Sans doute que d’autres sauront de quoi je parle.

Devenir maman a été le plus beau cadeau que je pouvais me faire (ça c’est le côté égoïste de la maternité), et offrir mon homme comme papa a mon fils a été la meilleure de mes décisions pour cet enfant (voilà le côté altruiste). Je vis un bonheur que je ne soupçonnais pas pouvoir exister, et comme pour toute chose merveilleuse, viennent s’accoler les choses plus difficiles.

Devenir mère c’est aussi porter jusqu’à la fin de sa vie l’angoisse et la peur. Aimer c’est aussi souffrir quand l’autre souffre, avoir peur quand l’autre a peur, et surtout angoisser de ne pas réussir à anticiper chaque danger de la vie pour son petit, qui lui, ne voit encore rien. C’est aussi devoir affronter les Autres, qui savent tellement mieux que vous.

Un mélange explosif qui rend une angoissée, encore plus angoissée !

Cette oppression latente, constante se caractérise, entre autres, par la sensation très distincte d’un étau qui enserre mon diaphragme et mon thorax, les broie en appuyant lourdement vers le sol, ma colonne vertébrale parait alors en miettes et j’ai ce besoin permanent de prendre ma respiration pour gonfler mes poumons au-delà de leurs limites pour tenter, sans succès, de briser cet étau.

Ce nœud au ventre et autres symptômes que je ne prendrais pas le temps d’écrire sont le boulet que je me traine depuis que j’ai pris conscience du monde, vous savez ce moment si brutal où l’on sort de sa bulle d’innocence, naïve et douce, pour découvrir que la vraie vie est une chienne. Ce boulet donc, que chacun se traine, sous forme différentes mais qu’on a tous !

Tout ça n’est bien entendu pas assez grave pour être pris au sérieux par mon entourage ou autres professionnels, mais bien suffisamment pour rendre un quotidien très pesant et difficile. J’ai parfois quelques jours de répit, et parfois moins. Mais je sais, au final, que je vivrai avec, que je mourrai avec ! J’ai adopté le concept, disons même que je m’y suis adaptée, et que j’ai fais en sorte, tant bien que mal, d’éviter ce que je ne suis absolument pas capable de faire, de préparer et organiser ce qui me fout les jetons mais que je dois faire malgré tout et de compter sur l’aide de mon homme. J’en ris, je me moque de moi-même sur beaucoup d’anecdotes du quotidien, finalement ça nous fait pas mal de moments marrants quand on en reparle avec mon homme, j’assume, je sais, je suis consciente, ça aide beaucoup d’avoir ce recul.

J’ai tenté moultes granules homéopathiques, et j’essaie en ce moment le millepertuis depuis 3 semaines, l’oppression est moins forte depuis 2-3 jours mais je ne saurais dire si c’est grâce à ça !

Si vous avez des astuces qui ont fonctionné pour vous, je suis preneuse ;)