Le Blog de Il était une fois le dragon des neiges et La prophétie de pégase.

J+3601

« L'univers est rempli de magie et il attend patiemment que notre intelligence s'affine. »
de Eden Phillpotts





Mon quotidien
Dernière ligne droite.
« Tout est bruit pour qui a peur. » - 36 SA-
Jack Frost.
Le jour de l’hiver.
Octobre...
Mots destinés à un résident du Paradis.

Les Présentations
"paix" ou "plénitude".
Un jour mon prince viendra…
Il était une fois…

Mes rendez-vous
Il était une fin.
Un dimanche avant toi…
C’est comme un signe…
Rencontre avec une étripeuse professionnelle.

Les échographies
3ème échographie -32 SA-
Un éléphant.
6/12. Saint Nicolas ou Mère fouettard ?
Un cheval au galop.

Les achats
C’est dans la boite !

La chambre de bébé
Ta chambre, nos croyances et ton histoire familiale…
L’antre du Phoenix.

Le jour J
Séjour à la maternité, une belle rencontre, une vilaine infection et vous...
Virgilus, Ya'aqov, Mosheh « manet alta mente repostum* »
Il était une fois, Virgile.
9 mois en moi
Et si on jouait… AUX PRONOS !!!!!!!
Il était une fois un dimanche matin,
Dimanche 6 ctobre.
La première flamme de bébé dragon.
S - cheval.

Divers
« Tout ce qui se ressemble n'est pas identique. » de William Shakespeare
Bébés… j’ai le blues de vous.
Les petits bonheurs du quotidien.
Trois, Troie et toi.
Etat d’esprit du jour… Bonjour !
Votre éducation.
Au secours! Je vis avec un ado!
Nouvelles en vrac…
Courrier direction le paradis.
Stamp
Projet de naissance.
Mon surgeon…
3 Vamps chez une bisounours croisée avec chucky.
Mi parcours.
Moi, névrosée???? Et alors!!!!!!!!!!!!!!!!!!
L’an 2013 : BILAN.
Jugée.
Un jour sans fin.
Le vent souffle les bougies.
Ma reine...
Je vous promets.


« Tout ce qui se ressemble n'est pas identique. » de William Shakespeare
Virgile et Raphaël, à 1 mois.

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« Pour se plaire il faut se ressembler beaucoup afin de s'entendre, et différer un peu afin d'avoir à se comprendre. »
de Diane de Beausacq


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Message déposé le 05.08.2014 à 17:55 - Commentaires (19)


Bébés… j’ai le blues de vous.
Avant d’avoir Raphaël, j’étais pleine d’appréhensions. Serais-je une bonne maman ? Serais-je l’aimer comme il faut ? Puis un milliard de questions venaient s’ajouter, commençant par : qui, que, quoi, comment, où, pour qui, par qui et pourquoi?

La marraine de Ruben m’a dit une phrase très vraie. Tu sais ce qu’est d’être mère, lorsque tu as ton enfant. Avant, tu ne peux qu’imaginer mais tu ne sais pas. Rien n’est comparable.

Perdre un enfant est du même acabit. Même préparé, tu ne sais pas. Rien n’est semblable, comme douleur et manque. Après cette perte, tu survis…et tu tentes de le faire au mieux, en son honneur.

Mon baby blues a été cela. Une ambivalence des sentiments. Entre grande joie et terrible peine…
Personne à qui pouvoir en parler car rien ne sert de ruminer.
Puis, qui pourrait comprendre?

Fio a également fait son papa blues durant cette période …
La fatigue d’avant vacances doit aussi y jouer.

Arrivés à la maison, je prenais Virgilou dans mes bras et je pleurais. Impossible de stopper mes larmes. Un sentiment énorme de bonheur me submergeait. J’étais euphoriquement heureuse.
J’avais donné la vie.
Le sentiment du don de l’existence, dans toute sa splendeur.
Mon Dieu ! J’avais créé la vie!!!!
Je n’en revenais pas. J’en étais donc capable?
A la naissance de crapaud et de boubout, certes, j’étais heureuse.
Pourtant, la force de ce sentiment en était démultipliée pour Virgile.
C’était sans pareil.
J’étais capable de donner ce merveilleux cadeau. Je n’étais pas que celle, qui accompagne son enfant de l’autre côté.
Je donnais cette merveilleuse possibilité de savourer et de se repaitre de l‘existence.
Cet enfant aura un avenir.
J’ai le droit de me projeter avec mes deux enfants.
Nous aurons des projets.
Nous irons à tel endroit. Nous aurons telle idée d’achat, dans la salle de jeu. Nous nous imaginons dans deux, cinq, quinze ans avec eux… Je n’ai pas peur et je peux le faire… Pas de grande faucheuse, normalement, pour nous contredire….
Puis arrive la peur.
Es tu sûre que la grande faucheuse t’a oublié ?
Es tu certaine qu’elle laissera le plus grand ?
Si cela recommençait comme pour Raphaël ?
Si elle venait te prendre Ruben ?
Virgile a 15 jours…
Ruben pleure cette nuit… non, il ne régresse pas… Il t’appelle à l’aide… Il souffre…
Tu tentes de contrôler tes angoisses. Non, Ruben a des cauchemars, comme quasi toutes les nuits, depuis le décès de son frère. Il n’a rien.
Est-ce une certitude ?
Fio a les mêmes appréhensions. Nous sommes incapables de nous résonner.
La vie a donné. Elle va encore nous reprendre…
Ruben y joue. La crise des deux ans devient de plus en plus forte.
Nous nous reprenons difficilement, car nous voyons les angoisses que nous lui transmettons.
Il se venge d’être le centre de nos inquiétudes.
En contre partie, Ruben est d’une énorme tendresse envers son frère.

Après s’être secoués, une période de deuil. Celle de ne plus jamais avoir d’enfant.
Je ne porterai plus jamais la vie.
Je me sens au complet, avec l’arrivée de Virgile. Je sais que c’est mon petit dernier.
Pourtant il me manque quelqu’un.
Fio a les mots. Une phrase simple, d’une logique aberrante, que j’ai besoin d’entendre de sa bouche. « On pourra faire 7 autres enfants, il t’en manquera toujours un ».

Il est vrai que je pleure du manque de Raphaël.
J’ai Virgile dans mes bras et mes larmes coulent.
J’aimerai pouvoir partager mon bonheur avec lui. Je suis en manque de mon autre.
Je me sens esseulée. Seule de lui.
La vie est belle, mais je la trouve aussi injuste et dégueulasse.
Je ne vais pas arrêter de dire à Fio que « je ne le digère pas ».

Aujourd’hui à la venue de Virgile, je ne digère pas le départ de Raphaël.

Je souhaiterai avoir mes trois fils à mes côtés. Vivre ensemble et heureux.
C’est bête comme phrase mais je suis vide de quelqu‘un.
La maladie m’a volé deux bébés. Raphaël et la première année de Ruben.
Je me retrouve face à mon troisième enfant. Je peux profiter du moment.
C’est émouvant et ça fait également très peur.

Ai-je ces droits?
Ceux de pleurer sur mon sort et à l’inverse d’être heureuse.
Je suis maman d’une famille nombreuse mais je n’ai que deux enfants.
Là aussi, je ne digère pas.

Je fais le deuil de cette famille nombreuse qui ne sera jamais réunie.
A défaut de faire mon deuil de Raphaël, je fais mon deuil de grossesse.
Je répète souvent à Fio que Virgile est mon petit dernier. Il sourit de mon auto conviction.
Je lui ai demandé de ne pas me l’affirmer de façon définitive.
Je me laisse la possibilité d’un quatrième, vers la petite quarantaine.
Avoir cette porte ouverte me rassure, même si je ne pense pas la prendre, en définitive.

J’ai aussi ce sentiment culpabilisant de retrouver Raphaël dans Virgile.
Ne pas avoir pas pu, m’occuper exclusivement de Ruben à sa naissance, doit me fait cet effet.
Je vois en lui des regards, des faux airs, des mimiques. Ils ont le même stridor.
J’ai la sensation d’avoir les deux mêmes enfants, mais si différents.
Puis avec une amie, je regarde des photos de Ruben et Raphaël. Je veux lui montrer mes trois bébés mats et noirs chevelus, qui deviennent diaphane et blonds comme les blés.
Nous nous retrouvons alors bouches bée.
Raphaël et Virgile se ressemblent énormément. C’est à la limite du troublant.
Grâce à cette vision, la culpabilité partira.

La douleur post césarienne est horrible.
Je n’arrive plus à aller aux toilettes ou après plusieurs jours et en pleurs.
Je suis prise de spasmes.
Je suis envahie de contractions.
Je ne suis que douleur. Cette dernière s’intensifie au fil des jours.
Je pense même aller aux urgences gynécologiques du chu.
J’ai mon dos de coincé. Je suis nouée. Fio me fera même des massages pour tenter de me soulager.
Je m’avoue alors une triste réalité. J’avais fait la même chose lors de mon baby blues de Raphaël.
Je somatise. Ma douleur psychologique se répercute sur mon corps.


A partir de ce moment là, la douleur disparait comme par magie. J’arrive à remonter la pente.
Je commence à profiter sereinement de ma famille.
Je patauge toujours dans mon organisation mais je ne mets plus aucune pression.
La vie nous a offert un beau cadeau. Une partie de mon cœur est dans le passé mais je me dois de profiter du présent.

Il y a deux jours, Virgile est dans son parc.
Je suis assise sur le canapé à regarder des clips, avec Ruben.
Il est lové dans mes bras, les yeux scrutés sur la télévision.
Je me souviens de lui à 6 mois, seul sur son tapis. Moi le fixant de loin.
Je souris et je me dis que j’ai beaucoup évolué, juste en un an de temps.

Carpe Diem.

NB : Vous m’avez bien fait rire les filles avec vos manigances de prises de nouvelles. ;)


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Message déposé le 27.07.2014 à 23:11 - Commentaires (21)


Les petits bonheurs du quotidien.
Dans la vie, il y a des jolies choses. Des petits bonheurs gratuits et remplis de plaisir.
Rien d’extraordinaire. Juste des petites joies, des douceurs du quotidien.

Je veux te faire partager ces friandises irraisonnées qui m’agrémentent le cœur, au hasard des rencontres, du moment ou de la vie.


Des émotions primaires souvent relatives au 5 sens…

Mon côté très animale est sensible aux odeurs.
D’ailleurs, Ruben est comme moi à ce sujet. Il ne peut pas toujours ressembler qu’à papa.
Lui aime renifler l’odeur des melons. Depuis cette découverte olfactive, il hume tout !

Pour ma part, j’aime sentir l’odeur du cou de mes enfants. Je me délecte de leur senteur que ce soit celui de bébé (avec ou sans renvoi) ou même plus grand (ayant sué ou non). Quand j’enfouis mon nez en vous, je me génère une force. Telle la louve avec ses petits, l’instinct primaire prend le dessus. Ce besoin est, comme je disais précédemment, animal, voir bestial.
Dans notre mémoire parentale, Raphaël aura pour toujours l’odeur du mustella de massage. Ses frictions perpétuelles, des derniers jours, auront gravé notre mémoire olfactive de cette senteur. Pourtant, son parfum naturel était juste un délice dans mon nez de maman. Souvent, je venais le renifler à mon retour de travail, lui très loin, bercé par Morphée…
Ruben aura mis du temps pour nous dévoiler son bouquet…voulant se montrer tellement discret. Totalement différent de celui de son ainé, il me fait néanmoins complètement chavirer.
Mon odorat attend ton arôme avec impatience et délice. Je sais déjà que j’y puiserai mes forces de maman.

J’aime aussi humer la pluie d’orage après une chaude journée d’été, la moutarde en fleur au printemps, les coussinets des patouches de mes chiens, le passage d’un aspirateur sur une moquette, la cuisson d’un bon gateau ou d’une popote qui mijote.
J’adore l’embrun avec le sel marin qui poisse les cheveux et son odeur d’iode.
L’odeur de la peau salée après une journée au soleil.
Bizarrement, j’aime également renifler les senteurs de bouses de vaches, de la paille et du grain fraichement récoltés et des étables normandes qui me remémorent de superbes souvenirs d’enfance.
Les fragrances des marguerites et des hortensias me procurent aussi une émotion… Je ne sais toujours pas si je l’aime ou non. A contrario, je déteste celle de la lavande que j’assimile à la tombe de mon frère.
Telles des madeleines de Proust de mon odorat, je souris aux effluves de la colle Cléopâtra, aux odeurs de certains livres ou cahier…
Oui, j’apprécie toutes ses senteurs qui me ramènent à des souvenirs de jours heureux.
Celles du café matinal d’un bar de quartier, un jour de pluie, à la lessive Bonux, en passant par des parfums de personnes que j’ai aimé ou encore de la suie sur une cheminée d’époque allumée...
Les relents de pets de Cyrus me font marrer car ils sont à égalité avec ceux de son maître. Papa le surpassant parfois.
Oui…
J’aime sentir, renifler, flairer, respirer, percevoir ces centaines d’extraits qui me transportent dans un bien-être, une force ou de jolis souvenirs…
Ma préférée étant la votre…

Ressentir aussi est magique, là est une autre histoire…


Entendre… quel merveilleux don de la vie également…

Je me souviendrai toujours du chamboulement de la première fois que j’ai entendu le mot « maman ». Ces deux syllabes magiques adressées spécialement pour moi, par un enfant, mon enfant.
Du fait de ce mot, énoncé distinctement par un bébé de 4 mois, en plein milieu de la nuit, mon cœur a joué un concert d’ACDC et d’U2. Le meilleur bœuf de tous les temps dédié à mon unique personne.
Un bonheur irraisonnable et irraisonné, incomparable à nul autre…

La résonnance des premiers cris de mes garçons fût également inénarrable. Juste une émotion incommensurable qui a pris mon être tout entier… indescriptible et débordant d’amour, de soulagement de joie… de vie…
Ecouter le cheval au galop de ton cœur Virgile fût de la même intensité émotionnel. Le son de ton cœur en route m’a fait pleurer plus d’une fois. Un tsunami d’amour…

Embrasser les deux derniers « je t’aime » de mon fils et les avoir en moi, à jamais… comme un bonheur aussi beau que douloureux… pourtant inestimable… sont ma force pour continuer.

Se souvenir également des 1ers mots d’amour de l’être toujours tant aimé, votre papa. Sentir son inquiétude et son trouble dans cet appareil téléphonique, un soir d’hiver…

Je puisse des moments de bonheur pur et brut avec les éclats de rire de mon Ruben, suite à un jeu entre nous. Nous finissons en fous rires à deux. Un petit/grand bonheur du quotidien.

J’aime me laisser aller à écouter la mélodie d’une musique qui me rappelle un souvenir, un moment heureux ou une personne.
Je me laisse aller par la douceur d’une symphonie jouée au violon ou au piano. Je suis parfois troublée par des airs d’opéras, des chanteurs lyriques qui parlent à mon âme…
Je prête l’oreille, en souriant, au chant d’un oiseau tel un coucou.
Je me plais à rêvasser à l’écoute des vagues s’écrasant contre la jetée, de la tempête avec le vent qui s’engouffre dans la cheminée crépitant, du tapage de l’eau contre la vitre, moi au chaud dans mon lit. Je me délecte de ces petits moments qui n’ont l’air de rien.

Entendre des mots vrais, des mots simples mais venus des miens et dont je ne doute aucunement de leur véracité, de leur tendresse. Voilà des bonheurs simples.


Toucher…
Une caresse reçue. Une échangée…
Un câlin aux pieds de son bébé.
Les premiers coups en moi de mon enfant caché. Le souvenir intra utéro unique à chacun d’entre vous.
L’eau coulant sur la peau, avec ensuite cette sensation de propreté.
Passer ma langue mentholée sur mes dents propres.
Un effleurement au dessus de la tête, comme caresse spécifique depuis une neurochirurgie… Signe distinctif d’une tendresse de maman, conté par une médium, suite aux dires d’un Phoenix voulant prouver sa présence. Depuis, penser à cet étrange échange à chaque caresse, au sommet du crane de l’enfant présent.
Un baiser rempli de tendresse.
Un baiser fougueux plein de promesses.
Un échange de mains enlacées. Une accolade. Une tape de félicitations.
Une main qui s’attarde dans la fourrure d’un animal ou dans celle de l’Homme. ;)
Le plaisir ressenti face à certaines sensations comme le chaud, le froid, les différents tissus, matières, le vent, le soleil…

Le toucher. Moment constant dans notre vie. Sensation jamais au repos… qui pour ma part est de l’ordre de l’intime. Je tente malgré sa constante stimulation de toujours le contrôler. Je n’aime pas être touchée et toucher, dans le sens caresser, câliner. Je prends très souvent sur moi, surtout depuis que je suis devenue maman.
Moment de l’intime, réservé à ceux que j’aime. Ressenti peut être dû au moment d’abandon que j’y dépose. Mes armes se baissent quand je donne ce moment profond.
Ce sont quasiment que pour vous mes hommes, que j’abdique et baisse pavillon.


En tant que gourmande, le goût est aussi trèèèèès important dans mes plaisirs !
En vraie épicurienne, c’est mon seul vrai pêché (caché parmi tant d’autres). Mes hanches me le reprochent assez…
Pourtant quel bonheur de déguster des mets salés, sucrés, amers, épicés, piquants, acides, doux, sucré/salé…
Ressentir des sensations grâce à de nouvelles saveurs.
Parfois, se consoler ou s’apaiser grâce à une friandise, tel un bébé, avec son besoin de succion.
Partager des moments autour d’un festin, un verre alcoolisé, caféiné ou sucré.
Faire connaitre à son enfant de nouveau goût.
Lui dévoiler les secrets de la provenance de l’éveil de ses papilles.
Voir Ruben s’empiffrer de framboises directement de l’arbuste et courir vers moi, la bouche pleine de gourmandises. Semer des légumes avec lui et le voir émerveillé devant les pousses. Le surprendre récolter les pommes, en ce fin juin. Retrouver le pauvre fruit, pas mûr, massacré par des petites dents, dans toute sa circonférence.
Lui donner le goût de la vie à travers ses papilles. Partager avec ceux que j’aime…
Puis les croquer et les manger d’amour.


Enfin, la vie te donne la possibilité de voir.
Parfois ses contours sont flous, et sans mes lunettes je n’en parle même pas.
La vue te permet, néanmoins, d’observer des merveilles:
Un paysage bocager, une mer limpide ou déchainée, le souvenir du bleu des caraïbes, un arbre en fleurs. Une colonie de fourmis en plein travail, un escargot trainant sa maison après la pluie, un chien à l’arrêt, un lion faisant son chaton, un ruisseau s’écouler.
J’aime me plonger dans les yeux gris de mes enfants, surprendre un regard aimant de Fio envers moi, l’apaisement sur mon petit endormi, son jumeau de père exactement assoupi de la même manière, le blond des blés, les cheveux de mes hommes tout aussi dorés.
Je suis sensible à la beauté du reflet d’un lac de montagne, de bulles de savon s’envolant, d’un nuage chargé d’orage, d’un échange de regard complice ou amoureux.
Je suis en contemplation face à une toile de maître, au travail d’un menuisier, d’un sculpteur de pierre, d’un souffleur de verre ou d’artistes en tout genre.
Je ressens une forte émotion à la vue du vent qui joue avec le feuillage des arbres, d’une colonie d’oiseaux migrant, devant vos premiers sourires et vos premiers pas, à l’observation d’un sourire taquin, envers toute communication non verbale qui parfois en dise plus que les mots.

Oui, j’aime… les secrets de la nature impalpables, vous, la vie pas toujours si juste et ses beautés en tout genre.

Dans très peu de temps, la découverte d’une grande allégresse du quotidien.

Une bénédiction.

Je vais en boire la première de ses symphonies, le renifler comme une louve, le croquer de baiser, l’admirer de tous les sens et l’apaiser de caresses…

Ce bonheur, Virgile, c’est toi...
Je t’attends avec impatience.

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Message déposé le 17.06.2014 à 15:56 - Commentaires (26)


Trois, Troie et toi.
Virgile mon cheval de Troie, tu seras mon numéro 3.
Mon 3ème petit cochon.
Mon 3ème mousquetaire.
Mon 3ème royaume.
Mon Loulou après mon Fifi et mon Riri.
Mon 3ème ours et moi votre boucle d’Or…
Ma tierce.
Ma triade.
Ma troisième planète, ma terre…
Ma triple alliance,
Mon 3ème roi mages.
Mon 3ème océan…

Tu seras ma symbolique…

Tu seras mon futur, moi qui ai déjà un passé et un présent.
Tu seras la naissance après la vie et la mort.
Tu seras mon matin après mon après midi et mon soir.
Tu seras mon petit après mon moyen et mon grand.
Tu seras la beauté après la force et la sagesse.
Tu seras le physique après l’émotif et l’intellectuel.
Tu seras l’Homme après la terre et le ciel.
Tu seras le corps après l’âme et l’esprit.
Tu seras le Fils après le Père et le Saint Esprit.
Tu seras ma trinité…

Tu es déjà ma symbolique…

Tu es la continuité de la vie… Mon troisième qui fait de toi mon triangle des bermudes.

Lorsque nous étions jeunes, je disais à papa que je voulais 3 enfants pour faire un triangle.
Le triangle c’est le savoir, la perfection…
Toute forme aux contours brisés peut devenir un triangle…
Papa a bien retenu la leçon de ma pensée magique.
Il y a quelques jours, il m’a dit se sentir au complet dans son cœur de père, avec notre triangle parfait.

« Si les triangles faisaient un Dieu, ils lui donneraient trois côtés. »
de Montesquieu

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Message déposé le 03.06.2014 à 18:20 - Commentaires (23)


Etat d’esprit du jour… Bonjour !
A officiellement J-22 de notre rencontre, je te donne l’état d’esprit du jour.
Il se résume à celui-ci : Je n’en peux plus!

Je me sens aussi lourde que pour la grossesse de Raphaël MAIS avec 6 ans de plus.
Je les sens bien les 4 kg prévus à ta naissance… Sans aucun doute.

Mes nuits sont difficiles. Je ne sais pas trop comment me placer. De grosses douleurs ligamentaires à l’aine m’empêchent de me mouvoir et de dormir correctement. Le soir, une fois couchée, je ne peux plus me relever seule. Tel un phoque échoué, j’essaie de m’accrocher à l’air, comme si j’attrapais une masse réelle pour me relever…
Pour en ajouter dans mon dessein tragique, à force de faire l’imbécile sur le lit, papa a cassé notre sommier antique. Nous dormons donc à même le sol depuis plusieurs mois. Puni malgré lui, quand l’envie se fait trop pressente, je dois le réveiller pour qu’il me serve de transpalette humain.

Mon unique sauveur : mon coussin d’allaitement. Il ne me quitte plus, sinon impossible de m’endormir.
Mon reloup : Papa. Il me colle de plus en plus dans le lit. Il doit sentir la fin de cette grossesse. Son instinct mâle devient surprotecteur et étouffant. Je suis souvent obligée de lui enlever le bras d’autour du ventre. Ton poids et le sien me sont juste insupportables. Je suffoque.

J’ai de grosses insomnies, généralement entre 3 et 6 heures. Elles me prennent après mon second gros pipi nocturne. Cumulées aux cauchemars de Ruben, ce n’est que du bonheur…

En parlant de pipi, j’ai l’agréable joie de retrouver mes amies fuites urinaires… Comme il est plaisant de se faire dessus grâce à tes petits coups de pieds ou coups de poing bien dirigés.
Cumulés avec mes amis momos et terribles constipations, mon bassin est un champ de mines, interdit à la population. A l’approche du 70ème anniversaire du débarquement, nous faisons dans l’actualité….

En autre, les moments de tendresse avec papa me manque. Papa est un peu brut de pomme. Avec sa vue mono ophtalmique, il n’a pas forcément la notion des distance et je me prends souvent des coups. Dès lors, je mets beaucoup de distance entre lui et moi. J’ai peur de souffrir et de subir ses câlins qui ressemblent plus à des baffes.
Il s’amuse aussi à faire des bruits de bouche, qui imite la succion. Je m’en agace énormément car une montée de lait arrive de suite. Lui, il est mort de rire…
C’est un jeu assez pervers car il s’en dégoûte… Mais me mettre mal doit plus valoir le coup, que son écœurement lacté.
Il oublie souvent que je suis à 9 mois de grossesse. Il me prend donc dans ses bras et t’écrase contre lui… J’ai beau lui expliquer que je ne peux pas rentrer mon ventre… pour ma part… il a dû mal à assimiler. Pourtant, il me manque mon amoureux…
Dès qu’il pose la main sur moi, tu fais la java. Toi aussi, tu aimes les câlins de papa.

Papa t’attend d’ailleurs avec impatience. Il est très serein à ta venue. Tu es le premier des trois pour qui il est si bien préparé. Au contrario de moi qui suis juste effrayée. J’ai peur de revivre le baby clash de l’arrivée de Ruben, stoppé net par l’annonce de la récidive de crapaud. Je ne m’en sentirai pas les épaules assez solides. Papa calme mes inquiétudes, en me montrant son attente et son bonheur de t’accueillir. Il est vraiment empressé que nous soyons de nouveau 4. Il veut entendre la vie dans la maison. Il aime m’entendre râler contre Ruben. Il attend ce tourbillon de la vie, avec de nouveau un quatrième membre. Il sentira notre famille au complet à la venue de son 3ème enfant.
Ce matin, il a monté le parc. Il finit les derniers préparatifs avec entrain. C’est même lui qui a un rôle de gentil organisateur. Il y a deux jours, j’ai dû faire ma valise sous sa demande pressente. Il s’inquiétait de ne voir rien de fait à ce niveau. Une fois ma mission accomplie, il m’a avoué être rassuré.
Je dois maintenant faire le sac d’urgence de Ruben, au cas où tu ne veuilles pas attendre la date que nous t’avons fixé.
Pour ma part, je ne réalise pas qu’un bébé va arriver… Un poupon tout rose, venant de nous… Loin de moi cette idée qui me fait même un peu peur. Pourtant, je n’ai qu’une envie : être libérée!!!!!

Dans un tout autre registre, le temps est maussade. Pour deux jours de beaux, nous avons 5 jours de pluie, accompagnés souvent d’orages. Pour te dire hier midi, il faisait 10° et il pleuvait des cordes alors que dimanche nous suffoquions.
J’espère que lorsque tu sauras là, tu profiteras d’un bel été.
Ruben commence à s’ennuyer et a besoin de jeux extérieurs. Moi-même, j’aimerai aussi profiter du soleil. Le moral commence à en prendre un coup de cette fluctuation de température. Cet après midi, Fio a même fait une flambée pour chasser l’humidité de la maison.

Un bon moment de rire, c’est la réaction de Ruben à ton égard.
L’autre soir, tu gigotais beaucoup. Je lui ai mis la main sur mon ventre. Il l’a retiré à une vitesse, avec un air dégoûté qui nous a beaucoup amusés. On a retenté l’expérience, il a vite exigé de cesser de lui faire subir des choses si malsaines!
Il a eu la même réaction, lorsqu’il a vu dans une émission, la fin d’un reportage sur une naissance. Nous lui avons expliqué que bientôt le bébé allait naître de cette manière. En effet, il évoquait une césarienne. Sa moue écœurée, face à la vue du nouveau né, était à photographier. Pourtant, il était tout rose et habillé.
Soyons clairs : Tu le dégoutes d’avance !

Sinon, le caractère de Ruben s’affirme réellement.
Ce ne serait pas sans me déplaire s’il ne ressemblait pas tant à… sa grand-mère paternelle… Ma chère belle mère…
Ruben a hérité de ses gènes et également de son signe astrologique…

Toi qui me lis, si tu es du signe de la vierge… Ne m’en veux pas… Ce n’est pas contre toi…
Seulement une petite question : tu es sourd ????
Tu n’entends rien de ce qu’on te dit et tu vis dans ton monde… Tu ne vas pas au conflit direct… Tu es dans ton idée et c’est tout. Tu ne te rends même pas compte qu’on puisse être ferme et définitif et à l’encontre de ta pensée.
La personne en face de toi va à la guerre. Toi, tu esquives l'affrontement par l’ignorance. Tu deviens imperméable au conflit.
Tu es dans une maison de signe de feu !!!!!!

Le dragon des neiges, c’est classe comme appellation… on sent bien la glace…mais c’est flippant quand tu n’as pas l’habitude ! :D

Un bel exemple : Dimanche, durant toute la journée, monsieur boubout cherche les limites de la parfaite maman que je suis. Il a dû penser : C’est sa fête, autant lui souhaiter.
Menace, passage à l'acte de sévérité maternelle, rien à faire. Je pars en lui clamant de ne pas venir me demander quoi que ce soit, je deviendrai également sourde. Pour toute réponse et comme à son habitude, il me claque la porte au nez! MORVEUX!
Je reviens après m’être calmée. Je lui mets du gel dans les cheveux (il adore le narcissique). Nous descendons l'escalier où il fait l’idiot. Je le reprends. Une fois, en bas, Fio lui dit qu'il n'est pas cool avec moi (Fio maitrise sa mère et le Ruben) et réponse de boubout : "Gades, Uben est beauuuuuu!"
Voilà, ma vie… Mon fils s’en tape…

Donc Virgile, je te demande juste d’avoir un ascendant de feu… mais pas d’air… Aie pitié de moi…

Demain matin, je fais enfin mon injection de rhophylac pour les incompatibilités rhésus entre Fio et moi… Je vais voir les infirmiers de crapaud… Je n’ai pas eu le courage de me faire suivre par eux durant cette grossesse. Demain sera très certainement mon dernier soin infirmier de cette aventure. Le premier et le dernier auront été faits par leurs soins.

Côté nourriture, je ne pense plus qu’à manger. Des folles envies de sucrées en passant du fruit (melon, pastèque, nectarine…) au nutella. Tout fait ventre, tant qu’il y a du sucre.
J’ai néanmoins depuis quelques jours une folle envie de me faire un resto. Pas quelque chose d’extraordinaire, un chinois, un bord de mer ou un buffalo… Une envie de me poser à table, de me faire servir et de regarder les gens évoluer autour de moi. Ni plus, ni moins.

Je conclurai par une anecdote de vie…
Elle aurait pu prendre deux lignes ou même ne pas apparaitre ici…
Pourtant, il y a un mais…
Depuis le départ de crapaud, j’ai vécu des choses inexplicables et inexpliquées.
Des situations magiques et irréelles.
Au fil des mois, ce genre d’évènements se font de plus en plus rares.
Cette dernière, j’ai eu envie de vous la faire partager.

Il y a environ deux semaines, notre chat Potée (pourtant castré) s’est battu pour la énième fois. Il est revenu abîmé au niveau du crane. Les jours ont passé. Sa plaie n’était pas vraiment jolie mais elle semblait se cicatriser.
Puis, il est revenu de nouveau blessé, au même endroit, par une nouvelle bagarre…
Il m’a évité pendant plusieurs jours, sans que je ne m’en inquiètes vraiment.
Potée peut se montrer très indépendant comme tous les chats.
Dimanche, je montais les escaliers avec Ruben. Je me suis trouvée en face à face avec mon félin. Nos regards se sont croisés. Puis, j’ai eu un flash back des plus troublants.
J’ai vu mon chat sur le lit de mort de Raphaël. Potée le veillant, accolé contre son petit maître.
Puis comme si des mots résonnaient en moi… « Je te fais confiance, je sais ce que tu peux faire, aide moi, je ne vais pas bien. » Finalement, nos regards se sont défaits. J’ai alors vu son crane assez étrange.
J’ai demandé à Fio de regarder sa plaie.
Notre chat faisait un abcès purulent. Fio a enlevé une quantité incommensurable de pue.
Nous avons tous les deux mal dormi. La peur de reperdre une bête en si peu de temps.
Le lendemain, je l’ai emmené chez le vétérinaire. Il s’est laissé ausculter sans problème. Aucun signe de rébellion malgré le crane desquamée par le véto, l’agrafe mise, l’antiseptique à vif et la piqûre d’antibiotique. Une vraie crème. Voilà 3 jours que je lui administre son traitement sans problème, juste en glissant le comprimé dans sa gueule.
Il ne me lâche plus, comme s’il m’était reconnaissant.

Pour ma part, je suis troublée. Peut être un peu folle… pourtant, j’ai envie de croire à cette discussion entre lui et moi…
Si ce n’est que de la pensée magique, je trouve qu’elle me rend la vie plus belle.


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Message déposé le 29.05.2014 à 19:02 - Commentaires (26)


Votre éducation.
Chaque parent éduque ses enfants selon son propre parcours familial.
Soit il le prend en exemple ou au contrario le bannit de ses préceptes. Sur certains points, il peut également faire à l’identique des siens, sans s’en rendre vraiment compte.
En rejetant tout en bloc, il amène aux mêmes principes éducatifs reçus, pour des raisons inconscientes.

Je ne dis pas vous apporter la meilleure éducation du monde. J’apprends en même temps que vous grandissez. Rien n’est immuable. Je m’adapte à vous comme vous le faites envers moi. Je suis loin d’être parfaite mais je tente de faire au mieux.
Je suis parfois une maman peu exemplaire.
Non, je ne suis pas dans l’activité et la stimulation à tout prix.
Oui, je crois fort qu’on grandit dans l’ennui.
Je favorise votre autonomie dans le jeu.
Je vous amène à découvrir certaines choses. Vous le poursuivez par amusement tant mieux mais je ne vais pas vous forcer.
Je suis parfois intransigeante.
Je vous parle comme à des adultes. Je ne vous mens pas. Je vous dis la vérité toute crue même si elle peut faire mal. Je ne vous cache jamais rien.
Je suis cynique envers vous. Je me moque de vos travers mais j’accepte que vous vous moquiez des miens.
Oui, je mets des fessées. Elles sont tout de même rares. Je préfère l’impact des mots.

Vous pouvez remercier votre frère aîné qui m’a montré ce chemin.
Merci aussi à lui d’avoir ramassé les plâtres d’une éducation très 19ème siècle.
Je voulais qu’il sache faire tout vite, de manière autonome. Il devait être quelqu’un, pas un petit. J’étais implacable, tout comme lui, d’ailleurs.
Je disais avec humour : « mon fils sera neurochirurgien ». Pourtant une part de vérité y résidait. Il devait être le meilleur.
Raphaël aura vécu 4 ans. Il aura excellé dans sa vie et m’en aura appris son véritable sens.
J’ai réussi mon challenge, non pas grâce à mon éducation, mais grâce à sa personne.

Il m’aura appris à être plus Dolto. Vous êtes peut être des petits Carlos en devenir… ou pas !

Avec papa, nous souhaitons vous transmettre des connaissances qui nous sont propres. Le nom des oiseaux, des vents, des animaux en général, du bricolage, de la religion, de l’art, du cinéma, de la lecture…
Des apprentissages non scolaires, acquis par la curiosité.
Nous désirons tant que vous soyez intéressés de tout.
Nous ne vous demandons pas d’être des élites scolaires. Seulement des hommes ayant un esprit ouvert aux belles choses qui vous entourent.
Soyez passionnés et nous vous suivrons dans cet élan.
L’oisiveté n’est pas de rigueur dans cette maison.
Nous ne vous demandons pas d’être des élites. Juste d’aimer ce que vous faites. Il en sera de même pour vos études, votre profession.
Nous ne vous demandons pas d’être le premier.
Uniquement de faire le nécessaire pour aller vers vos rêves et ne pas vous contenter de peu. Métier manuel, de bouche, intellectuel… peu importe. Nous voulons juste que vous soyez épanouis. Ne vous recroquevillez pas dans un costume qui n’est pas le vôtre pour faire plaisir à quelqu’un ou par manque de volonté, d’entrain ou par valorisation sociale.


Je vous ai engendré dans MA conscience de ce que voulait dire : être parents.

Nous sommes des mammifères, néanmoins animaux dits raisonnables.
Comme tous les êtres vivants sur cette planète, notre vie se résume à des besoins primaires: naître, boire, manger, uriner, déféquer, se reproduire et mourir.

Cela, n’empêches que nous nous devons de réfléchir à l’acte de concevoir un autre humain.
Ce n’est pas la facilité que certains ont (dont j’ai la chance de faire partie), qui doit nous faire oublier l’importance de cet acte.

Dans mon esprit, être parent c’est concevoir un être à part entière.
C’est une responsabilité. Une décision qui mérite maturation.
J’ai mis 7 ans à me sentir capable d’avoir quelqu’un d’autre que moi-même à m’occuper, à faire passer avant mon intérêt personnel.
Avoir un enfant, c’est faire passer un autre individu avant soi et son bien-être, avec naturel, sans sentiment d’abnégation.


Dans notre société, je trouve que de plus en plus de personnes font des enfants car ils se doivent d’en avoir. L’enfant devient objet de consommation.
Forcément comme tout objet il devient parfois encombrant.
C’est une réaction qui me laisse pantoise…
Je pense que le décès de Raphaël renforce mon incompréhension.

Suite à son départ, ma première thérapie a été de comprendre que de te laisser Ruben n’était pas synonyme de ta mort. Tu pouvais avoir une vie sans ma présence permanente.
C’est grâce à ce travail sur moi-même que je reprendrai mon travail à temps plein à la fin de mon congé maternité. Tu vas de temps à autre chez la nounou, voir tes copains, même lorsque je suis ici. Non pas pour mon confort intime mais pour toi. Il en sera de même lorsque vous serez plus grands, nous vous donnerons la possibilité de vous créer de merveilleux souvenirs, en colonie de vacances. Je prendrai très certainement sur moi, néanmoins je vous saurai heureux!
Sachez que mon monde tourne autour de vous. Vous êtes ma priorité. Je conçois que votre bonheur et de vous laissez évoluer, donc je m’éclipserai…

Je serai parfois dure. Néanmoins, tous mes actes, envers vous, seront pour votre éducation, pour vous donner les armes, pour devenir des hommes de valeurs.
Parfois, vous me détesterez. Pour ma part, je vous aimerez toujours. Je serai à vos côtés, dans toutes vos entreprises. Je serai celle qui vous dira combien vous êtes des merveilles. A contrario, je serai franche si vous dérapez. Si vous êtes dans le besoin, je vous aiderez à vous relever.
Je tenterai de vous nourrir de valeurs humaines et altruistes.

Dans mon éducation, tout n’est pas figé. Comme je vous dis, je m’adapterai à vous, à votre personnalité. Je grandirai à vos côtés. La remise en question sera souvent de mise.


Je sais seulement jusqu’où je peux aller pour vous. Certains parleront de sacrifice. Je déteste ce mot. Jamais je ne me suis sacrifiée pour aucun de mes enfants.
Une certitude : je donnerai ma vie pour vous.

Dans le mot vie, j’inclue mes biens, mon bien-être, ma santé, ma stabilité morale. Je lutterai jusqu’à épuisement pour vous. Je me surpasserai pour me battre à vos côtés. Je suis corps et âmes votre maman. Je vous appartiens. Je réapprendrai à vivre pour vous car vous êtes uniques.

Je sais que je peux le faire… Je l’ai fait déjà une fois…

Je finirai par ces mots que je te dis mon Ruben et qui te font malicieusement sourire depuis tout bébé : « Tu t’es accroché fort fort à maman et maman s’est ensuite accrochée fort fort à son boubout. Tu es mon mini héros. Tu es unique. »

Mon éducation sera, toujours, entièrement tournée vers vous mes petits héros.




Message déposé le 08.05.2014 à 21:49 - Commentaires (22)


Au secours! Je vis avec un ado!
Adolescence:
nom féminin
(latin adolescencia)
Âge qui se situe entre la puberté et l'âge adulte. Ex Faire sa crise d'adolescence.


Puberté:
nom féminin
(latin pubertas, -atis)
La puberté apparaît autour de 12 ans et se caractérise par l'évolution et le développement des organes sexuels, lesquels deviennent fonctionnels. Chez les filles, la puberté se traduit par la production des hormones féminines, le développement des seins, la pilosité au niveau du vagin et des aisselles, les premières règles, l'élargissement du bassin et l'arrondissement des hanches. Chez les garçons, elle se manifeste par une augmentation du volume des testicules et du pénis, la pilosité sexuelle et, plus tard, la pilosité au niveau du visage et du thorax ainsi que la mue de la voix.

Ruben:
nom masculin
(Hébreu "C'est un fils !")
Enfant de quasi 20 mois, sans poils à la tchoupinette, ni au torse. Voix aigue avec une tendance au chouinement. Ne fait pas encore ses nuits et est en voie de devenir grand frère. Ne rentre pas dans le cadre des deux définitions précédemment citées, malgré sa phase d’opposition : La fameuse crise des deux ans…
Verdict : 3 pines à genoux ACTIONNEES !

Qu’est ce qu’un Ruben jouvenceau imberbe? Comment se manifeste-t-il?

Tout d’abord, il lève les yeux au ciel ou roule le regard. Ces mouvements graciles se terminent par un souffle, lorsque tu lui affirmes que tu lui parles !
Les mimiques, de mon fils blasé, me mettent en face de ma réalité : Je dois vraiment être une mère pénible et un peu lassante sur les bords.

Le Ruben est également atteint de surdité. Je rajouterai même surdité aigue sélective.
Tu lui demandes de venir se changer, de te suivre, de ne pas faire. Il ne t’entend pas, ni ne t’écoute. Tu peux négocier, hurler, menacer… Rien n’y fait…

Si la demande ne lui convient pas, il a une seule réponse : L’ignorance.

Cette dernière se manifeste par : le protagoniste imberbe, mettant la musique du radioréveil (comment a-t-il appris ça ???), prenant un bouquin et s’allongeant jambes croisées sur le lit parental. Ceci sans daigner avoir un regard pour l’hystérique appelée communément maman, en mode négociatrice gign.

Le clapet de l’agent conciliateur peut être encore plus vite cloué, sans aucune échappatoire possible.
Le minot va vers la salle de jeu, te fixe de son œil victorieux et… te ferme la porte au nez !
Tu te retrouves alors bras béants, en mode #hallucinationsoujerêve.

Le Ruben est également doué de parole. Il sait composer des phrases de 3 mots.
Néanmoins, pourquoi utiliser cette capacité devant tous ?
(Chacha nous sommes dans le même bateau nommé Titanic)
Le 3 pines à genoux se dit : « Ils me prendraient pour un grand. Je me réserve donc pour quelques chanceux, digne d’entendre mes phrases. Sinon, je babille.
Même mes parents doivent être méritants de mon phrasé. Par contre, lorsque je me décide, attention à l’effet bœuf ! »

Quelques exemples?


Le fameux « manges ton boudin ! » « Non, caca boudin ! ».

Lorsque ses parents se chahutent gentiment, l’ado met son grain de sel.
Il t’ordonne « qui pas ! » (Y comprendre : ne cries pas !), pour te faire descendre d’un ton. Il peut même te fesser avec l’ordre.

Le Ruben pré-pubère est souvent en mode bêtises et expériences avec objets électriques. Il tente de se suicider par électrocution. Tu lui rappelles alors une triste réalité éducative : « Ruben, tu n’as pas le droit ! » « Moi dwois joue ! » d’un ton véhément et déterminé.
En maman bouche bée, il te faut ¼ de seconde pour savoir quelle réaction partager, face à son injonction suicidaire.

Dans le même domaine d’impertinence, tu lui fais la morale. Il ne te dit mot, tout du long. Presque fière de ton discours, tu fais l’erreur fatale de lui demander « Est-ce que c’est clair? ». Comme réponse, tu as un regard hautain et un « Non ! » très sec et sans détour.
Encore une fois, tu restes pantoise…

Tu peux tenter d’être une mère machiavélique. Tu joues alors sur la peur, en disant des vérités sans détours. Tu as l’idée saugrenue de croire, qu’en lui disant les choses franchement, sans froufrous, tu lui éviteras l’accident domestique.
Le mini dictateur se croit surhumain et a un côté sadique. Il peut prendre une pelle en plastique et frapper de tous ses petits muscles, sur notre bonne pâte de Cyrus. Notre bon vieux boxer, en adoration devant le Ruben Himmler (cette association de deux noms me fait jubiler…), reste sur place, sans broncher.
Tu lui expliques une triste évidence : « Cyrus peut te manger si tu le frappes » « Non, veux pas. », comme si tout dépendait du bon vouloir du mini despote. Mes allégations semblent complètement stupides et hors de propos devant son bon vouloir…

Je vous épargne le mot fatidique de « péripatéticienne ». Exprimé à bon aloi, il l’a appris à cause de son papa qui l’emploie à chaque fin de phrase. Ils sont à présent deux, à se faire corriger…
Je me pencherai plus sur le : « t’es con »…
Comment reprendre des vérités, si bien dites, envers certaines personnes. Ces dernières cherchent ce jugement de bon aloi et des plus clairvoyants, en l’enquiquinant…
Mon fils est franc et intelligent, pourquoi le punir ????
On ne dit pas aux enfants, que ce n’est pas beau de mentir????!!!!????

Parfois miracle a lieu !!!!!
Il retrouve l’acuité auditive!!!! Limite, je me concerte pour mettre un cierge à tous les Saints… C’est sans compter sur le côté revanchard et susceptible de l’ado d’environ 85 cm…
Il boude, fait sa lippe des mauvais jours et prend la direction, de son propre chef, d’aller au coin! Il nous fait partager (avec je soupçonne délectation) ses pleurs, cris, « Oh ! Scandale ». La tête de l’opprimé est bien cachée dans la porte, les bras en l’air (comme Joe Dalton), morvouillant et embuant ses lunettes.
Tu lui dis de sortir de sa punition auto-imposée. Là, de son regard de tueur, il se retourne couche remontée et poing serrés et t’afflige d’un « t’aime pas. ».
C’est sans compter sur l’habitude maternelle de ce genre de vengeance verbale. Merci à votre grand frère, qui m’a donné les armes nécessaires, pour clouer le bec du dit blanc bec!
Par contre, papa a versé sa larme quand il a reçu cette vilaine affirmation. Cela a dû faire réfléchir le jeune homme, qui ne l’a plus dit depuis environ 2 semaines…

Son côté bilieux est dans son summum lorsqu’il décide de fuguer.
Rien ne vaut ce moment de pur bonheur, lorsqu’il prend écharpe, manteaux et bonnet (oui, la menace de fugue a commencé dès cet hiver).
Tu te moques… mais tout le monde sait que l’ado n’a pas d’humour. Il s’en va alors furibond dans la cuisine à moitié habillé…
Dur moment à encaisser, lorsque l’évasion s’arrête là, pour cause de clenche de porte trop haute et inaccessible….

Dans un autre genre, tu t’agaces de le voir mettre les pieds sur la table au moment des repas…Tu te demandes qui tu as élevé !!!!
Tout comme ses bras croisés, il te soutient du regard, pour dire que sa décision est ferme et arrêtée.
Qui est cet enfant, c’est le mien ????Non !!!!


Puis, tu devines beaucoup de choses sur son « épanouissement », lors de ses moments de nudité…
Lorsqu’il se tripote le membre en le qualifiant de « zizi », fier de sa fermeté (20 mois et rentre pour ce sujet dans les clous de puberté, à mon grand damne de maman vierge, choquée, n’ayant jamais connu le loup…)
Après Virgile mon éléphant, étalon au membre de cheval, mannequin pour pénis (Merci Astrid et Vanessa pour votre imagination de femmes en manque ! :P ), voici Ruben futur DSK.
Pourquoi ?
L’ado semble être un futur beau parleur, fougueux, qui aime se regarder nu et s’embrasse devant le miroir, ne doutant absolument pas de son pouvoir attractif…
Il se mire dans toutes les positions, se faisant différentes mimiques de don Juan, de salle de bain d’opérette!
J’interdis toute femme de rentrer dans la salle de bain de mon fils tant qu’il n’est pas élu Président!!!! Merci !

Toujours dans cette même pièce, il est capable de te déloger de la douche, mettant ses jouets pendant que tu te laves. Indifférent à tes remarques, limite il t’envoie son canard à travers la tête, alors que 10 minutes auparavant, il t’avait fermé la porte au nez !

Mon fils ne sera donc pas un ado crado mais un squatteur de la salle d’eau…
Punaise, je vais dépenser une fortune en parfum….

Puis, il y a des choses qui te font dire qu’il n’est pas qu’un jouvenceau puéril en devenir, mais bien le fils de sa mère.

-Lorsqu’on sort et qu’il te dit « c’est bien » ou « c’est beau », à la fin de la promenade.
-Quand, il te dit des mots d’amour comme « maman beau ».
-Tandis qu’il t’imite invariablement les animaux par des rugissements, ton cœur de maman se délecte.
Il entend alors une brebis bêler. Il la reproduit correctement et de nouveau ¾ heure plus tard, il la fait feuler.
-Lors de ses demandes de biberons nocturnes. Moment de régressions avant d’avoir la confirmation de l’arnaque du siècle : l’arrivée du futur petit frère.
-Comme l’aide à papa, au montage des meubles de la chambre de Virgile, lui donnant les outils et tenant les différentes parties à constituer.
-Qu’il mette un de ses doudous dans le lit du petit frère.
- Le voir tenter de s’inviter dans cette nouvelle chambre pour la nuit ou de manière définitive. Lui expliquer que non et lui demander s’il sait pour qui est monté le lit.
Avoir pour réponse son index sur mon ventre en disant : « Pour bébé »
-Ce même soir, s’inquiéter de sa place de grand frère, situation de mauvais augures dans notre famille. Puis après explications parentales croire que le bébé à venir sera Raphaël.
-Lui expliquer que jamais plus Raphaël ne reviendra.
Le voir se coucher pour la nuit, avec la photo de son frère et ne pas réclamer de biberon nocturne, pour la 1ere fois depuis des semaines.
-L’observer pendant plusieurs matins, regarder si un bébé est arrivé dans le lit, durant la nuit.
-Lui signifier qu’il ne viendra pas un beau matin directement dans sa chambre et qu’il sera au courant auparavant de son arrivée.
-Le voir prendre ses aises dans la nouvelle chambre, tenter de voler le doudou de son frère…
-Lorsqu’il caresse mon ventre comme une boule de cristal ou la lampe d’Alladin… comme si un trésor y est caché. ♥
-Le guetter chercher son dvd du jour, avec beaucoup d’attention, dans la méga vidéothèque laissée par son grand frère et étoffée par ses soins et me déclarer : « ça ! ».
-Lors de ses visionnages, le voir danser, rire, sourire et venir m’embrasser.
-Quand je vois des mimiques de quelqu’un que j’aime plus que ma vie. Me demander comment il a pu les attraper, m’inquiéter de les voir sur lui. Avoir des questionnements de peur avec des « et si… ». Puis me dire qu’ils sont liés par un dernier regard, où seuls eux savent ce qui s’est dit.
Alors, pourquoi tenter d’élucider ce merveilleux mystère ?
-Nommer Ruben de plus en plus souvent Florent… car ce sont les mêmes.

Le voir grandir et évoluer…

Me dire que je l’aime mon ado imberbe… qui restera à jamais mon grand bébé.

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Message déposé le 25.04.2014 à 14:48 - Commentaires (1488)


Nouvelles en vrac…
A 27 semaines de grossesse, quoi de neuf ?
Faisons des calculs savants. Il me reste 12 semaines, avant ta venue. C’est étrange de se dire que si peu de temps nous sépare…
12 petites semaines….Bon ok… vu mon côté mère juive possessive, visons les 13 !

En toute franchise, je ne suis pas une personne super épanouie enceinte.
La vie a fait que les 2/3 des cas, j’ai des grossesses un peu chamboulée, psychiquement. Du coup, j’ai la merveilleuse excuse d’être hormonalement chiante, dans le côté sombre de la face. C’est déjà un bon point positif (pour moi) !

Certes, j’aime sentir les petits coups de bébé. Qui n’aimerait pas ça ?
Pourtant, avouons-le-nous : je suis surtout pressée de faire ta rencontre.
Me regarder le nombril… je trouve ça long… surtout avec les vergetures autour !

L’annonce de cette merveilleuse nouvelle qu’est la grossesse est juste fantastique.
Le dernier mois avant ta venue, dans l’attente de la libération qu’est l’accouchement, est indéfinissable. La découverte du merveilleux petit être caché en soi, rêvé, est juste inimaginable de bonheur….

Le reste de la grossesse égale à la venue des fuites urinaires, des hémorroïdes, des culottes parachutes kiabi, de fortes odeurs corporelles, des pertes, de pilosité, de lactation et de la carte mappy sur les seins. Ne faisons pas abstraction des vomitos, des sautes d’humeurs, des dégoûts et envies alimentaires surprenants, des insomnies, des couchers à 21h ainsi que de la constipation (oui, au début de chaque grossesse, je réussis à boucher les toilettes par mes divins popos en or !!!!). Certainement quelques oublis de ces fabuleux désagréments de grossesse… indubitablement pour ne pas dépeindre un tableau trop noirâtre et franc de la situation…
Pour dire, j’ai passé outre l’énumération de la rétention d’eau et des cystites….

Au final, je ne fais pas partie de ces femmes épanouie de bonheur d’être enceinte. Je demande, à chaque grossesse, confirmation à Fio, si précédemment j’étais dans le même état d’esprit. L’Homme me rassure par un hochement de tête positif, net et sans équivoque…

Je me sens de plus en plus engoncée dans ce corps. A contrario, je ne réalise pas que c’est déjà dans 3 mois! Oui, je suis hormonalement chiante car même si la grossesse m’est péniblement longue... j’aime avoir ce temps pour te voir grandir dans mon cœur et ma chair.

Tout se prépare pour ton arrivée.
Nous avons vidé totalement ta chambre pour la peindre.

Papa a donc démonté le lit voiture de Raphaël. Des pleurs de voir ce meuble disparaître de cette pièce. Comme si je m’étais mis en tête qu’il n’en partirait jamais. Nous avons pris la décision de ne pas le vendre. Vous êtes deux garçons à rester. Il y en a bien un de vous deux qui aimera les bolides.

La commode de Raphaël a trouvée sa place dans notre dressing. Sa table et la lampe de chevet sont dans la salle de jeu avec le matelas. Ruben louche déjà dessus, avec intérêt. Le changement de place les rend bien attractif.

Le lustre et le cadre bébé à photos de crapaud sont partis. Les photos, ses photos… C’est tellement étrange et à la fois logique… Un vide pour un renouveau.
J’ai mis quelques uns des clichés, dans notre chambre. Ceux où nous sommes tous les 4 et celui des garçons ensemble. Mon boubout sait se présenter facilement. J’en suis épatée vu qu’il n’est qu’un bébé. J’aime avoir les photos de ma famille dans notre antre. Puis, Ruben est ravi de s’admirer.

Notre étage est devenu un champ de mine, tel Beyrouth après le passage d’un tsunami.
Ton futur lit avec ta commode sont dans notre chambre. La salle de jeu ne ressemble plus à rien…
Vivement que papa peigne ta chambre pour retrouver un minimum de rangement. La sensation de vivre dans un garde meuble est proche de la réalité.

Je commence tout doucement à parler de toi à Ruben. Il n’est pas forcément ravi. Déjà par le fait de ne plus être LE bébé de la maison mais également par son passif compliqué. J’ai dû le rassurer… Malgré son jeune âge, il a fait l’association d’idées que devenir grand frère n’avait rien de bon. Au départ, j’ai eu le droit à des yeux terrifiés… Je lui ai expliqué qu’il n’était pas Raphaël. Dur de voir cette peur dans les yeux de son enfant. Je suis donc en réalisation d’un film photo musical pour Ruben. Cela lui montrera ma grossesse avec lui et parallèlement la maladie de son frère. Les images confirmeront mes mots.

Lorsque je lui demande où est le bébé, il enfonce son petit index, dans mon nombril, pour ouvrir la boite aux mystères. C’est drôle même si quelque peu douloureux.

Tu as commencé à bien faire ta place dans mon bidon. Tu y as mis du temps mais c’est enfin bon ! Je t’ai senti te mettre la tête en bas. Tu y as mis plusieurs jours, ton hamac te plaisait bien. Comme pour tes frères, je te porte très haut. A la différence que d’un coup, tu peux aller jouer au foot avec ma vessie.
Mon ventre a une allure particulière selon ta position… Je peux avoir un sublime ventre de femme enceinte puis deux minutes après tu viens te blottir contre mes seins, stoppé par mes côtes… ça donne un effet bien particulier à ma silhouette. Une vague telle la mer ! ;)

Depuis quelques jours, je dévore. Je suis affamée! Je me mangerai bien une vieille avec son caddie de courses de marché dominical.
Des envies culinaires à m’en taper les hémorroïdes par terre.
Je bénis le créateur du pain grillé/beurre demi-sel, de la confiture, du chicago de Mac do, des concombres juste salé. Egalement du pain au chocolat de grande surface (viennoiserie que normalement je déteste) réchauffé au micro onde et non au four… logique!
D’ailleurs le chocolat…. Hummm….
Quand je réfléchis bien, je passerai mon temps à petit déjeuner et prendre l’apéro avec mon compagnon de grossesse : Orangina.
J’ai des lubies étranges que j’assume totalement.

J’ai fait les tests de glucose avant hier. Je verrai bien. Ma passion du sucré me fait tout de même douter des résultats…
Je confirme que O’Sullivan est toujours aussi infâme… Petit gars, tu peux tenter de ressembler à mon pote Orangina... Tu es juste égale à toi-même avec ton goût orangé.
A la moitié de l’absorption, j’étais toute fière de moi, presque pimbêche genre : « Moi ?????? Je gère, je suis une maman qui déchiiiire !!!! »
Puis à plus d’¼ restant… Donc une lapée plus loin…la paille coincée entre les dents…tentant de me dire que ce n’était qu’une histoire de mental. … J’ai cru que j’allais gerber en plein milieu de la salle d’attente, remplie de monde.
Les deux fauteuils spécial femmes enceintes étant déjà pris par deux autres mamans plus matinales, j’aurai eu plaisir de partager avec tous, car installée au centre de la pièce, mon petit déjeuner frugal qu’est le test de glucose…
Je suis une fille bien ! Je partage !
C’est pour ça que je ne vous épargnerai pas mes nombreux rots sucrés ! :D

Je finirai par une note un peu plus glamour. J’ai trouvé le doudou idéal pour mon cheval de Troie. La peluche Gaston de Nattou. Tu seras le premier à ne pas avoir un doudou mouchoir mais une vraie peluche. Pas n’importe laquelle : un cheval !
Etant un bébé d’été, je vais te commander une couverture brodée à ton prénom. Je te confinerai dedans pour faire ta sieste et partir en vadrouille. J’espère qu’elle te suivra longtemps.

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Message déposé le 28.03.2014 à 12:05 - Commentaires (27)


Courrier direction le paradis.
Mon crapaud,

Aujourd’hui, un an que tu es parti, au pays dénommé le paradis blanc.
J’espère que tu n’as pas trop froid, à courir tout nu dans la neige.
Si oui, ça t’apprendra à partir, dénudé, comme un enfant sorti du ventre de sa mère.
Il ne fallait pas oublier tes moufles et tes gants.

Parfois, je pense à tes ailes.
Sont-elles complètement blanches ou multicolores, finissant comme celles du paon et du Phoenix ?
Tu te dis que j’ai une imagination judéo-chrétienne, très marquée. Sûrement. Je me plais à rêvasser de toi…
L’année dernière en emmenant Ruben à la ferme que tu aimais tant, j’ai récupéré une plume laissé par leur beau mâle paon. Celui qui te faisait souvent le plaisir de sa roue. Je l’ai disposé près de ta photo.
Depuis ton départ, je ne l’ai plus jamais vu faire son beau.

Ici, il a fait grand soleil, pendant plusieurs jours. Nous avons même touché les 20°. Pas d’anges ayant déployé de manteau neigeux, cette année.
Aujourd’hui, le ciel est gris…
Tes roses de Noël sont en fleurs, depuis début février. Je les regarde souvent en pensant à toi et au 19 mars. Ce jour où je ne pouvais regardé qu’elles… Parfois elles sont magnifiques, d’autres moins… Tu connais ma main verte…
Le camélia blanc, acheté pour mes 5 ans de maman, est fleuri également depuis trois jours. Samedi, on a planté des bulbes de tulipes, jonquille, crocus… dans ton carré à l’entrée de la maison. J’espère que ça te plaît lorsque tu voles par là. Tu pourras sentir, à l’occasion, l’odeur des fleurs, comme tu me l’as réclamé.
Ruben nous a aidés à la plantation, en arrosant.

En parlant de Ruben, il me fait de plus en plus penser à toi. Il a tes mimiques. C’est tellement surprenant et déroutant…
Je ne suis pas la seule à l’avoir remarquer.
Certes vous êtes frères, mais je me demande parfois où il va chercher cette ressemblance dans le geste et les attitudes. Je m’en amuse et je me rassure, de ne pas être la seule, à en être déstabilisée.
C’est également un chameau qui ne parle, qu’à qui, il a envie.
Si ça aussi, ça ne te rappelle pas quelqu’un ???
Mamy nounou est tombée des nues, lorsque je suis venue le chercher et qu’il a commencé à me parler comme un grand. C’était la première fois qu’elle l’entendait faire des phrases. Avec elle, il ne fait que de babiller!
Oui, c’est bien ton frère… Tu ne peux pas le renier.

Ruben commence gentiment sa crise des deux ans. Il tente de nous impressionner par des roulades à terre et des caprices nerveux. Avec Papa, on se marre bien. Si tu le voyais, tu le traiterais de petit slip… Il n’arrive pas à ton niveau d’insolence. A la vue de nos gros yeux, il cesse de suite. Papa arrive même à le faire lipper! Avec toi, on a eu le must de l’entraînement de la provocation jusqu’au boutiste. Je me moque mais ne viens pas lui donner des conseils pour nous amener à la crise de nerfs parentale.

Je l’aime à un point… Je l’aime autant que toi.
Il n’est pas mon autre. Il est tout simplement mon fils. De ce côté-là, c’est tellement plus simple…

Le bébé dans le ventre grandit bien.
Il est totalement en transversal. Sa tête est sur mon flanc gauche et les pieds sur le droit.
Voilà environ 1 semaine qu’il tente de se mettre la tête en bas, sans beaucoup de succès…J’en bave.
Je commence à avoir des fuites urinaires.
Je me souviens de ta tête écœurée et moqueuse, quand maman faisait pipi dans la culotte, en attendant Ruben.
Autrement, ils ont vu un problème de croissance, sur les bassinets, à la dernière écho de contrôle.
Un est beaucoup plus petit que l’autre.
J’attends la 3ème écho, pour commencer à m’alarmer. En plus, c’est la même sage femme qui nous avez alerté pour Ruben et l’hydramnios. Je reste donc sur la réserve…
Elle a insisté et plusieurs fois pour savoir comment était les résultats de la trisomie. Suite au bon pourcentage, ils regarderont l’évolution à l’écho, en avril. Ensuite à la naissance.
Nous demanderons un RDV avec un urologue, si nous constatons aux prochaines mesures, une mauvaise évolution de la croissance du dit bassinet. Nous mettrons tout mettre en place, pour que papa puisse accompagner ton petit frère.
J’espère que tout se passera bien. Nous espérons qu’il ne souffre pas de ses problèmes rénaux.
Si Virgile arrive avec les yeux en amandes, il sera accueilli avec tout notre amour. Nous avons décidé de ne pas faire d’amniocentèse, si la question est posée. Il nous fera cette surprise, à son arrivée.
C’est sûrement juste une fainéantise du bébé. Nous lui faisons confiance.
Je sais que tu es là pour veiller sur lui.


Tu feras une caresse à Stamp. Je pense qu’il ne te lâche plus d’une semelle depuis qu’il t’a rejoint.
Le 11, je t’ai senti venir le chercher… Je sais que tu étais là, avec nous, auprès…
L’inexplicable ressenti de toi. Si fort et si doux.
Pense à lui enlever les crotons de neige des pattes, il déteste ça. Après, il se mordille les coussinets et s’en arrache les poils. Ton petit cochon rose des îles qui se retrouve en Antarctique pour toi…il doit pester.

Cyrus va bien. On a découvert que c’était lui le dévoreur de couches pleines de caca de Ruben. Oui, c’est bien un « diguelasse », comme tu le qualifierais.
Depuis le départ de Stamp, il est encore plus dans nos pattes qu’avant. Ruben le harcèle. Il adore ça.

Potée s’est posé l’autre jour sur ton carton de vêtement ouvert. Je crois bien que tu lui manques aussi.

Papa te fait dire qu’il est toujours aussi pénible. Il a appris à Ruben à faire des lèches au visage, à la place des bisous… Ils sont mort de rire tous les deux… A se faire des compétitions de qui léchera plus l’autre. Lorsque je les vois, je pense fort à toi. Je suis certaine que tu les aurais écrabouillés de bave.


Hier, papa m’a fait pleurer sans le vouloir. Je lui ai avoué avoir Clapton en tête depuis le début de journée, « Tears In Heaven ». Il la connait par cœur et me l’a chanté. Je ne m’y attendais pas.
Il était gêné de me mettre dans un tel état émotif. Lui, qui a une culture musicale proche de zéro, m’a totalement sidéré par la connaissance de cette chanson.
Pour en venir qu’avec Papa, on se pose la question de comment tu vas. Si tout se passe bien pour toi là-haut. Si le temps s’écoule joliment et si tu es bien entouré et couvert d’amour.
On pense, tous les jours, à toi. J’espère que pour toi, non. Je te souhaite trop occupé à faire tes bêtises dans l’espace, la neige et partout où la vie est belle.


Nous t’aimons,
A bientôt,
Papa et Maman.




Message déposé le 17.03.2014 à 15:12 - Commentaires (39)


Stamp
Stamp est un coton de Tuléar, arrivé il y a 12 ans dans nos vies.
Un chien que nous avons rencontré à son 2ème jour de vie et un coup de foudre pour sa maman quelques jours avant sa mise à bas. Nous avons harcelé l’élevage, en lui rendant visite, toutes les semaines, jusqu’à son sevrage. Sa mère nous faisait même la fête lorsque nous arrivions.
Son arrière grand père était champion international de beauté et son grand père de France.
Pour nous, c’est juste une boule de poils, au pelage de coton, à câliner.

Une petite boule de poils que nous faisons parler avec un cheveu sur la langue. Un peu à l’esprit de Duffy Duck, misanthrope, mal-aimable, malpoli et trèèèèès macho voir un peu misogyne, cachant un esprit diaboliquement stratagème pour devenir le meilleur manipulateur de la planète. A l’inverse de son sous fifre Cyrus, le chien le plus bête de la galaxie, avec une voix de gros patachon, obéissant sans discuter à ses ordres machiavéliques.
Pour le faire enrager, nous lui donnons des surnoms féminins, ce qui nous valait de nous faire insulter…
Oui, beaucoup d’imagination dans notre famille…

Stamp est un chien, à qui, il a fallu que je stoppe de faire la fête, lors de mes retours à la maison. Mes arrivées provoquées en lui des crises d’émotions tellement fortes qu’il s’en créait des malaises avec des difficultés respiratoires, une langue devenant bleue.
En fait, c’est un grand sensible, rempli d’amour, mon pinou.

Stamp a été notre garçon d’honneur pour notre mariage. Nous nous étions amusés à lui mettre le coussin des alliances sur le dos, avec un beau nœud papillon. Tellement stressé par son rôle, il n’a fait que de couiner, durant la cérémonie.

Avec beaucoup d’humour, nous disions qu’il allait tous nous enterrer.
A plusieurs reprises, nous nous sommes retrouvés à la limite soit de le perdre par empoisonnement, problèmes cardiaques ou devoir le piquer du fait d’atroces douleurs au dos, qui le faisait hurler à la mort.
A chaque fois, il revenait dans la course.

Cyrus l’a aussi beaucoup blessé, sans le vouloir. Il le prenait par la queue pour le promener, lui sautait sur le dos… L’enfance de Cyrus n’a pas été de tout repos pour notre bon Stamp.
Ce dernier a dû lui montrer sa dominance pour être tranquille malgré les 25kg qui les séparent.

Ses épreuves l’avaient rendu plus discret.

Pourtant, lorsqu’il s’agissait de l’appel de la gamelle, rien ne pouvait le stopper. Un morfale la stampette. Nous avions la tache compliquée de devoir faire grossir Cyrus et de mettre au régime Stamp. Ce dernier ne se laissait pas raconter. Il monter sur la gamelle en hauteur de son pote, quitte à le mordre, pour lui voler sa nourriture. Surtout celle d’humain !!!! Quel délice !!!!

Puis un jour, je suis tombée enceinte…
Quelle horreur !
Un lombric géant bougeant dans le corps de sa maitresse. C’était juste immonde!
Impossible pour lui de s’approcher de moi. Je n’étais plus sa maîtresse mais juste une traîtresse !

Nous nous étions inquiétés de l’attitude de Cyrus, encore chien ado et exclusif, à l’arrivée de Raphaël. Certes, il était toujours derrière moi à me renifler le ventre….alors que stamp, j’étais un agent de l’ennemi, porteuse d’un alien gluant et puant. Puis, Cyrus avait déjà grogné contre un bébé…
Prenant les conseils du vétérinaire, nous avions mis les vêtements sales de Raphaël, à disposition des chiens, durant mon séjour à la maternité.

Puis le jour de la rencontre arriva.
Très méfiants et un peu apeurés, nous avions fait la rencontre avec Cyrus. Sa gueule pouvait avaler la tête de Raphaël, sans aucun souci… Nous étions prêts à intervenir, nous souciant peu du Pinou vengeur. Puis venant de nulle part, Stamp avait sauté sur le canapé, léchant à pleine langue crapaud. Il aurait pu tout aussi bien le mordre… Nous n’aurions pas eu le temps de réagir…
Ce jour là, Stamp avait choisi son maître.
L’expression « tel chien, tel maître » prenait tout son sens… Introverti et observateur, tous les deux.

La vie continue tout doucement pour notre petit père. Toujours râleur et obèse, à comploter comme Mégamind, pour devenir maître du monde. L’arrivée d’un nouvel habitant le chat potée, le laissant totalement de glace, lui qui déteste les chats… ces attaqueurs de plumeau…
Heureusement que Cyrus est sa cible, se dit-il, pestant avec son immuable cheveu sur la langue.

Tels Averell et Joe, dans les daltons, Stamp manipulait son benêt de Cyrus avec plaisir. Comme pour ses attaques, contre les nuisibles, très personnelle… jappant et mimant une accélération de trois foulées, aguichant Cyrus qui allait au front à sa place.

Le jour où crapaud est tombé dans le coma. Cyrus s’est retrouvé en face à face avec un des pompiers. Il lui a affligé la peur de sa vie, guettant ses faits et gestes. Stamp lui gardait la maison. Observant les allées et venues. Prêt à dire à Cyrus d’intervenir ou non.

Malgré les réticences médicales, nous avons fait le choix de garder nos animaux. Javellisant jusqu’à trois fois par jour, notre intérieur, lors des aplasies de crapaud. Nous avons fait le choix d’avoir des animaux. En les adoptant, nous les faisions rentrés dans notre famille. Nous nous étions engagés auprès d’eux. Raphaël avait besoin de sa famille, animaux compris. Cette période a été éprouvante, par notre choix. Un ras le bol de la serpillère…

Un autre tireur de poils est arrivé.
Ruben est venu au monde, alors que son maître se mourrait. Il a été accueilli comme un membre supplémentaire, sans encombre.

Le jour du décès de crapaud, Cyrus a voulu manger les infirmiers.
Stamp s’est isolé. Potée ne me lâchait plus.
Les animaux perturbés pendant des jours.

Cyrus s’est totalement dévoué à Ruben. Il veillait sur lui pour que personne ne l’approche.
La peur qu’on touche à cet enfant ci.

Stamp s’est mis à attendre dans le garage. Beau temps, mauvais temps. Impossible de l’y sortir. Si Raphaël devait revenir, il passerait par là.
Puis, il a compris que jamais il ne reviendrait.
Il s’est laissé mourir tout doucement…
Ruben avait beau lui faire des câlins, se mettre dans son panier…
Son maître lui manquait.

Vers décembre, il est revenu tout doucement à l’intérieur. Heureux de son coup, il est amaigri.
En janvier, il faisait dans le garage. Lui normalement propre. On se posait la question s’il voyait encore quelque chose.
Début février, il se cognait contre les murs. Aucun repère dans l’espace. Ses yeux sont deux pupilles noires injectées de sang.
Cyrus l’aide de plus en plus à se diriger. Il se traine.

Mars…
Un vaccin annuel à faire. Fio me conseille de lui dire adieu. Il reviendra très certainement sans…
Il m’appelle… Vieillesse et problème de Foie. Stamp se meurt. C’est une question de semaines. Le vétérinaire ne le vaccinera pas et parle d’euthanasie.
Il ne souffre pas.

Je lui demande alors de le ramener. Pas comme ça. Pas ce jour…
Pas un 8 mars… journée de la femme pour mon misogyne de chien…c’est impossible…
Stamp revient tout heureux. Il sait que c’est juste une question de jours…

Hier, il ne se déplace plus. Il se laisse totalement aller. Il reste à l’endroit où on le pose.
Il ne mange plus.
Je lui donne mon repas du midi. Il s’en délectera…tout de même de la nourriture d’humains…
Puis en 1h de temps, je vois son œil s’infecter de pue.

J’appelle le vétérinaire. Je lui donne ma décision. S’il peut me recevoir en fin d’après midi…

Stamp se déplace alors fièrement dans la maison. Il sait qu’il a gagné. Il va rejoindre son maître. Lui qui déteste la voiture n’a pas dit mot pendant les 3/4h de route.

Hier, le 11 mars, j’ai rejoint Fio et nous avons euthanasié notre chien.


Les garçons, je ne vous demande pas d’apprécier les animaux mais de les respecter.
N’oubliez pas que ce sont des êtres à part entière. Des créatures, qui comparés aux humains, savent la définition du verbe aimer.

Hier, Stamp est mort d’amour et son maître est venu le chercher. On ne peut pas m’en défaire de l’idée.


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Message déposé le 12.03.2014 à 21:14 - Commentaires (34)


Projet de naissance.
Voici ton projet de naissance, réfléchi avec papa.
Malgré 3 enfants, tu seras le premier en avoir un.
Nous en donnerons une copie à la sage femme, au gynécologue et au pédopsychiatre qui me suivent. Il est ferme sur certains points mais tu verras que papa et maman manquent parfois de conciliation. Encore plus lorsqu’il s’agit de vous, nos enfants.
Je voulais te le faire connaître, via ces lignes. Certains le trouveront étrange.
Ils s’y cachent notre amour et notre respect envers toi… J’espère que tu les verras.






Notre projet de naissance est entièrement tourné vers Virgile, notre enfant en devenir.

Ayant perdu notre fils aîné en mars 2013, d’un cancer cérébral, notre projet va très certainement paraître sombre et maussade.
Il ne l’est point. Nous sommes juste préoccupés par le bien être de notre enfant. Le FEH a été notre seconde maison pendant 15 mois. Nous sommes réalistes sur certains enjeux médicaux et notre place de parents. Nous respecterons vos décisions médicales et nous vous remercions de nous y inclure.

D’un point de vue obstétrique, nous vous faisons entièrement confiance. Nous vous laissons juger du meilleur autant pour la mère que l’enfant.
Pour quelque raison que ce soit, la santé de notre enfant passe avant celle de la maman. Virgile est prioritaire vis-à-vis des soins et du bien être.

La maman subira très certainement une césarienne programmée. Internes et externes feront leurs armes sur d’autres patients. Nous ne voulons que des médecins confirmés. Comprenez que notre famille a déjà assez donné de sa personne.

Nous aimerions la présence du papa au bloc. La naissance de notre second enfant est un merveilleux souvenir, grâce à votre accord. Nous vous en sommes encore très gré.

A sa naissance, si Virgile a besoin de soins d’urgence, le papa veut être présent à ses côtés et ne pas être éloigné.
Nous vous garantissons son sang froid et sa discrétion. Les soins ne vont pas éprouver papa.
Tant que sa présence n’est pas risque pour la santé de Virgile, nous souhaitons qu’il l’accompagne tout du long.
Dans le pire des cas, il nous est impensable de laisser notre enfant partir, sans notre présence.
Nous vous remercions de respecter cette demande, qui pour nous est la plus importante.
Toujours dans ce cas présent, nous tenions à vous dire notre position favorable sur la sédation profonde, et notre désaccord sur l’acharnement thérapeutique et le soin à tout prix.

Virgile sera alimenté au lait artificiel. Il n’y aura pas de tétée de bienvenue. Néanmoins, nous aimerions la possibilité d’un peau à peau avec la maman, dès la salle de réveil.

Lors de notre arrivée en chambre, Virgile sera toujours en compagnie de sa maman. Il n’ira, en aucun cas, en nurserie. Si des soins médicaux doivent lui être apportés, il se déplacera qu’en compagnie de l’un de ses parents. Si la maman est dans l’impossibilité de le suivre, les soins seront différés, dans l’attente du papa.

La maman a été suivie durant sa grossesse par le Dr A, pédopsychiatre au CHR de notre région.
Si un baby-blues important se déclare, nous vous remercions de vous adresser à cette dernière, pour nous aider à surmonter cette période. Bien sûr, avec l’accord préalable de la maman.

Nous vous remercions d’éviter toute attitude de condescendance envers notre situation.
Suite à certains propos entendus et déplacés, nous tenions à vous indiquer certaines vérités.
Virgile est un enfant désiré, attendu et non de remplacement. Il est le troisième enfant, né d’un projet de vie familiale. Nous vous sommes donc reconnaissants d’éviter tout questionnement déplacé à ce sujet.

Nous vous sommes gré d’avoir pris le temps de lire nos requêtes.
Nous espérons vivre un accouchement aussi fort en émotions, que pour notre second enfant. Ceci de nouveau grâce à vos compétences professionnelles et humaines.

Cordialement,

La maman et le papa,
Nathalie et Florent L.



Message déposé le 05.03.2014 à 16:25 - Commentaires (29)


Mon surgeon…
Virgile sera ton prénom usuel.

Un prénom que j’aime depuis autant de temps que celui de Raphaël.
Un prénom pour lequel papa aura attendu 4 grossesses (poussière d’étoiles en faisant partie), pour me dire oui.
Un prénom qui porte le charme d’un intellectuel bucolique et rêveur.
Un prénom qui a la beauté de l’histoire.
Un prénom qui est le tien.

Virgile est d’origine latine. Il signifie "petite branche souple ». Du latin Virga, il désigne la sève, la pousse, le surgeon. Il doit sa popularité aux pléaides, constellation de l'antiquité nommée Virgilae.

Virgile est surtout un poète latin contemporain, vivant de la fin de la République romaine au du début du règne de l'empereur Auguste.
Certains théologiens voyaient dans son œuvre la "Sixième Bucolique" une sorte de vision de l’avènement du Messie.

Virgile raconta comme Homère, une Odysée… l'Énéide, une épopée mythologique en douze chants et dix mille vers, qui relate les sept années de voyage du héros Énée, depuis la chute de Troie, sa patrie, jusqu'à sa victoire militaire en Italie.

En voici un extrait, mon Virgile :
« Déploie ton jeune courage, enfant ; c'est ainsi qu'on s'élève jusqu'aux astres. »

Mon cheval de Bois est caché en Virgile et son cheval de Troie. ♥

Tu te fêtes le 5 mars. Une date qui a beaucoup de sens pour notre famille. Le retour de ton frère Raphaël à la maison. Le dernier voyage de son corps, avant celui de son âme.



Tes deux autres prénoms sont très marqués.
Nous avions besoin qu’ils aient une histoire, en corrélation avec ton histoire.
Nous voulions aussi qu’ils te portent bonheur.
Les 3 religions monothéistes sont en accord pour évoquer la grandeur religieuse, des 2 hommes portant tes deux autres prénoms.

Grâce à ces lignes, je t’explique nos choix et leur signification.
Peu comprendront… l’importance est que tu entendes ce gage d’amour, par leur empreinte.



Ton deuxième prénom a été choisi par mes soins et a été très réfléchi.
Tu te nommeras en second : Jacob.
J’ai vu, en lui, la magie de sa signification et de son histoire.

Ya'aqob: celui qui supplante.
Tu as supplanté non pas ton frère aîné, comme certains osent penser. Mais cette cicatrice qu’est la maladie, la mort d’un enfant.
Tu es l’espoir. Ruben nous a sauvés. Toi, tu nous permets d’aller de l’avant. Grâce à toi, nous ne vivons pas dans le passé mais créons notre devenir.

Ce prénom rappelle, à lui seul, tes deux frères aînés.
Jacob est un patriarche biblique qui rêva d'une échelle sur laquelle montent et descendent les anges. ♥
Plus tard, il se battra avec un ange ou Dieu (lui seul le sait ! ;) ) et ce dernier lui donna le nom d’Israël.
« Jacob ne sera plus désormais ton nom, mais bien Israël; car tu as jouté contre des puissances célestes et humaines et tu es resté fort. »
Jacob (Israël) a 12 fils qui sont à l'origine des douze tribus d'Israël et une fille (Dinah).
Son fils aîné se nommera Ruben. ♥

Puis, les Jacob se fêtent le 20 décembre…
Tout est lié.

A chaque évocation de mon choix, Papa m'imite de Funès entrain de danser en rabbin hassidique... Tout content de son effet !



Pour sa part, papa a choisi ton troisième prénom. Ce sera Moïse.
Après avoir longtemps hésité avec sa forme yiddish, Moishe, son choix s’est arrêté sur la forme plus classique.
Pourquoi ce prénom ?
Parce qu’il lui plaît, pourquoi chercher plus loin ?

Puis les tables de la Loi, l’appel de Dieu, les 10 plaies d’Egypte, tout est dit…

Ce grand homme, nommé « sauvé des eaux » qui a ouvert la mer rouge pour « sauver les enfants d’Israël ». Je te laisse réfléchir à tout cela, au risque de me répéter.


Je finirai juste par te demander d’assimiler et t’ouvrir à la religion.
Par forcément d’y croire mais d’apprendre d’elle.
Elle t’aidera à avoir une ligne de conduite, comme un livre philosophique peut avoir.
Elle sera une canne formidable, pour gravir les épreuves de la vie.
Tout ne sera pas toujours blanc. Il te faudra trouver des ressources intérieures.
Ne prends pas tout au pied de la lettre, face aux écrits. Sers-toi en pour rebondir, comprendre et optimiser les épreuves.
Sois quelqu’un de bon, empathique et non centré sur toi.
Ouvre-toi au monde.
J’espère que tes prénoms t’y aideront.



Message déposé le 23.02.2014 à 19:48 - Commentaires (25)


3 Vamps chez une bisounours croisée avec chucky.
Blog grossesse est un univers avec ses propres histoires. Son propre langage.
Bizarrement, nous sommes comme une grande famille qui s’agrandit, s’unit, se désunit, rie, pleure, se supporte, se dompte, s’aime et parfois se déteste…

Un microcosme.

Oui, j’ai bien dit une sorte de famille.
Le mot est fort…

Pourtant, prenez un peu de recul.


Nous nous connaissons toutes dans notre plus grande intimité.
Nous confions, dans les lignes de notre blog, des mots et des maux que parfois nos intimes ne connaissent même pas.
Nous y mettons nos rêves, nos espoirs et notre avenir, en nous racontant grâce à ce bébé rêvé ou en devenir.

Pour ma part, le blog des garçons m’a sauvé.
Certaines personnes extérieures ne peuvent pas le comprendre et je ne leur demande surtout pas…

Tout au long de mes écrits et de mes lectures, j’ai appris à connaître certaines d’entre vous.

J’ai eu la joie de rencontrer Carole, puis le bisounours et sa princesse au petit pois en mode fabrication de bébé A (vive la crème fraîche et Alex), Sab et sa magnifique Lola, ensuite Aline et sa coquinette de Liséa. On suivit une après midi mouillée pour Régina qui a des fuites, approuvée par Vaness la ministre, ainsi que leurs adorables familles. Ma bisounours fût sauvée des dégats des aux grâce à une rétention d’eau dans le bidon ! ;)

Il y en a d’autres que j’aimerai tant rencontrer…
Des personnes qui comptent par leur présence immuable, des personnes de cœur.
Nous y parviendrons !

Ce samedi 15 février, nous nous sommes réunis avec nos 4 bidons, comportant tous un habitant (mâle ?????). La pauvre princesse au petit pois nous a invités chez elle, envahie par tous ces bébés (à pénis), squatteurs de gâteaux apéros et de jouets. Comme toutes princesses dignes de son nom, elle est restée stoïque face à l’adversité… Elisabeth et ses chapeaux royaux anglais peuvent abdiquer !
Quel plaisir de voir notre wesh-wesh (bisounours grand cœur, mère juive stressée et stressante) Régina hormonalement boulversée, pour une fois au sec…Ses hommes, dont le grand Noam, futur « charmant » négociateur en marchandage de jouets.
#vousetesbiensympaslesadultesdevousmarrermaisilesttempsdouvrirlespaquets!!!!
Vanessa, notre vamp préférée affalée sur le canapé, qu’on pourrait juste détester quand elle nous dit « j’ai pris 10 kg ! » et qu’on se demande juste « où ils sont ???? ». Elle parlait sûrement de son grand bébé. Celui pour qui elle se fait totalement avoir, en mère bavant, devant les yeux morts d’amour de son Antonou qui lui réclame une énième part de gâteau au chocolat. Sans oublier, Achillou, qui nous demande si nous sommes à Noël et pourquoi les tontons et tatas vont dans leur voiture. ♥

Nous avons tous découvert que notre hôte était une bisounours croisée avec Chucky. Elle réussit à dégager 180 décibels (proportionnellement le bruit du décollage de la fusée Ariane), juste en ¼ de millième de seconde. Imposant silence masculin ébranlé et respect maternel dans la tablée bruyante. Chucky vient s’immiscer doucement… Trop de power rangers addict…

Sans parler de nos hommes…
Fantasmant sur des nombrils ressortis, des combats de boue de gros bidon et ayant un fou rire sur des sujets comme des langues et oreilles… Nos hommes quoi…

Merci à vous pour cette belle journée.

Merci à blog grossesse pour toutes ses belles rencontres.

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Message déposé le 16.02.2014 à 16:25 - Commentaires (23)


Mi parcours.
Nous voilà donc quasiment à mi parcours…
Bien sûr en imaginant que tu ne sois pas comme tes frères. Sinon je m’attends à du plus… Il faut donc que tu daignes vouloir sortir, avant qu’on t’expulse tel un alien!

A la dernière auscultation, la sage femme m’a évoqué une voie basse. Bien sûr, il faut l’accord du gynéco et rentrer dans les critères. Quelle surprise, après deux précédentes césariennes ! J’avoue que je m’en suis fait une sorte de deuil…
Donc pas de précipitations, ni d’enthousiasme exagéré… Je finirai surement les bras en croix… le ventre ouvert…Fio regardant mes boyaux malgré mon interdiction formelle, en me disant « je te remets ta chéchia, elle s’est encore barrée »… En 3 mots : la grande classe!

Tu bouges beaucoup. Papa adore te câliner. Tu lui réponds à ta manière. Déjà une belle complicité. Personnellement, toujours beaucoup d’appréhension à notre relation mais je travaille pour nous. Mes rendez vous, tous les 15 jours, chez la pédo-psy, me font beaucoup réfléchir. Ils me font également dire des sentiments, jamais verbalisés.

Alors check up, à ce quasi début de 5ème mois de grossesse :

Poids : -4.5kg… Je le note mais on s’en fiche… Toujours ronde et sexy ! ;)

Mémoire : Syndrome du poisson rouge, enceinte d’un bulot. J’oublie tout… Ca m’énerve à un point…

Caractère : misanthrope, pleureuse, hormonalement chiante et narcoleptique. Quel vaste programme… Fio m’aime encore… Ce qui m’épate moi-même…
Habituellement, je suis un peu catégorique dans mes opinions… Mais là, je ne supporte plus qu’on vienne me chauffer les écoutilles… Seuls mes deux hommes arrivent à briser ce vilain caractère… pas facile à gérer !

Santé : Comme sa fille, une vraie pisseuse. Deux cystites d’affilées en moins de 15 jours !

Envie : Une passion dinatoire pour les spécial k fruits rouges et le muesli. Les fruits rouges juste de les évoquer, j’en bave… Les verres de lait froid et nature au petit Dej’. La confiture (comme à chaque grossesse), Le MUST : les biscottes accompagnées de beurre salé avec la confiture par-dessus. Tout ce qui est à base de fraise, même ce que je déteste. Des envies de pâtés fait maison par le charcutier avec du bon pain frais (Hummm !!! Les sandwichs !!!), charcuterie en tout genre, fromage qui puent au lait cru (bien sûr… je n’en mange pas…). Puis, non finalement, plus envie de charcuterie… En y pensant là tout de suite, j’ai envie de vomir… Envies de trucs gras, mais dès que je les mange… bah….C’est trop gras (logique de femme enceinte)! Pour preuve, j’ai déjà vomi 3 fois McDo (oui, je m’acharne !), et donné à Fio, les ¾ de mes kebabs… Ce qui va encore se dérouler ce soir… car je crève d’envie d’un kebab!
Les tomates, la salade, les bonbons qui piquent, les yaourts natures et ceux parfumés en pot en verre « la laitière ». Les spaghetti au bleu, les haricots verts juste revenus avec du beurre…
Les soft drinks comme l’orangina et le multi-vitamines. Le cassage d’une ou deux noisettes pour le diner est ma petite nouveauté.
Voilà, tu as fait le tour de mon alimentation…
Passionnant, non ?

Dégouts : Tu t’accroches??? La liste va être longuuuuuuuuuueeeeeeeeee mais je vais faire très rapide!!!!!
Le pire de tous : LE POULET ! Sous toutes ses formes. Le pire : Celui rôti qui est égal à moisi/périmé… J’ai persisté… Au troisième mangé seul… Fio s’est bizarrement lassé des dits poulets entier et de ma tête écœurée. Je ne peux même pas le sortir du four…
La viande, en général en fait… Je m’arrête vite au jambon et steak haché…
La prise de protéines est très difficile pour moi… Je dirai même un calvaire… Je m’oblige à en manger un repas sur deux.
Je te soupçonne mon petit(e) habitant(e) d’être VEGETARIEN(NE)!
Soit…
Mais n’oublies pas que la viande blanche sera ton amie, pour ta future ligne !!!!
Ensuite, un de mes calvaires culinaires est le chou/ carottes… et son pote le pot au feu…
Je me suis retrouvée plusieurs fois en face de mon calvaire dernièrement… J’ai failli vomir dans le plat… Juste l’odeur… pouah….
Les aliments flasques/gluants, tels les champignons en conserve… impossible…
Le poisson… mouais… mais non…
La carotte crue oui… mais cuite, c’est trop mou. « Ahh…t’as pris celles-ci !!!!! Non, je n’aime pas cette marque, je te l’ai TOUJOURS dit, tu devrais pourtant le savoir !!!!! En fait, tu dis que tu m’aimes, mais ce n’est pas vrai !!!! »
Le café… il n’est pas très bon celui là… Non ???
Et TOUT est comme ça…
M’alimenter devient un vrai problème. Ayant eu, il y a quelques années, de multiples soucis alimentaires, Fio s’inquiète… Mais, il est un peu stressé le gars ! Peut être, encore plus, depuis qu’il doit se faire à manger seul… ;)

Boulot : Lors de ma fin de service, j’ai parfois l’impression d’avoir assouvi les désirs pervers et non avoués d’un régiment entier… Mon nerf sciatique fait des siennes… J’en ai alors, littéralement, plein le c..
Une nuit et hop, je suis, de nouveau, fraiche comme une princesse !

Ruben : Je l’aime mon fils! Il grandit joliment. Il fait parfois des phrases de 3 mots! Pourtant, il a le don pénible et familial de ne parler que devant qu’il le souhaite…Pour ma crédibilité, il a déjà fait ce genre de prouesse, en face du pédiatre qui en est restée scotchée !
Venant pour une maladie virale, il demande à son père : « T’as peur ??? »
Ou le trop drôle « non, caca boudin », lorsque je lui demande de manger son boudin.
Une petite dernière, « papa feu brule éteint », lorsque la cheminée ne prend pas, pour nous prévenir.
Il peut être aussi très exigeant, capricieux et ne faisant qu’à sa tête.
C’est un petit filou qui ressent très bien, la prochaine arnaque…fraternelle.
M’ayant fait un bisou sur le ventre au début de ma grossesse, son attitude a vite changé. Il préfère depuis me frapper le ventre. Il me rappelle aussi qu’il est « bébé Ruben », pour se qualifier…
Je pressens la concurrence dans la fratrie.

Fio : Je l’aime votre papa… Tout simplement… La personne que je respecte le plus ici bas. Vous avez beaucoup de chance de l’avoir comme père. ♥



Message déposé le 24.01.2014 à 20:22 - Commentaires (32)


Moi, névrosée???? Et alors!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Dans la nuit du 1 au 2 janvier, de vilaines crampes abdominales viennent m’empêcher de dormir. Beaucoup de peur, d’appréhensions…

Ce sont des douleurs ligamentaires? Des contractions ? Autre chose ? Bébé va –t-il bien ?

Après une nuit blanche, je prends RDV chez mon médecin traitant à 16h. Impossible de me rendre à mon travail. Je m’endors, sur le matin, épuisée.
La douleur me poursuit toute la journée.

Le médecin m’ausculte : suspicion d’appendicite.
Direction le chu.

Je me rends au pôle mère enfant. Une étudiante m’ausculte à son tour, je suis douloureuse au possible.
Je ne veux pas annoter ma douleur. Comment oserais-je le faire, lorsque je sais combien vaut un 10 ????
Suivra une interne qui face à mon appréhension et notre histoire me demandera si le bébé est désiré.
Juste envie de lui demander si ELLE DESIRE une gifle.
Elle a eu de la chance que Fio soit dans la pièce d’à côté et moi totalement bouleversée…
Sinon, je ne lui donnais pas 30 secondes avant d’être engloutie, par un dragon en mode furieux.

Certes, je ne regarde pas l’écran de l’écho. C’est comme une pensée magique. Si je ne regarde pas… Le malheur disparaîtra… Car à ce moment là, bébé est mort…
Puis, j’entends son petit cœur… J’éclate en sanglot comme une folle. Mon bébé va bien.
OUI, il va bien.

En suivra un tour aux urgences chirurgicales. Le médecin est très mécontent envers la gynécologie qui ne m’a pas gardé. Très sympa, pro… Ils continueront à suspecter l’appendicite… Après différents examens, je ferais une écho abdo.
Bien sûr, ils ne verront rien car un bébé de 17 SA cache la dite coupable : Mme l’appendicite !!!!

N’ayant quasiment pas dormi depuis 48h, je m’endors sur un brancard…

Fio veille sur moi, tout le long. Il a peur…

Puis, j’entends une conversation entre l’urgentiste et Fio. Ils veulent me garder jusqu’au lendemain midi. Fio leur tient une discussion sur mes séquelles hospitalières, des 15 jours allongée près de mon enfant mourant. Le côté rassurant de savoir que le bébé va bien et la promesse de revenir ici, si juste une légère plainte… Mais qu’ils ne m’infligent pas une hospitalisation qui pourrait raviver mes douleurs morales et m’abimer définitivement…
Je suis émue d’entendre mon mari, mon Homme dire mes maux qu’on ne se dit qu’à mi mots. Il me voit me débattre, tentant de me guérir, mais rarement il exprime son ressenti. Puis à un inconnu, il a dit des paroles si justes…

Nous rentrons à la maison à 3h30 du matin.

Le 3 janvier, je suis prise par une violente cystite qui m’empêche de quitter les toilettes. S’en rajoute (presque dérisoire) une légère gastro. Fio continue son rôle de super héros.
Il va me chercher traitement, me permet de faire mes analyses d’urines sur mon trône de reine, s’occupe du dragonneau… Il gère TOUT !

Ce sont des jours comme ceux ci qui me font dire que j’ai une chance folle d’avoir cet homme comme mari. ♥


Ces deux jours m’ont fait réfléchir. Des questionnements m’assaillent, me font douter, me hantent…

Avant tout ça…
Lorsque nous étions une famille lambda, nous rêvions d’avoir 3 enfants.
Tout était programmé pour. La maison avait été construite avec quatre chambres. Nous nous étions projetés unis, comme les 5 doigts de la main.
Puis la maladie est venue amputer un de nos doigts.
Malgré l’hémorragie, nous continuons de nous servir de cette main, qui est la nôtre.

Puis, un ange est devenu…
Nous nous demandons si finalement nous n’aurions pas quatre enfants.
Remplir ces chambres vides…
Notre famille qui devait être nombreuse, dans les prochains mois, ne le sera pas.
Ce bébé sera-t-il le dernier ? Ou y aura-t-il un 4ème enfant ?
On se dit que finalement, oui, nous aurons 3 enfants dans nos murs, avec un Phoenix au dessus de notre toit… Un carré magique.

Puis le début de cette grossesse difficile.
Physiquement tout va bien.
Moralement, c’est juste violent.
La peur de le perdre. La vision d’un autre enfant mort… encore…
Idées morbides, culpabilisantes, envahissantes et non reposantes…

Avons-nous eu ce bébé trop tôt ?
Je ne pense pas…
Le chemin aurait été très certainement le même dans 3 ans…
Celui de l’acceptation, de la culpabilité, du manque de l’enfant disparu, de la peur pour celui qui va arriver…
Une grossesse après une autre chaotique, où je n’avais eu qu’un rôle d’incubateur…
J’ai été enceinte de Ruben, seulement un mois… Avant… Je portais une maladie que je ne subissais même pas, moi-même. A mon grand damne…

Puis ce bébé… Il bouleverse tout…
Il pourrait juste être un pied de nez à la vie…
Mais non. Il remet tout en cause.
Je culpabilise d’être vivante.
Puis cette peur… que lui ne meurt également…
TOUT LE TEMPS…
Je ne touche pas mon ventre pour le cajoler… Jamais…
Juste pour le sentir bouger… pour me rassurer et évaluer sa viabilité…
Ce n’est pas possible de se projeter ainsi dans l’avenir.
Je me fais aider tous les 15 jours, par une pédo-psy.
Je ne peux pas infliger cette douleur, au bébé que je porte.

Après le décès de Raphaël, j’ai mis plusieurs mois à créer un lien avec Ruben.
A ne pas m’interdire de l’aimer.
A me rassurer sur sa bonne santé, sur son avenir.
Maintenant, je sais qu’il va bien et que nous aurons un futur ensemble.
Je n’ai plus peur de l’avenir et de mon amour envers lui.

Je souhaite que Salomé (désolé si tu as un pénis ! ;) ) ne parcourt pas le même chemin que Ruben.
Je fais tout pour…
Fio me dit que lorsque je l’aurais dans mes bras tout changera…
Je l’espère tant…

Puis revivre cette douleur pour faire un quatrième enfant. Etre maussade envers ceux que j’aime et leur faire subir ma tristesse pour réaliser une sorte d’idéal qui ne le sera pas…
Non…

J’ai envie d’être une vraie maman, pour mes deux enfants.
Je ne veux plus imaginer, à cause des hormones, une mort imminente pour le bébé en conception, à chaque petit mal incongru.

Petit à petit, je me projette avec les deux petits.
La chambre qui aurait dû accueillir Salomé, si crapaud était encore là, se transformera en salle de jeu.
Pour l’instant, j’ai décidé qu’aucun autre enfant n’y résidera.
Ruben restera dans son antre. Il a investi les lieux et adore la décoration de ses stickers.
La petite sœur en fabrication investira l’ancienne chambre de son grand frère.
La chambre verte /orangée deviendra parme et rose.
Peut être nous imitera –t- elle, comme son grand frère le faisait, en frappant contre le mur attenant au notre, en disant : « Crapaud, tu fais dodo !!! »

Oui, j’ai décidé que cette grossesse sera la dernière…
Fio me suit dans mes souhaits quel qu’ils soient.
Nous avons notre famille nombreuse dans notre cœur.
Pas d’attelle possible, pour nos 5 doigts de la main.





Message déposé le 12.01.2014 à 16:39 - Commentaires (16)


L’an 2013 : BILAN.
Cette année est une année difficile et ambivalente.
Une année de douleurs, soulagement, perte, peine, gain et vie.
Une année où notre amour a été renforcé par nos valeurs, nos choix et nos actes.
Une année où nous nous sommes dévoilés les uns envers les autres.

2013…

L’année du décès de mon fils ainé.
Notre enfant, au prénom d’ange, ne voulant pas mourir…
La douleur de ses derniers moments.
Un mois que je ne souhaite de vivre à personne. Mois impensable, à endurer en spectateur et encore moins en tant qu’acteur, de cette souffrance sans nom.

Un mois au summum du martyre… après 15 mois de combat.
Un mois qui me hantera jusqu’à ma fin.

Le 17 mars 2013, la date de son départ. La date de sa délivrance. Le jour de notre rédemption.


2013…

Année de la confirmation.
Confirmation de l’amour pour mon mari.
La personne que je respecte le plus ici bas.
Mon pilier.
Je ne sais pas de quoi l’avenir est fait.
Pourtant, je pense qu’il sera le dernier homme de ma vie.
Durant cette épreuve, le CDD s’est transformé en CDI.
C’est le père de mes enfants et l’Homme de ma vie.
La personne qui m’a suivi dans la dernière promesse folle, faite à mon fils. Malgré la peur et la difficulté de mon serment, il m’a épaulé. Comme toujours, il m’a suivi.
Il m’a sauvé par bien des points.
A jamais, je sais que c’est lui.
Pour toujours, toujours… Comme promis…


2013…

Ruben.
Un petit garçon qui n’est autre que le mien.
Un petit garçon découvert au fil des mois.
Un petit garçon qui est une merveille.
Un petit garçon dont je suis si fière.

Patient, émotif, capricieux, têtu, jouant parfois l’ignorance, sensible, bavard, câlin, bagarreur. Blond d’un blé de fin d’été, aux yeux bleus, porteur de lunettes, avec des dents de la chance. Des petites mains potelées venant parfois cueillir un bisou en son creux, pour un moment de tendresse. Un rire qui me donne le sourire. Un regard qui en dit souvent long.

Voilà sa description en quelques mots.

Un petit garçon qui m’a laissé le temps de l’aimer, de tout mon cœur.
Un petit garçon que je mangerai de bisous et qui fait battre fort, mon cœur de maman.
Il n’est pas Raphaël et ne le sera jamais.
Mais il a une place toute aussi grande.
On peut aimer aussi fort par deux fois, deux personnes différentes…
Ruben me l’a prouvé.
Ruben je t’aimerai pour toujours, toujours, également. ♥


2013…

Année de l’amitié et des déceptions.

Des personnes sur qui nous pouvons à jamais compter. Des « pour toujours, toujours » avec des portes grandes ouvertes, pour chez nous.
D’autres pour qui la porte est fermée.
Certains qui ont fermé ou fermeront, eux même, cette porte.
Quelques uns qui ont forcé cette porte, en créant de jolies rencontres.
Le restant, identiques…

Nous ne sommes plus les mêmes. Nous ne redeviendrons plus jamais ceux que nous étions avant. Nous avons changé à tout jamais.

Cette souffrance nous a dévoré le cœur et l’âme.
Pas son décès… La manière dont il est parti…
Nous sommes hantés, blessés et abîmés.

Nous avons souffert par certains actes et dires.
Nous avons également dû faire mal, sans nous en rendre compte. Tellement recroquevillés, dans notre propre douleur.
Nous ne sommes ni tout blanc, ni tout noir… Juste gris, tentant d’être au mieux : droits dans nos bottes.


2013…

Année de la conception de notre petite S.
Tellement d’étrangeté du fait de sa position. 3ème enfant dans notre cœur mais seulement le second dans notre maison.
Beaucoup de pleurs depuis le chamboulement hormonal. La peur de cette souffrance renouvelée sur l’un de mes enfants.
Joie de l’accueillir, avec l’appréhension d’une mort.

Un cœur qui s’arrête. Un cœur qui commence à battre.
Tout cela dans la même année.

Je sais que je l’aime déjà.
Je me bats contre mes terreurs et moi-même.
Pour elle, pour vous, pour nous.


2014 sera une belle année. C’est décidé. ♥


Montage créé avec bloggif
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Message déposé le 28.12.2013 à 21:04 - Commentaires (35)


Jugée.
Toute notre vie n’est faite que de jugements.
Nous sommes jugés par tous et tout le temps.
Nos faits, nos gestes, nos dires…
Tout est analysé par des personnes bien pensantes, qui croient savoir mieux que nous, quel chemin nous devons prendre.

Mais dans notre situation feront-elles mieux, moins pire ou moins bien que nous ?
On ne le sait pas. Car à chacun son destin.

Lorsqu’on est parents endeuillés, on échappe encore moins au jugement.
Nous sommes scrutés par l’œil bien pensant de l’extérieur.
Celui de notre famille, entourage, milieu pro, amis... Mais surtout le nôtre qui peut être violent.

Ruben, tu me reprocheras comme tout enfant, l’éducation que je te donne.
Tu me reprocheras mes périodes de flottement. Tu m’imputeras d’être le frère qui a connu. D’avoir subi, ce lien d’amour.
Il en sera ainsi pour toi, bébé que je porte. Tu diras que tu es celui d’après.
Même si parfois, mon approche est et sera chaotique. Je vous souhaite le meilleur et je fais tout pour vous donner des bases solides, portées par l’amour.
C’est tout ce que j’ai encore dans mon cœur… de l’amour pour vous.

Le jugement ne doit pas être trop hâtif envers nous, vos parents, mes amours…

Sur ces lignes, je me confie. Je vous raconte votre histoire. Non celle que certains voudront vous donner ou vous raconter car plus jolie ou plus terrible.
Le vraie parfois toute crue…

J’ai perdu votre frère, mon âme jumelle.
Papa a perdu son fils aîné. Celui où on projette ses rêves, ses ambitions...

Il avait 4 ans. Plus d’un quart de sa vie, il a connu la douleur innommable, la souffrance de cette mort qui vient te chercher tout doucement, vicieusement.
Il est décédé dans mes bras, dans sa maison, comme promis.
Pour toi, Ruben, son dernier regard.
Pour ma part, je me suis perdue mentalement, dans un abysse sans nom, une vingtaine de jours plus tôt, dans son hôpital...

Avant d’avoir un enfant, on peut juste imaginer notre vie avec.
Il arrive. Tout est chamboulé autour de nous. Cette vie d’avant est insipide, devant le merveilleux.
Puis, parfois, on vous annonce la mort programmée de votre bout de boyau… Face à cette douleur, la seule preuve d’amour qu’il nous reste et de lui supplier de partir, de s’envoler pour le paradis… On s’imagine sans lui… On l’a vu agonisant, on se dit beaucoup de choses… On imagine la vie sans lui.
Il part. On est libéré de sa douleur. Puis, il n’y a que ce vide.
Un vide énorme. Un vide qui vous enveloppe et qui vous emporte… qui vous englobe.
Puis, vous devenez vous-même cette coquille vide.

Lorsque votre frère est décédé, je ne suis restée que pour toi Ruben.
Je t’avais voulu, désiré, espéré.
Pourquoi ne pas te donner ce que lui a eu ?
Pourquoi lui et non toi?
En te donnant la vie, je m’étais engagée envers toi. Je t’avais promis tant… Je me devais de te le donner.

Tu n’aurais pas été là, je serai partie le rejoindre. Papa le sait. Il t’arriverait quoi que ce soit, il sait aussi… De toute façon, je finirai totalement folle.
Ca n’arrive pas qu’aux autres… Oui… même par deux fois… J’ai pu le voir…

Il m’a fallu apprendre à te connaître mon boubout. Accepter de t’aimer. Créer une relation.
Tu es arrivé dans notre vie, caché dans mon ventre, nous étions comblés. 10 jours après, de manière violente, ton frère était diagnostiqué. Tumeur cérébrale dans le 4ème ventricule.
Tu t’es battu pour rester en moi.
Tu es né, 27 jours après, ton frère était officiellement condamné. Cette salope s’était multipliée et se trouvait partout tronc cérébral, colonne, les méninges… partout…
Il s’est battu pour te connaître. Il se savait mourant. Il nous a laissé ses consignes…

Pendant 6 mois, tu t’es fait tout petit…
Laissant ta place à ton grand frère. Ta peau montrant juste ton mal être.
Durant cette période, tu ne dormais jamais dans mon lit. Aucun co-dodo possible. Je rêvais que je te tuais en t’étouffant dans les draps…
Je me réveillais en panique te cherchant partout. Je suppliais papa de m’aider à te retrouver au fond du lit. Pendant ce temps, tu dormais paisiblement dans ta chambre.

Aucun massage… Rien.
Je ne pouvais pas. C’était trop douloureux.

J’ai été jugée comme mauvaise mère par certains. Ils m’ont reproché de ne pas créer de lien. De ne pas te poupouiller comme ton frère. Lui et moi étions tant en symbiose… Pourquoi pas autant avec toi? Oh !!! Condamnation sans procès…

Puis, ton frère est parti.
Après ta dernière crise d’eczéma, dû à mon hurlement de son envol, ta peau est devenue de plus en plus jolie.
Je m’occupais de toi par « obligation ». Je t’aimais de tout mon cœur mais j’avais peur.
Je ne te donnais jamais à manger en tête à tête. Je m’arrangeais pour être au téléphone ou avoir une autre occupation. Tous nos rapports privilégiés, je les parasitais.
Je t’avais toujours à vue mais ne jouais pas avec toi. Un besoin viscéral de tout le temps te regarder… sans te toucher.

La nuit, je rêvais que ton frère venait me voir. Qu’il tentait de rentrer en contact. J’étais épuisée par son dernier mois de vie et mon sommeil agité ne me permettait pas de reprendre le dessus.
Je me suis shootée aux médicaments, pour pouvoir dormir et récupérer.
Tu as alors commencé tes cauchemars. Tu en as parfois encore. Mais de moins en moins fréquemment.
A cette époque, Papa t’a mis dans notre lit. Jamais, il ne l’aura fait pour ton frère bébé.
Je me réveillais toujours en sursaut. Tu étais là. Tu dormais paisiblement. Je commençais à me lover contre toi. Je te touchais, te câlinais. Mon cœur, durant la nuit, s’apaisait.

Pour toi, j’ai été voir un psy.

J’ai voulu me guérir. Apprendre à avoir les clés pour accepter de vivre, sans ton frère.
Savoir rebondir. Apprendre à te connaître, accepter de t’aimer et ne pas avoir peur de te perdre. Au risque de passer à jamais à côté de l’enfant formidable que tu es.

Petit à petit, notre lien s’est créé. Je n’ai plus eu peur.
Aujourd’hui, je te regarde avec tant d’amour. Je me demande comment je peux t’aimer autant. Je fonds d’amour pour toi. Tu me ferais marcher sur la tête.

D’ailleurs, en parlant de marcher, tu as fait tes premiers pas chez nounou hier.

Lorsque je finis le travail, je ne perds pas une minute. Si je sais que tu m’attends, je me presse pour être avec toi.
Tu ressembles beaucoup à ton papa. Vous avez le même caractère. Je vous aime, tout simplement…

Pendant cette période, beaucoup de monde nous ont jugés.
Je ne dis pas que nous sommes les victimes… Nous sommes même peut être coupables de choses que nous n’avons pas vu.
Pourtant…
Les personnes pensent que le deuil d’un enfant se fait vite.
Ils ne comprennent pas pourquoi nous ne sommes plus les mêmes, qu’avant. Pourquoi nous restons centrés sur nous-mêmes? Ils pensent à notre place que… indifférence? Egoïsme?
Ils nous jugent sur notre façon d’être, de faire… Nous sommes juste aveuglés.

Comme dirait la chanson de Linda Lemay, il n’y a pas de mots pour nous qualifier.
Il y a orphelin, divorcé, veuf… Mais pour nous « paranges »??? Un mot d’ailleurs qui n’en est pas vraiment un…
Preuve que ce n’est pas logique, ni normal.

Si pour sauver votre frère, j’avais dû tuer père et mère. Je l’aurai fait sans une once de regrets. Donner ma vie, celle de mon mari également.
On ne fait pas le deuil d’un enfant, en 6 mois de temps.
D’ailleurs, on ne le fait pas.
C’est tout.
C’est incomparable à aucun autre deuil.
On apprend à pouvoir vivre, avec la torture du manque. C’est seulement ça.
Ca ne s’apaise pas. C’est de l’utopie de croire le contraire.
Il y a des parents endeuillés qui 20 ans après, on la même souffrance, que quelques semaines après le départ.
On n’est plus jamais les mêmes.
J’ai vu mon fils mourir à petit feu. Je l’ai vu souffrir comme jamais je n’ai vu souffrance sur terre. C’est ça qui me hante. Tout ce supplice, ce mal. Des images qui viennent me hanter encore la nuit.
La personne ayant subit cela, devant mes yeux impuissant, était mon fils…
Pas un inconnu ni un adulte, encore moins un animal, ni un parent proche… Non la chair de ma chair. La personne que j’ai enfanté dans l’amour, celui inconditionnel.

Il m’a supplié de l’emmener à l’hôpital, pour mourir. Il a hurlé de douleurs. Quelques semaines plus tard, il m’a fait promettre de mourir à la maison. Il m’a demandé de faire des choses lorsqu’il serait mort. Il avait 4 ans. C’était un enfant, presque un bébé. Mon bébé.

Donc ne me jugez pas, ne comparez pas… Non, je n’irai jamais mieux.
Tous les matins, nous nous levons et indéniablement, il manque quelqu’un.
Ce quelqu’un, c’était le mien. Mon bout de nous.

Avant, nous étions invités avec papa, pour mettre l’ambiance.
Puis, moi éteinte et papa malheureux, c’est moins drôle.
Puis, la vision qu’on procure : les parents de l’enfant mort. C’est peu réjouissant. Il ne manquerait plus qu’ils chialent entre le fromage et le dessert…


Pas besoin de ça… On peut regarder secrets d’histoire et fondre en larmes… Entendre, que Louis XVI et Marie Antoinette ont perdu leur dauphin, d’à peine 8 ans, juste avant leur fuite à Varennes, nous met dans des états pas possibles…
Et nous fait penser à d’autres possibilités historiques…
Mais ça ne tient qu’à nous…
Pourtant… Plus jamais rien ne sera comme avant… Non, mais… Se mettre dans des états de mal devant secrets d’histoire, quoi…

Puis toi, bébé que je porte.
Je te donne peut être le bâton pour me faire battre… Mais je te dis tout…
Car les secrets de famille, les non dits sont des gangrènes qui viennent dévorer les relations à l’autre.

J’entends déjà les gens bien pensants murmurer des « déjà » à ton évocation.
Je te le redis. Tu étais envisagé, projeté, rêvé avant ce drame…
Lors des jours heureux… Je voulais des enfants rapprochés entre ton frère et toi.
Tu étais désiré en tant que troisième enfant.
Tu ne remplaces personne. Tu ne seras jamais lui mais toi. Un être à part entière. Unique.

Lorsque tu es venu te nicher en moi, je venais de finir ma thérapie. Je gérais de mieux en mieux mes émotions, mon mal être. J’avais quelques clés… Puis, l’effet de ces vilaines hormones a pris le dessus.

La fatigue jamais atténuée. Le sentiment de culpabilité. Les images des derniers jours/heures de ton frère. Sa mort. Sa mise en bière. Son cercueil blanc. Les rêves de lui vivant, mort ou les deux. Les idées morbides.
Pas des idées de suicide. Non.
Je ne vous ferai jamais ça, pour avoir ces merveilleux souvenirs d’enfance sanglants, donnés par mes parents…
C’est une vraie promesse que je vous fais.
En plus, je crois que ce n’est pas la façon de le rejoindre. Il faut que je mérite ma place près de lui… Pourtant parfois, je me dis… Si je mourrai demain… Je le verrai enfin…

Puis, je me dis que je n’étais pas prête à t’accueillir.

Etre si mal. Penser à lui de manière si pressente. Toujours, tout le temps. Son omniprésence dans mon esprit qui m’envahit. Je regrette parfois cette maternité. Moi qui commençais à prendre mes marques de vie, j’ai l’esprit toujours en ébullition…

Peut être est ce justement trop tôt ?

Quand j’y réfléchis posément, je me dis que non.
Dans 1 an ou 2, les mêmes questions se seraient posées.
L’histoire de mes deux beaux oiseaux ne va pas se répéter. Ruben ne mourra pas car tu arrives dans mon ventre, mon cœur, notre vie.

Parfois, je peux être cruelle dans mes sentiments envers toi. Je me dis que Ruben a mérité sa place. La vie ne lui a pas fait de cadeau, in utéro. Pourquoi en ferait-elle pour toi ? Si tu dois vivre, tu dois le mériter. Donc pourquoi te protéger? Je continue donc ma vie comme si de rien n’était…
Puis quelques signes m’ont fait penser que je devais freiner. J’ai compris cet attachement qui se fait joliment et tout doucement. Je commence à t’aimer sans réellement m’en être rendue compte.

Je me sens tellement esseulée, malheureuse et perdue que j’ai repris RDV avec ma psy.
Elle va m’aider à t’accueillir. Elle m’aidera à trouver les clés pour atténuer cette tourmente qui me gâche cette joie. Celle de ta fabrication d’amour.

Je me suis jugée inapte à faire front seule. Pour cette appréciation, je suis fière de moi.
Car ce n’était pas la plus simple des décisions.

Je vais évoquer des choses que je n’avais peut être pas assez creusé. Pour m’en libérer…

Dans 3 semaines, je saurai si la prédiction de « S cheval » n’est pas en relation avec le S du pluriel…
Des doutes vu l’étendue en soirée de l’écurie de Pégase!


Message déposé le 15.11.2013 à 23:54 - Commentaires (1239)


Un jour sans fin.
Il était une fois, un monde où l’année compte exactement 16 jours. Toujours, à plus ou moins, une journée près.

Faisons le tour de ce calendrier de notre monde.

Anniversaire de mon ogre de père : le 20 juin.
Une journée avant l’été et… Le 24,. Journée de ta probable arrivée, petit cheval ailé. Alors 19, 20 ou 21???? Seul l’avenir nous dira.

Une autre date un mois avant… Mais je ne veux la voir, seulement si vous êtes deux chevaux… Sinon ce sera un peu trop tôt… un 26 mai qui aurait dû raisonner à jamais en victoire…

Anniversaire des Erinyes : 2 mai- 25 décembre. Ainsi de suite avec leur descendance…

Anniversaire du dragon Borgne : 11 décembre.
Jour de la découverte de Dragon des Neiges dans mon ventre.

Anniversaire de Bébé Dragon : 31 août.
1 jour après celui de Harpie, sa chère grand-mère.

Anniversaire du nain de beau père : 27 septembre.
Annonce de la rechute du Phoenix et de la victoire de la bête qui se glisse, qui se hisse.

Jour de la découverte de mon pégase en moi : 6 octobre.
Fête des grand-pères.


27 octobre : La date unique d’un Phoenix.


Anniversaire de ma chère mère Mania : Le 16 Novembre.
Fête de ma grand-mère Margot, celle qui accueillit mon oiseau au paradis.
Premier jour de menstruations, lors de la conception de bébé dragon des Neiges.

Mon anniversaire le 21 décembre.
Le jour de l’hiver, celui de la neurochirurgie qui me donnera 15 mois avec mon Phoenix.
Rencontre avec mon dragon borgne.

Décision de la création de Phoenix : 24 décembre.

Découverte du Phoenix en creux de mon ventre : 14 février.

Anniversaire de ma globe trotteuse : 5 mars.
Dernier voyage de mon Phoenix vivant.

Anniversaire de Malsum tête de Gollum : 17 mars.
Jour qu’a choisi mon Phoenix pour s’envoler. ♥

Le 6 décembre, jour de la Saint Nicolas : Jour de notre première rencontre avec toi petit pégase.
Le cadeau d’une belle écho. ♥





Message déposé le 04.11.2013 à 16:08 - Commentaires (17)


Le vent souffle les bougies.
Dans le monde de il était une fois, toujours les mêmes dates.
Pas besoin de 365 jours comme dans l’humanité… Une vingtaine suffise pour faire une année.
Je reviendrai plus tard, pour le plaisir d’un bisounours, sur cette incongruité familiale.

Pourtant une exception…
Une date correspondant à nulle autre.
La date du premier jour du reste de ma vie.
Celle de la naissance d’un Phoenix.
Des guérisseurs, bien pensant et avides d’écus, l’avaient fait sortir de force de sa coquille.
Si son choix avait été respecté, sûrement serait-il venu une nuit d’halloween ?
Au fond de moi, j’en suis certaine.

Le Phoenix envolé…
La femme centaure et dragon borgne se retrouvent seuls, devant cinq bougies… Allumées… sans personne pour les éteindre…
Ils se dirent que du monde des Dieux, les bougies devaient être trop petites… Donc ils allumèrent un grand feu, dans leur antre. Pour réponse, Phénix battit fort ses ailes et engendra une tempête. Même du paradis, il envoya ce souffle de vie. ♥
La journée fût rythmée par beaucoup de perles de cristal, de mélancolie et la montée du vent…

Néanmoins, ce jour fût fêté, comme il se dût.

Montage créé avec bloggif

Un cadeau spécial, des jolies fées de la forêt, avait été offert à la femme centaure et dragon borgne, quelques dates auparavant… Un cadeau pour prendre soin d’eux et leur rappeler que la vie est belle.
La centaure ne trouvait jamais date de valeur, pour lui donner tout son charme…

Jusqu’à cette date qui n’appartient à nul autre. Celui de leur premier anniversaire esseulé de parents, le jour de l’éclosion de Phoenix.

Centaure et Dragon borgne allèrent se délecter d’un buffet de festoiement, en compagnie du dragon des neiges.
Bébé dragon comprît l’importance de ce déjeuner étoilé et resta à trôner pendant plus de 2h30.
Il dégusta et festoya sans souffler le froid et en faisant honneur au prestigieux endroit. Preuve de l’élégance familiale, il se vit offrir un dessert, rien que pour lui.

La femme centaure avait le ventre serré, avant de se rendre dans cette auberge de princesse Disney… Comme si, elle y rencontrerait l’ami des contes de fées… Personne ne battit l’aile… Pourtant, il était partout en cette journée… Le vent montait, montait…pour souffler son secret.

Montage créé avec bloggif

Au retour, l’achat d’un arbuste d’hiver… fleurissant durant la saison de l’envol de leur Phoenix.
Pas de fleurs coupées, déracinées sur des cailloux blancs, où se trouvent d’autres anges.
Mais un arbuste avec des racines qui s’implanteront en terre. Nos racines. Il sera planté dans une maison de famille, la sienne.
Un arbuste, aux fleurs blanches, qui signifie : Je n'attends que vous. Je vous aimerai toujours. Je suis fier de vous aimer.

Pour toujours mon fils…



****

Puis, il y a des mots de personnes qui ont notre vue du monde…

La reine des neiges... quand j'entends ce titre de film je pense à toi. Pourquoi? Bah je ne sais pas trop j'ai peut être un peu trop d'imagination.
Je ne connais pas l'histoire ou juste le topo du début: une jeune fille, Anna, part a la recherche de sa sœur, la reine des neiges, qui a plongé son royaume dans un hiver eternel.
Laisse-moi te donner ma version...
Ta "Anna" à toi est un joli cheval ailé dont le doux prénom à pour initial un "S". Une lettre magique pour la prophétie d'un phénix qui veille sur toi. Ton "Anna" vient te libérer de tes doutes et angoisses, pas de ta peine, car elle est l'âme de cet amour que tu voues à ce beau phénix qui te manque cruellement. Le cheval ailé vient t'enlever à tes doutes de mamans perdue, t'apporter un peu de calme, de cette paisibilité qui te fait défaut depuis tant de temps.
Tu retrouveras la sérénité, le plaisir d'être heureuse et aimée. Tu touches déjà du doigt ce petit plaisir simple de la vie qui s'est envolé avec ton bel oiseau, grâce à deux beaux mecs qui t'aiment comme (seuls) des fous peuvent le faire.
La reine des neiges à plonger son royaume dans un hiver eternel pour rester prés de son autre, sa moitié, son âme sœur. Le cheval ailé apportera avec lui un peu de soleil et réchauffera le royaume de la reine des neiges MAIS la neige ne fondera pas.
Le cheval ailé laissera à sa reine, le joli manteau qui recouvre son royaume et lui permet d'avancer sur le chemin qui la ramènera à son oiseau un jour, un chemin où chaque pas lui prouve que la vie est belle
Je pense fort fort à vous, à tous les 5.
Moumine.



Message déposé le 29.10.2013 à 09:19 - Commentaires (20)


Ma reine...
Le Phoenix avait une fée dans sa vie. Elle et lui étaient liés par une promesse devant le divin.
Elle lui a promis d’être, pour toujours, toujours, près de lui, pour l’élever vers ce ciel.
Son destin lui avait fait une farce. Elle ne le dirigera pas pour l’envol céleste du lieu pensé, lors de cet engagement. Mais vers un autre, celui de l’infini et au-delà…

Cette fée était déjà mariée et maman d’un beau lion, valeureux comme Aslan, et de Titi le canari. Eperdument amoureux d’elle, Le Phoenix ne doutait en rien de son pouvoir de séduction et l’amadouait de son regard mort d’amour.
La flattant au possible, il lui susurrait qu’elle était sa reine.

Les jours sombres arrivèrent…
Beaucoup fuirent…
La reine du royaume de Phoenix resta. Pour toujours, toujours, même lors des hurlements, des odeurs de putréfaction, du regard azur perdu dans le labyrinthe cérébral, de l’achat des dernières plumes de Phoenix pour l’envol final. Oui, pour toujours, toujours comme promis…
Une vraie fée, sa reine…

Juste avant son envol le Phoenix et Centaure étaient accolés, comme toutes âmes jumelles. Les dernières plumes, remplies de perles de sa Reine, étaient apportées par cette dernière. Alors une promesse. Celle d’un autre harnais, offert dans la joie, d’un autre engagement de fée si elle le désirait…

La veille de son envol final... des supplications de sa reine, à Phoenix. Une promesse d’un engagement d’amour, dans une prochaine vie. Une main donnée, exploit du grand guerrier, par le Phoenix à cette fée. Cette caresse, confirmation de son écoute et de son accord…

Il y a des choses qu’on ne doit pas demander avant un envol… Au risque d’avoir une théière à la place du bol… ;)

Les mois passèrent…
Le royaume du Phoenix a une reine perdue dans les couloirs…
Peu à peu, elle trouve la sortie…
A jamais, je ne pourrai assez la remercier… Celle qui a habillé, à jamais, mon grand bébé… et dont j’ai fait perdre le chemin, en l’égarant avec moi, dans mon destin…

Une promesse à réitérer, dans le monde des humains…

Montage créé avec bloggif

Après avoir demandé conseil, à des copinautes alertes, Ruben serait mon allié, pour faire cette demande en bonne et due forme !

Aline, copinaute heula de son état, m’a donné une feuille de transfert. Je pouvais alors écrire cette demande sur le body de mon complice. Forcément, j’ai loupé mon affaire, sur la dernière ligne droite… Blonde attitude oblige…
Du coup, j’ai écrit la demande au feutre sur un body à moitié brulé…

A peine arrivés pour le dîner, je demande à Tata Ninie de mettre Ruben en pyjama.
Tata Ninie, monte déshabiller mon acolyte, complètement ignorante, de mon beau body cramé et personnalisé avec amour !
En effet, elle est trop occupée à me harceler, par rapport à une gaffe de papa…
Ce dernier ne s’était pas vanté de leur avoir affirmé au téléphone, qu'il avait une bonne nouvelle à leur annoncer, durant le dîner !!!!!

Donc tellement omnibulée par le fait que je sois enceinte qu'elle ne voit rien. Elle préfère me regarder dans le blanc des yeux, pour voir mes réactions, face à son flux incessants de questions !!!
Une petite blonde têtue, hargneuse et inquisitrice ! Cette femme est pire qu’un mariage de la gestapo et des RG (C’est sûrement du fait qu’elle soit instit’)!!!!!!
Limite, elle devinait mon taux de hcg dans le sang, par son scanner à questions (de 964ui le matin même.).

Face à ses questions de plus en plus soutenues et directes, noyer le poisson devient impossible…

Je lui dis alors : Regardes le body de Ruben.
Elle : Ne détourne pas encore la question!!!!!
Moi : Regardes !!!!
Elle : Oui, il est joli en le caressant vaguement. (Menteuse ! Il est cramé !!!!)
Moi : Bah lis!!!!!
Elle: Ah!!!!! T'es enceinte!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! (en mode hyène!)
Moi: Mais lis jusqu'au bout!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Elle : Oh tu veux? (dans le mode ça tient toujours)
Moi : et toi?
Elle : Je t'ai déjà dit oui...
Moi: (En sanglot dans ses bras) j'avais peur que tu me dises non...
Elle : Je te préviens, celui-ci on le garde, car sinon je vais croire que c’est moi qui suis responsable d’une malédiction ! En plus, t’as intérêt de faire une fille, que je me lâche enfin en shooping!


♥ S’il y a une chose dont je suis certaine dans ma vie, c’est de la qualité de mes choix pour les marraines de mes enfants. Elles seront là pour toujours, toujours.♥


Message déposé le 13.10.2013 à 16:42 - Commentaires (31)


Je vous promets.
Il y a tant de promesses faites.
Il y a tant de promesses non tenues.
Celles-ci sont de celles dont j’ai la certitude d’accomplir.

Je vous promets d’être toujours à vos côtés.
Présente dans tous les aléas de l’existence la perte, la maladie, le doute, la déception même la colère. Je vous épaulerai toujours.
Même si je ne suis pas en accord avec vous. Je vous le ferai comprendre mais je n’imposerai pas mes idées. Je vous accompagnerai dans votre décision. Je vous aiderai à arriver vers vos buts.
Je serai aussi là dans vos joies. Enchantée de vous voir épanouis et heureux.

Je vous promets de vous donner une éducation. Sûrement pas la meilleure, ni un modèle éducatif, mais celle qui vient du cœur.
Une civilité pour connaître les codes sociaux pour s’intégrer au mieux dans ce monde. Des manières et usages pour vous donner les armes dans cette société, dans cette vie. Un vernis à mettre, comme un masque, pour dire tout ce que l’on pense, avec de beaux et bons mots. Je tenterai de vous donner une finesse d’esprit, de la culture, un savoir.
Je vous montrerai aussi le respect de l’autre. Ne pas voir les gens de prime abord, on se trompe souvent. Écouter les personnes. La beauté de l’âme.
Je vous enseignerai à voir dans le cœur des gens. Comme votre grand frère m’a appris.

Je vous promets de vous montrer Dieu et la beauté de ce monde.
Je vous éclairerai sur ce que disait Coluche : "Dieu, c'est comme le sucre dans le lait chaud. Il est partout et on ne voit pas. Et plus on le cherche, moins on le trouve."
Je vous dirai de ne pas perdre votre âme d’enfant. Il vous aidera à voir tous les signes autour de vous de son existence. Je vous dirai que la religion est plus une philosophie de vie, une conduite à tenir. Aimer et être aimer en retour. Le respect de l’autre, l’ouverture d’esprit et le positivisme. De vous émerveiller d’un coucher de soleil, d’un arc en ciel, de comprendre que la vie n’est qu’un souffle. De profiter de chaque instant comme le dernier. Carpe Diem… encore et toujours. Je vous expliquerai que chaque décision a un effet papillon. Il faut donc toujours pouvoir se regarder dans un miroir et être droit dans ses bottes. Pour aucun regret.

Je vous promets d’être sévère avec vous, tout en tentant de rester juste. Aimer c’est aussi frustrer.
Je vous donne ma parole de vous protéger des dangers du monde, tout en essayant de ne pas vous enfermer dans une bulle. Je vous aiderai à devenir des adultes heureux, en vous donnant les possibilités d’avoir un avenir, vous correspondant. Je vous valoriserai dans vos démarches, gestes et apprentissages.
Je vous montrerai ce qu’est l’ennui, pour aiguiser votre imaginaire. La complicité pour rire ensemble de nos bêtises. Le calme pour vous recentrer sur vous même. La patience pour avoir la clé de la persévérance.
Je vous promets de vous respecter. Je vous laisserai la possibilité de me dire votre désaccord. J’écouterai vos pensées et opinions. J’accepterai la critique me concernant, je me sais faillible et loin d’être parfaite.

Je vous promets de faire de mon mieux. Souvent, je me tromperai. Chaque erreur, néanmoins, sera faite avec mon cœur. Je la ferai pensant faire bien pour vous. Je ne veux que le beau et le bon pour mes enfants.

Je vous promets de vous aimer pour toujours, toujours.
Vous êtes uniques, des trésors dont je connais la valeur. ♥

Petit cheval ailé galope, vole vers ta destinée. Voilà toutes les promesses que je vous fais à toi et ton frère. Nous t’attendons.


Message déposé le 30.09.2013 à 21:26 - Commentaires (17)


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