Blood Patch (1) C'est le nom de l'intervention. Ils ont fait un pansement avec mon sang, en fait.
Drôle d'expérience. Je vous raconte. Mais j'essaie d'abréger. Oui, parce que bon, j'ai une enfant depuis un mois, et je sens bien que le temps consacré à l'écriture doit baisser.
Alooooors.
Déjà , il faut dire, j'ai du me coltiner une journée de plus à la mater, à cause de cette connerie de brèche.
Le mardi matin donc, une sage-femme m'a annoncé qu'on allait me faire l'intervention dans la matinée. Ouf. Je me tapais un mal de crâne de plus en plus fou, et je voulais rentrer chez moi. J'avais peur que ça traîne, mais finalement, ils ont géré (culpabilité de m'avoir un peu râtée ?).
La veille, l'anesthésiste m'avait expliqué globalement ce qui allait se passer : on refait une péridurale, mais au lieu de passer du produit, on injecte de mon sang, qui va coaguler et boucher le trou. Ca a l'air simple. Pas très marrant, mais simple.
Le jour J, je descends en salle de réveil dans mon propre lit. J'embrasse ma fille et mon chéri. C'est un peu l'angoisse. Cinq minutes avant, le monsieur (brancardier ?) qui vient me chercher demande à ce qu'on me mette un bracelet avec mon nom car c'est la procédure. Je dis en plaisantant "c'est pour éviter qu'on me coupe la mauvaise jambe c'est ça ?". C'était une petite blague décontractée, mais en disant cela, je me rends compte que quand même, je vais subir une "intervention". Qu'une péridurale, ce n'est pas si anodin et que l'anesthésiste qui pique peut se louper (encore).
Je regarde le plafond dans les couloirs, c'est affreux. Je ne maitrise rien. On monte dans l'ascenseur, et je me retrouve dans un nouveau service. Je ne vois rien que les plafonds et je commence à penser à ma poupée.
Vous allez pouvoir vous marrer parce que c'est un peu niais, mais j'ai eu peur de mourir et de ne plus la revoir. Et là , je me suis dit pour la première fois que je l'aimais pour de vrai. Ca m'a serré le coeur et j'ai imaginé l'espace d'un instant ma petite chérie grandir sans sa maman. Et je me suis dit aussi que je faisais confiance à mon Flo pour être un papa formidable et l'élever avec amour. Mini larme aux yeux. Résonne-toi ma grande !!
Ils auraient du me conseiller de fumer un truc, ça m'aurait détendue ! Je me suis joué un pur mélodrame, et du coup, j'étais vraiment en stress.
Je suis entrée en salle de réveil, et on m'a mis à l'emplacement 3. Dans mon souvenir. Oui, car, ne l'oublions pas on ne comprends et on ne voit pas grand chose en position allongée (mais au moins, pas de mal de crâne). Il y a du monde qui s'affaire autour de moi. On se présente (ça fait du bien), on me parle, et l'anesthésiste (une femme) qui va pratiquer l'intervention (je saurais après qu'elle rentrait de vacances, elle avait vraiment l'air en forme ... dans sa voix !) m'explique la procédure. Elle me demande si j'ai bien eu la crème anesthésiante dans le dos. En effet.
Il faut bien s'imaginer qu'on ne voit pas trop les visages des gens. Ils sont masqués, et moi, j'étais couchée. C'est troublant.
Je ne me souviens pas de tout. On m'a mis un bracelet pour prendre ma tension. On m'a piqué pour me poser un cathlon (à moins que ce ne soit après l'intervention ?). J'ai grincé des dents. J'ai dit que ça allait peut-être être compliqué. Je parle, je raconte mon angoisse, je dis que j'ai des veines pourries... et en fait hop ! Ca a été très vite. L'infirmière assure de ce côté là , heureusement pour moi. Ca me met en confiance. Elle me passe deux produits, dont un qui brûle (le profénid ?). Je me plains, et elle baisse le débit. Ouf.
J'entends les instructions que l'anesthésiste donne autour d'elle. Il y a un interne. Je l'entends lui dire "tu fais ci, tu fais ça...". Il pose des questions. J'ai peur. J'ai la boule au ventre. Je ne veux pas que ce soit un étudiant qui me pique. Je viens d'avoir un bébé, je veux revenir entière auprès d'elle.
Bon sang... je mets vraiment du temps à tout raconter. J'essaie d'aller vite pourtant.
La suite très prochainement.
Message déposé le 06.03.2015 à 01:46 - Commentaires (0)
|