Le Blog de Il était une fois le dragon des neiges et La prophétie de pégase.

J+3601

« L'univers est rempli de magie et il attend patiemment que notre intelligence s'affine. »
de Eden Phillpotts





Mon quotidien
Dernière ligne droite.
« Tout est bruit pour qui a peur. » - 36 SA-
Jack Frost.
Le jour de l’hiver.
Octobre...
Mots destinés à un résident du Paradis.

Les Présentations
"paix" ou "plénitude".
Un jour mon prince viendra…
Il était une fois…

Mes rendez-vous
Il était une fin.
Un dimanche avant toi…
C’est comme un signe…
Rencontre avec une étripeuse professionnelle.

Les échographies
3ème échographie -32 SA-
Un éléphant.
6/12. Saint Nicolas ou Mère fouettard ?
Un cheval au galop.

Les achats
C’est dans la boite !

La chambre de bébé
Ta chambre, nos croyances et ton histoire familiale…
L’antre du Phoenix.

Le jour J
Séjour à la maternité, une belle rencontre, une vilaine infection et vous...
Virgilus, Ya'aqov, Mosheh « manet alta mente repostum* »
Il était une fois, Virgile.
9 mois en moi
Et si on jouait… AUX PRONOS !!!!!!!
Il était une fois un dimanche matin,
Dimanche 6 ctobre.
La première flamme de bébé dragon.
S - cheval.

Divers
« Tout ce qui se ressemble n'est pas identique. » de William Shakespeare
Bébés… j’ai le blues de vous.
Les petits bonheurs du quotidien.
Trois, Troie et toi.
Etat d’esprit du jour… Bonjour !
Votre éducation.
Au secours! Je vis avec un ado!
Nouvelles en vrac…
Courrier direction le paradis.
Stamp
Projet de naissance.
Mon surgeon…
3 Vamps chez une bisounours croisée avec chucky.
Mi parcours.
Moi, névrosée???? Et alors!!!!!!!!!!!!!!!!!!
L’an 2013 : BILAN.
Jugée.
Un jour sans fin.
Le vent souffle les bougies.
Ma reine...
Je vous promets.


Séjour à la maternité, une belle rencontre, une vilaine infection et vous...
Le séjour à la maternité a été très long.
Ruben a eu beaucoup de mal à nous voir en coup de vent.
Mon cœur de maman a eu le cœur brisé de notre séparation.
Je m’en suis aussi voulue de ne pas pouvoir tenir ma promesse de la rencontre à J zéro, des deux frères.
C’est une histoire de confiance bafouée, face une promesse non tenue.
J’ai eu la sensation d’abandonner, encore une fois, mon Ruben. De ne pas pouvoir tenir ma parole car bloquée dans cette chambre. De surcroît, la rencontre des garçons n’a pas été des plus idylliques.

Nous sommes marqués par ce lieu qui a une si forte histoire.
Toutefois, je suis fière de moi. J’ai réussi à bien me préparer pour tenir, tout le long du séjour.
La chute d’hormones se joue maintenant à la maison. Je commence à bien remonter la pente.


Ruben me fait encore payer notre séjour, avec sa crise des 2 ans, en pleine effervescence.
Depuis notre retour, il ne parle plus du tout. Il ne fait que de babiller.
Relent massif d’une recrudescence d’état de bébé.
Ses phrases favorites et seulement prononcées sont : « Noooooon !!!!! » et « je veux pas !!!!!! »
Depuis le milieu de semaine, il recommence à faire l’effort de quelques autres mots.

Grâce à cette hospitalisation, j’ai pu néanmoins profiter de mon Virgile et faire sa connaissance.

J’ai toutefois trouvé ce séjour ultra-médicalisé.
Les premières 48h, Virgile tu as eu diverses prises de sang.
Des dextros régulières, vu ton poids « hors norme » qui révèleront une glycémie normale.
Ensuite, le test de Guthrie puis une autre prise de sang vu notre incompatibilité rhésus.
Mon Virgilou, tu te vengeras de cette misère.
J’aurai moi aussi le droit à une injection, car tu es A positif comme ton papa!

Dans la nuit du J0, tu as eu une très légère fièvre. Tu es monté à 37°8.
Le lendemain matin, une nouvelle prise de sang est faite, pour évaluer le taux de CRP.
Elle est à 35 au lieu d’être inférieure à 3.
Débarque alors dans la chambre, la pédiatre sénior, son interne et les 2 sages femmes.
Etant au téléphone avec papa, je raccroche précipitamment. Il doit arriver avec Ruben dans les prochaines minutes.
Elles m’annoncent ton germe de but en blanc.
Voyant, tout ce monde, je me revoie dans d’autres situations. Celles où l’on m’annonce la maladie, et la mort programmée de Raphaël. Je te vois Virgile déjà mourant. Je n’arrive pas à faire la part des choses. Je perds complètement pied.
Je leur en veux pour ça. L’interne ou la pédiatre serait venue seule, je me serais moins tracassée, j’aurai moins dramatisé.
L’annonce a été trop surfaite. Trop protocolaire. Ils ont voulu se protéger ou me rassurer peut être… L’effet aura été tout contradictoire.
Virgile, tu seras suivi en unité kangourou, jusqu’au lundi suivant. Nous sommes sortis le vendredi, t’emmenant matin et soir jusqu’à cette date, pour tes injections d’antibiotiques.

Quelques minutes après l’annonce, papa arrive avec Ruben. Je t’ai, Virgile, dans les bras, en larmes de cette annonce.
Il se précipite en néonatologie pour avoir plus de nouvelles.
Il me laisse à J1 post césarienne, seule avec un bout de 2 ans de quasi 13kg, ne m’ayant pas vu depuis 2 jours. Ton frère ne comprend rien de ce qui se passe. Mes larmes, le départ précipité de son papa.
Ruben a retrouvé sa maman, sans son gros ventre, un bébé dans les bras et qui ne peut pas le porter.
A son retour, je remercierais papa ne m’avoir laissé dans cette situation périlleuse.

La rencontre se passera avec beaucoup de tendresse. Je vois les mêmes gestes emplis de douceur que ceux de Raphaël, quasi 2 ans auparavant. Des caresses que je leur fais sûrement moi-même.

Je suis troublée de voir mon grand bébé les partager avec mon petit bébé.

Ruben donnera le biberon le lendemain à sa manière.
Il sautera sur mon ventre, sans aucun scrupule et nous nous câlinerons. Enfin, je suis libre de le prendre tout contre moi. ♥

Après la rencontre, Virgile, tu partiras mettre ton cathéter, en néonat. Après t’avoir piqué à maintes reprises sur les mains, sans aucun succès, tu es revenu avec ton appareillage sur la tête.
Un autre choc sans nom pour nous…

A J3, tu passeras une échographie de tes bassinets. Tu sembles avoir un léger reflux rénal. Le fait, que tu sois sous antibiotiques, arrange les choses. Tu seras de nouveau contrôlé à tes 1 mois de vie, pour vérifié l’évolution de tes artères.


Durant notre séjour, je me ferai mal voir car je fais du co-dodo, je mets mon enfant dans une couverture, je ne lui donne pas de vitamine D et j’ai hésité à lui donner la K. Je ne veux pas de leurs bons conseils et m’en horripile. Parfois, je ressentirais la pensée négative du personnel soignant face à ma légèreté. Ils me trouvent inconsciente de tous les dangers nous entourant. Ils désapprouvent mon savoir faire.
Je fais selon mes ressentis. Je déteste qu’on juge mon instinct maternel.
Je ne me suis pas privée de le faire ressentir régulièrement. Plusieurs fois, j’ai eu le droit à : « Je ne veux pas prendre votre place. ». C’est certain qu’ils ne l’auraient pas eu ! ;)
J’ai eu une maman qui m’a mise en danger toute mon enfance…
Pour ma part, je peux paraître imbue de ma personne mais je sais ce que je vaux comme mère, jusqu’où je peux aller, pour un des miens. Je n’ai absolument pas besoin de leur opinion jugeante, concernant mon rôle et notre histoire. Je sais personnellement me remettre en question mais eux?
En 5 jours, on ne peut pas se permettre d’évaluer nos capacités parentales.
Je ne justifierai jamais de ce que j’entreprends et ne répondrai qu’évasivement à leur demande. Je suis leur maman. Je suis libre de mes choix. Certes j’ai un enfant décédé mais ce n’est pas moi la criminelle… c’est un crabe!
Je ne suis pas dépressive, je ne mettrai pas mon enfant en danger.
Je suis juste victime d’un choc émotionnel.
Je me suis faite juger sur mes capacités maternantes pour cela.
Je suis agacée de cette opinion sur notre famille.
Mon silence me fait paraître non réfléchie, ce que j’aime faire ressentir.

Je terminerai par vous...

Une belle surprise durant mon séjour.
La marrainaute de mon Virgilou en compagnie d’une sorcière et d’un bisounours ont entrepris une surprise des plus dingues.
Un élan d’amour, un jeu, une bouteille de rosé, des cadeaux, des surprises…. Une belle boite à Nathou remplie de beaucoup de partages, de tendresses, de sourires, de félicitations, d’humour et de vous.

Cela fait quasiment 3 ans que je partage notre vie avec vous…
Vous nous avez suivies dans nos rires, larmes, joies et peines. Vous êtes toujours présentes.
J’ai fait des rencontres exceptionnelles. Des personnes sont devenues des amies.
En écrivant mon premier article, je ne pensais pas partager et recevoir autant de cet univers virtuel. Je suis émue de cet élan autour de nous.
Nous ne méritons pas tant…
Je vous suis réellement gré.
Merci aux participantes. ♥
Merci pour les cadeaux offerts durant ma grossesse et ceux qui arrivent encore. ♥
Le reloup remercie la femme du hobbit pour son colis. ♥
Le mini lardon est déjà pourri, grâce à votre folie, loin d’être virtuelle ! ;)

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Message déposé le 20.07.2014 à 19:21 - Commentaires (20)


Virgilus, Ya'aqov, Mosheh « manet alta mente repostum* »
Nous sommes le 23 juin 2014 au matin.

Il est un peu moins de 6 h du matin. Je me réveille d’une nuit qui n’en a pas été une.
Hachée, morcelée, stressante. Je suis dans un état second.
Pas stressée par l’inconnu. Non…
Eprouvée.
Aujourd’hui, je vis la rencontre de mon 3ème enfant. Celui d’après.
Ce jour sera le dernier de moi enceinte.
Le moment où nous serons de nouveau 4…
Non…il faut que je m’enlève de l’idée que la vie donne donc reprendra…
Tout se passera bien.
Cette date est celle où nous nous autorisons à continuer de vivre, comme tout à chacun.
Tu es notre projet familial, notre continuité.
Avec Ruben, vous serez notre devenir.

J’entends mon téléphone vibrer.
Il est 6 heures.
Régina vient aux nouvelles et tente de m’extirper des informations. Elle me fait rire en tentant de m’amadouer de toutes les manières. Elle veut que je lui confirme que c’est le grand jour.
J’ai envie de lui dire : « Qu’est ce que je foutrai debout à 6h si je ne devais pas me faire étriper ?????? ». Comme je suis une princesse, j’élude…
Puis, j’abrège la conversation en avouant à mi-mots.
Je suis prise de vertiges. Je me sens mal…
Le stress a pris de trop grosses proportions. Avec la fatigue de ces derniers jours, je sens le malaise vagal très proche.
J’ai des appréhensions pour l’anesthésie. Comment vais-je réagir vu mon état actuel ?

Je pars prendre ma douche bétadinée. Depuis ce miroir, qui fait face à la douche, je regarde mon reflet dénudé. Bientôt toi dans mes bras. Moi avec un ventre flasque et vide.
Je me prépare assez vite. Je revêts mon habit de lumière, qu’est ma casaque hospitalière. La tête me tourne de plus en plus.

La sage femme de nuit arrive pour me réveiller.
Elle devine à ma tête, mon peu de sommeil. Je lui explique mes étourdissements.
J’ai de l’atarax à prendre. Elle me conseille de rester au lit une fois les médications prises.
Je vois la dose de cheval (sans jeu de mot) qu’ils m’ont prescrit.
Décidément… je ne sens vraiment pas l’anesthésie…

Fio arrive. Il a dû faire le tour par les portes secondaires, l’entrée principale n’était pas encore ouverte. Heureusement que nous le connaissons par cœur cet hôpital. Il a demandé à un vigile de lui ouvrir. Le monsieur a compatit lorsque Fio lui a dit que j’accouchais et que j’avais dit 7 h pétante !

A son arrivée, je suis dans le coton. Lui s’excuse pour ses 10 minutes de retard, toutes pardonnées. Il a peur de mes réactions excessives, de femme enceinte, prête à accoucher par éventration.
Je lui explique mes petits malaises. Il est stressé mais ne dit mot. Il tente de blaguer, de détendre l’atmosphère.
Il a mis son beau tee-shirt de sa boite à papa.
Je réalise que nous y sommes. Ma tête reprend à tourner de plus belle.

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8h30 pétante.
Le brancardier vient me chercher.
J’ai à peine le temps de dire à papa de prendre le petit sac, contenant tes affaires de naissance.
Je suis étonnée. La sage femme n’ai pas venue, comme pour Ruben, voir si les affaires du bébé sont prêtes.
Tout va à une vitesse.
Nous voilà déambulant dans les longs couloirs du FEH.
Heureusement, je suis alitée.
Les médicaments font drôlement leur effet. Je n’ai qu’une seule envie : DORMIR !
Je suis pâteuse au possible. Je pique du nez. Garder les yeux ouverts est difficile.

Fio et moi nous séparons. J’arrête le brancardier, pour embrasser mon mari, avant qu’il ne me voit les bras en croix. Au cas où….

Je rentre dans la salle de pré-opération.
Il y a un tout petit qui va se faire anesthésier. Le personnel soignant lui demande ce qu’il aime comme odeur.
« Aimes tu la fraise, le chocolat, l’ananas? » Lui ne répond pas, sûrement apeuré. Je sais que c’est pour mettre dans son masque de kalinox. J’ai les larmes qui montent…
Je pense à mon crapaud.

Je suis prise en charge par un nouveau brancardier ou infirmier? Dans tous les cas, une personne qui aura une place importante lors de mon accouchement. Nous nous faisons une blague de bienvenue, pour détendre l’atmosphère. Il me place sur un brancard, me met la chéchia selon Fio, et m’emmène au bloc.
Je retrouve cette lumière éblouissante du fond de ce couloir. Celle de la naissance de Ruben. Je suis conduite vers ce même bloc. Je suis heureuse de revivre ce moment, dans ce même lieu.
Il me stoppe juste devant la porte. Il me fait attendre 5 minutes…
En laissant trainer l’oreille, je comprends que j’ai été conduite trop tôt.

Je suis alors amenée dans une pièce adjacente. Je suis placée en face d’un autre bloc, dans un aquarium.
Je me mets assise pour ne pas m’endormir. Mon sauveur me met le brancard en bonne position. Je vais m’endormir, ce n’est pas possible. Je me bats contre le sommeil. Je suis littéralement shootée.
Je comprends, puis j’ai confirmation, qu’il manque un anesthésiste. Les minutes s’écoulent puis limite les heures en attendant le remplaçant. Ils rattrapent leur retard et ce sera mon tour.
J’apprends aussi que le 1er brancardier m’a emmené trop tôt… Il faut que ce soit le bloc qui appelle les césariennes pour les descendre et non selon l’heure prévue d’accouchement.
L’anesthésiste en galère est venu s’excuser du retard.
C’était le même que lors de mon RDV anesthésiste de grossesse. Lors de notre première rencontre, il effectuait, là, sa première journée.
Je suis un peu déçue que ce soit lui.

J’ai vu qu’il y a une anesthésiste qui s’est occupée de notre famille et que je trouve très compétente. Elle s’était chargée de mon accouchement pour Ruben. J’aurai souhaité que ce soit elle. Tant pis…
J’aurai le beau gosse auquel je n’ai pas entière confiance. Un ressenti que je ne peux me défaire.

Je demande à plusieurs personnes de prévenir mon mari. J’imagine Fio tournant en rond, me croyant morte.
Je prends seulement la poussière dans mon placard et sur mon brancard inconfortable. Il faut qu’il le sache et vite!
Nous sommes fertiles dans l’imaginaire macabre…

Une dame est dans l’aquarium avec moi, pour une FIV. Je prie pour que son joli projet se réalise. Puis elle repart.

Je commence à me « réveiller » petit à petit. L’attente aura eu du bon, juste pour ma lutte contre le sommeil.

Il me paraît que l’on demande à mon anesthésiste de venir s’occuper de moi. Le personnel de mon bloc semble prendre ses marques, pour mon accouchement.
Mon super infirmier m’emmène. Mes impressions étaient bonnes.

« Tiens…la lumière ne se fait pas lumineuse avant mon entrée, dans le bloc… »

Il m’installe sur la table de torture des césariennes.
Je m’excuse d’avance. Je lui explique que j’ai le vertige de ma hauteur et que je vais être pénible. Nous plaisantons alors sur nos tailles respectives.

Le personnel se présente.
Ils me préparent pour la rachi.
Beau gosse anesthésiste vient me la poser. Il tente une vertèbre qui me fait gémir de douleur. Je lui dis que cela ne le fera pas.
Super infirmier tente de me détendre. On blague tous les deux.
C’est ma 3ème rachi et jamais, je n’ai eu de douleurs telles. Loin d’être douillette, j’avais bien raison de ne pas le sentir le docteur mannequin.
Au final, j’aurai un bel hématome.
Du coup, il tente la vertèbre du dessous, qui avec elle, se mettra en place directement.
« Bah la ça le fait bien! »

Il part ensuite me laissant avec son interne, super sympa.
On m’installe pour mon « opéraccoucouchement ». On y est vraiment!
Arrive ce que je craignais… je fais un petit malaise à l’anesthésie.
Bourdonnements, tête qui tourne, nausées… La totale…
Super interne assure. Elle me remet à flots après deux ou trois injections.
J’ai gardé ma dignité en ne vomissant sur personne.

J’ai 33 ans, les bras en croix, ma chéchia sur la tête et je vais me faire éventrer. C’est maintenant !!! Depuis le temps que je dis que là haut, ils ont de l’humour…

Puis, ma gynécologue arrive et c’est le black out total…
Je ne me souviens plus de rien et de véritablement concret.
Des images, des mots, des pensées.
Mon cœur qui bat à tout rompre. Mes pleurs.
Le déroulement de ce moment a glissé entre mes doigts.
Je ne suis plus qu’émotions et ressentis.
Cette femme m’a offert un moment de pur émoi. Elle t’a donné la vie, tout en comprenant qui nous sommes. Elle a su ce que tu représentais pour nous.
Je ne lui en serai jamais assez grès.
Il y a des gens qui nous marquerons à jamais. Elle en fait partie.

Je vais tenter de t’écrire mes souvenirs, tel qu’ils sont encore perceptibles.

Le champ opératoire bleu est monté.
Ma gynécologue me demande si mon mari voudra couper le cordon.
Les larmes aux yeux, je lui réponds que oui, c’est son rêve.
Je pleure. Juste de te l’écrire les larmes coulent encore.
Ce cadeau est le plus beau qu’on pouvait nous faire.

A cette nouvelle, j’entends le personnel du bloc qui s’extasie.
On demande à ma gynécologue si elle le fait souvent.
Elle certifie que c’est une avant première, elle ne l’a jamais fait.

Elle me demande si on baisse le champ à l’arrivée de Virgile : OUI ! OUI !

Je ne suis plus qu’émotion. Je vais voir mon bébé sortir de mon ventre.
Le 1er des 3.

Fio arrive. Il s’assoit derrière moi. Elle lui propose le cordon.
Fio se dit que depuis un an que nous ne voyons plus de choses terribles et ragoutantes, peut être perdra-t-il les pédales.
Il a peur de tomber.
Je le résonne de ne pas passer à côté de son rêve pour de fausses appréhensions.

Il demande alors des gants en taille M-7.
« Oh !!! Monsieur vous connaissez votre taille???? »
« Oui, avec mon ainé et je m’en sers pour faire ma résine d’aéromodélisme »
Même là, les avions auront eu leur moment de gloire…

Je regarde Fio donner son appareil photo à une dame. Mettre de la solution hydro-alcoolique sur ses mains et ajuster sa paire de gants avec l’aide des soignants.

Ma gynécologue ordonne de baisser le champ.

Je t’entends pleurer. Tu as la même voix que Ruben.
Je ne te vois pas.
D’ailleurs, je le déclare à plusieurs reprises. « Je ne le vois pas !!! Je ne le vois pas !!! »
Telle une furie.
Je ne suis plus qu’émotions.
Fio me dira que mon cœur s’emballera à ce moment là.
Ma gynéco me dit c’est normal il est encore en grande partie en vous.

Enfin, elle te montre à moi. Tes jambes sont encore dans mon utérus.
Tu me fais face. Tu es beau. Tu as la stature de Raphaël avec le faciès de Ruben.
Tu ouvres tes yeux : 2 grandes billes vertes.

Elle te sort de moi. Tu pleures toujours, très mécontent. Il est 10h46.
Tu es né.

Je gémis. Je ne suis plus que larmes. C’est incontrôlable. L’émotion me submerge.
Mes uniques pensées:
Il est vivant. Il est beau. Tout va bien et il ne ressemble aucunement à Cyrus.

TU ES VIVANT !!!

Je crois que je ne te dirai aucun mot de bienvenue. Tu entendras seulement les spasmes de mes sanglots, pour te dire combien je t’aime déjà tant.

Papa arrive couper le cordon. La dame, dont papa avait donné la responsabilité de l’appareil, ne prendra pas la photo. Papa aura coupé le cordon, trop tôt. Ce n’est pas grave. L’image est gravée…pour toujours, toujours.

Ma gynécologue te tend à moi, pour que je t’embrasse. Tu es tout chaud.
Tu as encore la chaleur de mon ventre, de mes entrailles.
C’est tellement fort d’émotions. Je suis toujours que larmes et gémissements.
Elle te donne de suite à la pédiatre ou la sage femme, je ne sais pas, pour t’envelopper.

Je vois tes pieds passer.
Ce sont quasiment mes pieds avec une particularité : des pieds égyptiens.
Comme un cadeau d’Isis pour mon cancer de fils. J’aime croire en ce joli conte… ;)

Il te retende à moi. Je t’embrasse à nouveau et tu pars avec papa t’habiller et faire tes différents examens post-natals.

En pleurs, je remercie ma gynécologue pour ce merveilleux accouchement.
Elle me dit de cesser car elle doit encore finir de me recoudre. Pas évident si elle pleure avec moi.
Elle m’affirme que je peux avoir un autre enfant si je le désire. Mon utérus est en parfait état.
Je redouble de sanglots que je tente de contenir. Même si je pense que tu seras le dernier, la vie peut m’offrir un 4ème cadeau, que je pourrai accepter.

Je t’entends dans la pièce adjacente continuer à pleurer. Je t’accompagne dans ta complainte, toujours bouleversée par ton apparition.
On annonce ton poids. 4.550kg. Pour l’instant, tu es le plus gros bébé de l’année.
J’entends papa me dire que le pyjama est trop petit. Ils ont eu du mal à le fermer.
La pédiatre te mesure à 52 cm. Estimation qui sera revue à la hausse deux jours plus tard, avec 55 cm.

Il t’amène à moi.
Je suis toujours les bras en croix.
Je vois ton baiser de l’ange, sur le bout de ton nez. Deux marques toutes discrètes.
Je le fais remarquer à papa. Je le savais que tu viendrais avec.
Raphaël t’a embrassé.
C’est sa marque, telle une bénédiction.

Avec elles, Raphaël doit nous dire qu'il est fier de nous.

Tu rampes jusqu’à mon sein.
Je demande à papa de te reprendre. J’ai peur à la chute.

Je suis tellement heureuse. Un trop plein d’émotion. Je ne peux rien verbaliser.
Juste vivre ce ressenti de trop plein d’amour.

La sage femme demande à papa s’il veut faire du peau à poils.
Papa me demande l’autorisation à mi-mot.
Bien sûr. Maintenant à lui de profiter de son 3ème fils tant désiré.
Ils s’en vont profiter de leur moment poilu, entre hommes.

Le personnel médical me prépare à aller en salle de réveil.
Encore des moqueries et rigolades, pour me placer sur le brancard. Par la suite, du brancard à mon lit… Je suis terrorisée de me casser la figure… et je m’excuse d’être si peu aidante…

Je file en salle de réveil. Je suis mise au même emplacement que pour Ruben.
J’attends mes hommes qui se font languir.
Pour être si long, je devine que papa te donne ton premier biberon.
A son retour, il s’excuse d’avoir eu ce moment complice en solitaire. Je m’en fiche. C’est qu’il le fallait. Ce n’est pas un inconnu. C’est son papa.

Je te prends Virgile, dans mes bras.
Je pleure de nouveau.

Tu te diriges de nouveau vers mon sein. Je te laisse tétouiller de manière exceptionnelle. Tu y tiens tellement.

Tu fais ta première blague, avec ton premier méconium. Tu en as jusqu’à la bouche. Nous prenons cela pour du vomito négro.
La peur et l’angoisse nous submerge. Jusqu’à ce que je me rende compte que j’en suis recouverte et toi aussi.
Soulagées et apaisés après cette mauvaise plainsanterie, te voilà lavé et moi aussi en salle de réveil. Tu nous as baptisés.

L’anesthésiste et infirmières anesthésistes viennent nous saluer, évoquant crapaud à mi mots. Nous sommes connus comme le loup blanc, par les professionnels nous entourant.

Surement dû à cette pression, l’interne en gynécologie m’ausculte toutes les 15 minutes de manière assez poussée. Selon elle, je ne saigne pas assez.
Elle est soutenue par l’interne, en anesthésie.
Cette dernière t’appelle petit lardon. Serait ce ton petit surnom ?
A chaque auscultation, je suis obligée de te laisser à papa. C’est lui qui aura profité de toi, en tes premiers instants de vie, sous mon regard douloureux mais plein de tendresse.
Elle appelle même ma gynéco, en pleine dégustation de ses carottes, du midi, pour venir vérifier.
Sa sénior ne comprend pas son inquiétude, surfait selon elle.
De ce fait, ma gynéco m’ouvre le col fermé, pour laisser passer les caillots.
Sous la douleur, je sens la déformation, de la bouteille en aluminium d’évian en spray, sous la pression de mes mains.
Papa est sorti avec toi, Virgile, durant ce temps. Un regard d’incompréhension et de peur, avant son départ.
Nous sommes à jamais traumatisé par la maladie et le décès de Raphaël. Nous avons tous peur pour nos membres restants.

Je rentrerai en chambre seulement à 15h30.
Nous prévenons notre entourage de ta naissance.
Nous sommes de nouveau quatre et à jamais cinq dans notre cœur.

Il est trop tard pour que Ruben te rencontre aujourd’hui.

Avant le départ de papa, je te baptise comme je l’ai fait au premier jour de vie de Ruben.

Le 23 juin 2014, Virgile Jacob Moïse est né, avec un baiser de l’ange Raphaël sur le bout de son nez.

*Le souvenir reste profondément gravé dans le cœur… de Virgile.

Pour toujours, toujours…

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Message déposé le 10.07.2014 à 16:34 - Commentaires (1217)


Il était une fois, Virgile.
Notre pégase a volé à destination de nos cœurs le 23 juin 2014 à 10h46.
Il est apparu avec un joli signe : Un léger baiser de l’ange sur le bout de son nez.
Ses mensurations au garrot sont de 4.550 kg et 52 cm (55 cm rectifiés par la pédiatre 3 jours plus tard).
Un moment magique, une rencontre émouvante.
Nous sommes submergés d’amour.

♥Virgile♥

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Message déposé le 28.06.2014 à 14:21 - Commentaires (41)


9 mois en moi
Aujourd'hui, cela fait 9 mois que je te porte en moi...

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Message déposé le 20.06.2014 à 18:39 - Commentaires (17)


Et si on jouait… AUX PRONOS !!!!!!!
Cet après midi, j’ai LE rendez-vous qui sonne le glas de cette grossesse.
LE RDV anesthésiste!!!!!
Anesthésiste… Oh toi… personnage étrange, froid, distant et revêche, qui a su me montrer ton côté super adorable envers crapaud, lors de vos collaborations de champions … Je t’aime comme je te déteste…
Je sens que l’entretien sera hippique… question d’habitude !


Par ailleurs, j’ai aussi mon RDV gynéco du 8ème mois…
Je vais, donc, très certainement, connaître LA DATE de l’arrivée de notre doux cheval ailé.



Je me garderai de vous annoncer le jour choisi. A la place, j’attends vos pronostics !!!!



1- A vous de m’énoncer le jour et l’heure de naissance de Virgile…

2- Césarienne programmée ou d’urgence?
En effet, la mère possessive que je suis ne gardera peut être pas SON 3ème fils, au chaud comme les autres !

3- Le poids et la taille au garrot de ce bel étalon!

4- Position fœtale : Siège, transverse, céphalée…
Virgile a la bougeotte comme son copain Liêm!

5- L’anecdote drôle ou loufoque de sa naissance.

6- Le surnom trouvé à sa découverte et qui le suivra à vie!


Indices :

Mensurations fraternels :
Raphaël : 4.4kg pour 53.5cm.
Ruben : 3.660kg pour 51.5cm.

Tous les deux en position céphalique.
Expulsion des locataires pour les deux, par césarienne… sans avoir jamais pensé à partir d’eux même, du doux ventre maternel.
J+7 pour Crapaud.
J+4 pour Boubout (bouchon étant le surnom non transformé de sa naissance)

Contractions de travail = 0.

L’anecdote de Raphaël :
Bouchon muqueux perdu au cours du 9ème mois.
Paraît-il que c’est un présage de naissance imminente… je me marre!

Le bon mot de Fio :
« Il ressemble à mon frère. » Alors que crapaud et moi nous étions séparés car mon bébé en néo-nat (ouf !!!! heureusement : NON !!!!)

L’anecdote de Ruben #enmèrejuivefièredelle
Ruben était si haut qu’il est né en césarienne…avec ventouse !
Fio tellement dans la discussion avec l’infirmier anesthésiste, que lors de la baisse du champ… je ne voyais rien… Seulement le champ sur mon nez !

Les bons mots de Fio :
« Je te remets ta chicha » (tout le long de la césa).



La gagnante sera bien sûr celle qui se rapprochera le plus de la vérité (date/poids/taille).
Les autres points aideront à trancher au cas où….

Il faut impérativement remplir les 6 points, en commentaire, pour valider votre pronostic!!!!
Une seule réponse par foyer !

La gagnante recevra un cadeau personnalisé.

Faites vos jeux !!!!



Message déposé le 06.05.2014 à 13:13 - Commentaires (33)


Il était une fois un dimanche matin,
Je pourrai vous raconter le pressentiment fort d’une prophétie en route.
Le résultat de cette certitude menant à une promenade nocturne, avec juste le bruit des sabots de la centaure, résonnant dans la pénombre de la lune.
De la bataille pour accéder au bâtonnet magique, dénommé le clair bleu. Bâtonnet divinatoire fabriqué par les magiciens Herboriste de la contrée de Pharma. Ce fameux clair bleu inaccessible et caché dans le chariot de feu du dragon des neiges, lui-même dissimulé dans la calèche de centaure…
Je pourrai vous conter la conversation du chat Potté et du Pinou vengeur zozoteur sur cette situation burlesque matinale…
Tous deux déblatérant, devant la centaure assise sur le trône émail et bois, regardant le sablier de chronos tourner et se retourner…
Je pourrai.
Mais laissons le monde féerique pour voir derrière le miroir magique.
Raconter le même vécu, du côté du monde humain…

A partir de ce cycle, Papa a décidé que ce serait le mois ou tu apparaitras dans nos vies. A l’opposé de moi, il ne veut pas laisser la nature faire. Il veut que ton frère Ruben ne reste pas unique, trop longtemps. En effet, sa situation actuelle, dans le schéma de la fratrie, n’aurait jamais dû être. Il se retrouve enfant unique alors qu’il était le second. Un petit frère tant attendu.
Lorsque je dis cela, par pitié ne tire pas de conclusions hâtives. Ne pense JAMAIS qu’on remplace ton frère Raphaël, par ta présence. Il est irremplaçable, comme toi, tu le seras. Ceux qu’ils le disent ou le pensent… tant pis pour eux.
Avec papa, on veut juste que ça rebouillonne de vie dans cette maison. On désire du bazar multiplié par 2 ou même par 3. On vous désire heureux, bruyants, en bonne santé et surtout vous agitant ensemble. Quitte à vous liguer contre nous, pour vos bêtises !
On veut de la vie!!!!! Ton frère et toi êtes cette énergie.

Dimanche 29 septembre, j’ai mal aux seins. Des courts circuits désagréables se font ressentir dans ma poitrine.
Lundi 30 septembre, je demande à papa, d’aller à la pharmacie m’acheter un test de grossesse. Je suis à environ 6dpo… Il va sûrement être négatif. Mais ce n’est pas possible d’avoir si mal! Je suis reliée au 120Volts, je pourrai me recycler en transformateur électrique!!!!
J’ai comme une montée de lait qui ne vient pas.
Je fais le test, durant que Ruben est dans le bain. Papa s’en occupe pendant ce temps.
Je reprends le relais, pendant que le sablier du clear blue cherche inexorablement le résultat.
Au final, je jette un coup d’œil et je lis : « Pas Enceinte ».
J’ai vraiment dû le faire trop tôt et en fin d’après midi… pas génial…

La semaine se déroule.
Je suis ultra fatiguée. Je me couche à 21h.
Je suis également à fleur de peau, susceptible et soupe au lait.
Je ne rentre plus dans la chambre de crapaud qu’en pleurs. Je ne peux y aller, pour fermer les volets, sans verser ma larme. Je passe la main tendrement sur les murs, peints à sa couleur. Je suis hypnotisée devant les deux seuls cadres photos de sa chambre, pour au final caresser son visage.
Je pense à lui tout le temps. C’est juste invivable et obsessionnel.
Si tout le mois d’octobre est comme cela, je ne vais pas tenir. Au départ, je mets mon état émotionnel sur la date de mon 5ème anniversaire de maman qui se rapproche….
Puis ce pressentiment fort que ce comportement est hormonal.

Le samedi matin, nous effectuons nos courses dans le bourg du village. Je m’arrête à la pharmacie, celle de crapaud. Je mets le test sous la poussette de boubout, avec le conseil de l’effectuer avec les 1ères urines du matin. Toute fière, je réponds que « oui !!! Je sais bien !» Ce n’est pas comme si j’avais fait le contraire la dernière fois…

La journée se passe.
Le soir venu, Fio ouvre une bouteille de rosé. J’en prends un verre pour l’apéritif et un second durant le repas. Fière de dire à papa que ce sera sûrement le dernier…


Dimanche matin.
Une grosse envie d’uriner. La question fondamentale : Quelle heure est-il ?
Puis une multitude qui suit…
Est-ce que je peux faire pipi maintenant et retourner dormir ? Ou est ce que je dois faire le test ?
D’ailleurs où est-il ce test ?
J’ouvre péniblement les yeux et vois l’heure fatidique de 6h50…

Et bien… Mon cerveau se met en marche, sous l’appel implorant de ma vessie.
Je vais à la voiture direction le dernier lieu où j’ai vu ce fichu test. Ma poussette est fermée mais je l’aperçois prisonnier, dans le panier.
J’arrive à ouvrir et fermer la poussette à l’intérieur de la bagnole. Une vessie en mode craquage peut faire réaliser des miracles !
Je referme la porte du garage en me retournant l’ongle…
Je déchire comme je peux ce vilain paquet cellophané, non compatissant de mon débordement urinaire. Je m’installe enfin sur les toilettes.
Stamp et Potté se reniflent et se câlinent devant moi. Nous sommes à 3 dans les w-c…
J’ai mal à l’ongle, j’ai la bouche pâteuse de l’alcool de la veille, je me dis que si c’est deux là s’invitent ce n’est pas pour rien et je regarde un sabler électronique….
Apparaît alors le mot : Enceinte !
Ma première réflexion : « J’ai plus intérêt de boire maintenant !!!!!! »
En mode culpabilité ????? TOTALEMENT !!!!!!!!!!!!!!!!!!

Je file à l’étage. Le sablier toujours en route pour dénombrer le nombre de semaines.
Je vais réveiller l’Homme le test à la main. J’allume la lampe de chevet, puis le secoue.
« Flo, je crois que c'est écrit que je suis enceinte. ». « Flo c'est écrit que je suis enceinte de une à deux semaines!!!!! » « T’entends!!????!! Je suis enceinte!!! ».
Ruben se réveille en pleurs. Fio, complètement désorienté et ému, attrape un coup de massue. Il a alors un étau à la place du crane.
Moi, hormonalement et précocement chiante : « tu t'en fous ou quoi???? »
Lui à 100 000: « si… mais attends…je suis ému… mais je me sens pas bien. »

J’emmène alors Ruben dans le lit en compagnie du mourant.
Je regarde mon bébé et culpabilises de lui faire ce coup là…
Il est encore si petit… On a eu tellement de difficultés à avoir cette complicité actuelle…
Puis enfin, c’est un choix. Celui de notre famille pour une future, nouvelle et belle complicité à venir.

Une caresse sur nos joues à Flo et moi, comme un souffle… Ce dimanche là, on le devine heureux de là haut…

En finalité, une annonce de grossesse donne mal à l’ongle, à la tête et réveille !


Montage créé avec bloggif


Message déposé le 09.10.2013 à 21:19 - Commentaires (26)


Dimanche 6 ctobre.
Dans 21 jours, l'anniversaire d'un ange. Le Phoenix s'est fait son cadeau d'anniversaire un peu en avance...

Livraison d'un cheval ailé vers le 24 juin. ♥

Pas un mot sur fb jusqu'à la 1ère photo officielle! ;)
Merci!!!!!

Montage créé avec bloggif
Message déposé le 06.10.2013 à 18:34 - Commentaires (1341)


La première flamme de bébé dragon.
Le premier jet de flamme d’un bébé dragon est un événement.
C’est tout aussi fort que son premier envol !

Le dernier jour du 8ème mois, il a soufflé son premier feu sacré, qui réchauffe le cœur et l’âme, sur un château fort chocolaté !
Encore plus que 4 pour dire adieu à jamais à cette vilaine malédiction…

Montage créé avec bloggif

Bébé dragon est un sacré oiseau…
Même s’il ne vole pas encore en solo, il imite bien le volatile, en gesticulant ses petits bras avec entrain!
Il a un don particulier pour l’envolée de bouillie, dans le salon. Ce dernier a d’ailleurs souvent une décoration très art/déco mode RatatouilLouis pois !

Par ailleurs, encore quelques semaines, pour voir son premier envol solo. Ses essais sont discrets mais réels, d’une part et d’autre du trône blanc, de feu, le Phénix… dixit le canap’ !

Bébé dragon vole des baisers, avec parfois une morsure de crocs opalins. 5 magnifiques nacres bientôt 6 pour mordre cette vie à pleine dents, comme promis !

Parfois, il a la dent dure et peut souffler le chaud et le froid.
Ce don si particulier prend bel et bien jour. Il l’aidera à combattre au mieux les terribles ennemis, prénommés : aléas de la vie.

Il n’aime pas qu’on lui dise non. Il peut alors faire face à cet affront, en grondant et rugissant de toutes ses forces. Ce n’est pas un dragon sauvageon pour rien. Il tente d’intimider son dompteur.

Mais tout s’oublie, lorsque de ses yeux cerclés du rouge feu, il te regarde, te charme. On y voit alors le bleu de l’eau azure, qui te dit je ne suis pas de glace.

Des petits mots doux, comme une plume, poussent de sur son cuir, pour y glisser jusqu’à dans notre cœur. Toujours soufflés délicatement et à bon escient. Certes des verbes de bébés, mais les siens.

Depuis le 2ème jour du 9ème mois, bébé dragon est un bébé actif. Maman centaure est de nouveau partie collecter les besoins de l’âme, pour avoir son billet payant. Les farfadets du ça veulent récupérer les pièces d’or empruntés….Pour rembourser Leprechaun, papa dragon et maman centaure partent tôt, pour la besogne. Ils laissent alors bébé dragon aux bons soins de la grand-tante de Mary Poppins : Mamy nounou.

Là bas, bébé dragon est le roi. Prénommé le chouchou, il joue de sa place particulière de : frère du Phoenix. Il sait habillement se faire aimer, par des câlins, caresses et tendresses. Sans aucuns soucis, il se love dans les bras de sa nurse magique, lors du départ de ses parents.
Mamy nounou est ravie de le voir évoluer, jouer seul et mettre le bataclan, dans son antre. Eparpiller, c’est sa spécialité !

Des petits détails pour dire comment évolue ce bébé dragon… qui un jour deviendra grand. Mais, ces mots sont loin de lui faire honneur.

Chaque jour passé depuis cette année est un cadeau qu’aucun présent n’est assez beau pour le matérialiser. Des moments magiques dont bébé dragon est l’initiateur. ♥

Merci mon bébé dragon pour cette jolie année.



Message déposé le 14.09.2013 à 14:39 - Commentaires (22)


S - cheval.
La prédiction de la prophétesse. 3 mots…
La sage reprenant les mots que le Phoenix lui murmurait, tel un susurrement, un froissement d’ailes dans son oreille…
S - Cheval- Elle.

Il l’avait choisi. La sœur de sang qu’il avait attendu, il l’envoyait. Jolie petite âme.
Un cheval pas si terre à terre, ayant pris les ailes de son dragon de père.
Celle qui aura les atouts pour s’envoler… Pourra-t-elle venir jusqu’à lui ?

Pégase, le cheval des Dieux. Premier cheval blanc, immaculé comme de la neige.
Une étoile immortelle faisant la nique au mal à tentacules qui se glisse, qui se hisse...

« Méduse aussitôt morte, l'image vraie de la vie, la vision sublime, la beauté, Pégase, est délivrée » (Paul Diel, Le symbolisme dans la mythologie grecque. Étude psychanalytique, Paris, Payot, 1952, p. 109-110.).

Le Phoenix, après avoir brulé Méduse, envoie ce bel équidé, source de joie et de vie.

Une compagne de jeux des airs de bébé dragon. Alliés dans ce monde aussi beau que difficile.
La centaure y avait pensé avec son dragon borgne. Ils voulaient des enfants rapprochés.
Pour dire que malgré toutes malédictions, tous mauvais présages et toutes vilaines calomnies, la vie reprenait le dessus. La continuité de cette famille allait être.
Jamais remplaçante de l’irremplaçable. Juste la vie.
Un duo à bêtises qui se réjouira de tirer la queue aux pigeons idiots et enquiquiner tous les farfadets du coin.

Montage créé avec bloggif


Le rêve se rapprochait tout doucement.

Pour porter chance à ce nouvel arrivant et à cette décision familiale, la famille partit voir la montagne aux neiges éternelles.
Pour que la centaure ressente sur ses lèvres, la froidure évoquant à jamais, la perte de son aîné. Le manteau neigeux sur sa bouche comme lien d’amour, évoquant son phœnix en cendre. Cette neige, l’ayant pris, le ramène à elle. Pour lui dire, je ne t’oublierai jamais. Protèges nous, protèges les, comme promis. Veille sur notre famille.

Arrivés devant la montagne sacrée, le transplaneur refusa l’accès au bébé dragon.
Au risque qu’il devienne sourd. Interdit au manteau en sky de moins de 3 ans et déconseillé au moins de 5…
Déjà qu’il n’était pas très clairvoyant, ils n’allaient point le rendre imperméable…

Ils choisirent alors la sécurité et restèrent au soleil. Telle une promesse tenue, pour chaque enfant : ton bien être avant tout.
Les signes virent alors d’eux même…
La magie opéra.
Le soleil fendant le ciel, les caresses sur la joue, la sensation de son omniprésence, les représentations diverses du Phoenix tout autour d’eux. Tout y était et lui aussi. Les voilà donc tous les 3 rassurés, pour commencer cette aventure.

La veille de l’assomption, la chance s’offrît pour réaliser la prophétie.

Maintenant, il manquerait plus que ce bébé soit cancer… ;)



Message déposé le 29.08.2013 à 21:36 - Commentaires (24)


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