Le trajet jusqu’à la maternité est difficile. Les contractions sont très rapprochées et très douloureuses et nous avons 40 minutes de trajet ! (saletés de dos d’ânes et de virages). Arrivés vers 20h15, on nous installe en salle de pré-travail.
La sage femme de nuit qui s’occupera de nous vient se présenter (enfin, elle ne nous dira même pas son prénom, je saurai plus tard qu’elle s’appelle Isabelle) et immédiatement sort le matériel pour une pose de monitoring/cathéter/oxymètre/tension, etc. Alors, immédiatement on explique qu’on va être chiants : on a un projet de naissance et il faudrait que les sages femmes/puéricultrices/gynéco de garde le lisent. Mon homme lui explique que, durant le travail j’aimerais être libre le plus possible et avoir le moins de choses attachées à moi. On sent l’agacement de la dame… Elle nous répond que si on ne souhaite aucune attache pour accoucher, il faut le faire chez soi. C’est assez comique, étant donné que ça n’est pas autorisé ma bonne dame et que ce n’est pas ce qu’on a demandé. Finalement, elle reprend un peu plus de sérénité, elle ne me laissera le monitoring qu’une demi-heure, puis elle m’enlèvera tout. Examen du col : ouvert à 3. Pfffiou, avec toutes ces contractions depuis près de 48h, je m’attendais à plus. Elle nous laisse seuls et, et comme tout ira bien, elle ne reviendra qu’au bout d’une heure.
Il commence à être tard et mon homme a faim ! Bizarrement je n’ai pas faim pour ma part. Il commande une pizza et on gère ensemble les contractions en s’aidant des cours d’haptonomie. Je tente le ballon mais ça ne me soulage pas, ce n’est pas encore assez léger pour mon corps, je vais donc gérer la plupart des contractions debout, mon homme me soulageant chaque fois le dos avec sa main (il aura été d’une aide vraiment précieuse durant chaque contraction, sans lui elles me paraissaient bien plus douloureuses !).
La sage femme revient, l’examen du col montre qu’il est ouvert à 4, que bébé est encore haut et que la poche des eaux est tendue et prête à se rompre à n’importe quelle contraction. Le temps passe vite. Il est plus de 22h quand on nous passe en salle de naissance : salle n°1 « Gerland » (pas très poétique comme nom). Mon homme mange sa pizza et on m’installe cette fois un monitoring en continue. Cela ne m’empêchera pas de continuer à me lever. Les contractions restent un peu irrégulières mais commencent à être plus rapprochées, ne me laissant plus beaucoup de repos entre chacune d’elle. J’ai sommeil ! J’ai envie de dormir, je suis épuisée. Il est minuit passé, nous sommes le 7 juillet.