Déjà un mois, depuis hier, que Joshua a bousculé nos vies.
Pour fêter ça, ma belle famille est descendu nous voir et mon bonhomme a pu passer son 1er moisniversaire avec son grand père paternel, né lui aussi un 7 septembre, c'était un joli symbole de les voir tous les deux.

Les premiers jours de sa vie ont été un chamboulement dans mon esprit, dès son arrivée je l'ai aimé follement mais j'appréhendais beaucoup chaque geste, espérant tellement les faire correctement.
J'ai passé les premiers jours avec un paquet d'angoisses, stressée par son bien être, j'en pleurais tellement je souhaitais le savoir bien. J'avais besoin de l'avoir sous mes yeux constamment (ça n'a pas changé cela dit), et je le regardais respirer, surveillant chaque inspiration, me rapprochant pour l'écouter respirer ou posant ma main sur son ventre pour le sentir se soulever et encore aujourd'hui j'ai besoin de vérifier qu'il respire. L'angoisse de le retrouver sans vie, peur que chaque tissu l'entourant puisse l'étouffer, me levant à chacun de ses bruits, les premiers jours m'ont épuisé mentalement.
Un autre déclic s'est produit quand il a eu 2 jours, celui qui m'a donné ma hargne de maman lionne "pas touche à mon fils", le dimanche 9 septembre au soir, je regardais la sage femme tenter de le calmer tant bien que mal pour qu'il puisse rester sous la lumière bleue à cause de sa jaunisse, et c'est là que c'est arrivé: la sage femme de garde aux paroles et aux gestes terriblement doux, c'est lassée de devoir le calmer et l'a traité de "pénible", et c'est là que ça m'est venu, il n'était plus question de le laisser à quelqu'un d'autre que moi.
Jusque là j'appréhendais les nuits, je l'ai confié à la nurserie les deux premières nuits mais cette fois, je n'ai pas dormi, j'ai attendu avec impatience que son traitement sous lumière bleue se termine et qu'on le ramène près de moi.


Il a très vite été éveillé et curieux de son environnement, les yeux grands ouverts sur tout ce qui l'entourait, il s'est vite familiarisé avec l'appartement.
Les bobos au ventre sont apparus assez rapidement dans les premiers jours de vie et ni même l'ostéopathe, l'homéopathie ou autre calmosine n'ont su les faire disparaitre, la couverture miracle ou les massages n'ont pas eu plus de succès, c'est seulement la position sur le ventre qui le soulage!
Joshua est un vrai glouton, il mange beaucoup et longtemps, prenant du poids plus que nécessaire mais manger est un tel plaisir que je le comprends! C'est d'ailleurs un gros tétouilleur, les sages femmes en étaient même assez surprises, dès sa première nuit à la nurserie elles ont du lui donner une tétine d'appoint pour le calmer. Je le revois encore sur les échographies où chaque fois on le trouvait tétouillant son poing!
On est encore loin d'avoir un sommeil complet la nuit, mon bonhomme se réveillant toujours fréquemment, souvent en se tortillant de douleurs et pour lesquelles on doit parfois passer plus d'1h voire parfois 2 pour arriver à le soulager..
Jusqu'à ses 3 semaines les tétées étaient données à la demande, puis, après son rendez vous pédiatrique, on les a rythmées à toutes les 3h, ça fonctionne assez bien et les douleurs gastriques sont maintenant de l'histoire ancienne durant la journée, mais elles persistent la nuit, se manifestant d'ailleurs depuis quelques jours sous forme de selles vertes (il ne nous fait ça que la nuit!), la journée elles redeviennent couleur or.

Il a perdu son cordon à 16 jours, ce petit bout qui me reliait à lui et a fait sa pelade entre 10 et 15 jours.
Parfois je le regarde et je suis émerveillée par ce que j'ai construit, chacun des atomes qui compose mon fils viennent de moi, c'est fou de savoir ça! aujourd'hui encore, puisqu'il boit mon lait, il continue d'être construit par les atomes venant de mon corps, comment ne pas se sentir fusionnels!

Son petit corps et son visage de nourrisson ont déjà bien changé, on dirait déjà un petit garçon et je le trouve toujours aussi beau, si chou, si mignon, je le boufferais!
La ressemblance avec son père est toujours là mais s'est atténuée, il se pourrait donc qu'il développe quelques similitudes avec le côté de ma famille, ce sera la surprise!

Pour clore ce premier mois et débuter son deuxième, Joshua m'a offert ce matin son premier vrai sourire, pas ceux lancés aux anges qui me faisaient déjà craquer, mais un rien que pour moi, pendant que je tentais de le faire rire justement, il m'a regardé et, ses yeux en plein dans les miens, il a sourit, la bouche grande ouverte. Un moment plein de bonheur!