben et mon corps épuisé.

Les dernières semaines de ma grossesse, je me suis vue enfin enceinte.

L’accouchement de ma Bounty m’a fait réaliser que oui… J’allais bien avoir un bébé tout rose.
Dans mon inconscient, il m’était impossible que je puisse donner la vie. Seulement la mort m’était autorisée… Je ne pouvais qu’engendrer un monstre. Un bébé qui n’en était pas un…
De voir Anatole, si beau, si parfait, en photo, m’a fait réagir.
Moi aussi, bientôt mon tour d’avoir un si beau bébé.

Les gentilles moqueries de ma crapaude sur le fils de Cyrus, en toi Virgile, m’ont aussi fait un bien fou. Mon bébé à babines pendante, mon Virgilyrus…

La verbalisation avec ma pédopsy a également était magique et déculpabilisante.

En plus, j’ai réussi à tenir jusqu’au signe du cancer.
Nous avons vengé Raphaël. Une belle nique à la maladie grâce à toi.

Puis le mercredi avant ton arrivée, j’ai fait la rencontre d’un joli apollon des iles.
Celui, qui m’a fait réagir que j’attendais un vrai bébé, me faisait l’honneur de sa jolie présence.
En le voyant, mon cœur de maman a su que j’étais résolue à t’accueillir.
C’était une évidence que j’étais prête.
Il faut bien avouer que notre Bounty nationale l’a juste fait parfait. Une qualité réitérée à chacun de ses bébés !!!!
Il est juste sublime son joli poupon, aux traits si fins… Comment aurai je pu ne pas craquer ? ;)

Le dimanche 22 juin, je suis attendue pour mon entrée à la maternité à 17h30.
Je me lève après une nuit des plus chaotiques.
Papa a vécu la même de son côté.
Je suis dans un autre monde. C’est demain… Je ne réalise pas encore. Ce n’est pas palpable…

Ma journée se fait dans une lenteur toute relative, due à mon ventre et mon œdème mal placé, que je ne supporte plus.
Je prépare les vêtements de Ruben pour la semaine. Papa saura quoi mettre ensemble. Ainsi, il ne me fera pas des ensembles étranges, n’appartenant qu’à son bon goût très personnel.
Je finalise ma valise des choses manquantes. Je change quelques vêtements. Vu le temps de chien de début du mois, ma valise n’est pas cohérente avec la canicule présente.
Je mets également mes fameuses culottes parachutes que j’ai préalablement lavées et étendues dehors, le matin même. Elément indispensable pour virer au plus vite leurs superbes culottes filées immondes !
Je passe ensuite en mode épilation intégrale. Je n’arrive même plus à atteindre mes jambes sans contorsions soufflantes. C’est bien la première fois, des trois enfants, que cela m’arrive.
Par ailleurs, mes parents me harcèlent au téléphone depuis 3 semaines. A bout de nerfs, je les envoie balader. Je ne veux pas leur dire la date. Ils sont excités comme des puces. Je tiens mon petit jeu pervers envers eux.
Je suis à bout de nerfs. Ma patience est très limitée.
Tout le monde m’horripile. Je me fâche de tout. Je suis juste ultra sensible et détourne ma frousse sur autrui.
Je suis en mode femme enceinte hormonalement chiante. Papa subit comme un chef.

Durant l’après midi, Ruben part chez ma belle mère. C’est la première fois qu’elle le garde depuis sa naissance.
Demain, il sera chez sa nounou. Comme nous sommes dimanche, il a fallu trouver une solution. Nous faisons donc croire à une sortie cinéma et restaurant, avant ton arrivée.
Fio lui a également caché la vérité. Ainsi quasiment personne ne connaît la date de ta venue.
Nous sommes dans notre cocon familial. Nous allons vivre ton arrivée entre nous.
N’adressant plus la parole à ma belle famille depuis le décès de Raphaël, je dis au revoir à mon boubout dans la voiture. Je reste à la maison le temps que papa l’accompagne. Je lui dis à quel point il est très, très important, qu'il ne faut pas qu'il l'oublie. A travers mes yeux mouillés, j’entends un « Oui » accompagné d’un hochement de tête.
Je lui réitère la promesse que je lui ai faite, il y a quelques jours. « Je me bâterai pour toi, je reviendrai, tout se passera bien. Demain, tu vois ton petit frère et maman»
Fio s’en va. Je suis seule et en larmes… Je m’enferme dans la maison… J’ai la sensation d’abandonner mon bébé encore une fois…

A son retour, nous vaquons à perdre notre temps, chacun de notre côté. Nous attendons l’heure du départ dans une angoisse solitaire, sous cette chaleur de plomb.

Nous partons à 16h30 de la maison pour l’hôpital. La voiture est chargée des boites à papa et grand frère, valises, vanity, colis postaux, coussin d’allaitement… Lorsque nous arrivons dans le service, le personnel nous regarde avec les yeux ronds de tout ce chambardement.

Je range assez vite les affaires dans l’armoire et m’approprie la chambre avec sa micro salle de bain. Je prépare tes premiers vêtements, pour demain matin. Ils sont mis dans un sac en tissu inscrit « né sous une belle étoile », offert par Moumine à Ruben bébé.
Dans le berceau se trouve également la couverture, cadeau de notre bisounours, brodée au prénom de Virgile.

La sage femme vient ensuite prendre ma tension, faire un monito. L’anesthésiste passe…
Les choses sérieuses commencent.

Entre temps, papa aura ouvert sa boite. Beaucoup d’émotions. Le triptyque l’émeut aux larmes. Le tee shirt tant attendu et commandé lui plaît. J’ai tapé juste.

Ayant quelques problèmes de sous, papa attendait le chèque de notre production de panneaux solaires, pour m’offrir mon cadeau. Nous irons choisir une paire de boucles d’oreilles, dans les prochains jours.

Le plateau d’hôpital arrive.
Ton dernier diner, en moi, sera une brandade de morue avec de la salade iceberg.
Si ce n’est pas un signe qu’un jour une morue viendra te raconter des salades et que tu m’abandonneras …

Papa m’abandonne pour rechercher Ruben.
Demain, il se lève aux aurores car il a ordre d’arriver à 7h. La césarienne est programmée pour 8h30. J’ai trop peur de le louper.

Je prends ma douche bétadinée.
Je photographie, pour la dernière fois, ce bidon qui ne sera plus jamais rond.
C’est la dernière nuit de ma vie, où normalement, je serais enceinte.

La sage femme vient me proposée de l’atarax, pour la soirée. Je le refuse. Je ne veux pas te droguer mon amour.
Elle me parle d’un médicament pour stopper la lactation. Il a comme effets secondaires des risques de dépression et de post partum. Nous en convenons que ce ne serait pas raisonnable, vu mon passif. Lorsque mes seins ressembleront à des pastèques géantes, la raison je me serais bien assise dessus!
Cette fois ci, l’homéo n’aura aucun effet sur moi.

N’ayant pas pris la télévision, à temps le premier soir, je traine sur fb et messager.
Je n’arrive pas à dormir…
Morphée m’emportera pour un sommeil haché de moins de 4 heures… Avant le jour de ta rencontre.
Tu naîtras un lundi comme ton frère aîné.

Montage créé avec bloggif
Message déposé le 03.07.2014 à 22:46 - Commentaires (20)


C’est comme un signe…
Il était une fois, un Phoenix en feu qui jouait, tel wall-e, avec les anges, dans les étoiles.
Il entendait jusqu’à lui, les prières d’amour de dragon borgne.
Elles lui évoquaient le quotidien, la tristesse de son départ et les projets…

Dans les suppliques paternelles, l’évocation d’une nouvelle esquisse familiale lui parla.
Le Phoenix en feu voulut, alors, offrir un cadeau de la vie, lui ressemblant. Une petite malice comme il les affectionnait.

Il souffla dans un rêve à sa mère Femme Centaure, sa drôle d’idée. Cette dernière acquiesça d’un sourire ensommeillé. Elle l’aiderait avec un plaisir ironique à accomplir un nouveau destin.

Le Phoenix se rendit alors vers l’infini et au-delà, vers la constellation du cancer…
Il demanda visite à Isis et Héra.
Les deux déesses, sensibles aux yeux argents/gris de l’oisillon immortel, ouvrirent les portes de leur royaume étoilé.

Lors de cette entrevue, Phoenix expliqua, aux deux femmes, sa demande particulière…
Venant d’un signe d’eau stagnant, combattant et signe de renouveau, Phoenix avait les mots pour s’adresser à elles. Son éloquence attendrit les représentantes de la protection et du commencement. Leur eau maternelle fut bercée. Elles, protectrices des enfants, représentantes de la naissance et de la famille, étaient adoucies par le ramage de l’oiseau de feu.

Caressant la trombine principale de son Hydre de Lerne, Héra fût même amusée par le pied de nez. N’avait-on pas coupé la tête de son immortel crabe préféré ?!?
Puis le prénom du cheval de Troie, celui qui a fait perdre ses ennemis jurés… Quel combattant ironique ce joli volatile. Il savait lui parlait de guerre et de vengeance.
Pour sa part, Iris vit l’enfant lié à sa mère, sommeillant derrière le plumage multicolore de son invité… Elle sourit en pensant à son propre oiseau de fils…

Elles acceptèrent mais tout a un prix…

Qu’avait le Phoenix à offrir en échange d’un destin étoilé de leur constellation ?

Phoenix proposa un trésor personnel, tant aimée par ces deux déesses…
La pierre dédiée au signe du cancer.
Une pierre qu’il avait emmenée avec lui dans son dernier grand voyage, lui qui avait su son utilité future.
Une pierre demandée à sa Femme Centaure de mère, avant de déployer ses ailes…
Cette pierre était sa perle…

Le Phoenix charmeur offrit même à Héra une de ses plumes. Quelle enchantement pour cette amoureuse des paons!

Les deux divinités prirent, avec jubilation, les présents. Elles donneraient le signe du cancer au cheval de bois. Seulement, si Femme Centaure réussissait à convaincre les druides autour d’elle. Phoenix sourit… Il savait comment son cheval de mère était piquant et maternel… comme un scorpion de marais stagnant !

Aujourd’hui, nous sommes le 21 juin.
Virgile sera du signe du cancer.
Un cancer signe de mort. Un autre cancer signe de vie.

En ce jour, une pensée à mon oiseau de Feu. Maman a réussi.

Aujourd’hui, Virgile, Tu nous as permis de faire la nique à un médulloblastome.
Merci !


Montage créé avec bloggif

Message déposé le 21.06.2014 à 10:13 - Commentaires (1426)


Rencontre avec une étripeuse professionnelle.
Mardi, j’ai rencontré ma nouvelle gynécologue.
Jusqu’alors, j’étais suivie par une sage femme du pôle mère/enfant.
L’obstétricienne, ayant eu l’honneur de donner naissance à mon bébé dragon, est en congé maternité (quelle idée saugrenue!) jusque début juin.
Du coup, c’est par dépit que j’ai dû avoir recours aux services de sa collègue. Cette dernière a eu un mini coup de pression, vu mon éloge de sa consœur avec qui elle a fait son école. :D (Grand sourire sadique).


Une constatation….

A 33 ans, je vais encore finir le flanc béant et les bras en croix, avec un chapeau ironique, pour ma trinité…
Si, je ne joue pas dans la provoc’, ça y ressemble dur.


Nous avons donc fait connaissance. Plus précisément, je me suis effondrée sur son bureau, entre rires et larmes (c’est mon côté schizophrène), évoquant notre histoire familiale et mes angoisses au sujet de Virgile et son bassinet.
Je lui ai fait lire notre projet de naissance. Affirmant bien haut et fort qu’il risque d’être affiné, suite à l’écho du 18/04.
Les séquelles, de la souffrance de Raphaël, resteront à jamais gravées, notamment son globe urinaire…. Je VEUX un rendez vous urologue, si il n’y a pas d’évolution positive à la prochaine échographie. Je ne pourrai jamais plus supporter de voir un enfant souffrir et encore moins un des miens.
Elle a validé notre projet, le trouvant non exubérant et réalisable.

Là arrive : LA bonne nouvelle. Je lui montre, pour avis, la seconde écho avec les références du dit bassinet… Elle sourcille, montre avec défiance les dits résultats hors clous, à sa collègue (médecin généraliste… perdue en obstétrique).
Il est dans les normes!!!! Certes pas symétrique à l’autre, mais il se régularisera avec le temps. Elle ne pense même pas qu’il l’évoque à la 3ème écho.
Soulagement, poids sur le cœur en moins….
Je pense à mon crapaud, venu dans mes rêves, me dire son typique : « C’est pas gwave, maman », alors que je me torturais un soir, au coucher, à ce sujet.
Etonnée, par le côté alarmiste prédit, j’ai évité de lui révéler que, par trois fois, la sage femme échographe m’a demandé comment était ma prise de sang trisomie 21… Je lui ai juste évoqué qu’elle m’avait fait le même coup pour Ruben et mon hydramnios. En effet, elle nous avait totalement affolés, avec une écho de contrôle, faite par le professeur responsable du service, aberré par cet acte non nécessaire.

Ensuite, elle m’a demandé plus d’explications sur la naissance de crapaud car elle ne comprenait pas tout du rapport médical envoyé… J’ai eu plaisir à raconter les erreurs médicales accumulées, durant cet épisode peu glorieux, de l’arrivée de Raphaël.

Puis, nous avons évoqué les choses sérieuses… La naissance de notre cheval de bois.

Comme sous entendu avec ma crucifixion, elle a décrété une césarienne.
Au contrario de la sage femme qui m’a suivi jusqu’alors, elle ne pense même pas à la voie basse. C’est juste inconcevable.
Elle ne veut absolument pas risquer la rupture utérine.
J’ai eu en moi, un OUF de soulagement. J’avoue que l’inconnu de l’accouchement naturel m’effrayait un peu. Pour Ruben, j’étais partante. Par contre, j’étais plus peureuse pour Virgile.
Dans l’idée, elle voulait même me césariser 15 jours avant ma date prévue d’accouchement. Elle éviterait ainsi toute contraction.

Mon alarme interne s’est alors déclenchée !!!!

A l’évocation du 6 juin, j’ai cru que j’allais tomber mal, sur son bureau (toujours ma schizophrénie avancée).

Pourquoi???

Je pense que cette dame se drogue. Des amphétamines ou un truc bien dur…

Nous habitons en Normandie. Ce 6 juin est le 70ème anniversaire du débarquement.
L’hôpital est toujours mis en plan ORSEC. Qui plus est, quand Obama se trouve à moins d’un kilomètre à vol d’oiseau, pour les commémorations!
J’imagine la patience disparue de Fio, pour arriver à temps, à la césarienne « heureusement » programmée de Virgile.

Ayant habité, une 10aine d’années dans ce coin, nous ne connaissons que trop bien la prise de tête assurée, lors de la visite de grands chef d’état.

Imaginons le pire des cas…
Attentat : Elisabeth II touchée à l’utérus… Notre bon vieil hôpital amianté, à moitié détruit…moi me vidant de mon sang, à demi césarisée, dans l’attente qu’il sauve l’organe des plus nécessaires à l’âge de la Reine mère… ça laisse rêveur…
En y réfléchissant, je ne veux pas mourir dans la salle adjacente d’une tête couronnée ! Même si l’épitaphe, pour la Grimhide que je suis, serait drôle. ;)

Plus sérieusement, la vraie raison est que le 6 juin est de trop bonne heure…
Mon cœur de maman juive ne peut supporter, d’être décharnée de mon fils si vite.
Certes, je cris haut et fort que je n’aime pas être enceinte ! Pourtant, j’aime me plaindre et pleurer sur mon sort de mère castratrice, qui ne veut jamais laisser sortir ses enfants.
Pour devenir officiellement MON fils, il doit faire du 40 voir 41 semaines dans mes entrailles !
C’est tradition chez nous !

Du coup, je lui ai revendiqué que le 6 était beaucoup trop tôt.
Elle me propose alors le 12…. Là, j’ai failli sombrer…

Je lui ai donc expliqué mon désir profond et peu conventionnel.

Je souhaite que Virgile soit du signe du cancer.
Non pas, pour le côté astrologique en lui-même.
Seulement pour l’image forte et le symbolisme.
Ce serait un beau pied de nez à la vie et à une salope de tumeur de type médulloblastome métastasée.
Un cancer signe de vie. ♥

Vu l’énergie mis à la convaincre, j’ai eu raison de ses réticences.
Oui, à la première contraction de travail (What is it?), j’arrive même à 3h du matin.
Je suis consciente que je risque une césarienne d’urgence.
Puis, j’ai mis en exergue le côté héréditaire du dépassement de terme.
Fio est resté 15 jours intra-utéro supplémentaires.
J’ai fait plus 15 jours et ma mère a été déclenchée en désespoir de cause.
Raphaël est né à J+7, par césarienne, sans aucune contraction.
Ruben aura été expulsé à J+4, également sans aucun travail.
Je porte Virgile comme les garçons. Alors pourquoi, ferait-il autrement que ses frères?
Je pense que la mesure de ma hauteur utérine l’a définitivement poussé à nous faire confiance.
En effet, Virgile se trouve au dessus de mon nombril. A une année lumière de mon col, laissant mon bas du ventre béant et inutile…
Elle a été surprise de voir sa position, en faisant même référence à sa consœur.
Auscultation de mon col qui bien sûr est fermé à double tour, avec clé perdue.
Nathou en mode tout sourire : « Promis, il restera comme ça, jusqu’à la fin ! »

La doctoresse a même fait une micro écho. Les larmes sont montées en entendant son galop.
Comme à chaque fois. ♥
Ce chameau était en siège, visage tourné vers l’extérieur et sa colonne en parallèle à la mienne.
Je lui ai fait part de mon étonnement. Je l’ai senti se retourner, il y a quelques temps. Elle m’a affirmé, limite amusée, que vu son positionnement des plus extravagants, il pouvait avoir changé encore de position dans une demi-heure!

Prise de poids : 0kg de pris depuis le début de grossesse. Merci à mes nausées du 1er trimestre.
Tension : 10 et quelques choses. Ils sont loin les 16 de Raphaël. Je suis donc dans la même lignée que pour Boubout.

Au final, elle est d’accord pour m’accoucher entre le 21 et le 25 juin.
L’accouchement se déroulera selon ses gardes et les disponibilités de salle d’opération.
Elle m’a même affirmé tout sourire pourquoi ne pas faire ça tranquillement le samedi 21, si elle est de garde.
Puis, elle a même pensé le faire en binôme avec la gynéco qui a donné vie à Ruben.
Ce serait vraiment un beau cadeau.

J’ai devancé une maman introuvable car avec l’anesthésiste… Avec seulement 5 minutes de retard, elle a eu plaisir d’attendre grâce à mon mode pipelette durant 1 heure !
Enchanté et pas de bol ! ;)




Message déposé le 10.04.2014 à 18:50 - Commentaires (25)


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L’antre du Phoenix.
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Courrier direction le paradis.
Stamp
Projet de naissance.
Jack Frost.
Mon surgeon…
3 Vamps chez une bisounours croisée avec chucky.
Un éléphant.
Mi parcours.
Moi, névrosée???? Et alors!!!!!!!!!!!!!!!!!!
"paix" ou "plénitude".
L’an 2013 : BILAN.
Le jour de l’hiver.
6/12. Saint Nicolas ou Mère fouettard ?
Un cheval au galop.
Jugée.
Un jour sans fin.
Le vent souffle les bougies.
Octobre...
Ma reine...
Il était une fois un dimanche matin,
Dimanche 6 ctobre.
Je vous promets.
Un jour mon prince viendra…
Mots destinés à un résident du Paradis.
La première flamme de bébé dragon.
S - cheval.
Il était une fois…


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