Une nouvelle date s'est ajoutée à notre calendrier... le lundi 2 février 2015 restera dans nos mémoires, à tout jamais... et sera "l'anniverciel" de notre petite princesse...

Vous l'avez vu, j'ai mis du temps avant de pouvoir venir poster le récit de cette journée... je l'ai voulu plusieurs fois puis me suis détournée de cette idée, c'était trop dur... aujourd'hui, ce n'est pas plus facile mais je me "force" à le faire, ce sera peut-être ma thérapie...

Avant de commencer le récit de cette journée, nous tenons, encore une fois, à remercier tout ceux qui nous ont soutenu dans cette épreuve; et vous, les copinautes, vous en faites grandement partie... même si je n'ai pas répondu à tous les messages, chacun d'eux m'ont/nous ont touché. MILLE FOIS MERCI A VOUS.

Nous sommes donc partis à l'hôpital dimanche 1er février, vers 17h15, après avoir déposé Rémi et mes nièces (qui ont passé une partie du WE chez nous) chez ma maman.
Déjà, le fait de le laisser pour aller "affronter" la réalité a été un moment difficile pour moi.... Anthony n'était pas très bavard non plus, j'imagine qu'il avait le cœur serré également.

Une fois sur place, on nous a un peu baladé de service en service avant de nous laisser nous installer dans notre chambre, en gynécologie.

Une sage-femme est passée, pour nous demander si nous avions quelques questions sur le déroulement, pour nous expliquer "l'après" et, aussi, pour nous donner un médicament pour dormir...

Lundi matin, on est venu nous chercher vers 8h. A 8h30, nous étions dans la salle d'accouchement. Vers 9h (le temps que la sage-femme retrouve notre dossier...), je me suis installée sur la table et la SF, Angèle (c'était écrit? Je la connaissais déjà de vue), a vérifié si le médicament du WE avait fait effet (début de travail)... et visiblement pas puisque mon col était à peine entre-ouvert. Elle a donc essayé de faire accélérer les choses avec un premier médicament, en vaginal. Dans la foulée, et avant que les contractions n'arrivent, on m'a posé la péridurale (Anthony a du sortir cette fois)... encore bien douloureuse pour moi.... ça ne m'a donc pas enlevé le mauvais souvenir que j'en avais de la naissance de Rémi... La péri a été volontairement "bien" dosée afin que je ne sente rien. Si je sentais la moindre douleur, il fallait que je le signale car, d'après l'infirmière anesthésiste, "[je] ne devais pas souffrir".... Effectivement, contrairement à un accouchement "classique", je n'avais pas à sentir le besoin de pousser donc les quantités de produits n'étaient pas limitées... L'infirmière était très douce et rassurante.

A partir de ce moment, il devait être 10h, le temps nous a paru une éternité.... Heureusement, nous avions prévu de la lecture et, moi, je n'ai fait quasiment que somnoler, aussi pour éviter de trop penser...

A 12h, le docteur est venu pour faire les injections... Un champ tendu devant nous nous a évité de voir les manipulations.... Les 3 produits ont été injectés, comme il nous l'avait expliqué lors du RDV précédent. Ce moment fût compliqué psychologiquement.... les larmes coulaient en silence... nous savions que c'était la fin.......

En début d'après-midi, vers 14h, la SF a fait une vérification de l'avancement du travail.... et rien n'avait bougé, au bout de 4h..... Deuxième médicament.

16h30, nouvelle vérification, à peine mieux...; la SF puis le docteur ont tenté de percer la poche des eaux afin d'accélérer le travail mais impossible, rien à faire, le travail était trop peu avancé... Troisième médicament. Je n'en pouvais plus, l'attente était trop longue... moralement, c'était vraiment dur... je n'avais qu'une hâte, que ce cauchemar prenne fin... Vu la tournure des choses, Anthony a appelé ma mère pour lui demander de garder Rémi ce soir-là encore...

18h, encore une vérification, j'étais à presque 2 doigts..... après 10h... la SF a enfin pu percer la poche... puis de nouveau l'attente...

A 20h, alors que je somnolais toujours, j'ai eu une sensation étrange puis une gêne.... pas de doute, le moment était venu... on a sonné et, effectivement, les SF ont tout installé à la hâte. Angèle m'a demandé de pousser doucement.... ça a été très rapide... j'ai senti notre bébé sortir malgré la péridurale très efficace... Il était 20h20... Angèle est partie tout de suite avec notre bébé et est revenue quasiment tout de suite pour l'expulsion du placenta... c'est finalement ce qui a été le plus long...

Une fois tout cela terminé, on nous a laissé seuls, à 2...... puis on a demandé à la voir.... c'était finalement une évidence, et certainement un besoin, pour nous 2..... Angèle (qui a été parfaite du début à la fin) nous l'a amené, emmitouflée dans le plaid que je lui avais choisi, son doudou (dont le choix et l'achat avaient été une véritable épreuve) tout contre elle; elle lui avait mis un petit bonnet.... Nous avons beaucoup pleuré, c'était tellement dur de la voir ainsi.... mais nous ne le regrettons pas. Elle était belle et avait déjà les oreilles (avec le même petit "pli") et le nez de son frère... Nous lui avons donné son prénom: Maëlie... nous lui avons aussi expliqué notre choix, je me suis excusée auprès d'elle.... Nous lui avons dit, notamment, qu'elle resterait à jamais dans nos cœurs et dans nos têtes... Je lui ai caressé le visage puis nous l'avons laissé partir.... Je pense encore à ce moment chaque jour... c'était vraiment important de la voir et de lui dire que nous l'aimions...

Nous sommes remontés dans notre chambre vers 22h30, nous avons pris un nouveau médicament... puis nous nous sommes endormis, rapidement, certainement encore pour nous préserver de nos pensées...

Ma maman nous a appelé le lendemain matin, assez tôt, pour nous dire que Rémi nous réclamait bcp... Il n'avait encore jamais dormi 2 nuits de suite hors de chez nous... On l'a eu au téléphone, ça l'a rassuré. A ma demande, nous sommes donc sortis de l'hôpital le lendemain, en fin de matinée....

Notre ange, notre princesse Maëlie est allée rejoindre les étoiles à 12h30 et nous lui avons dit "aurevoir", le cœur très lourd, vers 20h30... C'est ainsi que cette aventure a pris fin.... à nous, maintenant, d'écrire la suite de notre histoire...