Certaines se seront peut-être demandées pourquoi je ne donnais plus de nouvelles ces derniers temps.
Et bien c'est parce que malheureusement les nouvelles ne sont pas bonnes du tout, et qu'elles vont crescendo : du coup je n'avais pas la force de raconter tout ça dans l'immédiat.
Maintenant, ça va mieux, je commence tout doucement à digérer tout ça.
La dernière fois qu' j'ai écrit, j'étais en essai Clomid. Loulou allait passer son 2ème spermogramme.
Les résultats nous sont arrivés : pas bon du tout ! Je n'y croyais absolument pas, je n'y étais pas préparée du tout. Je pensais vraiment que nous allions pouvoir faire notre bébé juste avec un petit coup de pouce (stimulation ovarienne) et c'était tout ! Les résultats précédents du spermogramme étaient pour moi totalement faux, à aucun moment je me disais qu'ils pouvaient être exactes.
Pour résumer : Il n'a qu'un tiers de spermatozoides "normaux" et sur le tiers des "normaux", un seul tiers bougent normalement.
Quand ma gynéco m'a annoncé ça, il a fallu que je retienne mes larmes, Loulou n'était pas avec moi mais au travail. J'ai dû lui annonce moi-même... pas évident du tout !
Il a vraiment bien réagi, à fait le nécessaire pour ne pas trop me montrer son inquiétude. M'a demandé qu'elle était la suite des choses à faire et à venir pour la prise en charge. Je lui ai alors répondu qu'il devra prendre RDV avec un urologue (le 8 juillet) et qu'il devrait faire un test de survie des spermatozoides. Ce test consiste à récolter du sperme (encore) et à lui donner un traitement à base de caféine et autre poudre de perlimpimpin pour en faire un concentré de spermatozoides forts et costauds pour voir si une insémination serait possible.
A cet instant là il digère les informations. Nous n'en parlons plus de l'après-midi. Nous étions sur Lyon et je devais rentrer à la maison car je travaillais le lendemain. Il me dépose à mon co-voiturage. Dans la voiture nous n'en parlons pas.
Il me fait un bisou, me laisse m'éloigner et me rappelle en me disant : "Tu vois, tu pensais que c'était de ta faute, alors qu'en fait c'est de la mienne..."
Je n'ai pu m'empêcher de retenir mes larmes. De le voir culpabiliser ainsi. Je lui ai dit qu'il n'y a pas de faute à avoir, qu'il m'a encouragé et réconforté jusqu'à présent pour ne pas que je culpabilise et maintenant c'est à son tour d'être mal ! A moi de lui apporter les mêmes paroles qu'il a eu pour moi.
Je m'éloigne le cœur gros : nous devons digérer tout ça !