Un petit problème de plomberie
La péridurale ! Quel soulagement ! Honnêtement, je ne me voyais pas accoucher sans. Je savais que j'allais souffrir, et je m'étais tout de même préparée à l'éventualité qu'on n'ai pas le temps de me la faire, mais ma sage-femme m'avait rassuré en me disant "si on n'a pas le temps pour la péri, c'est que vous n'en avez pas besoin". J'ai trouvé ça relativement juste, et psychologiquement, je me suis toujours dit que l'accouchement, c'est en gros 24h dans une vie, et qu'on s'en remet. Péri ou pas, il faut bien le faire sortir ce bébé, et d'autres l'ont fait avant moi ! (Une vraie guerrière dans ma tête).
Mais quand même, tout bien pesé, je préférais bénéficier des avancées de la médecine d'aujourd'hui. Je ne voulais pas, à mon sens, "souffrir inutilement".
Et donc, pour celles qui n'ont pas lu "la naissance de l'amour", en 4 parties de 12 mètres de long (hum hum)... j'en ai profité de cette anesthésie du bonheur, mais j'étais déjà dilatée à 7 quand le magicien de l'aiguille est entré dans la salle de travail. J'estime donc qu'à la vitesse où ça a avancé, il m'a piqué quand j'étais à 8... et le produit a du agir entre 9 et 10... Déjà un beau soulagement, mais je suis fière d'être allée aussi loin dans l'intensité de la douleur sans ramper par terre et menacer d'assassiner mon Flo à coup de tensiomètre.
J'estime que j'ai été le plus immobile possible, et que j'ai bien fait le dos rond et gardé les épaules basses.
MAIS, l'homme en bleu a piqué deux fois, car il n'était pas sûr.
Sur l'instant, franchement, j'étais contente qu'il ait recommencé et ce soit assuré que j'aurais bien droit à la magie de la péri. Tout a super bien fonctionné. Des deux côtés.
En 20 minutes, j'étais complètement soulagée. Presque trop. Il m'a mis une dose de cheval, et j'ai seulement senti mes jambes s'engourdir, puis ma puce passer ... sans douleur aucune !
En début d'après-midi (Maëline est née un peu avant 11h), je ressentais des démangeaisons dans les jambes, la poitrine... un peu partout en fait ! Symptôme normal à priori. Et puis, tout se réveille doucement, et tu sens bien qu'entre tes jambes, il y a eu un peu de bazar ! Puis, premier levé pour le premier pipi sous surveillance (un pur bonheur), je me suis débrouillée comme une chef (bon ok, ça brûle un peu... merci le jet d'eau froide... même si ça fait glagla !).
Bref, jusqu'au samedi soir, je me sentais en parfaite santé (mis à part mon moral très fluctuant du fait de l'échec de mon allaitement au sein).
A ce moment là , mon fameux mal de crâne a débuté. Il m'a épuisé et s'est intensifié. Mais j'avais l'esprit embrumé par ma douleur psychologique. J'avais l'impression que ce mal de tête n'était qu'une conséquence de mon extrême fatigue. Que le fait que je me torture l'esprit n'arrangeait rien.
L'ibuprofène atténue la douleur. La glace aussi. Et surtout, le fait de rester allongée. Pas assise. Pas demi-assise. Allongée. J'ai de plus en plus de mal à regarder sur les côtés aussi.
Et le lundi soir, alors que nous sommes censés quitter la maternité le lendemain (et que par conséquent, alors que j'étais épuisée avec mon mal de crâne, on a refusé de me prendre Maëline en nurserie, heureusement, Flo était là ) mon chéri parle pour moi et dit à la sage-femme que, tout de même, ce mal de tête qui ne me lâche pas me gâche un peu la vie. Je lui décris mes symptômes. Allongée, ça va. Mais la verticalité me fait l'impression de porter un casque trop serré.
Et c'est là qu'elle m'apprend que, peut-être, j'ai ce qu'on appelle "une brèche". C'est un petit problème de plomberie, nous dit-elle : une fuite de liquide céphalo-rachidien à l'endroit où la péri a été passée. Et comme une fuite, si on ne rebouche pas, le trou s'agrandit. Ce qui explique que mes maux s'aggravent. Elle demande à l'anesthésiste de garde de passer dans ma chambre. Vers 21h, toujours personne. On le signale car, même si je n'y crois pas trop, il vaut mieux vérifier vite que ce n'est pas une brèche.
Et, vers 22h, il entre dans la chambre. Il me questionne lui aussi. Le symptôme le plus probant est celui des douleurs dues à la verticalité. Mais le reste ne colle pas vraiment. Souvent, les mamans ont de fortes nausées. Et moi, j'ai déjà eu ce genre de maux de tête. Il me déclare qu'on va surveiller tout ça... Mais il n'a pas l'air inquiet.
Dix minutes plus tard, il est de retour dans ma chambre. Il me dit que l'anesthésiste qui a posé ma péri a noté sur mon dossier "suspicion de brèche".
Et bien... oui ! A priori, c'est confirmé ! Son intuition a été bonne !
Je vous raconte vite comment ils m'ont arrangé les choses !
Message déposé le 03.03.2015 à 03:02 - Commentaires (2)
Dis-donc ils auraient pu te prévenir des risques quand même !
Commentaire déposé le 03.03.2015 à 09:45 par Stéphanie, Matthieu, Lili-Rose et...
Oh joie de decouvrir que quelqu un a mis un petit mot dans ton dossier sans meme verifier apres ou en avoir parlé. Grrrr mais ca fait grincer les dents sérieux!!!
Moi j ai decouvert 8mois plus tard pour mon operation "dents de sagesses" qu ils avaient marqué en gros et en rouge : intolérance rachie !!! WHAT???? Jattend mon rdv anes qvec impatience pour avoir des explications!
Commentaire déposé le 03.03.2015 à 14:22 par ophelie
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