3 ans.
Voilà, on y est.
3 ans c’est pas grand-chose, pourtant tu es grand-chose toi mon fils !
Comment faire un bilan d’un truc pareil ?
Joshua, mon enfant, mon si doux, tu m’as détruite. Tu as tout cassé en moi pour y faire à l’intérieur un nouveau lieu tout neuf. J’ai changé, pffffiou, changé n’est pas le mot, j’ai été révolutionnée par ton arrivée dans ma vie. Avant toi, j’avais des idées arrêtées, des principes pourris, j’étais totalement à l’ouest, ignorante, de l’autre côté de la Barrière. Ma vision était un leurre. Tous mes fils intérieurs, tous ces murs qu’on m’avait mis, ces œillères qui m’empêchaient de voir le magnifique paysage. Tout ça tu l’as balayé, rasé, désintégré. Aujourd’hui, je suis Maman, tu vois mon amour de Globule, c’est toi qui m’a faite Mère. C’est Toi.
L’enfant nous choisi, tu m’as choisi mon fils pour être ta mère, j’en suis convaincue, parce que tu avais un rôle dans ma vie, un rôle primordial. Maintenant, c’est mon tour d’avoir un rôle. Je veux être ton pilier, ton soutien, ton réservoir où tu pourras toujours puiser l’amour qu’il te faut, ton carburant. Je veux rester ta figure d’attachement, ton repère quand tes yeux se perdent. J’ai des faiblesses, de terribles faiblesses, et je ferai toujours des erreurs. Je crie, je râle beaucoup. Je travaille énormément sur ça, je ferai des progrès, et c’est une promesse.
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Je te regarde, tu as 20 ans. Tu es grand, comme ton père, les cheveux lisses. Tu es un homme, à moitié enfant. Aujourd’hui, tu sais à quel point pour moi c’est important quand on promet. Je ne promets presque rien, convaincue que dire ce mot est un contrat que l’on doit remplir sans jamais défaillir. Tu te souviens de ma promesse quand tu avais 3 ans ?
Je suis fière, pfffiou, fière n’est pas le mot, je me sens grande comme un gratte-ciel quand je pense à toi et à la merveilleuse personne que tu es. Mon homme, si grand, ma Globule. J’ai pris autant de rides que tu as pris de centimètres. Maintenant tu me dépasses et de loin ! Ce n’est plus moi qui te prends dans mes bras, mais plutôt le contraire.
Je te vois mais tout reste flou, j’ai hâte de découvrir la vie que tu auras choisi, des études, ou pas, une vie conventionnelle, ou pas. Passionné de tennis ou plutôt de guitare, seras tu devenu pompier comme tu en rêvais à 3 ans, ou ébéniste, ou informaticien. Vis tu en France, en Chine ou au Pérou. T’aurons nous donné tout l’amour qu’il te faut, toute l’assurance et la bienveillance pour t’épanouir et te sentir bien en dedans de toi ? C’est ce que je te souhaite et que j’espère le plus, la seule chose finalement que je vise. J’espère que tu vas aimer la vie, et t’aimer toi.
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Mon fils, quand tu auras 20 ans, raconte moi ce que tu te souviens de tes 3 ans. De brefs souvenirs peut être, des émotions, des odeurs et des couleurs, raconte moi tout.
Nous voilà au bout de ce blog, c’est une fin sans fin, mon fils ne s’arrête pas à cet article, mais je clos ici les 3 belles années qui viennent de s’achever. Ca me fait tout drôle, je suis partie de rien en ouvrant ce blog, je repars avec tout. Merci <3