Le Blog de Il était une fois le dragon des neiges et La prophétie de pégase.

J+3588

« L'univers est rempli de magie et il attend patiemment que notre intelligence s'affine. »
de Eden Phillpotts





Mon quotidien
Dernière ligne droite.
« Tout est bruit pour qui a peur. » - 36 SA-
Jack Frost.
Le jour de l’hiver.
Octobre...
Mots destinés à un résident du Paradis.

Les Présentations
"paix" ou "plénitude".
Un jour mon prince viendra…
Il était une fois…

Mes rendez-vous
Il était une fin.
Un dimanche avant toi…
C’est comme un signe…
Rencontre avec une étripeuse professionnelle.

Les échographies
3ème échographie -32 SA-
Un éléphant.
6/12. Saint Nicolas ou Mère fouettard ?
Un cheval au galop.

Les achats
C’est dans la boite !

La chambre de bébé
Ta chambre, nos croyances et ton histoire familiale…
L’antre du Phoenix.

Le jour J
Séjour à la maternité, une belle rencontre, une vilaine infection et vous...
Virgilus, Ya'aqov, Mosheh « manet alta mente repostum* »
Il était une fois, Virgile.
9 mois en moi
Et si on jouait… AUX PRONOS !!!!!!!
Il était une fois un dimanche matin,
Dimanche 6 ctobre.
La première flamme de bébé dragon.
S - cheval.

Divers
« Tout ce qui se ressemble n'est pas identique. » de William Shakespeare
Bébés… j’ai le blues de vous.
Les petits bonheurs du quotidien.
Trois, Troie et toi.
Etat d’esprit du jour… Bonjour !
Votre éducation.
Au secours! Je vis avec un ado!
Nouvelles en vrac…
Courrier direction le paradis.
Stamp
Projet de naissance.
Mon surgeon…
3 Vamps chez une bisounours croisée avec chucky.
Mi parcours.
Moi, névrosée???? Et alors!!!!!!!!!!!!!!!!!!
L’an 2013 : BILAN.
Jugée.
Un jour sans fin.
Le vent souffle les bougies.
Ma reine...
Je vous promets.


Il était une fin.
Depuis 3 ans, j’écris ici.
3 années qui auront donné 3 blogs.
Je clos celui-ci, qui en sera très certainement le dernier.
J’y ai mis mes joies, mes peines.
Je vous ai dévoilé mes angoisses et espoirs.
Mes moments de vie les plus intimes.
J’ai fait des rencontres exceptionnelles.
J’ai pu échanger avec d’autres mamans. Partager un bout de vie, même virtuel, ensemble.

Mon existence va reprendre son chemin, quasi normal.
Je dépose ma plume, pour prendre un nouveau départ.
Mes écrits dévoileront aux garçons pourquoi mes faiblesses, leurs arrivées particulières et leur frère.
Ecrire ici a été une vraie thérapie.
Je n’effacerai aucun de ces articles. Ils continueront à voguer sur la toile.
Ils sont une lettre ouverte direction le paradis.
Notre lien invisible.

J’espère que vous Ruben et Virgile, vous comprendrez mon côté Loïs, la maman de la série Malcom.
Mon autoritarisme montre juste mes peurs. Celles qu’un jour, le destin vous prenne à moi.
Je vous aime et je ne vous veux que du bien. Je souhaite vous protéger au mieux, avec ce que je peux contrôler. Puis un jour, vous vous envolerez… En attendant, je suis là. Je serai peut être parfois étouffante. Je m’en excuse par avance. Ce ne sont que des preuves d’amour maladroites.

Je ne sais pas de quoi demain sera fait mais je tente de rester sur notre lignée de vie.

Virgile, ton physique, si troublant, me ramène que vous êtes mon essentiel.
Je prends de plus en plus de temps pour vous.
Je savoure ces moments.
Je joue avec toi, Ruben, avec plaisir.
Tu es d’une tendresse, avec ton frère, qui m’émeut. Tu es si délicat, tout en ayant ton côté pataud comme papa.
Je râle qu’à 1 mois de vie, Virgile, tu mesures déjà 59cm…
Le temps file trop vite. Je ne peux plus le laisser s’échapper.

Je décompte déjà les jours avant ma reprise du travail.
J’ai peur de vous laisser. Pourtant, les retrouvailles ne seront que meilleures.
Jamais plus, je ne me laisserai déborder par l’inutile.
Je l’ai promis à votre frère.

Le 19 septembre, je me fais opérer, sous anesthésie générale, d’un kyste de la glande de Bartholin.
Une opération de routine… pourtant une intervention avec des risques hémorragiques, une kyste analysé, puis cette foutue anesthésie générale….
Ne plus rien maîtriser. Laisser faire.
Risquer de partir sans le savoir… Etrange mais si je dois mourir, j’aimerai voir la mort, en face. Pas dans mon sommeil et encore moins artificiel.
La peur, non pas de décéder, mais de laisser les garçons seuls. De leur faire subir le mal qui me ronge chaque jour. Ce manque de l’autre. Ce vide étouffant. Je ne veux pas qu’ils en souffrent…
Deux bébés trop petits pour connaître le deuil, le manque de maman. Un papa déjà assez balloté par la vie.
En contre partie, c’est pour lui que je ferai cette intervention.
Je ne veux pas lui faire subir une chirurgie d’urgence. Je préfère prendre les devants et ne pas le faire souffrir. Il sera préparé à toutes les éventualités et à cette hospitalisation.
Nous sommes marqués, traumatisés. Nous avons peur pour chacun de nos membres.
Le CHU nous angoisse.
Ma gynécologue me fera hospitaliser en ambulatoire, au lieu des 3 jours habituels. Elle me gardera que si hémorragies ou complications post-op. J’aurai ensuite des soins infirmiers à domicile. Je lui ai fait promesse que si complications hémorragiques, à domicile, je retourne illico à l’hôpital.
Cette femme est au top. Elle est vraiment à l’écoute et dans le respect de notre passif hospitalier.
Ne pas s’inquiéter. Tout se passera bien.
Une routine. Pas de mauvaises surprises. On y croit…
Même si le 19/09 est une date anniversaire…. Encore et toujours ces foutues dates qui nous poursuivent! Là, l’anniversaire de mariage de mes parents.


Ton fantôme Raphaël s’éloigne de plus en plus.
J’arrive à penser à toi, plus sereinement.
Je m’adresse à toi quotidiennement, dans l’intimité du moment. Un baiser à une de tes photos, un sourire sur un moment qui me rappelle à toi, un je t’aime glissé dans les airs.
Je pleure toujours régulièrement. Je suis toutefois plus apaisée.
Il m’aura fallu beaucoup de temps. Quasiment 18 mois.
J’arrive à ne pas parler de toi, pendant plusieurs jours. Chose qui m’était impossible auparavant. D’ailleurs, j’en suis moins tourmentée.
Comme soulagée.
Je m’autorise un futur. Le droit d’être heureuse, de profiter de tes frères.
Cela doit être ça, de faire son deuil. Penser à l’autre, avec toujours autant d’amour, mais avec plus de quiétude.
Si oui, je fais ce chemin. Il sera encore parsemé de chutes, je le sais.
Néanmoins, je commence à être en paix, avec moi-même, et ton douloureux souvenir.

A ton décès, j’ai eu beaucoup de signe de ta présence.
Ça allait des bruits dans ta chambre, comme si tu y jouais, jusqu’à ta course dans le couloir direction les toilettes… Des peluches qui se mettaient à dire « je t’aime » sans aucune raison.
Sentir ta présence à ma tête de lit. Tes caresses sur mes cheveux, sur ma joue, ta venue dans mes rêves. En voiture, des picotements intenses, dans mes jambes pour me faire freiner et croiser un de tes infirmiers à 25 kms de la maison.
Pendant ton coma, le jour de ton décès et les mois d’après, des personnes à qui tu es venu dire au revoir…
La réaction du chat. Des bizarreries avec l’ordinateur. La lumière intense dans la chambre de ton frère, au milieu de la nuit, disparaissant à mon sursaut de surprise. Puis tous ses cauchemars de mon boubout…
J’ai même reçu un courrier de la CPAM de Clermont Ferrand, adressé à ton nom, te demandant de payer un soin que tu avais fait par là bas… le jour de ton décès…

J’ai été voir une médium. Elle t’a parlé. J’étais un peu septique. Puis, elle m’a décrit la maison. Elle m’a dit des choses, écrites nulle part, même pas sur les blogs. Des choses entre toi et moi. Des caresses personnelles, des jeux de mots n’appartenant qu’à nous, le décès de mon frère…

Souvent, je me raccroche à certaines paroles : « Merci Maman ». « Tu as tout bien fait avec papa ». « Merci. » « Merci, Maman ».
Ces mots m’ont libéré.

Tu m’as prédit beaucoup de choses :
La mort de mon parrain, seul… Il part comme tu l’as décrit. Dans quelques heures, il sera avec toi. Embrasse-le pour moi et dis lui que je suis désolée pour lui, qu’il n’avait pas à se cacher.
L’arrivée de S… Maintenant, en y réfléchissant, tu as voulu me faire comprendre qu’un bébé arriverait. Je n’avais pas encore le prénom masculin de bien déterminé à cette époque. Tu savais que S me parlerait plus!
S était un V. Celui de ta victoire. ♥

La balançoire, les barrières, les fleurs, La Stampette…

Surtout, tu m’as annoncé que 10 jours plus tard, il se passerait quelque chose d’important. J’ai attendu toute la journée…
Il n’y a rien eu ce jour là. Sauf Ruben qui s’est mis debout seul, pour la première fois.
Il était fier mon boubout, sur son bout de canapé. Mon bébé, tout rond, aux lunettes rouges.
Je l’ai félicité de loin, sans vraiment d’enthousiasme… Ma ferveur était comme mes rapports avec lui, à cette époque… distants.
En fin de journée, je me suis dit que ça devait être ça… sans conviction.
Il a fallu un bon moment pour comprendre.

Raphaël, tu n’attendais qu’une chose de ton vivant…que Ruben marche et joue avec toi.
Tu es parti avant…
Ruben se levant, c’était juste magique.
Je ne voyais plus la magie, tellement obsédée par mon chagrin.
Je passais outre ma vie et celle d’un enfant bien vivant.

Merci à toi de m’avoir ramené à ma vie.
Merci de m’avoir ouvert les yeux.
Merci de m’avoir autorisé à continuer de vivre.
Merci de m’avoir fait connaître Ruben et amené dans notre vie, Virgile.

Je sais qu’un jour nous nous retrouverons.
En attendant, je vis mon amour.
La vie est dégueulasse mais elle est toujours belle.
Je sais que tu m’attends juste derrière le miroir…
En attendant, on apprend à vivre chaque jour comme le dernier.
Carpe Diem.
Je t’aime pour toujours, toujours.
A bientôt mon crapaud.

Bonjour ma vie...


Message déposé le 11.08.2014 à 00:05 - Commentaires (1284)


« Tout ce qui se ressemble n'est pas identique. » de William Shakespeare
Virgile et Raphaël, à 1 mois.

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« Pour se plaire il faut se ressembler beaucoup afin de s'entendre, et différer un peu afin d'avoir à se comprendre. »
de Diane de Beausacq


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Message déposé le 05.08.2014 à 17:55 - Commentaires (19)


Bébés… j’ai le blues de vous.
Avant d’avoir Raphaël, j’étais pleine d’appréhensions. Serais-je une bonne maman ? Serais-je l’aimer comme il faut ? Puis un milliard de questions venaient s’ajouter, commençant par : qui, que, quoi, comment, où, pour qui, par qui et pourquoi?

La marraine de Ruben m’a dit une phrase très vraie. Tu sais ce qu’est d’être mère, lorsque tu as ton enfant. Avant, tu ne peux qu’imaginer mais tu ne sais pas. Rien n’est comparable.

Perdre un enfant est du même acabit. Même préparé, tu ne sais pas. Rien n’est semblable, comme douleur et manque. Après cette perte, tu survis…et tu tentes de le faire au mieux, en son honneur.

Mon baby blues a été cela. Une ambivalence des sentiments. Entre grande joie et terrible peine…
Personne à qui pouvoir en parler car rien ne sert de ruminer.
Puis, qui pourrait comprendre?

Fio a également fait son papa blues durant cette période …
La fatigue d’avant vacances doit aussi y jouer.

Arrivés à la maison, je prenais Virgilou dans mes bras et je pleurais. Impossible de stopper mes larmes. Un sentiment énorme de bonheur me submergeait. J’étais euphoriquement heureuse.
J’avais donné la vie.
Le sentiment du don de l’existence, dans toute sa splendeur.
Mon Dieu ! J’avais créé la vie!!!!
Je n’en revenais pas. J’en étais donc capable?
A la naissance de crapaud et de boubout, certes, j’étais heureuse.
Pourtant, la force de ce sentiment en était démultipliée pour Virgile.
C’était sans pareil.
J’étais capable de donner ce merveilleux cadeau. Je n’étais pas que celle, qui accompagne son enfant de l’autre côté.
Je donnais cette merveilleuse possibilité de savourer et de se repaitre de l‘existence.
Cet enfant aura un avenir.
J’ai le droit de me projeter avec mes deux enfants.
Nous aurons des projets.
Nous irons à tel endroit. Nous aurons telle idée d’achat, dans la salle de jeu. Nous nous imaginons dans deux, cinq, quinze ans avec eux… Je n’ai pas peur et je peux le faire… Pas de grande faucheuse, normalement, pour nous contredire….
Puis arrive la peur.
Es tu sûre que la grande faucheuse t’a oublié ?
Es tu certaine qu’elle laissera le plus grand ?
Si cela recommençait comme pour Raphaël ?
Si elle venait te prendre Ruben ?
Virgile a 15 jours…
Ruben pleure cette nuit… non, il ne régresse pas… Il t’appelle à l’aide… Il souffre…
Tu tentes de contrôler tes angoisses. Non, Ruben a des cauchemars, comme quasi toutes les nuits, depuis le décès de son frère. Il n’a rien.
Est-ce une certitude ?
Fio a les mêmes appréhensions. Nous sommes incapables de nous résonner.
La vie a donné. Elle va encore nous reprendre…
Ruben y joue. La crise des deux ans devient de plus en plus forte.
Nous nous reprenons difficilement, car nous voyons les angoisses que nous lui transmettons.
Il se venge d’être le centre de nos inquiétudes.
En contre partie, Ruben est d’une énorme tendresse envers son frère.

Après s’être secoués, une période de deuil. Celle de ne plus jamais avoir d’enfant.
Je ne porterai plus jamais la vie.
Je me sens au complet, avec l’arrivée de Virgile. Je sais que c’est mon petit dernier.
Pourtant il me manque quelqu’un.
Fio a les mots. Une phrase simple, d’une logique aberrante, que j’ai besoin d’entendre de sa bouche. « On pourra faire 7 autres enfants, il t’en manquera toujours un ».

Il est vrai que je pleure du manque de Raphaël.
J’ai Virgile dans mes bras et mes larmes coulent.
J’aimerai pouvoir partager mon bonheur avec lui. Je suis en manque de mon autre.
Je me sens esseulée. Seule de lui.
La vie est belle, mais je la trouve aussi injuste et dégueulasse.
Je ne vais pas arrêter de dire à Fio que « je ne le digère pas ».

Aujourd’hui à la venue de Virgile, je ne digère pas le départ de Raphaël.

Je souhaiterai avoir mes trois fils à mes côtés. Vivre ensemble et heureux.
C’est bête comme phrase mais je suis vide de quelqu‘un.
La maladie m’a volé deux bébés. Raphaël et la première année de Ruben.
Je me retrouve face à mon troisième enfant. Je peux profiter du moment.
C’est émouvant et ça fait également très peur.

Ai-je ces droits?
Ceux de pleurer sur mon sort et à l’inverse d’être heureuse.
Je suis maman d’une famille nombreuse mais je n’ai que deux enfants.
Là aussi, je ne digère pas.

Je fais le deuil de cette famille nombreuse qui ne sera jamais réunie.
A défaut de faire mon deuil de Raphaël, je fais mon deuil de grossesse.
Je répète souvent à Fio que Virgile est mon petit dernier. Il sourit de mon auto conviction.
Je lui ai demandé de ne pas me l’affirmer de façon définitive.
Je me laisse la possibilité d’un quatrième, vers la petite quarantaine.
Avoir cette porte ouverte me rassure, même si je ne pense pas la prendre, en définitive.

J’ai aussi ce sentiment culpabilisant de retrouver Raphaël dans Virgile.
Ne pas avoir pas pu, m’occuper exclusivement de Ruben à sa naissance, doit me fait cet effet.
Je vois en lui des regards, des faux airs, des mimiques. Ils ont le même stridor.
J’ai la sensation d’avoir les deux mêmes enfants, mais si différents.
Puis avec une amie, je regarde des photos de Ruben et Raphaël. Je veux lui montrer mes trois bébés mats et noirs chevelus, qui deviennent diaphane et blonds comme les blés.
Nous nous retrouvons alors bouches bée.
Raphaël et Virgile se ressemblent énormément. C’est à la limite du troublant.
Grâce à cette vision, la culpabilité partira.

La douleur post césarienne est horrible.
Je n’arrive plus à aller aux toilettes ou après plusieurs jours et en pleurs.
Je suis prise de spasmes.
Je suis envahie de contractions.
Je ne suis que douleur. Cette dernière s’intensifie au fil des jours.
Je pense même aller aux urgences gynécologiques du chu.
J’ai mon dos de coincé. Je suis nouée. Fio me fera même des massages pour tenter de me soulager.
Je m’avoue alors une triste réalité. J’avais fait la même chose lors de mon baby blues de Raphaël.
Je somatise. Ma douleur psychologique se répercute sur mon corps.


A partir de ce moment là, la douleur disparait comme par magie. J’arrive à remonter la pente.
Je commence à profiter sereinement de ma famille.
Je patauge toujours dans mon organisation mais je ne mets plus aucune pression.
La vie nous a offert un beau cadeau. Une partie de mon cœur est dans le passé mais je me dois de profiter du présent.

Il y a deux jours, Virgile est dans son parc.
Je suis assise sur le canapé à regarder des clips, avec Ruben.
Il est lové dans mes bras, les yeux scrutés sur la télévision.
Je me souviens de lui à 6 mois, seul sur son tapis. Moi le fixant de loin.
Je souris et je me dis que j’ai beaucoup évolué, juste en un an de temps.

Carpe Diem.

NB : Vous m’avez bien fait rire les filles avec vos manigances de prises de nouvelles. ;)


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Message déposé le 27.07.2014 à 23:11 - Commentaires (21)


Séjour à la maternité, une belle rencontre, une vilaine infection et vous...
Le séjour à la maternité a été très long.
Ruben a eu beaucoup de mal à nous voir en coup de vent.
Mon cœur de maman a eu le cœur brisé de notre séparation.
Je m’en suis aussi voulue de ne pas pouvoir tenir ma promesse de la rencontre à J zéro, des deux frères.
C’est une histoire de confiance bafouée, face une promesse non tenue.
J’ai eu la sensation d’abandonner, encore une fois, mon Ruben. De ne pas pouvoir tenir ma parole car bloquée dans cette chambre. De surcroît, la rencontre des garçons n’a pas été des plus idylliques.

Nous sommes marqués par ce lieu qui a une si forte histoire.
Toutefois, je suis fière de moi. J’ai réussi à bien me préparer pour tenir, tout le long du séjour.
La chute d’hormones se joue maintenant à la maison. Je commence à bien remonter la pente.


Ruben me fait encore payer notre séjour, avec sa crise des 2 ans, en pleine effervescence.
Depuis notre retour, il ne parle plus du tout. Il ne fait que de babiller.
Relent massif d’une recrudescence d’état de bébé.
Ses phrases favorites et seulement prononcées sont : « Noooooon !!!!! » et « je veux pas !!!!!! »
Depuis le milieu de semaine, il recommence à faire l’effort de quelques autres mots.

Grâce à cette hospitalisation, j’ai pu néanmoins profiter de mon Virgile et faire sa connaissance.

J’ai toutefois trouvé ce séjour ultra-médicalisé.
Les premières 48h, Virgile tu as eu diverses prises de sang.
Des dextros régulières, vu ton poids « hors norme » qui révèleront une glycémie normale.
Ensuite, le test de Guthrie puis une autre prise de sang vu notre incompatibilité rhésus.
Mon Virgilou, tu te vengeras de cette misère.
J’aurai moi aussi le droit à une injection, car tu es A positif comme ton papa!

Dans la nuit du J0, tu as eu une très légère fièvre. Tu es monté à 37°8.
Le lendemain matin, une nouvelle prise de sang est faite, pour évaluer le taux de CRP.
Elle est à 35 au lieu d’être inférieure à 3.
Débarque alors dans la chambre, la pédiatre sénior, son interne et les 2 sages femmes.
Etant au téléphone avec papa, je raccroche précipitamment. Il doit arriver avec Ruben dans les prochaines minutes.
Elles m’annoncent ton germe de but en blanc.
Voyant, tout ce monde, je me revoie dans d’autres situations. Celles où l’on m’annonce la maladie, et la mort programmée de Raphaël. Je te vois Virgile déjà mourant. Je n’arrive pas à faire la part des choses. Je perds complètement pied.
Je leur en veux pour ça. L’interne ou la pédiatre serait venue seule, je me serais moins tracassée, j’aurai moins dramatisé.
L’annonce a été trop surfaite. Trop protocolaire. Ils ont voulu se protéger ou me rassurer peut être… L’effet aura été tout contradictoire.
Virgile, tu seras suivi en unité kangourou, jusqu’au lundi suivant. Nous sommes sortis le vendredi, t’emmenant matin et soir jusqu’à cette date, pour tes injections d’antibiotiques.

Quelques minutes après l’annonce, papa arrive avec Ruben. Je t’ai, Virgile, dans les bras, en larmes de cette annonce.
Il se précipite en néonatologie pour avoir plus de nouvelles.
Il me laisse à J1 post césarienne, seule avec un bout de 2 ans de quasi 13kg, ne m’ayant pas vu depuis 2 jours. Ton frère ne comprend rien de ce qui se passe. Mes larmes, le départ précipité de son papa.
Ruben a retrouvé sa maman, sans son gros ventre, un bébé dans les bras et qui ne peut pas le porter.
A son retour, je remercierais papa ne m’avoir laissé dans cette situation périlleuse.

La rencontre se passera avec beaucoup de tendresse. Je vois les mêmes gestes emplis de douceur que ceux de Raphaël, quasi 2 ans auparavant. Des caresses que je leur fais sûrement moi-même.

Je suis troublée de voir mon grand bébé les partager avec mon petit bébé.

Ruben donnera le biberon le lendemain à sa manière.
Il sautera sur mon ventre, sans aucun scrupule et nous nous câlinerons. Enfin, je suis libre de le prendre tout contre moi. ♥

Après la rencontre, Virgile, tu partiras mettre ton cathéter, en néonat. Après t’avoir piqué à maintes reprises sur les mains, sans aucun succès, tu es revenu avec ton appareillage sur la tête.
Un autre choc sans nom pour nous…

A J3, tu passeras une échographie de tes bassinets. Tu sembles avoir un léger reflux rénal. Le fait, que tu sois sous antibiotiques, arrange les choses. Tu seras de nouveau contrôlé à tes 1 mois de vie, pour vérifié l’évolution de tes artères.


Durant notre séjour, je me ferai mal voir car je fais du co-dodo, je mets mon enfant dans une couverture, je ne lui donne pas de vitamine D et j’ai hésité à lui donner la K. Je ne veux pas de leurs bons conseils et m’en horripile. Parfois, je ressentirais la pensée négative du personnel soignant face à ma légèreté. Ils me trouvent inconsciente de tous les dangers nous entourant. Ils désapprouvent mon savoir faire.
Je fais selon mes ressentis. Je déteste qu’on juge mon instinct maternel.
Je ne me suis pas privée de le faire ressentir régulièrement. Plusieurs fois, j’ai eu le droit à : « Je ne veux pas prendre votre place. ». C’est certain qu’ils ne l’auraient pas eu ! ;)
J’ai eu une maman qui m’a mise en danger toute mon enfance…
Pour ma part, je peux paraître imbue de ma personne mais je sais ce que je vaux comme mère, jusqu’où je peux aller, pour un des miens. Je n’ai absolument pas besoin de leur opinion jugeante, concernant mon rôle et notre histoire. Je sais personnellement me remettre en question mais eux?
En 5 jours, on ne peut pas se permettre d’évaluer nos capacités parentales.
Je ne justifierai jamais de ce que j’entreprends et ne répondrai qu’évasivement à leur demande. Je suis leur maman. Je suis libre de mes choix. Certes j’ai un enfant décédé mais ce n’est pas moi la criminelle… c’est un crabe!
Je ne suis pas dépressive, je ne mettrai pas mon enfant en danger.
Je suis juste victime d’un choc émotionnel.
Je me suis faite juger sur mes capacités maternantes pour cela.
Je suis agacée de cette opinion sur notre famille.
Mon silence me fait paraître non réfléchie, ce que j’aime faire ressentir.

Je terminerai par vous...

Une belle surprise durant mon séjour.
La marrainaute de mon Virgilou en compagnie d’une sorcière et d’un bisounours ont entrepris une surprise des plus dingues.
Un élan d’amour, un jeu, une bouteille de rosé, des cadeaux, des surprises…. Une belle boite à Nathou remplie de beaucoup de partages, de tendresses, de sourires, de félicitations, d’humour et de vous.

Cela fait quasiment 3 ans que je partage notre vie avec vous…
Vous nous avez suivies dans nos rires, larmes, joies et peines. Vous êtes toujours présentes.
J’ai fait des rencontres exceptionnelles. Des personnes sont devenues des amies.
En écrivant mon premier article, je ne pensais pas partager et recevoir autant de cet univers virtuel. Je suis émue de cet élan autour de nous.
Nous ne méritons pas tant…
Je vous suis réellement gré.
Merci aux participantes. ♥
Merci pour les cadeaux offerts durant ma grossesse et ceux qui arrivent encore. ♥
Le reloup remercie la femme du hobbit pour son colis. ♥
Le mini lardon est déjà pourri, grâce à votre folie, loin d’être virtuelle ! ;)

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Message déposé le 20.07.2014 à 19:21 - Commentaires (20)


Virgilus, Ya'aqov, Mosheh « manet alta mente repostum* »
Nous sommes le 23 juin 2014 au matin.

Il est un peu moins de 6 h du matin. Je me réveille d’une nuit qui n’en a pas été une.
Hachée, morcelée, stressante. Je suis dans un état second.
Pas stressée par l’inconnu. Non…
Eprouvée.
Aujourd’hui, je vis la rencontre de mon 3ème enfant. Celui d’après.
Ce jour sera le dernier de moi enceinte.
Le moment où nous serons de nouveau 4…
Non…il faut que je m’enlève de l’idée que la vie donne donc reprendra…
Tout se passera bien.
Cette date est celle où nous nous autorisons à continuer de vivre, comme tout à chacun.
Tu es notre projet familial, notre continuité.
Avec Ruben, vous serez notre devenir.

J’entends mon téléphone vibrer.
Il est 6 heures.
Régina vient aux nouvelles et tente de m’extirper des informations. Elle me fait rire en tentant de m’amadouer de toutes les manières. Elle veut que je lui confirme que c’est le grand jour.
J’ai envie de lui dire : « Qu’est ce que je foutrai debout à 6h si je ne devais pas me faire étriper ?????? ». Comme je suis une princesse, j’élude…
Puis, j’abrège la conversation en avouant à mi-mots.
Je suis prise de vertiges. Je me sens mal…
Le stress a pris de trop grosses proportions. Avec la fatigue de ces derniers jours, je sens le malaise vagal très proche.
J’ai des appréhensions pour l’anesthésie. Comment vais-je réagir vu mon état actuel ?

Je pars prendre ma douche bétadinée. Depuis ce miroir, qui fait face à la douche, je regarde mon reflet dénudé. Bientôt toi dans mes bras. Moi avec un ventre flasque et vide.
Je me prépare assez vite. Je revêts mon habit de lumière, qu’est ma casaque hospitalière. La tête me tourne de plus en plus.

La sage femme de nuit arrive pour me réveiller.
Elle devine à ma tête, mon peu de sommeil. Je lui explique mes étourdissements.
J’ai de l’atarax à prendre. Elle me conseille de rester au lit une fois les médications prises.
Je vois la dose de cheval (sans jeu de mot) qu’ils m’ont prescrit.
Décidément… je ne sens vraiment pas l’anesthésie…

Fio arrive. Il a dû faire le tour par les portes secondaires, l’entrée principale n’était pas encore ouverte. Heureusement que nous le connaissons par cœur cet hôpital. Il a demandé à un vigile de lui ouvrir. Le monsieur a compatit lorsque Fio lui a dit que j’accouchais et que j’avais dit 7 h pétante !

A son arrivée, je suis dans le coton. Lui s’excuse pour ses 10 minutes de retard, toutes pardonnées. Il a peur de mes réactions excessives, de femme enceinte, prête à accoucher par éventration.
Je lui explique mes petits malaises. Il est stressé mais ne dit mot. Il tente de blaguer, de détendre l’atmosphère.
Il a mis son beau tee-shirt de sa boite à papa.
Je réalise que nous y sommes. Ma tête reprend à tourner de plus belle.

Montage créé avec bloggif

8h30 pétante.
Le brancardier vient me chercher.
J’ai à peine le temps de dire à papa de prendre le petit sac, contenant tes affaires de naissance.
Je suis étonnée. La sage femme n’ai pas venue, comme pour Ruben, voir si les affaires du bébé sont prêtes.
Tout va à une vitesse.
Nous voilà déambulant dans les longs couloirs du FEH.
Heureusement, je suis alitée.
Les médicaments font drôlement leur effet. Je n’ai qu’une seule envie : DORMIR !
Je suis pâteuse au possible. Je pique du nez. Garder les yeux ouverts est difficile.

Fio et moi nous séparons. J’arrête le brancardier, pour embrasser mon mari, avant qu’il ne me voit les bras en croix. Au cas où….

Je rentre dans la salle de pré-opération.
Il y a un tout petit qui va se faire anesthésier. Le personnel soignant lui demande ce qu’il aime comme odeur.
« Aimes tu la fraise, le chocolat, l’ananas? » Lui ne répond pas, sûrement apeuré. Je sais que c’est pour mettre dans son masque de kalinox. J’ai les larmes qui montent…
Je pense à mon crapaud.

Je suis prise en charge par un nouveau brancardier ou infirmier? Dans tous les cas, une personne qui aura une place importante lors de mon accouchement. Nous nous faisons une blague de bienvenue, pour détendre l’atmosphère. Il me place sur un brancard, me met la chéchia selon Fio, et m’emmène au bloc.
Je retrouve cette lumière éblouissante du fond de ce couloir. Celle de la naissance de Ruben. Je suis conduite vers ce même bloc. Je suis heureuse de revivre ce moment, dans ce même lieu.
Il me stoppe juste devant la porte. Il me fait attendre 5 minutes…
En laissant trainer l’oreille, je comprends que j’ai été conduite trop tôt.

Je suis alors amenée dans une pièce adjacente. Je suis placée en face d’un autre bloc, dans un aquarium.
Je me mets assise pour ne pas m’endormir. Mon sauveur me met le brancard en bonne position. Je vais m’endormir, ce n’est pas possible. Je me bats contre le sommeil. Je suis littéralement shootée.
Je comprends, puis j’ai confirmation, qu’il manque un anesthésiste. Les minutes s’écoulent puis limite les heures en attendant le remplaçant. Ils rattrapent leur retard et ce sera mon tour.
J’apprends aussi que le 1er brancardier m’a emmené trop tôt… Il faut que ce soit le bloc qui appelle les césariennes pour les descendre et non selon l’heure prévue d’accouchement.
L’anesthésiste en galère est venu s’excuser du retard.
C’était le même que lors de mon RDV anesthésiste de grossesse. Lors de notre première rencontre, il effectuait, là, sa première journée.
Je suis un peu déçue que ce soit lui.

J’ai vu qu’il y a une anesthésiste qui s’est occupée de notre famille et que je trouve très compétente. Elle s’était chargée de mon accouchement pour Ruben. J’aurai souhaité que ce soit elle. Tant pis…
J’aurai le beau gosse auquel je n’ai pas entière confiance. Un ressenti que je ne peux me défaire.

Je demande à plusieurs personnes de prévenir mon mari. J’imagine Fio tournant en rond, me croyant morte.
Je prends seulement la poussière dans mon placard et sur mon brancard inconfortable. Il faut qu’il le sache et vite!
Nous sommes fertiles dans l’imaginaire macabre…

Une dame est dans l’aquarium avec moi, pour une FIV. Je prie pour que son joli projet se réalise. Puis elle repart.

Je commence à me « réveiller » petit à petit. L’attente aura eu du bon, juste pour ma lutte contre le sommeil.

Il me paraît que l’on demande à mon anesthésiste de venir s’occuper de moi. Le personnel de mon bloc semble prendre ses marques, pour mon accouchement.
Mon super infirmier m’emmène. Mes impressions étaient bonnes.

« Tiens…la lumière ne se fait pas lumineuse avant mon entrée, dans le bloc… »

Il m’installe sur la table de torture des césariennes.
Je m’excuse d’avance. Je lui explique que j’ai le vertige de ma hauteur et que je vais être pénible. Nous plaisantons alors sur nos tailles respectives.

Le personnel se présente.
Ils me préparent pour la rachi.
Beau gosse anesthésiste vient me la poser. Il tente une vertèbre qui me fait gémir de douleur. Je lui dis que cela ne le fera pas.
Super infirmier tente de me détendre. On blague tous les deux.
C’est ma 3ème rachi et jamais, je n’ai eu de douleurs telles. Loin d’être douillette, j’avais bien raison de ne pas le sentir le docteur mannequin.
Au final, j’aurai un bel hématome.
Du coup, il tente la vertèbre du dessous, qui avec elle, se mettra en place directement.
« Bah la ça le fait bien! »

Il part ensuite me laissant avec son interne, super sympa.
On m’installe pour mon « opéraccoucouchement ». On y est vraiment!
Arrive ce que je craignais… je fais un petit malaise à l’anesthésie.
Bourdonnements, tête qui tourne, nausées… La totale…
Super interne assure. Elle me remet à flots après deux ou trois injections.
J’ai gardé ma dignité en ne vomissant sur personne.

J’ai 33 ans, les bras en croix, ma chéchia sur la tête et je vais me faire éventrer. C’est maintenant !!! Depuis le temps que je dis que là haut, ils ont de l’humour…

Puis, ma gynécologue arrive et c’est le black out total…
Je ne me souviens plus de rien et de véritablement concret.
Des images, des mots, des pensées.
Mon cœur qui bat à tout rompre. Mes pleurs.
Le déroulement de ce moment a glissé entre mes doigts.
Je ne suis plus qu’émotions et ressentis.
Cette femme m’a offert un moment de pur émoi. Elle t’a donné la vie, tout en comprenant qui nous sommes. Elle a su ce que tu représentais pour nous.
Je ne lui en serai jamais assez grès.
Il y a des gens qui nous marquerons à jamais. Elle en fait partie.

Je vais tenter de t’écrire mes souvenirs, tel qu’ils sont encore perceptibles.

Le champ opératoire bleu est monté.
Ma gynécologue me demande si mon mari voudra couper le cordon.
Les larmes aux yeux, je lui réponds que oui, c’est son rêve.
Je pleure. Juste de te l’écrire les larmes coulent encore.
Ce cadeau est le plus beau qu’on pouvait nous faire.

A cette nouvelle, j’entends le personnel du bloc qui s’extasie.
On demande à ma gynécologue si elle le fait souvent.
Elle certifie que c’est une avant première, elle ne l’a jamais fait.

Elle me demande si on baisse le champ à l’arrivée de Virgile : OUI ! OUI !

Je ne suis plus qu’émotion. Je vais voir mon bébé sortir de mon ventre.
Le 1er des 3.

Fio arrive. Il s’assoit derrière moi. Elle lui propose le cordon.
Fio se dit que depuis un an que nous ne voyons plus de choses terribles et ragoutantes, peut être perdra-t-il les pédales.
Il a peur de tomber.
Je le résonne de ne pas passer à côté de son rêve pour de fausses appréhensions.

Il demande alors des gants en taille M-7.
« Oh !!! Monsieur vous connaissez votre taille???? »
« Oui, avec mon ainé et je m’en sers pour faire ma résine d’aéromodélisme »
Même là, les avions auront eu leur moment de gloire…

Je regarde Fio donner son appareil photo à une dame. Mettre de la solution hydro-alcoolique sur ses mains et ajuster sa paire de gants avec l’aide des soignants.

Ma gynécologue ordonne de baisser le champ.

Je t’entends pleurer. Tu as la même voix que Ruben.
Je ne te vois pas.
D’ailleurs, je le déclare à plusieurs reprises. « Je ne le vois pas !!! Je ne le vois pas !!! »
Telle une furie.
Je ne suis plus qu’émotions.
Fio me dira que mon cœur s’emballera à ce moment là.
Ma gynéco me dit c’est normal il est encore en grande partie en vous.

Enfin, elle te montre à moi. Tes jambes sont encore dans mon utérus.
Tu me fais face. Tu es beau. Tu as la stature de Raphaël avec le faciès de Ruben.
Tu ouvres tes yeux : 2 grandes billes vertes.

Elle te sort de moi. Tu pleures toujours, très mécontent. Il est 10h46.
Tu es né.

Je gémis. Je ne suis plus que larmes. C’est incontrôlable. L’émotion me submerge.
Mes uniques pensées:
Il est vivant. Il est beau. Tout va bien et il ne ressemble aucunement à Cyrus.

TU ES VIVANT !!!

Je crois que je ne te dirai aucun mot de bienvenue. Tu entendras seulement les spasmes de mes sanglots, pour te dire combien je t’aime déjà tant.

Papa arrive couper le cordon. La dame, dont papa avait donné la responsabilité de l’appareil, ne prendra pas la photo. Papa aura coupé le cordon, trop tôt. Ce n’est pas grave. L’image est gravée…pour toujours, toujours.

Ma gynécologue te tend à moi, pour que je t’embrasse. Tu es tout chaud.
Tu as encore la chaleur de mon ventre, de mes entrailles.
C’est tellement fort d’émotions. Je suis toujours que larmes et gémissements.
Elle te donne de suite à la pédiatre ou la sage femme, je ne sais pas, pour t’envelopper.

Je vois tes pieds passer.
Ce sont quasiment mes pieds avec une particularité : des pieds égyptiens.
Comme un cadeau d’Isis pour mon cancer de fils. J’aime croire en ce joli conte… ;)

Il te retende à moi. Je t’embrasse à nouveau et tu pars avec papa t’habiller et faire tes différents examens post-natals.

En pleurs, je remercie ma gynécologue pour ce merveilleux accouchement.
Elle me dit de cesser car elle doit encore finir de me recoudre. Pas évident si elle pleure avec moi.
Elle m’affirme que je peux avoir un autre enfant si je le désire. Mon utérus est en parfait état.
Je redouble de sanglots que je tente de contenir. Même si je pense que tu seras le dernier, la vie peut m’offrir un 4ème cadeau, que je pourrai accepter.

Je t’entends dans la pièce adjacente continuer à pleurer. Je t’accompagne dans ta complainte, toujours bouleversée par ton apparition.
On annonce ton poids. 4.550kg. Pour l’instant, tu es le plus gros bébé de l’année.
J’entends papa me dire que le pyjama est trop petit. Ils ont eu du mal à le fermer.
La pédiatre te mesure à 52 cm. Estimation qui sera revue à la hausse deux jours plus tard, avec 55 cm.

Il t’amène à moi.
Je suis toujours les bras en croix.
Je vois ton baiser de l’ange, sur le bout de ton nez. Deux marques toutes discrètes.
Je le fais remarquer à papa. Je le savais que tu viendrais avec.
Raphaël t’a embrassé.
C’est sa marque, telle une bénédiction.

Avec elles, Raphaël doit nous dire qu'il est fier de nous.

Tu rampes jusqu’à mon sein.
Je demande à papa de te reprendre. J’ai peur à la chute.

Je suis tellement heureuse. Un trop plein d’émotion. Je ne peux rien verbaliser.
Juste vivre ce ressenti de trop plein d’amour.

La sage femme demande à papa s’il veut faire du peau à poils.
Papa me demande l’autorisation à mi-mot.
Bien sûr. Maintenant à lui de profiter de son 3ème fils tant désiré.
Ils s’en vont profiter de leur moment poilu, entre hommes.

Le personnel médical me prépare à aller en salle de réveil.
Encore des moqueries et rigolades, pour me placer sur le brancard. Par la suite, du brancard à mon lit… Je suis terrorisée de me casser la figure… et je m’excuse d’être si peu aidante…

Je file en salle de réveil. Je suis mise au même emplacement que pour Ruben.
J’attends mes hommes qui se font languir.
Pour être si long, je devine que papa te donne ton premier biberon.
A son retour, il s’excuse d’avoir eu ce moment complice en solitaire. Je m’en fiche. C’est qu’il le fallait. Ce n’est pas un inconnu. C’est son papa.

Je te prends Virgile, dans mes bras.
Je pleure de nouveau.

Tu te diriges de nouveau vers mon sein. Je te laisse tétouiller de manière exceptionnelle. Tu y tiens tellement.

Tu fais ta première blague, avec ton premier méconium. Tu en as jusqu’à la bouche. Nous prenons cela pour du vomito négro.
La peur et l’angoisse nous submerge. Jusqu’à ce que je me rende compte que j’en suis recouverte et toi aussi.
Soulagées et apaisés après cette mauvaise plainsanterie, te voilà lavé et moi aussi en salle de réveil. Tu nous as baptisés.

L’anesthésiste et infirmières anesthésistes viennent nous saluer, évoquant crapaud à mi mots. Nous sommes connus comme le loup blanc, par les professionnels nous entourant.

Surement dû à cette pression, l’interne en gynécologie m’ausculte toutes les 15 minutes de manière assez poussée. Selon elle, je ne saigne pas assez.
Elle est soutenue par l’interne, en anesthésie.
Cette dernière t’appelle petit lardon. Serait ce ton petit surnom ?
A chaque auscultation, je suis obligée de te laisser à papa. C’est lui qui aura profité de toi, en tes premiers instants de vie, sous mon regard douloureux mais plein de tendresse.
Elle appelle même ma gynéco, en pleine dégustation de ses carottes, du midi, pour venir vérifier.
Sa sénior ne comprend pas son inquiétude, surfait selon elle.
De ce fait, ma gynéco m’ouvre le col fermé, pour laisser passer les caillots.
Sous la douleur, je sens la déformation, de la bouteille en aluminium d’évian en spray, sous la pression de mes mains.
Papa est sorti avec toi, Virgile, durant ce temps. Un regard d’incompréhension et de peur, avant son départ.
Nous sommes à jamais traumatisé par la maladie et le décès de Raphaël. Nous avons tous peur pour nos membres restants.

Je rentrerai en chambre seulement à 15h30.
Nous prévenons notre entourage de ta naissance.
Nous sommes de nouveau quatre et à jamais cinq dans notre cœur.

Il est trop tard pour que Ruben te rencontre aujourd’hui.

Avant le départ de papa, je te baptise comme je l’ai fait au premier jour de vie de Ruben.

Le 23 juin 2014, Virgile Jacob Moïse est né, avec un baiser de l’ange Raphaël sur le bout de son nez.

*Le souvenir reste profondément gravé dans le cœur… de Virgile.

Pour toujours, toujours…

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Message déposé le 10.07.2014 à 16:34 - Commentaires (1217)


Un dimanche avant toi…
Comme je souhaiterai pouvoir te raconter, dans les détails, des derniers jours de ma grossesse, de mon accouchement. Pourtant, je ne pourrai pas.
L’émotion a pris le dessus sur ces derniers instants de toi en moi, sur ta venue au monde.
Je n’étais plus que ressentis, sensation, inquiétude et émoi. Il ne se passait plus rien autour de moi. Je vivais seulement pour ta venue prochaine, l’appréhension qui en découlait, la peur de délaisser encore Ruben et mon corps épuisé.

Les dernières semaines de ma grossesse, je me suis vue enfin enceinte.

L’accouchement de ma Bounty m’a fait réaliser que oui… J’allais bien avoir un bébé tout rose.
Dans mon inconscient, il m’était impossible que je puisse donner la vie. Seulement la mort m’était autorisée… Je ne pouvais qu’engendrer un monstre. Un bébé qui n’en était pas un…
De voir Anatole, si beau, si parfait, en photo, m’a fait réagir.
Moi aussi, bientôt mon tour d’avoir un si beau bébé.

Les gentilles moqueries de ma crapaude sur le fils de Cyrus, en toi Virgile, m’ont aussi fait un bien fou. Mon bébé à babines pendante, mon Virgilyrus…

La verbalisation avec ma pédopsy a également était magique et déculpabilisante.

En plus, j’ai réussi à tenir jusqu’au signe du cancer.
Nous avons vengé Raphaël. Une belle nique à la maladie grâce à toi.

Puis le mercredi avant ton arrivée, j’ai fait la rencontre d’un joli apollon des iles.
Celui, qui m’a fait réagir que j’attendais un vrai bébé, me faisait l’honneur de sa jolie présence.
En le voyant, mon cœur de maman a su que j’étais résolue à t’accueillir.
C’était une évidence que j’étais prête.
Il faut bien avouer que notre Bounty nationale l’a juste fait parfait. Une qualité réitérée à chacun de ses bébés !!!!
Il est juste sublime son joli poupon, aux traits si fins… Comment aurai je pu ne pas craquer ? ;)

Le dimanche 22 juin, je suis attendue pour mon entrée à la maternité à 17h30.
Je me lève après une nuit des plus chaotiques.
Papa a vécu la même de son côté.
Je suis dans un autre monde. C’est demain… Je ne réalise pas encore. Ce n’est pas palpable…

Ma journée se fait dans une lenteur toute relative, due à mon ventre et mon œdème mal placé, que je ne supporte plus.
Je prépare les vêtements de Ruben pour la semaine. Papa saura quoi mettre ensemble. Ainsi, il ne me fera pas des ensembles étranges, n’appartenant qu’à son bon goût très personnel.
Je finalise ma valise des choses manquantes. Je change quelques vêtements. Vu le temps de chien de début du mois, ma valise n’est pas cohérente avec la canicule présente.
Je mets également mes fameuses culottes parachutes que j’ai préalablement lavées et étendues dehors, le matin même. Elément indispensable pour virer au plus vite leurs superbes culottes filées immondes !
Je passe ensuite en mode épilation intégrale. Je n’arrive même plus à atteindre mes jambes sans contorsions soufflantes. C’est bien la première fois, des trois enfants, que cela m’arrive.
Par ailleurs, mes parents me harcèlent au téléphone depuis 3 semaines. A bout de nerfs, je les envoie balader. Je ne veux pas leur dire la date. Ils sont excités comme des puces. Je tiens mon petit jeu pervers envers eux.
Je suis à bout de nerfs. Ma patience est très limitée.
Tout le monde m’horripile. Je me fâche de tout. Je suis juste ultra sensible et détourne ma frousse sur autrui.
Je suis en mode femme enceinte hormonalement chiante. Papa subit comme un chef.

Durant l’après midi, Ruben part chez ma belle mère. C’est la première fois qu’elle le garde depuis sa naissance.
Demain, il sera chez sa nounou. Comme nous sommes dimanche, il a fallu trouver une solution. Nous faisons donc croire à une sortie cinéma et restaurant, avant ton arrivée.
Fio lui a également caché la vérité. Ainsi quasiment personne ne connaît la date de ta venue.
Nous sommes dans notre cocon familial. Nous allons vivre ton arrivée entre nous.
N’adressant plus la parole à ma belle famille depuis le décès de Raphaël, je dis au revoir à mon boubout dans la voiture. Je reste à la maison le temps que papa l’accompagne. Je lui dis à quel point il est très, très important, qu'il ne faut pas qu'il l'oublie. A travers mes yeux mouillés, j’entends un « Oui » accompagné d’un hochement de tête.
Je lui réitère la promesse que je lui ai faite, il y a quelques jours. « Je me bâterai pour toi, je reviendrai, tout se passera bien. Demain, tu vois ton petit frère et maman»
Fio s’en va. Je suis seule et en larmes… Je m’enferme dans la maison… J’ai la sensation d’abandonner mon bébé encore une fois…

A son retour, nous vaquons à perdre notre temps, chacun de notre côté. Nous attendons l’heure du départ dans une angoisse solitaire, sous cette chaleur de plomb.

Nous partons à 16h30 de la maison pour l’hôpital. La voiture est chargée des boites à papa et grand frère, valises, vanity, colis postaux, coussin d’allaitement… Lorsque nous arrivons dans le service, le personnel nous regarde avec les yeux ronds de tout ce chambardement.

Je range assez vite les affaires dans l’armoire et m’approprie la chambre avec sa micro salle de bain. Je prépare tes premiers vêtements, pour demain matin. Ils sont mis dans un sac en tissu inscrit « né sous une belle étoile », offert par Moumine à Ruben bébé.
Dans le berceau se trouve également la couverture, cadeau de notre bisounours, brodée au prénom de Virgile.

La sage femme vient ensuite prendre ma tension, faire un monito. L’anesthésiste passe…
Les choses sérieuses commencent.

Entre temps, papa aura ouvert sa boite. Beaucoup d’émotions. Le triptyque l’émeut aux larmes. Le tee shirt tant attendu et commandé lui plaît. J’ai tapé juste.

Ayant quelques problèmes de sous, papa attendait le chèque de notre production de panneaux solaires, pour m’offrir mon cadeau. Nous irons choisir une paire de boucles d’oreilles, dans les prochains jours.

Le plateau d’hôpital arrive.
Ton dernier diner, en moi, sera une brandade de morue avec de la salade iceberg.
Si ce n’est pas un signe qu’un jour une morue viendra te raconter des salades et que tu m’abandonneras …

Papa m’abandonne pour rechercher Ruben.
Demain, il se lève aux aurores car il a ordre d’arriver à 7h. La césarienne est programmée pour 8h30. J’ai trop peur de le louper.

Je prends ma douche bétadinée.
Je photographie, pour la dernière fois, ce bidon qui ne sera plus jamais rond.
C’est la dernière nuit de ma vie, où normalement, je serais enceinte.

La sage femme vient me proposée de l’atarax, pour la soirée. Je le refuse. Je ne veux pas te droguer mon amour.
Elle me parle d’un médicament pour stopper la lactation. Il a comme effets secondaires des risques de dépression et de post partum. Nous en convenons que ce ne serait pas raisonnable, vu mon passif. Lorsque mes seins ressembleront à des pastèques géantes, la raison je me serais bien assise dessus!
Cette fois ci, l’homéo n’aura aucun effet sur moi.

N’ayant pas pris la télévision, à temps le premier soir, je traine sur fb et messager.
Je n’arrive pas à dormir…
Morphée m’emportera pour un sommeil haché de moins de 4 heures… Avant le jour de ta rencontre.
Tu naîtras un lundi comme ton frère aîné.

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Message déposé le 03.07.2014 à 22:46 - Commentaires (20)


Il était une fois, Virgile.
Notre pégase a volé à destination de nos cœurs le 23 juin 2014 à 10h46.
Il est apparu avec un joli signe : Un léger baiser de l’ange sur le bout de son nez.
Ses mensurations au garrot sont de 4.550 kg et 52 cm (55 cm rectifiés par la pédiatre 3 jours plus tard).
Un moment magique, une rencontre émouvante.
Nous sommes submergés d’amour.

♥Virgile♥

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Message déposé le 28.06.2014 à 14:21 - Commentaires (41)


C’est comme un signe…
Il était une fois, un Phoenix en feu qui jouait, tel wall-e, avec les anges, dans les étoiles.
Il entendait jusqu’à lui, les prières d’amour de dragon borgne.
Elles lui évoquaient le quotidien, la tristesse de son départ et les projets…

Dans les suppliques paternelles, l’évocation d’une nouvelle esquisse familiale lui parla.
Le Phoenix en feu voulut, alors, offrir un cadeau de la vie, lui ressemblant. Une petite malice comme il les affectionnait.

Il souffla dans un rêve à sa mère Femme Centaure, sa drôle d’idée. Cette dernière acquiesça d’un sourire ensommeillé. Elle l’aiderait avec un plaisir ironique à accomplir un nouveau destin.

Le Phoenix se rendit alors vers l’infini et au-delà, vers la constellation du cancer…
Il demanda visite à Isis et Héra.
Les deux déesses, sensibles aux yeux argents/gris de l’oisillon immortel, ouvrirent les portes de leur royaume étoilé.

Lors de cette entrevue, Phoenix expliqua, aux deux femmes, sa demande particulière…
Venant d’un signe d’eau stagnant, combattant et signe de renouveau, Phoenix avait les mots pour s’adresser à elles. Son éloquence attendrit les représentantes de la protection et du commencement. Leur eau maternelle fut bercée. Elles, protectrices des enfants, représentantes de la naissance et de la famille, étaient adoucies par le ramage de l’oiseau de feu.

Caressant la trombine principale de son Hydre de Lerne, Héra fût même amusée par le pied de nez. N’avait-on pas coupé la tête de son immortel crabe préféré ?!?
Puis le prénom du cheval de Troie, celui qui a fait perdre ses ennemis jurés… Quel combattant ironique ce joli volatile. Il savait lui parlait de guerre et de vengeance.
Pour sa part, Iris vit l’enfant lié à sa mère, sommeillant derrière le plumage multicolore de son invité… Elle sourit en pensant à son propre oiseau de fils…

Elles acceptèrent mais tout a un prix…

Qu’avait le Phoenix à offrir en échange d’un destin étoilé de leur constellation ?

Phoenix proposa un trésor personnel, tant aimée par ces deux déesses…
La pierre dédiée au signe du cancer.
Une pierre qu’il avait emmenée avec lui dans son dernier grand voyage, lui qui avait su son utilité future.
Une pierre demandée à sa Femme Centaure de mère, avant de déployer ses ailes…
Cette pierre était sa perle…

Le Phoenix charmeur offrit même à Héra une de ses plumes. Quelle enchantement pour cette amoureuse des paons!

Les deux divinités prirent, avec jubilation, les présents. Elles donneraient le signe du cancer au cheval de bois. Seulement, si Femme Centaure réussissait à convaincre les druides autour d’elle. Phoenix sourit… Il savait comment son cheval de mère était piquant et maternel… comme un scorpion de marais stagnant !

Aujourd’hui, nous sommes le 21 juin.
Virgile sera du signe du cancer.
Un cancer signe de mort. Un autre cancer signe de vie.

En ce jour, une pensée à mon oiseau de Feu. Maman a réussi.

Aujourd’hui, Virgile, Tu nous as permis de faire la nique à un médulloblastome.
Merci !


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Message déposé le 21.06.2014 à 10:13 - Commentaires (1426)


9 mois en moi
Aujourd'hui, cela fait 9 mois que je te porte en moi...

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Message déposé le 20.06.2014 à 18:39 - Commentaires (17)


Les petits bonheurs du quotidien.
Dans la vie, il y a des jolies choses. Des petits bonheurs gratuits et remplis de plaisir.
Rien d’extraordinaire. Juste des petites joies, des douceurs du quotidien.

Je veux te faire partager ces friandises irraisonnées qui m’agrémentent le cœur, au hasard des rencontres, du moment ou de la vie.


Des émotions primaires souvent relatives au 5 sens…

Mon côté très animale est sensible aux odeurs.
D’ailleurs, Ruben est comme moi à ce sujet. Il ne peut pas toujours ressembler qu’à papa.
Lui aime renifler l’odeur des melons. Depuis cette découverte olfactive, il hume tout !

Pour ma part, j’aime sentir l’odeur du cou de mes enfants. Je me délecte de leur senteur que ce soit celui de bébé (avec ou sans renvoi) ou même plus grand (ayant sué ou non). Quand j’enfouis mon nez en vous, je me génère une force. Telle la louve avec ses petits, l’instinct primaire prend le dessus. Ce besoin est, comme je disais précédemment, animal, voir bestial.
Dans notre mémoire parentale, Raphaël aura pour toujours l’odeur du mustella de massage. Ses frictions perpétuelles, des derniers jours, auront gravé notre mémoire olfactive de cette senteur. Pourtant, son parfum naturel était juste un délice dans mon nez de maman. Souvent, je venais le renifler à mon retour de travail, lui très loin, bercé par Morphée…
Ruben aura mis du temps pour nous dévoiler son bouquet…voulant se montrer tellement discret. Totalement différent de celui de son ainé, il me fait néanmoins complètement chavirer.
Mon odorat attend ton arôme avec impatience et délice. Je sais déjà que j’y puiserai mes forces de maman.

J’aime aussi humer la pluie d’orage après une chaude journée d’été, la moutarde en fleur au printemps, les coussinets des patouches de mes chiens, le passage d’un aspirateur sur une moquette, la cuisson d’un bon gateau ou d’une popote qui mijote.
J’adore l’embrun avec le sel marin qui poisse les cheveux et son odeur d’iode.
L’odeur de la peau salée après une journée au soleil.
Bizarrement, j’aime également renifler les senteurs de bouses de vaches, de la paille et du grain fraichement récoltés et des étables normandes qui me remémorent de superbes souvenirs d’enfance.
Les fragrances des marguerites et des hortensias me procurent aussi une émotion… Je ne sais toujours pas si je l’aime ou non. A contrario, je déteste celle de la lavande que j’assimile à la tombe de mon frère.
Telles des madeleines de Proust de mon odorat, je souris aux effluves de la colle Cléopâtra, aux odeurs de certains livres ou cahier…
Oui, j’apprécie toutes ses senteurs qui me ramènent à des souvenirs de jours heureux.
Celles du café matinal d’un bar de quartier, un jour de pluie, à la lessive Bonux, en passant par des parfums de personnes que j’ai aimé ou encore de la suie sur une cheminée d’époque allumée...
Les relents de pets de Cyrus me font marrer car ils sont à égalité avec ceux de son maître. Papa le surpassant parfois.
Oui…
J’aime sentir, renifler, flairer, respirer, percevoir ces centaines d’extraits qui me transportent dans un bien-être, une force ou de jolis souvenirs…
Ma préférée étant la votre…

Ressentir aussi est magique, là est une autre histoire…


Entendre… quel merveilleux don de la vie également…

Je me souviendrai toujours du chamboulement de la première fois que j’ai entendu le mot « maman ». Ces deux syllabes magiques adressées spécialement pour moi, par un enfant, mon enfant.
Du fait de ce mot, énoncé distinctement par un bébé de 4 mois, en plein milieu de la nuit, mon cœur a joué un concert d’ACDC et d’U2. Le meilleur bœuf de tous les temps dédié à mon unique personne.
Un bonheur irraisonnable et irraisonné, incomparable à nul autre…

La résonnance des premiers cris de mes garçons fût également inénarrable. Juste une émotion incommensurable qui a pris mon être tout entier… indescriptible et débordant d’amour, de soulagement de joie… de vie…
Ecouter le cheval au galop de ton cœur Virgile fût de la même intensité émotionnel. Le son de ton cœur en route m’a fait pleurer plus d’une fois. Un tsunami d’amour…

Embrasser les deux derniers « je t’aime » de mon fils et les avoir en moi, à jamais… comme un bonheur aussi beau que douloureux… pourtant inestimable… sont ma force pour continuer.

Se souvenir également des 1ers mots d’amour de l’être toujours tant aimé, votre papa. Sentir son inquiétude et son trouble dans cet appareil téléphonique, un soir d’hiver…

Je puisse des moments de bonheur pur et brut avec les éclats de rire de mon Ruben, suite à un jeu entre nous. Nous finissons en fous rires à deux. Un petit/grand bonheur du quotidien.

J’aime me laisser aller à écouter la mélodie d’une musique qui me rappelle un souvenir, un moment heureux ou une personne.
Je me laisse aller par la douceur d’une symphonie jouée au violon ou au piano. Je suis parfois troublée par des airs d’opéras, des chanteurs lyriques qui parlent à mon âme…
Je prête l’oreille, en souriant, au chant d’un oiseau tel un coucou.
Je me plais à rêvasser à l’écoute des vagues s’écrasant contre la jetée, de la tempête avec le vent qui s’engouffre dans la cheminée crépitant, du tapage de l’eau contre la vitre, moi au chaud dans mon lit. Je me délecte de ces petits moments qui n’ont l’air de rien.

Entendre des mots vrais, des mots simples mais venus des miens et dont je ne doute aucunement de leur véracité, de leur tendresse. Voilà des bonheurs simples.


Toucher…
Une caresse reçue. Une échangée…
Un câlin aux pieds de son bébé.
Les premiers coups en moi de mon enfant caché. Le souvenir intra utéro unique à chacun d’entre vous.
L’eau coulant sur la peau, avec ensuite cette sensation de propreté.
Passer ma langue mentholée sur mes dents propres.
Un effleurement au dessus de la tête, comme caresse spécifique depuis une neurochirurgie… Signe distinctif d’une tendresse de maman, conté par une médium, suite aux dires d’un Phoenix voulant prouver sa présence. Depuis, penser à cet étrange échange à chaque caresse, au sommet du crane de l’enfant présent.
Un baiser rempli de tendresse.
Un baiser fougueux plein de promesses.
Un échange de mains enlacées. Une accolade. Une tape de félicitations.
Une main qui s’attarde dans la fourrure d’un animal ou dans celle de l’Homme. ;)
Le plaisir ressenti face à certaines sensations comme le chaud, le froid, les différents tissus, matières, le vent, le soleil…

Le toucher. Moment constant dans notre vie. Sensation jamais au repos… qui pour ma part est de l’ordre de l’intime. Je tente malgré sa constante stimulation de toujours le contrôler. Je n’aime pas être touchée et toucher, dans le sens caresser, câliner. Je prends très souvent sur moi, surtout depuis que je suis devenue maman.
Moment de l’intime, réservé à ceux que j’aime. Ressenti peut être dû au moment d’abandon que j’y dépose. Mes armes se baissent quand je donne ce moment profond.
Ce sont quasiment que pour vous mes hommes, que j’abdique et baisse pavillon.


En tant que gourmande, le goût est aussi trèèèèès important dans mes plaisirs !
En vraie épicurienne, c’est mon seul vrai pêché (caché parmi tant d’autres). Mes hanches me le reprochent assez…
Pourtant quel bonheur de déguster des mets salés, sucrés, amers, épicés, piquants, acides, doux, sucré/salé…
Ressentir des sensations grâce à de nouvelles saveurs.
Parfois, se consoler ou s’apaiser grâce à une friandise, tel un bébé, avec son besoin de succion.
Partager des moments autour d’un festin, un verre alcoolisé, caféiné ou sucré.
Faire connaitre à son enfant de nouveau goût.
Lui dévoiler les secrets de la provenance de l’éveil de ses papilles.
Voir Ruben s’empiffrer de framboises directement de l’arbuste et courir vers moi, la bouche pleine de gourmandises. Semer des légumes avec lui et le voir émerveillé devant les pousses. Le surprendre récolter les pommes, en ce fin juin. Retrouver le pauvre fruit, pas mûr, massacré par des petites dents, dans toute sa circonférence.
Lui donner le goût de la vie à travers ses papilles. Partager avec ceux que j’aime…
Puis les croquer et les manger d’amour.


Enfin, la vie te donne la possibilité de voir.
Parfois ses contours sont flous, et sans mes lunettes je n’en parle même pas.
La vue te permet, néanmoins, d’observer des merveilles:
Un paysage bocager, une mer limpide ou déchainée, le souvenir du bleu des caraïbes, un arbre en fleurs. Une colonie de fourmis en plein travail, un escargot trainant sa maison après la pluie, un chien à l’arrêt, un lion faisant son chaton, un ruisseau s’écouler.
J’aime me plonger dans les yeux gris de mes enfants, surprendre un regard aimant de Fio envers moi, l’apaisement sur mon petit endormi, son jumeau de père exactement assoupi de la même manière, le blond des blés, les cheveux de mes hommes tout aussi dorés.
Je suis sensible à la beauté du reflet d’un lac de montagne, de bulles de savon s’envolant, d’un nuage chargé d’orage, d’un échange de regard complice ou amoureux.
Je suis en contemplation face à une toile de maître, au travail d’un menuisier, d’un sculpteur de pierre, d’un souffleur de verre ou d’artistes en tout genre.
Je ressens une forte émotion à la vue du vent qui joue avec le feuillage des arbres, d’une colonie d’oiseaux migrant, devant vos premiers sourires et vos premiers pas, à l’observation d’un sourire taquin, envers toute communication non verbale qui parfois en dise plus que les mots.

Oui, j’aime… les secrets de la nature impalpables, vous, la vie pas toujours si juste et ses beautés en tout genre.

Dans très peu de temps, la découverte d’une grande allégresse du quotidien.

Une bénédiction.

Je vais en boire la première de ses symphonies, le renifler comme une louve, le croquer de baiser, l’admirer de tous les sens et l’apaiser de caresses…

Ce bonheur, Virgile, c’est toi...
Je t’attends avec impatience.

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Message déposé le 17.06.2014 à 15:56 - Commentaires (26)


Dernière ligne droite.
Aujourd’hui, je suis officiellement à 11 jours de mon terme.
Quel choc de voir ce chiffre…
J’ai du mal à réaliser.

Je sais que dans maximum x jours, nous nous rencontrerons obligatoirement.

Je suis contente que tu ais bien voulu attendre le passage des commémorations du 6 juin. J’avais beaucoup d’angoisses à ce que tu viennes ce jour. Les routes étaient impraticables, pour nous civiles. Papa aurait eu un mal de chien à venir me chercher à temps. Les pompiers auraient sûrement dus m’accompagner. La galère pour la garde de Ruben. Juste pour cela : Merci !

Je suis actuellement dans un état d’esprit un peu spécial.
En toute honnêteté, j’ai du mal à me supporter moi-même.
J’ai la sensation d’être tout le temps de mauvaise humeur.
Chouineuse, lunatique et à subir tout ce qui se passe autour de moi. Je rentre dans ma carapace. J’ai de plus en plus de mal à ce que l’on pénètre dans mon espace vital.
J’ai peur qu’on tape mon ventre, qu’on me fasse mal, qu’on me bouscule. Je me méfie de tout ce qui pourrait mettre mon ventre en danger. Je suis ultra stressée en voiture, par les gens dans les magasins, par le jouet à terre invisible qui pourrait causer ma chute…par tout!
Je pourrais me comparer à un animal qui cherche l’endroit tranquille pour mettre bas.
Mon corps se prépare.
J’ai aussi d’atroces et douloureuses montées de lait… qui ne me serviront à rien. Moi la non allaitante de base et fière de l’être sature (la leche league ait pitié de moi, je suis déjà, pour ma propre famille, une Judas).

Ce week-end, le beau temps était enfin là. L’œdème l’a accompagné.
Je serai discrète sur son emplacement. Ma démarche de Lucky Luke n’est pas seulement dû à celui qui se trouve à mes chevilles… :P

Je suis tout le temps fatiguée. D’ailleurs, je me réveille épuisée. Pourtant impossible de faire la sieste. Sinon, je le paie la nuit avec des insomnies qui me tiennent éveillées.

Virgile, tu t’amuses à encore te retourner, dans tous les sens. Depuis trois jours, tu es de nouveau en siège alors que la semaine dernière, tu étais en céphalée. J’ai cru comprendre que tu te retournais hier soir.
Je devine ta position grâce à ton hoquet.
Tu étais en transverse ce matin… Au final tu t’es remis en siège cet après midi. J’en deviens limite blasée et je me demande comment tu trouves encore la place pour faire tes cabrioles.
Des 3 garçons, c’est toi qui a eu le plus la bougeotte.

Je suis une plainte vivante. J’ai du mal à me mouvoir…
Papa se moque de mon état et me dit que je suis Madame plainte de toutes les 30 minutes.

Bref, je suis dans l’attente. J’attends d’accoucher. Je ne peux plus rien faire d’autre…

Samedi, nous avons été à Leclerc : une expédition pire que le marathon de New-York.
Fio, ultra prévenant marchant à 3 à l’heure pour être avec son phoque de femme.
Ne le plaignez pas!!!! C’est lui qui m’a mise dans cette situation délicate!
Nous avons acheté des petites graines pour que Ruben fasse ses plantations avec papa durant le week-end. Toucher la terre lorsqu’on est un peu précieux, c’est vraiment pas le top.
En effet, Ruben déteste se salir les mains…

Hier, nous sommes allés en forêt. Après réflexion, nous avons évité le bord de mer en ce week-end de cérémonies du 70ème anniversaire de D-Day. Vu ce qu’on a entendu à la radio, nous avons bien fait car des kilomètres d’embouteillages.
Quel plaisir d’être ensemble. Ruben a joué avec les bâtons et les feuilles. Il était en pleine découverte des lieux. Nous prenant la main de manière spontanée, alors qu’il avait toute la liberté possible. Il promenait son chien avec bonheur. Un moment simple que nous avons vraiment eu un pur plaisir à partager.
Notre promenade s’est finie en apothéose. Une pluie d’orage est tombée alors que nous étions bien à deux kilomètres de marche de la voiture.
Entant que femme à terme ressemblant plus à un mammifère marin, en fin de ballade, je ne dirai pas le moment épique vécu.
J’ai même préféré dire à papa de partir devant avec Ruben, car la pluie était vraiment dense malgré la protection des arbres.

Etrangement, j’ai adoré me faire tremper de cette chaude pluie d’été.
Sentir l’odeur de cette eau tomber sur ce sol chaud de forêt. Les senteurs des arbres, fougères, mousses etc... Un pur délice.
C’est un de mes petits bonheurs quotidiens. De ceux qui sont impalpables et indéchiffrables.
J’étais en harmonie avec la nature et moi même. J’ai pris des forces morales pour les prochains jours, avec ce moment hors du temps.
Papa m’a récupéré en route. J’avoue que j’étais bien contente car communier avec la nature c’est bien mais lorsqu’on est une baleine : la voiture c’est encore mieux.
Ruben et lui étaient tout autant excités que moi par cette trempette. Boubout était heureux d’avoir pris une bonne douche, venue du ciel.
Cette marche rapide de 4km/heure, m’a valu de vilaines douleurs de fin de grossesse. Papa pensait que c’était la nuit de ton arrivée. Durant la soirée et dans mon sommeil, à chaque mouvement, je geignais de douleur. Papa n’a donc pas très bien dormi. Il attendait que je lui dise qu’on parte à l’hôpital.

En revenant sur monsieur Boubout…
Une parenthèse pour le petit être machiavélique de son état, petit despote qui est en admiration intéressée devant l’image paternelle.

Ruben est dans une période, « je t’aime, moi non plus » envers moi.
Je pense qu’il me voit comme une traitresse. Il attend que mon ventre s’en aille.
Mon côté rebondi le gonfle.
Il a très bien compris où se trouvait le dénommé Virgile et que c’est un bébé.
Néanmoins, il veut retrouver sa mère et son canapé…que je squatte de trop à l’évidence.
Il tente de jouer au trampoline sur moi. Je ne me laisse pas faire. Indéniablement… je suis pénible!

Du coup, tout son amour, admiration, tendresse et reconnaissance éternelle sont tournés vers son père.
Papa, être faible, cède tout et ne voit pas en Himmler Ruben le côté enfant capricieux. Au grand damne de la mégère apprivoisée qu’ils nomment entre eux : maman.

J’aime voir cette relation fusionnelle. Elle me remémore celle que j’avais avec crapaud. Pourtant difficile d’y trouver sa place, je comprends parfois le désarroi de Fio à l’époque.
Ruben peut se lover contre son papa, lui faire des câlins, lui dire des « je t’aime » et lui vouer admiration et écoute. Son cœur de papa n’est plus que chamallow et je trouve juste ça beau.
Papa pour tenter de me consoler me dit que Virgile, tu seras plus après moi. Nous verrons bien…

Je ne suis en rien jalouse mais un peu envieuse. En effet, Raphaël me manque et leur fusion ne me fait que de le rappeler à mon cœur de maman.

Quelques exemples montreront ma place durant la présence de « Ô grand Dieu paternel ».

Boubout et Fio sont dans le jardin. Fio passe la tondeuse avec Ruben. Ce dernier le délaisse pour offrir une pâquerette à son père, avant qu’elle ne soit tondue. J’entends alors Fio dire « Donne à maman, ça lui fera plaisir ».
Alors, arrive un petit cul, à la démarche tordue, qui me tend une fleur avec cette aimable réflexion blasée : « Tiens ! Papa veut pas ! »

Je ne noterai pas les centaines de « Papa !!!! Papa !!!!! Papa !!!!! » bourrées d’admiration, de complaintes, d’engouement et de vénération…
Ni les « Papa je t’aime!». Nous avons tous bien compris que son père c’est quelque chose…

N’évoquons pas non plus, le regard admiratif du père face à son fils qui lui dit « on est beaux » alors qu’il se trémousse nu sans couche devant le miroir…. Les bras en position musclor et la moue de charme…

Non, n’évoquons pas tout ça…

Parlons de ma place lorsque la séduction mutuelle, entre les deux coqs de la famille, n’a pas lieu.

Déjà, « Maman »… Bien 1 mois que Ruben ne m’a pas nommé ainsi devant moi.
Ce mot est employé que lorsque je ne suis pas à vue et que seul Dieu vivant peut l’entendre.
Sinon, Ruben me hèle par des papas de poissonnier. Toute la grâce caractéristique de l’ado émane en ce mot envers ma personne…
Même en circonstances délicates pour lui. Il préfère me nommer papa que d’avoir à m’appeler par ma vraie dénomination. C’est plus drôle et il voit qu’à force, je me lasse…

Il ne me parle quasiment plus qu’en présence de son père. Sauf quelques gentillesses comme les basiques « t’aime pas » émane de sa bouche.
Par contre, des nouveautés… comme lorsque je lui refuse quelque chose :
« T’es pas beau !!!! »
Oui, je vis avec narcisse…
Ma réponse : « Pas besoin d’être belle, moi je suis intelligente ! ».
Le regard de Ruben en dit long. Il sent s’être fait vanner…
D’ailleurs le « t’es pas beau », genre de réflexions stupides qui m’insupporte et qui vient de ma mère… Je ne vois pas ce que la beauté vient faire sur la question de l’obéissance ou de l’intelligence… Passons…

Je râle mais je sens bien qu’il a besoin de retrouver sa maman sans l’alien dans le bidon.
Ce rejet est juste dû au ras le bol de vivre avec un phoque.

Des moments de tendresses, inconnus entre nous deux, s’invitent dans nos têtes à tête.
Des moments que j’ai eu du mal à partager avec quelqu’un d’autres que mon crapaud. Ruben a encore réussit à forcer cette porte avec sa subtilité et patience habituelle.
Puis, le bébé dégeu, il l’aime déjà car il me fait des bisous et câlins au ventre furtivement.

Personnellement, le fait de partir à l’hôpital me fait beaucoup culpabiliser. J’ai la sensation d’abandonner Ruben comme je l’ai fait sur la fin de vie de Raphaël. J’ai peur à ses ressentis. J’ai l’angoisse qu’il pense que ce sont toujours ses frères qui ont plus d’importance. Encore une fois, je le délaisse pour un autre et à l’hôpital. Ce mélange de sentiments est difficile à gérer. La sensation de faute, le remords envers sa personne…
Je n’ai aucun regret envers la fin de vie de crapaud mais des milliards sur la première année de Boubout…
En toute honnêteté et véracité, il fallait pourtant passer par là.
Du coup, je lui explique tous les jours que le bébé va sortir de mon ventre.
Je lui rapporte qu’il sera avec papa ou nounou et qu’il me verra ainsi que son frère tous les jours.
De son côté, papa culpabilise de nous laisser avec Virgile.
Quelle famille de tordus ! ;)

A ta venue Virgile, nous évoquons beaucoup Raphaël. Très difficile pour nous de réaliser. Il nous manque énormément en ce moment. Son humour, sa présence, sa place dans notre famille. Nous sommes moins un et tu te rajoutes sans pouvoir le remplacer. Il ne te connaîtra pas… Notre plus grande douleur jamais cicatrisable.
Même Ruben, nous l’évoque. Il prend sa photo avec son frère et montre de son petit doigt : « Là, c’est crapaud et là boubout. ♥ ». C’est très émouvant pour mon cÅ“ur de maman.

J’ai fait beaucoup de travail sur moi-même durant ces derniers mois.
Je pourrai même dire que je suis fière de moi.
Je me sais encore affaiblie. Néanmoins, chaque jour, j’avance.
J’ai très peur de ta venue. Je suis effrayée par ma chute d’hormones, de ne pas contrôler mes sentiments et angoisses. J’ai parfois peur que le malheur s’abatte encore sur nous.
Pourtant, je sais que durant 4 mois, je pourrai t’avoir tous les jours contre moi. Vivre en fusion avec toi.
La maladie ne me volera pas ce qu’elle m’a extorqué avec Ruben …
Ta naissance.

Nous t’attendons.

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Message déposé le 09.06.2014 à 17:08 - Commentaires (1222)


Trois, Troie et toi.
Virgile mon cheval de Troie, tu seras mon numéro 3.
Mon 3ème petit cochon.
Mon 3ème mousquetaire.
Mon 3ème royaume.
Mon Loulou après mon Fifi et mon Riri.
Mon 3ème ours et moi votre boucle d’Or…
Ma tierce.
Ma triade.
Ma troisième planète, ma terre…
Ma triple alliance,
Mon 3ème roi mages.
Mon 3ème océan…

Tu seras ma symbolique…

Tu seras mon futur, moi qui ai déjà un passé et un présent.
Tu seras la naissance après la vie et la mort.
Tu seras mon matin après mon après midi et mon soir.
Tu seras mon petit après mon moyen et mon grand.
Tu seras la beauté après la force et la sagesse.
Tu seras le physique après l’émotif et l’intellectuel.
Tu seras l’Homme après la terre et le ciel.
Tu seras le corps après l’âme et l’esprit.
Tu seras le Fils après le Père et le Saint Esprit.
Tu seras ma trinité…

Tu es déjà ma symbolique…

Tu es la continuité de la vie… Mon troisième qui fait de toi mon triangle des bermudes.

Lorsque nous étions jeunes, je disais à papa que je voulais 3 enfants pour faire un triangle.
Le triangle c’est le savoir, la perfection…
Toute forme aux contours brisés peut devenir un triangle…
Papa a bien retenu la leçon de ma pensée magique.
Il y a quelques jours, il m’a dit se sentir au complet dans son cœur de père, avec notre triangle parfait.

« Si les triangles faisaient un Dieu, ils lui donneraient trois côtés. »
de Montesquieu

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Message déposé le 03.06.2014 à 18:20 - Commentaires (23)


Etat d’esprit du jour… Bonjour !
A officiellement J-22 de notre rencontre, je te donne l’état d’esprit du jour.
Il se résume à celui-ci : Je n’en peux plus!

Je me sens aussi lourde que pour la grossesse de Raphaël MAIS avec 6 ans de plus.
Je les sens bien les 4 kg prévus à ta naissance… Sans aucun doute.

Mes nuits sont difficiles. Je ne sais pas trop comment me placer. De grosses douleurs ligamentaires à l’aine m’empêchent de me mouvoir et de dormir correctement. Le soir, une fois couchée, je ne peux plus me relever seule. Tel un phoque échoué, j’essaie de m’accrocher à l’air, comme si j’attrapais une masse réelle pour me relever…
Pour en ajouter dans mon dessein tragique, à force de faire l’imbécile sur le lit, papa a cassé notre sommier antique. Nous dormons donc à même le sol depuis plusieurs mois. Puni malgré lui, quand l’envie se fait trop pressente, je dois le réveiller pour qu’il me serve de transpalette humain.

Mon unique sauveur : mon coussin d’allaitement. Il ne me quitte plus, sinon impossible de m’endormir.
Mon reloup : Papa. Il me colle de plus en plus dans le lit. Il doit sentir la fin de cette grossesse. Son instinct mâle devient surprotecteur et étouffant. Je suis souvent obligée de lui enlever le bras d’autour du ventre. Ton poids et le sien me sont juste insupportables. Je suffoque.

J’ai de grosses insomnies, généralement entre 3 et 6 heures. Elles me prennent après mon second gros pipi nocturne. Cumulées aux cauchemars de Ruben, ce n’est que du bonheur…

En parlant de pipi, j’ai l’agréable joie de retrouver mes amies fuites urinaires… Comme il est plaisant de se faire dessus grâce à tes petits coups de pieds ou coups de poing bien dirigés.
Cumulés avec mes amis momos et terribles constipations, mon bassin est un champ de mines, interdit à la population. A l’approche du 70ème anniversaire du débarquement, nous faisons dans l’actualité….

En autre, les moments de tendresse avec papa me manque. Papa est un peu brut de pomme. Avec sa vue mono ophtalmique, il n’a pas forcément la notion des distance et je me prends souvent des coups. Dès lors, je mets beaucoup de distance entre lui et moi. J’ai peur de souffrir et de subir ses câlins qui ressemblent plus à des baffes.
Il s’amuse aussi à faire des bruits de bouche, qui imite la succion. Je m’en agace énormément car une montée de lait arrive de suite. Lui, il est mort de rire…
C’est un jeu assez pervers car il s’en dégoûte… Mais me mettre mal doit plus valoir le coup, que son écœurement lacté.
Il oublie souvent que je suis à 9 mois de grossesse. Il me prend donc dans ses bras et t’écrase contre lui… J’ai beau lui expliquer que je ne peux pas rentrer mon ventre… pour ma part… il a dû mal à assimiler. Pourtant, il me manque mon amoureux…
Dès qu’il pose la main sur moi, tu fais la java. Toi aussi, tu aimes les câlins de papa.

Papa t’attend d’ailleurs avec impatience. Il est très serein à ta venue. Tu es le premier des trois pour qui il est si bien préparé. Au contrario de moi qui suis juste effrayée. J’ai peur de revivre le baby clash de l’arrivée de Ruben, stoppé net par l’annonce de la récidive de crapaud. Je ne m’en sentirai pas les épaules assez solides. Papa calme mes inquiétudes, en me montrant son attente et son bonheur de t’accueillir. Il est vraiment empressé que nous soyons de nouveau 4. Il veut entendre la vie dans la maison. Il aime m’entendre râler contre Ruben. Il attend ce tourbillon de la vie, avec de nouveau un quatrième membre. Il sentira notre famille au complet à la venue de son 3ème enfant.
Ce matin, il a monté le parc. Il finit les derniers préparatifs avec entrain. C’est même lui qui a un rôle de gentil organisateur. Il y a deux jours, j’ai dû faire ma valise sous sa demande pressente. Il s’inquiétait de ne voir rien de fait à ce niveau. Une fois ma mission accomplie, il m’a avoué être rassuré.
Je dois maintenant faire le sac d’urgence de Ruben, au cas où tu ne veuilles pas attendre la date que nous t’avons fixé.
Pour ma part, je ne réalise pas qu’un bébé va arriver… Un poupon tout rose, venant de nous… Loin de moi cette idée qui me fait même un peu peur. Pourtant, je n’ai qu’une envie : être libérée!!!!!

Dans un tout autre registre, le temps est maussade. Pour deux jours de beaux, nous avons 5 jours de pluie, accompagnés souvent d’orages. Pour te dire hier midi, il faisait 10° et il pleuvait des cordes alors que dimanche nous suffoquions.
J’espère que lorsque tu sauras là, tu profiteras d’un bel été.
Ruben commence à s’ennuyer et a besoin de jeux extérieurs. Moi-même, j’aimerai aussi profiter du soleil. Le moral commence à en prendre un coup de cette fluctuation de température. Cet après midi, Fio a même fait une flambée pour chasser l’humidité de la maison.

Un bon moment de rire, c’est la réaction de Ruben à ton égard.
L’autre soir, tu gigotais beaucoup. Je lui ai mis la main sur mon ventre. Il l’a retiré à une vitesse, avec un air dégoûté qui nous a beaucoup amusés. On a retenté l’expérience, il a vite exigé de cesser de lui faire subir des choses si malsaines!
Il a eu la même réaction, lorsqu’il a vu dans une émission, la fin d’un reportage sur une naissance. Nous lui avons expliqué que bientôt le bébé allait naître de cette manière. En effet, il évoquait une césarienne. Sa moue écœurée, face à la vue du nouveau né, était à photographier. Pourtant, il était tout rose et habillé.
Soyons clairs : Tu le dégoutes d’avance !

Sinon, le caractère de Ruben s’affirme réellement.
Ce ne serait pas sans me déplaire s’il ne ressemblait pas tant à… sa grand-mère paternelle… Ma chère belle mère…
Ruben a hérité de ses gènes et également de son signe astrologique…

Toi qui me lis, si tu es du signe de la vierge… Ne m’en veux pas… Ce n’est pas contre toi…
Seulement une petite question : tu es sourd ????
Tu n’entends rien de ce qu’on te dit et tu vis dans ton monde… Tu ne vas pas au conflit direct… Tu es dans ton idée et c’est tout. Tu ne te rends même pas compte qu’on puisse être ferme et définitif et à l’encontre de ta pensée.
La personne en face de toi va à la guerre. Toi, tu esquives l'affrontement par l’ignorance. Tu deviens imperméable au conflit.
Tu es dans une maison de signe de feu !!!!!!

Le dragon des neiges, c’est classe comme appellation… on sent bien la glace…mais c’est flippant quand tu n’as pas l’habitude ! :D

Un bel exemple : Dimanche, durant toute la journée, monsieur boubout cherche les limites de la parfaite maman que je suis. Il a dû penser : C’est sa fête, autant lui souhaiter.
Menace, passage à l'acte de sévérité maternelle, rien à faire. Je pars en lui clamant de ne pas venir me demander quoi que ce soit, je deviendrai également sourde. Pour toute réponse et comme à son habitude, il me claque la porte au nez! MORVEUX!
Je reviens après m’être calmée. Je lui mets du gel dans les cheveux (il adore le narcissique). Nous descendons l'escalier où il fait l’idiot. Je le reprends. Une fois, en bas, Fio lui dit qu'il n'est pas cool avec moi (Fio maitrise sa mère et le Ruben) et réponse de boubout : "Gades, Uben est beauuuuuu!"
Voilà, ma vie… Mon fils s’en tape…

Donc Virgile, je te demande juste d’avoir un ascendant de feu… mais pas d’air… Aie pitié de moi…

Demain matin, je fais enfin mon injection de rhophylac pour les incompatibilités rhésus entre Fio et moi… Je vais voir les infirmiers de crapaud… Je n’ai pas eu le courage de me faire suivre par eux durant cette grossesse. Demain sera très certainement mon dernier soin infirmier de cette aventure. Le premier et le dernier auront été faits par leurs soins.

Côté nourriture, je ne pense plus qu’à manger. Des folles envies de sucrées en passant du fruit (melon, pastèque, nectarine…) au nutella. Tout fait ventre, tant qu’il y a du sucre.
J’ai néanmoins depuis quelques jours une folle envie de me faire un resto. Pas quelque chose d’extraordinaire, un chinois, un bord de mer ou un buffalo… Une envie de me poser à table, de me faire servir et de regarder les gens évoluer autour de moi. Ni plus, ni moins.

Je conclurai par une anecdote de vie…
Elle aurait pu prendre deux lignes ou même ne pas apparaitre ici…
Pourtant, il y a un mais…
Depuis le départ de crapaud, j’ai vécu des choses inexplicables et inexpliquées.
Des situations magiques et irréelles.
Au fil des mois, ce genre d’évènements se font de plus en plus rares.
Cette dernière, j’ai eu envie de vous la faire partager.

Il y a environ deux semaines, notre chat Potée (pourtant castré) s’est battu pour la énième fois. Il est revenu abîmé au niveau du crane. Les jours ont passé. Sa plaie n’était pas vraiment jolie mais elle semblait se cicatriser.
Puis, il est revenu de nouveau blessé, au même endroit, par une nouvelle bagarre…
Il m’a évité pendant plusieurs jours, sans que je ne m’en inquiètes vraiment.
Potée peut se montrer très indépendant comme tous les chats.
Dimanche, je montais les escaliers avec Ruben. Je me suis trouvée en face à face avec mon félin. Nos regards se sont croisés. Puis, j’ai eu un flash back des plus troublants.
J’ai vu mon chat sur le lit de mort de Raphaël. Potée le veillant, accolé contre son petit maître.
Puis comme si des mots résonnaient en moi… « Je te fais confiance, je sais ce que tu peux faire, aide moi, je ne vais pas bien. » Finalement, nos regards se sont défaits. J’ai alors vu son crane assez étrange.
J’ai demandé à Fio de regarder sa plaie.
Notre chat faisait un abcès purulent. Fio a enlevé une quantité incommensurable de pue.
Nous avons tous les deux mal dormi. La peur de reperdre une bête en si peu de temps.
Le lendemain, je l’ai emmené chez le vétérinaire. Il s’est laissé ausculter sans problème. Aucun signe de rébellion malgré le crane desquamée par le véto, l’agrafe mise, l’antiseptique à vif et la piqûre d’antibiotique. Une vraie crème. Voilà 3 jours que je lui administre son traitement sans problème, juste en glissant le comprimé dans sa gueule.
Il ne me lâche plus, comme s’il m’était reconnaissant.

Pour ma part, je suis troublée. Peut être un peu folle… pourtant, j’ai envie de croire à cette discussion entre lui et moi…
Si ce n’est que de la pensée magique, je trouve qu’elle me rend la vie plus belle.


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Message déposé le 29.05.2014 à 19:02 - Commentaires (26)


C’est dans la boite !
A 1 mois de ta venue, les boites à papa et grand frère sont finalisées. Au contraire de ma valise et trousse de toilette qui ne sont pas encore faites. Tant que je ne vois pas le mois de juin sur le calendrier, je ne m’affole pas. L’effet inverse se produit : Je trouve toujours le moyen de reculer l’échéance.
Papa lui commence à me pousser à la roue… Bizarrement, il est moins cool que moi.
D’ailleurs, je pense être foutue et devoir m’y mettre aujourd’hui…. Ou pas !
J’ai toujours le bon mot pour le rassurer du fait que ta valise soit prête… elle !

Revenons donc à nos moutons : Les fameuses boites.

Ruben m’a aidé à confectionné la boite à papa.
Il a mis beaucoup d’application à peindre les lettres que j’ai ensuite collées en décoration sur toutes les faces avec vos trois prénoms. Il a aussi mis l’empreinte de ses mains sur le couvercle. J’adore. C’est juste trop mignon et réellement personnalisé. Je pense que papa va être touché. Je compte même sur une petite larme. Ce sera le contenant qui produira l’effet bœuf et non tous les présents.

La boite de papa contient beaucoup de petites choses qui j’espère lui plaira. Des demandes de Fio lui-même, également des cadeaux plus individualisés, voir coquin. Pas facile de trouver de nouvelles idées, surtout que celle de Ruben était très fournie.

Papa m’a demandé au début de ma grossesse d’avoir un nouveau tee-shirt avec vos prénoms, comme il avait eu pour Ruben. Il est vrai qu’il le met très régulièrement. Ce ne sera alors pas un cadeau tombé dans les oubliettes. Il porte le précédent, déjà avec une grande fierté.
J’ai donc fait un tour sur un site de personnalisation de vêtements (spreadshirt) et j’ai fabriqué le tee-shirt qui lui correspondra si bien. Je n’ai aucun doute sur son engouement. Il va même toucher son côté vaniteux, lorsqu’il va être encore dénommé comme papa super héros.

J’ai également mis un cadre photo triptyque. J’y ai glissé une photo de crapaud, une de boubout et une de moi enceinte. Cette dernière est dans l’attente d’avoir une photo de ton joli minois enfin dévoilé. Il pourra ainsi vous admirer tous les trois sur son bureau, au boulot.

Il y découvrira des chaussettes « I love daddy » et un bavoir disant qu’il est le meilleur… Gonflons l’orgueil paternel… avant mon dégonflement et la visu de mon ventre distendu arrivant au niveau de mes genoux…

J’ai pensé à la petite santé du Fiofio mourant.
Je sais d’ores et déjà qu’il aura une migraine ophtalmique. En vérité, il s’agira tout bonnement d’une décompression nerveuse qui lui donnera un bon coup derrière les oreilles. Ami doliprane sera alors bienvenu !
J’ai également emballé son traitement pour son hernie hiatale. Mes aigreurs d’estomac me donnent pitié de lui et de sa souffrance lorsqu’il aura oublié son traitement durant 2 jours, débordé qu’il sera.
D’autres bonbons mais du genre sucrés l’attendent également! Evitons l’hypoglycémie masculine…

Pour conclure en feu d’artifesses, j’y ai déposé des préservatifs, un petit jouet un peu coquinou et un magazine. J’ai voulu trouver de la presse coquine spécialisée, sans succès. J’ai donc acheté entrevue…histoire de…
Pour l’anecdote, j’ai fait ses courses avec votre mamy, qui malgré 4 enfants, est toujours vierge et n’a jamais rencontré le loup de sa vie.
Elle m’a aidé à trouver les magazines de charme… Sans succès car selon elle, il n’y a que de la presse coquine féminine.
Euh… comment te dire… « Têtu », c’est de la presse gay mamy…
C’est comme lorsqu’elle m’a vu débarquer avec mes préservatifs. La question : « T’en as pris combien ? » « Une boite de 12 », « ça fait beaucoup dis donc ! ».
Après, on s’étonne de mon côté mère juive asexuée aux yeux de mes enfants, dont se moque tant Fio… Je reviens de loin !

Papa aura également une lettre d’amour écrite par mes soins. J’en suis très mécontente. Je trouve qu’elle ne retrace nullement mes sentiments véritables. Les mots me manquent et n’expliquent pas clairement la valeur de mes sentiments. Notre relation a dépassée le stade de description et élucubration amoureuse. Je sais qu’il y tient, par conséquence, je me suis efforcée, sans réelle conviction.
Ruben aussi y a déposé un dessin. Celui-ci, je suis certaine de son éloquence!

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La boite à grand frère a été conçue exclusivement par mes petites mains.
J’ai l’espoir d’entendre un grand « Whaooooouuuu » à sa découverte.

Je l’ai décoré de stickers toy story. J’ai même décollé un autocollant déjà rivé ailleurs par crapaud de Monsieur et Madame Patate. En effet, « sieur, madame » c’est quelque chose pour boubout.
Il y a aussi des stickers de cars, des petits dragons et un blason avec une licorne… Un petit clin d’œil sympa.
Le centre de la boite est orné d’une photo de nous trois ½.
Par la suite, j’ai vraiment le souhait qu’il la garde pour y mettre ses jouets ou ses œuvres artistiques de Ruben Picasso.

A l’intérieur, Ruben pourra y découvrir des bonbons. Avec papa, ils auront partagé les paquets. Il y a aussi des kinder chocolat, ses préférés.

J’y ai glissé un livre matière. Ruben adore manipuler ce genre de livre à toucher.

Il y découvrira aussi des stickers de pirates, de la ferme, et des gommettes. Ruben est friand de ce genre d’activité manuelle. Il reste de longues minutes, très minutieux à l’élaboration de dessins décorés de ce matériau.
Maman ne s’est pas faite avoir et a déposé des feuilles blanches au fond de la boite si l’envie d’y jouer le prend à la maternité.

La découverte de la pate à modeler aura également lieu. Il fera des popo arc en ciel, tout comme sa jumelle diabolique Renesmée bébé.

Ruben adore faire la cuisine. Plus que manger, il aime aider à la confection du repas. Il en est vraiment fier. Le côté Estebech est alors à son summum. C’est pourquoi je lui ai dissimulé le dvd de ratatouille. Crapaud l’avait dans sa vidéothèque mais rayé, il saute et certains passages sont irregardables. Du coup, je ne l’ai jamais fait visionner à Boubout.
Je suis certaine qu’il va rentrer dans ses classiques incontournables.

Puis, il y a des photos qu’il pourra manipuler à volonté de maman, papa, crapaud et boubout.
Nous les mettrons ensuite sur son cadre photo de chambre. En attendant, ce sera le moyen pour avoir un peu maman avec lui.

Dans le même genre, j’ai confectionné un livre photo de Ruben et sa petite vie. J’espère qu’il le feuillètera avec plaisir. Sans prétention, je le trouve magnifique.

Il me reste à finir son dvd vidéo photo mais je ne pense pas le terminer à temps.
Je n’ai pas encore emballée la boite à Ruben au cas où…

Voilà, le contenu des deux boites.
Les avoir terminées montre que l’arrivée de Virgile est imminente.
Je me souviens comme hier, lorsque Fio a déballé celle de Ruben.

Le bruit des sabots se rapprochant de nous se fait de plus en plus clair.

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Message déposé le 25.05.2014 à 18:45 - Commentaires (18)


« Tout est bruit pour qui a peur. » - 36 SA-
Sophocle disait que « tout est bruit pour celui qui a peur ». En ce moment, le vacarme gronde dans mon cœur.

Je suis à quelques semaines d’accoucher… déjà…

L’appréhension se glisse en moi.
J’ai la sensation d’être enceinte depuis plus d’un an. Cette grossesse n’a pas été des plus épanouissantes. Je ne me vois toujours pas enceinte physiquement.
Je sens le poids de mon enfant mais ne vois aucunement de changement physique me concernant. Je ne me discerne pas en état de grossesse.
Mon corps a suivi pendant très longtemps mon esprit. Mon ventre a mis beaucoup de temps à sortir. Je le gardais caché comme un secret. Il a fallu que je sois en congés pour qu’il se dévoile aux yeux des autres.
Dans un autre plan, je n’ai quasiment pas de photo de moi enceinte de Virgile.
Déjà par mon manque de visualisation de mon état et aussi je ne me trouve pas des plus épanouie physiquement. Mon ventre a une forme des plus personnelles et peu harmonieuses.

A contrario, je ne veux pas accoucher. Je voudrai garder ce bébé encore en moi. Je ne suis pas prête à l’accueillir dans si peu de temps. Une saison nous sépare de notre rencontre.

Je ne sais pas pourquoi mais j’ai peur de ne pas être à la hauteur. J’ai peur de ta venue.

En fait, si je sais pourquoi…

C’est l’enfant qui ne connaitra pas Raphaël. L’enfant d’après notre drame.
L’enfant qui nous donne la permission et le droit de continuer de vivre comme tout à chacun.
Cela fait très peur…
Inconsciemment, je dois aussi avoir peur pour Ruben.
Une naissance, une mort ?
Oui, la torture de cette question revient encore et toujours…

Puis la question philosophique à deux francs six sous :
Vais-je l’aimer comme il se doit d’être aimer ? L’amour inconditionnel viendra-t-il de suite ? Ou serais je trop dans mes craintes et appréhensions pour lui laisser sa place qui lui est due?
Puis, plus profond, ai-je le droit d’avoir un autre enfant et continuer ma vie malgré mon deuil ?

J’en ai parlé avec la pédopsychiatre qui me suit (oui ma crapaude, j’aurai pu éviter cela à la sécu, mais que veux tu…elle, son trou et moi…) et je suis NORMALE !
Je tiens à préciser qu’aucune menace de Grimhilde n’a été perpétuée pour entendre cet avis des plus sages.

En effet, j’ai les réactions d’une maman attendant un second enfant et non un troisième…

Pour Ruben, ma grossesse passait en second plan. J’ai malheureusement eu plus un rôle d’incubateur que de maman en attente d’un petit être. La maladie a complètement occulté cette phase fusionnelle avec le bébé. J’avais à m’occuper d’autres choses plus importantes que ce genre de questionnement. J’ai donc passé outre, pour me consacrer au combat de mon ainé.

Un jour, il fallait bien passer par là… Bonjour les hormones et ses questionnements de folie!
Forcément, mes interrogations métaphysiques sont un peu noires… Néanmoins normales !

J’ai fait ta valise mardi. Des trois, c’est la première fois que je la fais si tard.
Papa avait repassé tout le linge et mis sans le trier dans ta commode. Il a fallu que je mette tout en ordre.
Mes mains tremblaient d’un mélange de stress et d’émotion. J’ai cru me sentir mal, tellement je me suis mise une pression.

Je me mets également un certain impératif à rester enceinte, pour accoucher à la date prévue de césarienne. Cette exigence personnelle me met dans la crainte de la non réussite. Je souhaite tenir jusqu’à cette date. Avec les garçons, j’ai toujours voulu accoucher. Eux en ont fait qu’à leur tête et n’ont jamais voulu venir par eux même. J’ai l’angoisse que tu veuilles faire différemment. J’ai vraiment une inquiétude qu’il en soit autrement pour toi et je m’en sentirai bizarrement responsable. Bien entendu, ma date de césarienne programmée est comme pour mes aînés à plus de 41 SA !
Un grand merci à ma gynécologue qui a bien voulu nous faire confiance.

Je te sens hoqueter de plus en plus souvent. Avec l’hydramnios de Ruben, je ne sentais rien. Avec toi, les souvenirs de Raphaël, faisant de même, reviennent à la surface.
Des trois, c’est toi qui es le plus souvent en mouvement. Tu es déjà un hyperactif comme le Mister A de Bounty et Liêm dans le bidon de Régina. Les chevaux de bois sont des bébés fougueux !

Je sens également la fin de grossesse par mon manque de concentration. J’ai un cerveau de bulot de moule. Comme dirait Sab : « ton liquide amniotique est remonté à la place de ton liquide céphalique… Ton cerveau est embué ! »
J’ai eu mon second trimestre de tranquille mais de nouveau faire une phrase complète m’est difficile. Je cherche mes mots. Mon vocabulaire doit être restreint à 400 mots… pas plus…
ça laisse rêveur…
Mon manque d’inattention ne se résume pas seulement à mon lexique…
Ce ne serait pas drôle…
Je peux partir dans l’action de faire puis je me stoppe net, avec la fameuse question : « J’étais partie faire quoi ? »
Il en est de même pour les discussions… Une vraie Doris !
On me confie ou m’explique quelque chose et j’oublie instantanément. Heureusement pour moi, je suis entourée de personnes compatissantes!
Plus sérieusement, j’espère retrouver un jour un semblant de mémoire. Juste assez pour faire illusion.

Nous avons repris l’activité des bébés nageurs une fois tous les 15 jours avec Ruben. C’est vraiment un moment agréable en famille. Nous retrouvons des moments que nous partagions avec Raphaël. La maître-nageuse est vraiment sympa.
J’avais beaucoup d’inquiétude à reprendre cette activité, stoppée nette au décès de crapaud. Au final, c’est un vrai plaisir.
Ruben s’éclate. Il met la tête sous l’eau sans problème. Il a des mouvements de nage. Il se débrouillera vite seul.
Nous allons à une nouvelle piscine, plus près de chez nous
Au départ, un peu d’appréhension à s’y rendre. Nous avions promis à Raphaël que nous irions avec lui. Elle a pris un an de retard à son ouverture. Il n’y a jamais pu y aller…
Sinon pour ma part, nager enceinte n’est toujours pas super agréable.
Notons, lorsque que je sors de l’eau le principe de la pesanteur et de la gravitation de Newton prennent tous leur sens! J’ai tous bien compris de la loi de la gravité !

Hier, je suis allée faire une écho de contrôle pour tes reins.
Une superbe bonne nouvelle, tes bassinets sont revenus à la normale. Tu n’auras très certainement aucun suivi particulier à ta naissance.
La sage femme a constaté que tu es un sacré coquin, qui a toujours la bougeotte.
Lors de ma consultation gynéco en début du mois, tu avais la tête en position céphalique. Hier, tu étais de nouveau en siège complet. Cette fois ci, ton visage est tourné vers moi.
Je n’étais pas vraiment surprise contrairement à la sage femme échographe. Je sentais tes coups différemment ces derniers jours.
Malgré plusieurs essais, nous n’avons pas pu voir ton visage. Tu as décidé de te dévoiler qu’à ton arrivée. Je t’avoue en être tout aussi contente.
Si je devais faire une comparaison entre Raphaël et Ruben, je dirai que j’ai eu Delon et Belmondo, comme enfant. La beauté froide et le charmeur/beau parleur.
Toi quel personnage seras tu ? SURPRISE !

Comme « jeu » habituel, j’ai aussi demandé à la sage femme à combien elle t’estimait à ma césarienne programmée.
En général, je suis toujours très étonnée par leur bonne approximation.
Elle prend les mesures et me dit : « 3k121g donc il faut que je calcule. »
Là…mon cerveau embué de liquide amniotique met du temps à réaliser.
Elle parle de ton poids à l’instant T, pas dans environ 5 à 6 semaines!
Au moment de la connexion de ma substance grise, je me mets à rire comme une follasse.
Je m’imaginais avoir un bébé de ce gabarit à la naissance mais pas maintenant. J’ai même préparé du naissance dans ma valise. Mon Virgile, je m’imaginais que tu ferais entre 2.8kg et 3.5 kg, mais lors de ton premier souffle. Pas tout de suite!
La sage femme me demande le poids de mes autres enfants.
Cela correspond.
Tu couperas la poire en deux entre les poids de naissance de tes frères. Elle t’estime à 4 kg.
Je suis repartie toute émue de cette nouvelle. Comme rassurée.
J’aurai un vrai beau poupon. Un mini Estebech comme papa !
Ce dernier en est d’ailleurs tout fier!

La gynécologue me fera sûrement une écho, à la prochaine consultation pour voir dans quel sens tu t’es encore fagoté ! :)
A voir, si tu y resteras jusqu’à ta naissance.

NB : Bien sûr, vu toutes les informations données sur ce post, le jeu des pronos est officiellement clôturé ! :D

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Message déposé le 17.05.2014 à 18:35 - Commentaires (20)


Votre éducation.
Chaque parent éduque ses enfants selon son propre parcours familial.
Soit il le prend en exemple ou au contrario le bannit de ses préceptes. Sur certains points, il peut également faire à l’identique des siens, sans s’en rendre vraiment compte.
En rejetant tout en bloc, il amène aux mêmes principes éducatifs reçus, pour des raisons inconscientes.

Je ne dis pas vous apporter la meilleure éducation du monde. J’apprends en même temps que vous grandissez. Rien n’est immuable. Je m’adapte à vous comme vous le faites envers moi. Je suis loin d’être parfaite mais je tente de faire au mieux.
Je suis parfois une maman peu exemplaire.
Non, je ne suis pas dans l’activité et la stimulation à tout prix.
Oui, je crois fort qu’on grandit dans l’ennui.
Je favorise votre autonomie dans le jeu.
Je vous amène à découvrir certaines choses. Vous le poursuivez par amusement tant mieux mais je ne vais pas vous forcer.
Je suis parfois intransigeante.
Je vous parle comme à des adultes. Je ne vous mens pas. Je vous dis la vérité toute crue même si elle peut faire mal. Je ne vous cache jamais rien.
Je suis cynique envers vous. Je me moque de vos travers mais j’accepte que vous vous moquiez des miens.
Oui, je mets des fessées. Elles sont tout de même rares. Je préfère l’impact des mots.

Vous pouvez remercier votre frère aîné qui m’a montré ce chemin.
Merci aussi à lui d’avoir ramassé les plâtres d’une éducation très 19ème siècle.
Je voulais qu’il sache faire tout vite, de manière autonome. Il devait être quelqu’un, pas un petit. J’étais implacable, tout comme lui, d’ailleurs.
Je disais avec humour : « mon fils sera neurochirurgien ». Pourtant une part de vérité y résidait. Il devait être le meilleur.
Raphaël aura vécu 4 ans. Il aura excellé dans sa vie et m’en aura appris son véritable sens.
J’ai réussi mon challenge, non pas grâce à mon éducation, mais grâce à sa personne.

Il m’aura appris à être plus Dolto. Vous êtes peut être des petits Carlos en devenir… ou pas !

Avec papa, nous souhaitons vous transmettre des connaissances qui nous sont propres. Le nom des oiseaux, des vents, des animaux en général, du bricolage, de la religion, de l’art, du cinéma, de la lecture…
Des apprentissages non scolaires, acquis par la curiosité.
Nous désirons tant que vous soyez intéressés de tout.
Nous ne vous demandons pas d’être des élites scolaires. Seulement des hommes ayant un esprit ouvert aux belles choses qui vous entourent.
Soyez passionnés et nous vous suivrons dans cet élan.
L’oisiveté n’est pas de rigueur dans cette maison.
Nous ne vous demandons pas d’être des élites. Juste d’aimer ce que vous faites. Il en sera de même pour vos études, votre profession.
Nous ne vous demandons pas d’être le premier.
Uniquement de faire le nécessaire pour aller vers vos rêves et ne pas vous contenter de peu. Métier manuel, de bouche, intellectuel… peu importe. Nous voulons juste que vous soyez épanouis. Ne vous recroquevillez pas dans un costume qui n’est pas le vôtre pour faire plaisir à quelqu’un ou par manque de volonté, d’entrain ou par valorisation sociale.


Je vous ai engendré dans MA conscience de ce que voulait dire : être parents.

Nous sommes des mammifères, néanmoins animaux dits raisonnables.
Comme tous les êtres vivants sur cette planète, notre vie se résume à des besoins primaires: naître, boire, manger, uriner, déféquer, se reproduire et mourir.

Cela, n’empêches que nous nous devons de réfléchir à l’acte de concevoir un autre humain.
Ce n’est pas la facilité que certains ont (dont j’ai la chance de faire partie), qui doit nous faire oublier l’importance de cet acte.

Dans mon esprit, être parent c’est concevoir un être à part entière.
C’est une responsabilité. Une décision qui mérite maturation.
J’ai mis 7 ans à me sentir capable d’avoir quelqu’un d’autre que moi-même à m’occuper, à faire passer avant mon intérêt personnel.
Avoir un enfant, c’est faire passer un autre individu avant soi et son bien-être, avec naturel, sans sentiment d’abnégation.


Dans notre société, je trouve que de plus en plus de personnes font des enfants car ils se doivent d’en avoir. L’enfant devient objet de consommation.
Forcément comme tout objet il devient parfois encombrant.
C’est une réaction qui me laisse pantoise…
Je pense que le décès de Raphaël renforce mon incompréhension.

Suite à son départ, ma première thérapie a été de comprendre que de te laisser Ruben n’était pas synonyme de ta mort. Tu pouvais avoir une vie sans ma présence permanente.
C’est grâce à ce travail sur moi-même que je reprendrai mon travail à temps plein à la fin de mon congé maternité. Tu vas de temps à autre chez la nounou, voir tes copains, même lorsque je suis ici. Non pas pour mon confort intime mais pour toi. Il en sera de même lorsque vous serez plus grands, nous vous donnerons la possibilité de vous créer de merveilleux souvenirs, en colonie de vacances. Je prendrai très certainement sur moi, néanmoins je vous saurai heureux!
Sachez que mon monde tourne autour de vous. Vous êtes ma priorité. Je conçois que votre bonheur et de vous laissez évoluer, donc je m’éclipserai…

Je serai parfois dure. Néanmoins, tous mes actes, envers vous, seront pour votre éducation, pour vous donner les armes, pour devenir des hommes de valeurs.
Parfois, vous me détesterez. Pour ma part, je vous aimerez toujours. Je serai à vos côtés, dans toutes vos entreprises. Je serai celle qui vous dira combien vous êtes des merveilles. A contrario, je serai franche si vous dérapez. Si vous êtes dans le besoin, je vous aiderez à vous relever.
Je tenterai de vous nourrir de valeurs humaines et altruistes.

Dans mon éducation, tout n’est pas figé. Comme je vous dis, je m’adapterai à vous, à votre personnalité. Je grandirai à vos côtés. La remise en question sera souvent de mise.


Je sais seulement jusqu’où je peux aller pour vous. Certains parleront de sacrifice. Je déteste ce mot. Jamais je ne me suis sacrifiée pour aucun de mes enfants.
Une certitude : je donnerai ma vie pour vous.

Dans le mot vie, j’inclue mes biens, mon bien-être, ma santé, ma stabilité morale. Je lutterai jusqu’à épuisement pour vous. Je me surpasserai pour me battre à vos côtés. Je suis corps et âmes votre maman. Je vous appartiens. Je réapprendrai à vivre pour vous car vous êtes uniques.

Je sais que je peux le faire… Je l’ai fait déjà une fois…

Je finirai par ces mots que je te dis mon Ruben et qui te font malicieusement sourire depuis tout bébé : « Tu t’es accroché fort fort à maman et maman s’est ensuite accrochée fort fort à son boubout. Tu es mon mini héros. Tu es unique. »

Mon éducation sera, toujours, entièrement tournée vers vous mes petits héros.




Message déposé le 08.05.2014 à 21:49 - Commentaires (22)


Et si on jouait… AUX PRONOS !!!!!!!
Cet après midi, j’ai LE rendez-vous qui sonne le glas de cette grossesse.
LE RDV anesthésiste!!!!!
Anesthésiste… Oh toi… personnage étrange, froid, distant et revêche, qui a su me montrer ton côté super adorable envers crapaud, lors de vos collaborations de champions … Je t’aime comme je te déteste…
Je sens que l’entretien sera hippique… question d’habitude !


Par ailleurs, j’ai aussi mon RDV gynéco du 8ème mois…
Je vais, donc, très certainement, connaître LA DATE de l’arrivée de notre doux cheval ailé.



Je me garderai de vous annoncer le jour choisi. A la place, j’attends vos pronostics !!!!



1- A vous de m’énoncer le jour et l’heure de naissance de Virgile…

2- Césarienne programmée ou d’urgence?
En effet, la mère possessive que je suis ne gardera peut être pas SON 3ème fils, au chaud comme les autres !

3- Le poids et la taille au garrot de ce bel étalon!

4- Position fœtale : Siège, transverse, céphalée…
Virgile a la bougeotte comme son copain Liêm!

5- L’anecdote drôle ou loufoque de sa naissance.

6- Le surnom trouvé à sa découverte et qui le suivra à vie!


Indices :

Mensurations fraternels :
Raphaël : 4.4kg pour 53.5cm.
Ruben : 3.660kg pour 51.5cm.

Tous les deux en position céphalique.
Expulsion des locataires pour les deux, par césarienne… sans avoir jamais pensé à partir d’eux même, du doux ventre maternel.
J+7 pour Crapaud.
J+4 pour Boubout (bouchon étant le surnom non transformé de sa naissance)

Contractions de travail = 0.

L’anecdote de Raphaël :
Bouchon muqueux perdu au cours du 9ème mois.
Paraît-il que c’est un présage de naissance imminente… je me marre!

Le bon mot de Fio :
« Il ressemble à mon frère. » Alors que crapaud et moi nous étions séparés car mon bébé en néo-nat (ouf !!!! heureusement : NON !!!!)

L’anecdote de Ruben #enmèrejuivefièredelle
Ruben était si haut qu’il est né en césarienne…avec ventouse !
Fio tellement dans la discussion avec l’infirmier anesthésiste, que lors de la baisse du champ… je ne voyais rien… Seulement le champ sur mon nez !

Les bons mots de Fio :
« Je te remets ta chicha » (tout le long de la césa).



La gagnante sera bien sûr celle qui se rapprochera le plus de la vérité (date/poids/taille).
Les autres points aideront à trancher au cas où….

Il faut impérativement remplir les 6 points, en commentaire, pour valider votre pronostic!!!!
Une seule réponse par foyer !

La gagnante recevra un cadeau personnalisé.

Faites vos jeux !!!!



Message déposé le 06.05.2014 à 13:13 - Commentaires (33)


Ta chambre, nos croyances et ton histoire familiale…
Ce dimanche, nous avons fini ta chambre. Nous avons pris le temps de la peindre et de la décorer. Nous avions besoin de la dépersonnaliser au maximum du souvenir de ton frère, pour qu’elle devienne réellement la tienne. C’est donc une pièce totalement changée et nouvelle qui est apparue dans notre maison.

Papa a fait le gros Å“uvre.
J’ai peint les bulles à main levée. Le scotch arrachait la peinture du dessous.
Pour l’idée des ronds, je me suis inspirée de décorations trouvées sur internet, ainsi que des chambres d’enfants de deux copinautes. C’était tellement beau… Je me suis laissée tenter !

J’ai mis le stickers avec ton prénom, entouré de feuilles de vigne que papa a peint au pochoir.
La vigne me rappelait la signification de ton prénom, « surgeon, petite branche souple ».
Son symbolisme biblique me plaît aussi beaucoup : « La connaissance », si ce n’est pas un vaste programme…
Ton lit et ta commode en sont également agrémentés.
Il restait une place vide dans ta chambre. Papa voulait t’acheter un fauteuil blanc cassé, pour tes biberons nocturnes. C’était ridicule de faire un tel achat, nous nous n’en serions pas servis. Je me vois très bien piquer du nez, dans mon lit, toi mangeant tranquillement.
Là, j’aurai eu peur de te faire tomber…
A la place, nous y avons mis le coffre à jouets de papa, customisé par nos soins, il y a des années de cela, avec le pochoir qui nous a servi pour entourer ton prénom.
Papa est très ému de t’avoir transmis ce souvenir d’enfance.
Ruben aura également mon coffre, plus tard. Nous le remettrons au goût du jour.
Puis, nous mettrons des vérins pour éviter que vous vous cassiez les doigts, comme nous petits.

Ma « grand-mère » paternelle t’a offert la cigogne avec le voilage, pour ton lit.
Je suis toujours très touchée par les cadeaux et attentions de cette dame, que je ne vois quasiment jamais. Je garde tout, venant d’elle, très précieusement.
Nous ne sommes pas très proches mais j’ai de l’empathie envers elle. Je pense que c’est également son cas envers nous. Même si nous restons très discrètes sur nos sentiments mutuels.
Elle n’est pas vraiment ma grand-mère. C’est la seconde noce de mon grand père. Elle a seulement 15 ans d’écart avec mon père.
Mon grand père est un vrai « mec » comme je les aime. Une belle réputation d’ancien résistant : « Il n’avait pas peur des « boches » et allait les affronter en face à face. Il allait chercher le bétaille (les vaches) sous les bombes. »
Quel homme !!!
Oui, un vrai « mec » qui a laissé sa femme (ma vraie grand-mère), pourrir avec un fœtus mort dans le ventre. La laissant mourir seule à l’hôpital, il n’est même pas venu la voir. C’est mon oncle qui s’est occupé de son inhumation.
Mon père fût laissé à l’orphelinat, à 5 ans, avec une promesse non tenue : Revenir le chercher dès qu’il aura trouvé une autre femme…
J’aimais beaucoup aller le voir cet homme. Ma trogne, ayant des faux airs de celui d’un revenant, lui faisait toujours de l’effet. Surtout à la fin de sa vie…
Il est d’ailleurs mort lorsque j’attendais mon crapaud, comme le grand père de Fio.
En tentant de rester rationnel, tu peux te demander quelle fût sa vie à cette seconde femme…
Voilà pourquoi je reste toujours très touchée par ses présents.

Des squelettes dans le placard, nous en avons tous… Celui-ci est juste vieux et connu par tous… Les héros ne sont pas toujours ceux qu’on croit.
Pour moi, votre papa est un héros. Pas cet homme.

Dans les traditions familiales, j’ai mis un ruban rouge, pour fermer le voilage de ton ciel de lit.
En effet, la mère de Fio m’avait conseillé de le faire pour Ruben. Je le ferai aussi pour toi.
Selon la croyance pied noire, il faut mettre un ruban de cette couleur, dans le couffin du bébé et des amulettes religieuses accrochées à sa layette. Cela fait fuir le mauvais œil.
Je mettrai aussi un ruban accroché aux lattes de ton lit, avec un sachet remplis d’amulettes. Je t’éviterai les gris-gris sur ton body.
Tu auras ceux de ton frère, Raphaël, gardés pour toi, avec son ruban.
On peut se dire que c’est étrange comme croyance. C’est une coutume familiale…
Le malheur n’arrive pas qu’aux autres. Autant s’en protéger, si on le peut.

Je n’ai plus qu’à acheter un quartz rose, à mettre dans ta literie.
La médium me l’avait conseillé pour stopper les terreurs nocturnes de ton frère.
Elle m’avait expliqué que Ruben voyait votre frère en rêve. Il était tellement fort de sa présence qu’il l’empêchait de dormir.
Voilà ce que j’ai trouvé sur le net concernant cette pierre:
Le quartz rose : Santé
Efficace pour les blessures de la peau, gerçures, abcès, hématomes.
Lutte contre les inflammations du système génital, comme les trompes, les ovaires.
Il supprime les angoisses, les dépressions, l'insomnie.
Le quartz rose apporte le calme dans notre cœur et notre esprit.
Il guérit les blessures de l'âme, nous donne de la tendresse, de la douceur.
Il apporte amour et confiance en soi.
Pierre excellente chez soi, dans une chambre à coucher car elle favorise les rêves agréables.
Légendes
Le quartz rose symbolise l'amour, l'initiation et la sérénité.

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Dans un autre registre, papa a fait l’achat de ta poussette, ce samedi.
Nous étions juste partis faire des repérages. Papa a finalement cédé à l’appel de la carte bleue, pour une poussette toute simple cosy/canne de la marque Orchestra. Dans la même tranche de prix, nous pouvions repartir avec une chicco rouge canne/cosy/landau. La même que celle de Raphaël, mais il en était hors de question.
Le plus drôle, étant la vendeuse, affirmant qu’il n’en restait plus que deux et lui acquiescer sur l’urgence de l’achat. Pour au final, me dire dans la voiture qu’il n’était pas dupe de son ramage commercial.

Je terminerai juste par le souvenir inoubliable laissé par le « grand » Ruben DSK à cette dame.
Pour conclure l’affaire de la vente, ce dernier lui a gentiment mis la main aux fesses, malaxant la marchandise… Je m’en suis excusée, gênée (et amusée). Fio en a peine rajouté (bizarrement) et elle a fini écarlate…
Qui dit qu’il ne faut pas donner de son corps dans la vente ?

Message déposé le 28.04.2014 à 19:05 - Commentaires (30)


Au secours! Je vis avec un ado!
Adolescence:
nom féminin
(latin adolescencia)
Âge qui se situe entre la puberté et l'âge adulte. Ex Faire sa crise d'adolescence.


Puberté:
nom féminin
(latin pubertas, -atis)
La puberté apparaît autour de 12 ans et se caractérise par l'évolution et le développement des organes sexuels, lesquels deviennent fonctionnels. Chez les filles, la puberté se traduit par la production des hormones féminines, le développement des seins, la pilosité au niveau du vagin et des aisselles, les premières règles, l'élargissement du bassin et l'arrondissement des hanches. Chez les garçons, elle se manifeste par une augmentation du volume des testicules et du pénis, la pilosité sexuelle et, plus tard, la pilosité au niveau du visage et du thorax ainsi que la mue de la voix.

Ruben:
nom masculin
(Hébreu "C'est un fils !")
Enfant de quasi 20 mois, sans poils à la tchoupinette, ni au torse. Voix aigue avec une tendance au chouinement. Ne fait pas encore ses nuits et est en voie de devenir grand frère. Ne rentre pas dans le cadre des deux définitions précédemment citées, malgré sa phase d’opposition : La fameuse crise des deux ans…
Verdict : 3 pines à genoux ACTIONNEES !

Qu’est ce qu’un Ruben jouvenceau imberbe? Comment se manifeste-t-il?

Tout d’abord, il lève les yeux au ciel ou roule le regard. Ces mouvements graciles se terminent par un souffle, lorsque tu lui affirmes que tu lui parles !
Les mimiques, de mon fils blasé, me mettent en face de ma réalité : Je dois vraiment être une mère pénible et un peu lassante sur les bords.

Le Ruben est également atteint de surdité. Je rajouterai même surdité aigue sélective.
Tu lui demandes de venir se changer, de te suivre, de ne pas faire. Il ne t’entend pas, ni ne t’écoute. Tu peux négocier, hurler, menacer… Rien n’y fait…

Si la demande ne lui convient pas, il a une seule réponse : L’ignorance.

Cette dernière se manifeste par : le protagoniste imberbe, mettant la musique du radioréveil (comment a-t-il appris ça ???), prenant un bouquin et s’allongeant jambes croisées sur le lit parental. Ceci sans daigner avoir un regard pour l’hystérique appelée communément maman, en mode négociatrice gign.

Le clapet de l’agent conciliateur peut être encore plus vite cloué, sans aucune échappatoire possible.
Le minot va vers la salle de jeu, te fixe de son œil victorieux et… te ferme la porte au nez !
Tu te retrouves alors bras béants, en mode #hallucinationsoujerêve.

Le Ruben est également doué de parole. Il sait composer des phrases de 3 mots.
Néanmoins, pourquoi utiliser cette capacité devant tous ?
(Chacha nous sommes dans le même bateau nommé Titanic)
Le 3 pines à genoux se dit : « Ils me prendraient pour un grand. Je me réserve donc pour quelques chanceux, digne d’entendre mes phrases. Sinon, je babille.
Même mes parents doivent être méritants de mon phrasé. Par contre, lorsque je me décide, attention à l’effet bœuf ! »

Quelques exemples?


Le fameux « manges ton boudin ! » « Non, caca boudin ! ».

Lorsque ses parents se chahutent gentiment, l’ado met son grain de sel.
Il t’ordonne « qui pas ! » (Y comprendre : ne cries pas !), pour te faire descendre d’un ton. Il peut même te fesser avec l’ordre.

Le Ruben pré-pubère est souvent en mode bêtises et expériences avec objets électriques. Il tente de se suicider par électrocution. Tu lui rappelles alors une triste réalité éducative : « Ruben, tu n’as pas le droit ! » « Moi dwois joue ! » d’un ton véhément et déterminé.
En maman bouche bée, il te faut ¼ de seconde pour savoir quelle réaction partager, face à son injonction suicidaire.

Dans le même domaine d’impertinence, tu lui fais la morale. Il ne te dit mot, tout du long. Presque fière de ton discours, tu fais l’erreur fatale de lui demander « Est-ce que c’est clair? ». Comme réponse, tu as un regard hautain et un « Non ! » très sec et sans détour.
Encore une fois, tu restes pantoise…

Tu peux tenter d’être une mère machiavélique. Tu joues alors sur la peur, en disant des vérités sans détours. Tu as l’idée saugrenue de croire, qu’en lui disant les choses franchement, sans froufrous, tu lui éviteras l’accident domestique.
Le mini dictateur se croit surhumain et a un côté sadique. Il peut prendre une pelle en plastique et frapper de tous ses petits muscles, sur notre bonne pâte de Cyrus. Notre bon vieux boxer, en adoration devant le Ruben Himmler (cette association de deux noms me fait jubiler…), reste sur place, sans broncher.
Tu lui expliques une triste évidence : « Cyrus peut te manger si tu le frappes » « Non, veux pas. », comme si tout dépendait du bon vouloir du mini despote. Mes allégations semblent complètement stupides et hors de propos devant son bon vouloir…

Je vous épargne le mot fatidique de « péripatéticienne ». Exprimé à bon aloi, il l’a appris à cause de son papa qui l’emploie à chaque fin de phrase. Ils sont à présent deux, à se faire corriger…
Je me pencherai plus sur le : « t’es con »…
Comment reprendre des vérités, si bien dites, envers certaines personnes. Ces dernières cherchent ce jugement de bon aloi et des plus clairvoyants, en l’enquiquinant…
Mon fils est franc et intelligent, pourquoi le punir ????
On ne dit pas aux enfants, que ce n’est pas beau de mentir????!!!!????

Parfois miracle a lieu !!!!!
Il retrouve l’acuité auditive!!!! Limite, je me concerte pour mettre un cierge à tous les Saints… C’est sans compter sur le côté revanchard et susceptible de l’ado d’environ 85 cm…
Il boude, fait sa lippe des mauvais jours et prend la direction, de son propre chef, d’aller au coin! Il nous fait partager (avec je soupçonne délectation) ses pleurs, cris, « Oh ! Scandale ». La tête de l’opprimé est bien cachée dans la porte, les bras en l’air (comme Joe Dalton), morvouillant et embuant ses lunettes.
Tu lui dis de sortir de sa punition auto-imposée. Là, de son regard de tueur, il se retourne couche remontée et poing serrés et t’afflige d’un « t’aime pas. ».
C’est sans compter sur l’habitude maternelle de ce genre de vengeance verbale. Merci à votre grand frère, qui m’a donné les armes nécessaires, pour clouer le bec du dit blanc bec!
Par contre, papa a versé sa larme quand il a reçu cette vilaine affirmation. Cela a dû faire réfléchir le jeune homme, qui ne l’a plus dit depuis environ 2 semaines…

Son côté bilieux est dans son summum lorsqu’il décide de fuguer.
Rien ne vaut ce moment de pur bonheur, lorsqu’il prend écharpe, manteaux et bonnet (oui, la menace de fugue a commencé dès cet hiver).
Tu te moques… mais tout le monde sait que l’ado n’a pas d’humour. Il s’en va alors furibond dans la cuisine à moitié habillé…
Dur moment à encaisser, lorsque l’évasion s’arrête là, pour cause de clenche de porte trop haute et inaccessible….

Dans un autre genre, tu t’agaces de le voir mettre les pieds sur la table au moment des repas…Tu te demandes qui tu as élevé !!!!
Tout comme ses bras croisés, il te soutient du regard, pour dire que sa décision est ferme et arrêtée.
Qui est cet enfant, c’est le mien ????Non !!!!


Puis, tu devines beaucoup de choses sur son « épanouissement », lors de ses moments de nudité…
Lorsqu’il se tripote le membre en le qualifiant de « zizi », fier de sa fermeté (20 mois et rentre pour ce sujet dans les clous de puberté, à mon grand damne de maman vierge, choquée, n’ayant jamais connu le loup…)
Après Virgile mon éléphant, étalon au membre de cheval, mannequin pour pénis (Merci Astrid et Vanessa pour votre imagination de femmes en manque ! :P ), voici Ruben futur DSK.
Pourquoi ?
L’ado semble être un futur beau parleur, fougueux, qui aime se regarder nu et s’embrasse devant le miroir, ne doutant absolument pas de son pouvoir attractif…
Il se mire dans toutes les positions, se faisant différentes mimiques de don Juan, de salle de bain d’opérette!
J’interdis toute femme de rentrer dans la salle de bain de mon fils tant qu’il n’est pas élu Président!!!! Merci !

Toujours dans cette même pièce, il est capable de te déloger de la douche, mettant ses jouets pendant que tu te laves. Indifférent à tes remarques, limite il t’envoie son canard à travers la tête, alors que 10 minutes auparavant, il t’avait fermé la porte au nez !

Mon fils ne sera donc pas un ado crado mais un squatteur de la salle d’eau…
Punaise, je vais dépenser une fortune en parfum….

Puis, il y a des choses qui te font dire qu’il n’est pas qu’un jouvenceau puéril en devenir, mais bien le fils de sa mère.

-Lorsqu’on sort et qu’il te dit « c’est bien » ou « c’est beau », à la fin de la promenade.
-Quand, il te dit des mots d’amour comme « maman beau ».
-Tandis qu’il t’imite invariablement les animaux par des rugissements, ton cœur de maman se délecte.
Il entend alors une brebis bêler. Il la reproduit correctement et de nouveau ¾ heure plus tard, il la fait feuler.
-Lors de ses demandes de biberons nocturnes. Moment de régressions avant d’avoir la confirmation de l’arnaque du siècle : l’arrivée du futur petit frère.
-Comme l’aide à papa, au montage des meubles de la chambre de Virgile, lui donnant les outils et tenant les différentes parties à constituer.
-Qu’il mette un de ses doudous dans le lit du petit frère.
- Le voir tenter de s’inviter dans cette nouvelle chambre pour la nuit ou de manière définitive. Lui expliquer que non et lui demander s’il sait pour qui est monté le lit.
Avoir pour réponse son index sur mon ventre en disant : « Pour bébé »
-Ce même soir, s’inquiéter de sa place de grand frère, situation de mauvais augures dans notre famille. Puis après explications parentales croire que le bébé à venir sera Raphaël.
-Lui expliquer que jamais plus Raphaël ne reviendra.
Le voir se coucher pour la nuit, avec la photo de son frère et ne pas réclamer de biberon nocturne, pour la 1ere fois depuis des semaines.
-L’observer pendant plusieurs matins, regarder si un bébé est arrivé dans le lit, durant la nuit.
-Lui signifier qu’il ne viendra pas un beau matin directement dans sa chambre et qu’il sera au courant auparavant de son arrivée.
-Le voir prendre ses aises dans la nouvelle chambre, tenter de voler le doudou de son frère…
-Lorsqu’il caresse mon ventre comme une boule de cristal ou la lampe d’Alladin… comme si un trésor y est caché. ♥
-Le guetter chercher son dvd du jour, avec beaucoup d’attention, dans la méga vidéothèque laissée par son grand frère et étoffée par ses soins et me déclarer : « ça ! ».
-Lors de ses visionnages, le voir danser, rire, sourire et venir m’embrasser.
-Quand je vois des mimiques de quelqu’un que j’aime plus que ma vie. Me demander comment il a pu les attraper, m’inquiéter de les voir sur lui. Avoir des questionnements de peur avec des « et si… ». Puis me dire qu’ils sont liés par un dernier regard, où seuls eux savent ce qui s’est dit.
Alors, pourquoi tenter d’élucider ce merveilleux mystère ?
-Nommer Ruben de plus en plus souvent Florent… car ce sont les mêmes.

Le voir grandir et évoluer…

Me dire que je l’aime mon ado imberbe… qui restera à jamais mon grand bébé.

Montage créé avec bloggif


Message déposé le 25.04.2014 à 14:48 - Commentaires (1488)


3ème échographie -32 SA-
Vendredi était le jour de notre 3ème rencontre officielle.
Ruben nous a accompagnés. Sage comme une image, il fixait, tour à tour, l’écran où tu te dévoilais et son lecteur dvd, passant Kung Fu Panda. Un premier moment partagé avant votre réel rendez vous fraternel.
Papa était très ému d’avoir son bébé dragon dans les bras, pendant qu’il voyait son cheval galoper.

Tu es positionné en siège complet. Les jambes en tailleur.
Tu sièges face à ton existence. Tu regardes la vie de haut, méditant. La tête bien droite, en position du lotus, tel un bouddhiste.
Réfléchis tu à ta prochaine vie ? A tes vies précédentes ? Aux mystères de l’univers ?
« Selon une légende talmudique, lorsqu'un enfant naît, il possède encore le savoir ultime de ses vies antérieures. C'est alors qu'un ange apparaît et lui enjoint de tenir ce savoir secret. L'ange pose son doigt sur la lèvre de l'enfant et à cet instant précis, le bébé oublie tout pour entrer dans la vie. Du geste de l'ange, il reste une trace : le petit creux qui dessine un fossé entre notre lèvre supérieure et la base de notre nez... Alors seulement, il peut pousser son premier cri. » (extrait: Le premier cri)

Auras tu la marque de l’ange encrée profondément entre tes lèvres, comme Gogol le racontait dans les nouvelles de Pétersbourg (D'ailleurs ai je lu cela dans un Werber... pauvre mémoire embuée)?
Un baiser de l’ange sur ton front?
Bientôt nous saurons si tu seras un bavard, mon bébé d’amour.


Aucun regret pour la voie basse. Aucun des trois n’aura voulu y jouer… Paraît-il que ceux nés en césarienne parlent avec l’au-delà… Des trois, Raphaël et Ruben m’ont prouvé que… On verra bien pour toi.
Je te fais peur ? J’espère bien!!!! Les sorcières, fées et trolls existent ! Si quelqu’un te dit le contraire c’est un hérétique! Plains-le !

Lorsque la sage femme a proposé d’entendre ton cœur, papa s’est moqué de moi. Affirmant haut et fort que j’allais finir en larmes. Je me suis donc retenue pour le contre dire. Je m’en suis sortie fièrement, en humectant seulement mes pupilles, sans aucune coulée lacrymale!
Ton galop… encore et toujours… ♥

Elle a longuement observé ton parfait petit cœur, en ayant eu la satisfaction de montrer ton visage et ton ENORME zizi, à nombreuses reprises. Elle finira d’ailleurs l’écho par cette image. Mon fils est bien fait, un éléphant, c’est une évidence…. J’en rajoute ? Sûrement un peu… et puis????

Elle a également observé tes bassinets. Pas facile vu ton positionnement. Tu ne les montres pas très aisément.
Le bassinet, qui semble poser problème, commence à revenir dans les normes. J’ai une dernière échographie le mois prochain. Ce sera au pédiatre, selon les résultats, de voir si elle trouve nécessaire de faire une écho à ta naissance.
L’évolution est bonne. C’est très rassurant.

Niveau poids, tu es à 1924g. La sage femme prédit un poids de naissance vers les 3.5 kg.
Plus que je fais des bébés, moins ils sont gros. Tu finiras avec un kilo de moins que Raphaël.
Ton liquide amniotique est en bonne quantité. Tout semble aller pour le mieux.

Elle m’a proposé une écho en 3D. J’ai eu un OUI d’excitation.
Tu es bien potelé et tes traits sont très fins. Heureusement que tu as un gros zizi car je dirai même féminin.
J’ai également trouvé, sur certaines coupes, une ressemblance avec une poupée de porcelaine.
Les photos ne rendent pas le même rendu que sur écran. C’est dommage mais c’est aussi ça la magie du moment.
Papa trouve que tu ressembles à Ruben.
Le soir, avec une photo qui me sert de marque pages, j’ai vu ton visage en celui de Raphaël.
Nous verrons bien.
Tu seras avant tout : TOI.


Montage créé avec bloggif
Message déposé le 21.04.2014 à 11:56 - Commentaires (20)


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