1er septembre. Matin. 8h30.
Du chocolat au coin de la bouche, une mèche rebelle, un sac sur le dos et nous sommes partis droits devant.
Joshua avait hâte d’y aller. Arrivés là bas, à 2 minutes à pied, la directrice fait un petit discours, puis les classes sont rentrées une par une. A l’intérieur, plus d’adultes que d’enfants, de l’agitation mais sans trop, très peu de pleurs, des parents et des enfants aux regards perdus.
L’ambiance n’était pas extrêmement tendue, je crois que c’est parce que toute la tension s’était engouffrée dans ma gorge... Nous sommes restés un petit moment, Joshua a retrouvé Timéo son pote de crèche, et Tess, une autre copine de crèche. Nous avions oublié le doudou à la maison, un comble pour une rentrée, Chris est vite reparti le chercher, et là je me rends compte que nous sommes les derniers parents dans la classe. Oui on est les boulets, les pots de colle à notre fifils. J’étais d’ailleurs la seule maman à avoir emmené son appareil photo, un peu timbrée la maman, mais que voulez vous, c’est un jour important mine de.
Il a fallut lui dire « à tout a l’heure », la gorge se noue, et il pleure un peu en demandant un dernier câlin à papa, après ça il va dans les bras de sa maitresse et nous fait coucou par la fenêtre, les larmes qui roulent et les dents fortement resserré sur son doudou. J’ai fait l’imbécile à la fenêtre pour le faire rire, ça a marché. Je suis sortie et j’ai déversé ce flot de larmes qui était retenu depuis tout à l’heure.
Nous sommes allés le récupérer à 11h30, il pleurait dans les bras de sa maitresse. Elle nous explique qu’il ne s’est mis à pleurer que derrière la porte, trop impatient de sortir nous retrouver ! Après notre départ il a eu du mal à lâcher son doudou pour les activités, mais sinon ça a été.
Au final, il a très vite retrouvé le sourire, et était fier de sa matinée. Je crois qu’il aime bien sa maitresse. Arrivés à la maison, il était surexcité, un déchargement d’émotions, de l'enthousiasme et une fierté mêlés. Il nous a montré son carnet de correspondance, tout content, tout excité. Je sais qu’il lui faudra un peu de temps et une adaptation qui se fera doucement. Jusqu’à vendredi il n’ira que le matin. Puis il ira tous les lundis à la crèche, et les mardi-jeudi-vendredi à l’école.
Le premier jour n’est que le premier de milliers d’autres dans le monde scolaire. Une aventure ambivalente, avec du bon et parfois du moins bon, je lui souhaite le meilleur du bon, mais restons alertes, l’école peut être exaltante comme dévastatrice.
Une aventure qui commence, un monde nouveau, mon bébé, mon petit bout de chair, tu es si grand, si petit, si doux, si fort, si fragile, te lâcher la main est une épreuve indescriptible.