En réalité nous ne sommes pas trois mais quatre, Zora étant l'élément d'équilibre mâle/femelle au sein du foyer!
Elle est mon amour de compagnon, je la porte dans mes bras depuis qu'elle a deux mois, elle est ce chat que d'autres voient commun mais qui pour moi est tout autre chose. J’ai sa vie entre mes mains et j’aime en prendre soin, elle sait me le rendre, et on échange un truc étrange, un genre d’amour fusionnel, maternel, quelque chose qui m’est devenu indispensable. Ce matin je l’ai laissé chez le vétérinaire pour se faire soigner quelques dents et déjà elle me manque !
Ma grossesse l'avait rendu un peu distante, ne sachant par où m'aborder avec ce ventre qui lui gâchait la vue. Et puis l'arrivée du petit fut un choc pour ses oreilles! Elle faisait en sorte de se tenir à distance maximum de cette source de hurlements et d'angoisses.
Mais quelle idée ont ils eu d'entrer en possession d'un truc aussi bruyant. Elle a fini par l'intégrer assez rapidement (finalement quand il s'est décidé à crier un peu moins et à rigoler un peu plus).
Mais durant tout ce temps elle est restée égale à elle même, un ange de douceur.
Joshua de son côté n'a remarqué sa présence qu'au bout de quelques mois, intrigué et émerveillé par ce petit être cotonneux.
Aujourd’hui il l’adore, éclate de rire et s’émerveille toujours autant. Il crapahute derrière elle, la cherche des yeux et la caresse touuuuut doucement. J’ai toujours été étonnée par la douceur qu’il a toujours eu avec elle, il peut dérouiller n’importe quel objet, nous mettre une claque dans le nez ou les doigts dans les yeux, mais pour elle, il est délicat, posant ses petits doigts calmement sur elle, le sourire aux lèvres, il la regarde comme si elle était magique.
J’adore cette relation de respect mutuel, et je suis triste de me dire qu’ils ne se connaitront pas longtemps. Ma Zora a dix ans et elle n’est pas éternelle.
Monsieur a même décidé de lui adresser son premier mot baragouiné, il y a maintenant 3 semaines. C’est elle qui a donc l’honneur d’être la destinataire ! Il l’appelle maintenant « Oda » « ouda ». On a beau avoir sacrifié nos nuits, notre énergie pour ce bonhomme, nous ne sommes pas aussi intéressants que cette petite chose étrange !